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 * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *

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Nan mais Momo ...
T'es dingue !
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T'es con ^^
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T'es génial !
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T'en fais trop ! ( comme d'hab' )
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T'es "camé" ou ? ...
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Prends du repos mec !!
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Hey ! c'est du rp ! zen !!
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Mais c'est quoi ce délire ? !
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Arrêtez le pitiéééééé !!!
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Nan, c'est bien, surtout vers la fin ... nan benh, benh
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AuteurMessage
Mordred d'Orcanie
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MessageSujet: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyJeu 20 Nov - 1:41

Cette nuit là, le tyran d'Orcanie avait quitté le château avec une légère escorte armée,

Dans l'intention de se rendre au lac dit de Mélusine haut lieux des croyances du passé ...

Tout en chevauchant, pressant une urne contre lui, Mordred méditait,

Réfugié dans ses souvenirs, dans son passé, d'une époque révolu, à jamais .


http://legendofcamelot.forum2jeux.com/les-royaumes-de-bretagne-f35/manoir-de-mordred-chambre-de-dame-morgause-t299.htm#6025

Le Roy fut rendu, sans même s'en rendre compte, assez prestement au petit lac ancestral,

Non loin trônait le temple païen de Niniane, près du plan d'eau ou reposerait, bientôt, les restes d'une vestale ...

Il mit pied à terre, tandis que ses hommes apprêtaient une barque, à la lueur des torches scintillantes,

Qui donnaient, d'ailleurs, à ce rituel nocturne, tout son symbolisme sacré, sa cohérence édifiante .

Mordred embarqua rapidement, la petite barge s'éloigna et se rapprocha, peu à peu, du centre du lac sacré,

Puis les deux rameurs cessèrent d'oeuvrer et les orcaniens furent alors éclairés par un clair de lune d'une rare intensité ...

Mordred ouvrit le couvercle de l'urne et après un instant d'hésitation,

Déversa les cendres contenues à l'intérieur, en proie à une intense émotion,

Ceci fait il se saisit d'un pendentif étincelant, qu'il considéra longuement,

Avant de précipiter l'objet dans le lac, sans ciller, sans frémir, résolument .


Adieu Ophélia, mon amie, mon aimée, ma reyne, ma déesse, au revoir !

Si l'Orcanie doit te renier et t'oublier, je ne puis en faire autant, ni même ... le concevoir !

Repose enfin en paix, je te pardonne, je te béni, à défaut de n'avoir jamais pus te comprendre,

Conserve tes secrets, tes mystères, peut être, un jour, nous reverrons nous, ils nous faudra juste ... attendre !


Une larme se détacha lentement de l'oeil du tyran, coula le long de sa joue, glissa sur son cou d'albâtre, d'adolescent ...

Puis alla s'écraser contre le collier que portait le roy, pendentif semblable à celui jeté au lac, présent de son amour d'antan .


Dernière édition par Mordred d'Orcanie le Mer 28 Jan - 0:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 17 Déc - 12:04

[je me permet de poursuivre à ta suite, mais ce post pourra tout à fait être supprimé s'il est malvenu ou si tu préfères l'enlever]

Le silence était retombé avec les ténèbres, dans la lueur mouvante, frissonnante et fragile des torches au coeur des bois. Tout autour d'eux n'était que ténèbres, branches blafardes déchirant le ciel noir de leurs griffes nues, brise d'hiver qui séchait les pleurs sur les joues d'un souffle froid.

Les flots paisibles scintillaient au rythme de quelques vaguelettes paresseuses, léchant la rive avec la somptueuse indifférence d'une nature qui recueillait à nouveau en son sein l'une de ses filles, l'Emeraude d'Orcanie et son cortège de larmes éperdues.

La lumière de la lune tombait sur le roi endeuillé comme une lame d'argent tranchant les ténèbres, éclipsant les flammes dansantes, éternel rappel que la vie humaine n'est qu'un lampion qu'un rien peut souffler, éteindre, effacer. La lune livide s'imposait en maîtresse, plongeant au coeur du lac et nimbant les eaux noires d'un éclat argenté.

Depuis l'ombre, une voix s'éleva. Depuis la rive Morrigane fredonnait sa chanson mortuaire, marchant à travers les taillis, cheveux défaits, drapée d'un manteau de ténèbres. L'écho de sa voix douce se répercutait dans le silence, et son adieu à la reine résonnait comme un au revoir, une promesse. "nous nous reverrons, dans ce monde ou le prochain" semblait-elle dire.

Parler d'espoir en cet instant?

La foi chrétienne ne l'autorisait pas. Mais en son coeur de païenne, Morrigane avait depuis longtemps cultivé la promesse d'un autre monde, où la vie continuait au-delà des brumes du temps et des âges.

Debout sur la rive, la petite barde chantait, simplement, sa manière à elle de faire ses adieux à la reine; brièvement, elle apparut dans le mince cercle de lumière tremblante qui baignait la clairière, puis reflua comme une ombre, laissant le roi à son deuil et les cendres à leur destin, fantôme dans le silence, veillant sans bruit. Nébuchad frôla les eaux noires, brisant les reflets de lune et des torches, froissement de velours dans la nuti froide.

Seul un petit nuage de buée éphémère indiquait que Morrigane était toujours là, assise sur une pierre, serrant ses maigres genoux contre sa poitrine, au milieu des plis et replis de sa robe noire où ruisselaient les mèches rousses de ses cheveux défaits.
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyJeu 18 Déc - 3:01

C'est le visage morne et grave que Mordred accosta sur les bords de la rive, puis il sauta au sol, une terre surmontée d'une mousse verte épaisse et humide ...

Le tyranneau faillit d'ailleurs glisser, heureusement que l'un des gardes le retint par un bras ...

L'orcanien n'était pas au mieux, et plus que jamais des forces opposées se livraient bataille dans le tréfonds de son âme si ... grise .

Avant de remonter en selle, Mordred fut prit d'une violente quinte de toux, puis celle ci calmée ... Tourna brusquement la tête en direction d'un taillis d'où provenait ... des battements d'ailes caractéristiques .

Le Roy soupira, puis fit signe à ses hommes de patienter ...

Il s'approcha lentement de la petite barde, sa longue et sombre silhouette se détachant de la pleine lune ...

Tandis que les montures piaffaient dans les ténèbres .

Mordred s'appuya contre un arbre et après avoir considéré un moment Morrigane, tourna son regard mélancolique vers le lac sacré ...

*soupir*



Je suis si ... désolé .


Étrangement, le monarque absolu se sentait tellement responsable de la mort de son ex épouse infidèle, qu'il se croyait contraint de s'en excuser devant tout le royaume ...
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyJeu 18 Déc - 6:36

-Qui ne le serait pas? Murmura Morrigane depuis l'ombre.

Elle resta silencieuse un moment, les yeux baissés. Il était de ces instants où nulles paroles ne sont appropriées; aussi, elle n'ajouta rien de plus. Le silence suffisait, un silence lourd de secrets, de larmes et de douleurs.

Les branches grinçaient dans la brise qui sifflait dans les bois nus, en vague murmure accompagné par les tintements des harnais des chevaux. Comme une réminiscence d'un autre monde, d'une vie. Mais là où la nuit régnait, dans les ténèbres au coeur des bois, aucun jour ne semblait pouvoir se lever. Le monde était comme condamné à l'hiver et au ciel noir, sans lumière autre que les flammes fragiles que le vent s'acharnait à éteindre.

Sans bruit, la petite barde se leva, cheveux et manteau glissant et ruisselant jusqu'à terre.

Quelques pas l'amenèrent juste derrière son roi, qui la dominait de haut, sa silhouette sombre se détachant sur le visage grêlé de la pleine lune.

Un instant d'hésitation, souffle léger, nuage de buée emporté par le vent.

Ses bras minces aux tatouages sombres ouvrirent les pans de son manteau, révélant une robe simple, blanche, serrée à la taille par une corde de cuir.
Cela faisait bien longtemps que la barde n'avait pas porté un vêtement de femme, tel qu'en portaient celle du peuple.

Ces mêmes bras se refermèrent autour de la poitrine de Mordred (la petite taille de Morrigane ne la menait pas bien haut), avec la douceur timide des enfants. Quelques larmes roulèrent sur ses joues, mais pas un son ne franchit ses lèvres. Elle appuya sa tête contre le dos du jeune roi, un peu maladroite; il y avait dans son geste une immensité d'innocence, et l'espoir fou, vain, naïf, que cela pourrait un tant soit peu alléger le fardeau qui pesait sur les épaules de son maître.

Les mots étaient inutiles, et de toute manière elle n'aurait su les trouver.

Un geste, simple, pour traduire son affection, sa peine, sa pitié. Le tyran était humain, et en cet instant Morrigane ne le voyait qu'ainsi, sous le voile du deuil.
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptySam 20 Déc - 23:11

Mordred, absorbé par la contemplation des eaux calmes du lac, éclairé par les puissants rayons de la lune pleine ... Fut hautement surpris par le geste d'affection de sa bonne Morrigane ... Le tyran écarquilla grand les yeux et ... ne sut comment réagir face à cette étreinte plutôt inhabituelle ...

Bien vite un sourire illumina le visage grave de l'orcanien et il posa une main bienveillante sur celles, jointes, de sa barde ... Puis ferma les yeux ...

Il pouvait sentir la petite tête dans le creux de ses omoplates, ce qui eut le don de l'émouvoir grandement : quelle merveilleuse créature ... Dès lors comment s'étonner de l'attachement du souverain pour la saltimbanque ...

Mordred se défaisit avec douceur de l'enlacement de la jeune femme, tout en gardant ses petites mains dans les siennes, pour ensuite se retourner et lui faire face ...

Son regard était celui d'un adulte désemparé touché par le geste tendre mais inattendu d'une enfant ... ( "enfant" qui était son aînée )

Le tyranneau ne tarda guère a s'agenouiller, afin de se mettre à la hauteur de Morrigane, il baisa alternativement les deux mains de la musicienne, avant de l'étreindre sans retenue ...

Sa joue contre la sienne, il n'eut pas honte de s'abandonner à son chagrin ... Était ce là le but d'Ophélia ? Au prix, au mépris de sa propre vie, blesser, détruire son "oppresseur" ... Alors qu'il lui aurait toujours pardonné ses divagations, la sachant "fragile" ...

Sa possessivité n'était il pas le prix a payer pour cet amour que Mordred voulut, jusqu'au dernier jour, "parfait" ? ... Illusion d'un monarque tour à tour cynique ou ... émotif .

Il s'adressa à celle qu'il considérait désormais comme son amie :


Ma chère Morrigane !
Vous venez soutenir de votre petite carcasse ce qu'il reste du fier roy d'Orcanie ?
Moi qui ne sait si ... je pleure pour Ophélia ou ... sur mon propre sort !

Mon esprit n'est que confusion mais ... vous avez réchauffé mon âme meurtrie ... Ma chère amie !


Déclama t-il, presque, avant de déposer un chaste baiser sur le front du petit génie au corbeau ...
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMar 23 Déc - 11:53

Ce fut au tour de la jeune femme d'être surprise par la brusque étreinte du souverain. Elle sourit, caressant les cheveux de son maître d'une main légère.

-Monseigneur... Qui serais-je pour vous abandonner en cette heure si sombre? Moi qui me suis raccrochée à vous lorsque ma vie a semblé prendre fin au fond d'une geôle obscure... J'y mettrai mon coeur et mon énergie, si cela pouvait effacer ce chagrin. Allons, sire; ne vous croyez pas seul au monde. Il en est encore ici bas pour vous soutenir.

Ses paupières se baissèrent sur quelques larmes, un silence filant sur les ailes du vent; elle fredonna une chanson, Mordred serré contre elle, sa main jouant avec les mèches blondes du jeune tyran.

Un bruissement dans les feuillages qui ne devait rien au vent rompit le silence. Nébu poussa un léger cri pour alerter sa maîtresse, qui porta ses yeux dans l'ombre des bois, et rencontra l'éclat luisant de ceux d'une créature tapie dans les fourrés.

Elle sourit, puis, très doucement, avec des gestes d'une infinie lenteur, aida Mordred à se relever. Elle se tourna vers la créature, et lança un appel rauque dans sa direction; la bête répondit par un jappement et s'avança dans la lumière. C'était un loup, un grand loup gris au pelage défraîchi. Vieux, affaibli, visiblement mal en point, il boitait légèrement et ses babines étaient tachées de sang. Repu, il avait sans doute prit le chemin du lac pour étancher sa soif, ce qu'il fit quelques instants plus tard sans prêter aucune attention à ceux qui se trouvaient là.


-N'ayez aucune peur, mon roi; chuchota Morrigane. C'est un signe.

D'une main, elle essuya les larmes sur le visage de Mordred, et sourit.


-Laissez-moi vous emmener, sire... Laissez-moi vous montrer le secret de cette nuit.

Elle lui prit la main, et s'éloigna en direction des ombres dans les bois. Sur la rive du lac, le loup leva un museau mouillé vers eux, vaguement interrogateur, puis leur emboîta le pas.
Méfiant, le corbeau prit son envol pour se poser sur l'épaule de la jeune femme. Nuit étrange que celle-là, en compagnie d'un vieux loup, d'un corbeau, d'une saltimbanque et d'un roi en deuil...

Comme une invite, le vent souffla dans la forêt profonde, une brise légère qui faisait frissonner chaque feuillage, coulant comme un flot en portant sur ses longues ailes de givre les rayons sélènes.

Morrigane tournoya sur ses pieds et prit les deux mains du tyran, l'attirant toujours plus avant dans les buissons, sous le couvert des arbres qui se balançaient.


-Laissez-vous guider, dit-elle en souriant.

Allait-il refuser? Morrigane l'attirait, loin, loin vers le coeur des bois, dans la nature sauvage où nul n'avait de prise. Il pouvait toujours reculer, s'enfuir, refuser de s'ouvrir à ce qu'elle allait dévoiler, en cette nuit qui marquait le coeur de l'hiver.
C'était là, au sein insondable des ténèbres glacées, que résidait le mystère; c'était cette nuit là que le Dieu était mis au monde, après s'être couché sur la pierre froide de Samain pour expirer dans l'ombre. Un secret, un message. En tant que roi, ne devait-il pas être initié?


-Il est des choses que vous devez comprendre, sire. Pour moi maintes et maintes fois le sortilège a été tissé, par d'autres. Ce soir c'est moi qui manierai le fuseau pour vous, pour ouvrir vos yeux que trop de larmes ont noyés.

Tandis qu'elle parlait, le loup bondit en avant, comme pour ouvrir la voie au travers des griffes des branches grêles.
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMar 23 Déc - 20:47

Les tendres caresses et autres douces paroles, quasi maternelles de la barde eurent le don d'apaiser le terrible tyran, à défaut de mettre totalement fin à son malaise ...

Même si la mélopée que celle ci se mis a fredonner, eut l'effet d'un baume sur le coeur meurtrie du puissant roy ...

Et Morrigane ( la poétesse enchanteresse ) sut trouver les mots pour réconforter son souverain .

Alors que leur étreinte se prolongeait : curieux spectacle qui laissa les soldats de Mordred médusés ...

Puis un loup apparut et le "démon" ... resserra ses bras autour de son amie saltimbanque .


"N'ayez aucune peur, mon roi"

Mordred esquissa alors un fier sourire ...

Allons !
Ne pensez pas que ... Avez vous oublié l'un de mes nombreux surnoms ! Le loup d'Orc ...


Soudain une chouette se fit entendre : ce qui fit sursauter le tyranneau . Il maugréa dans sa "barbe" et ne dis plus un mot ...

Il se laissa entraîner et guider par son étrange comparse, vers un but qu'il ignorait ... Mais tout ceci l'intriguait et de plus ... Mordred avait pleinement confiance en sa petite barde .

Bien que tout ceci était plus qu'inhabituel pour lui : cette plongée dans la nuit et au coeur de la forêt ... Cette promiscuité avec la nature, les animaux de ces lieux, la douce "musique" du vent dans la végétation ...

Malgré tout, l'orcanien tenait a suivre Morrigane vers ce but obscur, ce monde de la nuit, inconnu et inintelligible, pour les profanes ( chrétiens ) ...

Convaincu qu'il était des bonnes intentions de celle ci et même de la pertinence de sa démarche .

D'autant plus que sa charmante guide se faisait plutôt insistante :


"-Laissez-vous guider"

Mordred se doutait bien qu'il y avait anguille païenne sous roche orcanienne dans cette invitation, cette invite a s'enfoncer jusqu'aux tréfonds de la forêt ancestrale ...

Domaine des forces surnaturelles, lieux de mythes et de légendes ...

C'était troublant, mais ... n'était ce pas le plus bel hommage que puisse rendre le roy chrétien à sa souveraine, adepte de la Déesse ?

Malgré tout, les dernières paroles de Morrigane parurent bien obscures et sibyllines pour son maître :


Mais enfin, ma chère, me direz vous où nous a ...

La soudaine réapparition du vieux loup pris l'orcanien au dépourvu et celui ci se contenta de suivre le mouvement ...

Trop heureux de découvrir, enfin, un nouvel univers, sombre, froid, rude ... mais ô combien attirant et hypnotique ( ? )


Dernière édition par Mordred d'Orcanie le Mer 24 Déc - 7:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 24 Déc - 6:02

-Chut! Lança Morrigane en posant un doigt sur les lèvres du roi. Vous saurez en temps voulu. Pour trouver, il faut se perdre.

Devant eux, le loup semblait errer au hasard, hésitant parfois, humant l'air nocturne, reniflant le sol. Morrigane ne le lâchait pas d'un pouce à mesure qu'ils s'enfonçaient toujours plus avant dans la forêt, sous les arbres agités de longs murmures.

Le vent les poussait sur le mince sentier, jouant dans les plumes du corbeau sur son épaule. Celui-ci s'envola soudain, brisant le silence d'un large croassement joyeux auquel répondirent plusieurs cris, tandis que quelques oiseaux s'élevaient des feuillages morts pour le suivre.


-Voyez-les, murmura Morrigane. Les oiseaux sont tous messager de l'Autre Monde et peuvent à loisir passer d'un côté à l'autre. Et vous vouliez que je fasse de mon Nébuchad une gentille bête obéissante? Pour rien au monde je ne le priverai des merveilles qu'il peut contempler là-bas...

Et en cette nuit au coeur de l'hiver, sous le clair de lune argenté, la barde révélait un à un les mystères de l'ancienne religion; les secrets et les murmures, tout ce qui se cachait derrière l'apparente réalité, rappelant au roi d'Orcanie que la nature profonde de tout être plongeait ses racines au sein de la terre, des forêts, des rivières; fils de Bretagne, son sang comme celui de milliers d'autres était celui de ces collines et de ces bois.

Au fil de leurs errances, la forêt s'épaissit; les arbres se firent plus grands, plus vieux, accrochant à leurs branches des manchons de mousses et de lichen qui se balançaient comme des voiles. Les buissons de houx s'agglutinaient en grappes émaillées de rouge vif révélé par les lueurs lunaires, des ifs balançaient leurs longues branches toujours vertes vers le ciel noir. Des murmures se faisaient entendre dans les ténèbres, souffle profond de la forêt primordiale, comme intouchée depuis les origines, sauvage et vierge comme au premier jour.

Enfin, après ce qui eut pu être une éternité, se dessina dans un rayon sélène la silhouette massive d'une arche de pierre et de lierre. Constituée de deux blocs massifs soutenant un troisième couché à l'horizontale, elle était ornée de feuilles vert sombre et de cordes usées par le temps et les intempéries qui s'enroulaient autour des pierres, où l'on y avait accroché une multitude de colifichets de facture plus ou moins précieuse. Des lambeaux de tissu pendaient, des armes rouillaient dans l'herbe, multitude d'offrandes abandonnées aux temps et aux arbres.

De l'endroit se dégageait une impression de force brute, primordiale, sauvage. Ce n'était pas un hasard si la construction avait cet allure si sommaire: quelle place aurait eu une colonnade romaine ou une croix chrétienne bien polie? Cette arche, bâtie par des inconnus en un temps immémorial, était une expression simple de la puissance de la forêt, de celui qui vivait là.


-Nous voilà rendus, dit Morrigane en contemplant de long chemin qui franchissait l'arche pour se perdre dans les fourrés. C'est ici que vous quittez le monde pour entrer dans le coeur des bois. Ici nul pouvoir, hors celui de ceux qui demeurent là.

Le loup erra un moment dans les alentours, renifla les pierres et s'enfonça à pas tranquilles dans les bois. Au loin sur le chemin, brillait une blanche silhouette dans le clair de lune, dressant des bois immenses où s'accrochaient des rubans de lumière.


-Je crois que nous sommes attendus, murmura la jeune femme avec un sourire.
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyVen 26 Déc - 1:32

"-Chut! Lança Morrigane en posant un doigt sur les lèvres du roi. Vous saurez en temps voulu. Pour trouver, il faut se perdre."


Mordred fronça des sourcils puis considéra les lieux mi intrigué, mi inquiet ... Tout ceci est fort bien et bon mais ... c'est que la garde allait s'interroger .

Hum !
Logique étrange ...
Mais je vous suis, à ce stade, je ne pourrai même plus retrouver mon chemin !


Et ils continuèrent donc a avancer, a progresser dans cet enfer vert, ceci afin de se fourvoyer dans ce domaine végétal envoûtant, oppressant, incomparable ...

Des corbeaux vinrent les "accueillir", d'ailleurs ce vieux Nébu s'empressa d'aller les rejoindre .


"-Voyez-les, murmura Morrigane. Les oiseaux sont tous messager de l'Autre Monde et peuvent à loisir passer d'un côté à l'autre. Et vous vouliez que je fasse de mon Nébuchad une gentille bête obéissante? Pour rien au monde je ne le priverai des merveilles qu'il peut contempler là-bas..."

Le tyran esquissa un rictus .

Les bonnes et belles âmes !
Qui "aident" également les trépassés a rejoindre ce fameux monde ... invisible .


*frissons*

Ma mère est née en Cornouailles ...
Les corbeaux, nous connaissons !


Étrangement ... l'image de Florin s'imposa, ici, à l'esprit du roy .

Tandis que les deux visiteurs évoluaient dans un "décor" de plus en plus grandiose, qui ne pouvait qu'impressionner et inciter au silence, ou au recueillement ...

Justement, devant la barde et son maître se dressait une sorte de dolmen, un autel païen ?, à l'évidence la porte ( l'arche ) permettant d'accéder à un sanctuaire connu de ses seuls initiés ...

Mais ce lieu n'était pas totalement étranger au souverain de Warminster et alors qu'il tournait la tête en tout sens, des bribes de souvenirs confus, lui revinrent : Morgane et lui même, enfant, plantés devant le monticule de pierres sans âge .


Je connais cet endroit ...

Murmura alors Mordred, pour lui même, en s'efforçant de rassembler les quelques images se rattachant à ce jour ou ... La prêtresse tâcha d'initier son neveu aux rites de la Déesse, en contradiction avec la volonté des parents du jeune prince .

Aussi, les grands arbres entourant le dolmen parurent soudain plus familier au roy et ... les âcres odeurs flottant en ces lieux le ramenèrent plusieurs années en arrière ...


"-Je crois que nous sommes attendus"

Le tyran, tiré de ses rêveries, sursauta, et ne tarda guère a apercevoir ... le cervidé ( ? ) se tenant au loin, et qui semblait étinceler sous l'effet de l'astre nocturne .

Qu'est ce que ? !
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyVen 26 Déc - 20:15

-Vraiment? vous êtes déjà venu ici? Peut être alors avez-vous subi le rite de Yule.. Ce ne sera pas une surprise, dans ce cas.

Elle le saisit doucement par le poignet, et ils s'engagèrent sur le chemin. Des saules et des bouleaux se balançaient dans la brise, et sur les coussins de mousses des ombres semblaient s'assoupir dans la lumière morcelée de la lune.

Au loin sur le chemin, le grand cerf était toujours là, comme un mirage, une apparition immobile dans la lumière blanche.

Le vent s'était intensifié, charriant de subtils murmures. Les ombres dansaient dans les rafales, comme une foule sombre filant sous les frondaisons nues, suivant l'étrange équipage sur le sentier.

Celui-ci aboutissait à une large clairière envahie de fleurs fanées et d'herbe grasse. En son centre, se dressait un chêne sans doute bicentenaire, aux racines torturées et tordues comme des doigts crispés.
Un petit autel de pierre usée y était posé. Un rayon de lune qui perçait les branchages révéla les traces brunâtres qui le couvraient... La magie du sang et de la terre, voilà d'où émanait le pouvoir qui baignait les lieux.

Elle pulsait, presque tangible, comme les battements de cœur d'un géant endormi. Le cerf brillait, ses yeux d'ambre fixés sur eux, à quelques pas seulement de Morrigane et Mordred.

Lentement, ses bois s'inclinèrent, le cou majestueux ploya devant le roi d'Orcanie.

Il y eut un chuintement, et la bête fabuleuse disparut, tandis que la lame d'un poignard de silex et de corne polie se plantait dans le sol.


-La lame du sacrifice sera celle du dieu-cerf, vous voilà privilégiés, mon roi. Ce soir je tisserai le sortilège pour vous..

Elle tira la lame de son écrin de terre, et se pencha pour arracher quelques herbes.


-Nous aurons besoin de ceci... A présent approchez-vous. Et rappelez-vous, ne craignez aucunes ténèbres. Faites-moi confiance, et rien de mauvais ne vous arrivera. Souvenez-vous de la lumière. Souvenez-vous de votre nom.

La jeune femme jeta son manteau à terre malgré le froid, simplement vêtue de la robe blanche du sacerdoce. Ce n'était pas un hasard, si elle avait enfin décidé de porter ce vêtement ce soir-là.

Elle s'agenouilla, dénoua ses cheveux qui ruisselèrent en interminables trssses rouges, dont les perles étincelaient sous la lune glacée. Frissonnante dans le froid, elle invita le roi à s'asseoir près de l'autel à son tour.

Tirant de sa petite sacoche un briquet à amadou, elle disposa les plantes fraîchement cueillies dans une coupelle de terre, et les enflamma. Elles brûlèrent en longues flammes rouges, puis ne furent qu'un tas de braises incandescentes dégageant une épaisse fumée.
Morrigane la respira à pleins poumons, et l'effet se fit sentir presque aussitôt.

Pour elle, c'était la première fois qu'elle guidait le sortilège. Toucher de la sorte à la trame même du monde, même de façon éphémère, procurait une ivresse sans pareille. Le pouvoir qui baignait les lieux affluait en elle, les ombres dansaient, des tambours invisibles sonnaient à ses oreilles, et sa frêle silhouette ploya.

Élevant la dague en l'air, elle posa son fragile poignet sur la pierre rude, et fit une longue déchirure sur la peau pâle, la lame de pierre taillée ouvrant sans peine le bras délicat de la barde.

Le sang coula, vermeille, remplissant le creuset à peine visible sur l'autel.

Des paroles, prononcées dans une langue que nul ici bas ne parlait plus, accompagnèrent le spectacle fascinant du sang coulant à flots épais de la plaie ouverte, un chant extatique jaillissant de la gorge offerte de la jeune femme, le visage levé vers le ciel, les yeux mi-clos.

Sa voix monta jusqu'au ciel, emplit le monde, éclata en cri mélodieux qui faisait s'agiter d'étranges silhouettes, là-bas sous les arbres.

Et le sang coulait.

La fumée s'épaissit, s'enroula, se déroula en écheveaux vaporeux, submergeant le roi, l'entraînant dans son entêtante valse. Les plants faisaient leur effet, et la transe de Morrigane semblait ouvrir les portes d'une autre terre, un autre temps, un autre monde.

La lune se fit plus brillante, chaque murmure comme un cri, et l'espace d'un instant ce fut comme si toutes les sensations du ciel et de la terre submergeaient la jeune femme.

Les pupilles dilatées au point que ses yeux étaient noirs, Morrigane se tourna vers le roi, et lui saisit le poignet. Sa force était soudain surhumaine, mais tout indiquait que ce n'était pas elle, qui officiait ce soir-là.

Elle plaqua le bras du roi sur la pierre ensanglantée, sa propre blessure se vidant presque sur la peau plus mate du jeune tyran. La lame s'éleva, plongea, ouvrant une longue estafilade dans la chair.

Le sang perla à nouveau, se mêla dans le creuset à celui de la barde, et tout tourbillonna autour d'eux; le sang et la terre, et la fumée âcre répandue dans l'air, tout sombra dans les ténèbres.

Morrigane psalmodiait les cantiques sacrés des anciens temps, et Mordred mourait.

De quoi eut-il la vision durant ce temps qui sembla infini? Cette question resterait sans réponde, excepté si le roi venait à y répondre lui-même. Mais ces images, ces sons, ces pensées, étaient si intimes, si violente, si belle, que nul n'en révélait jamais le secret.

Et pendant ce temps, Morrigane chantait, plongée dans une transe qui la faisait courir dans la terre, tissant le sortilège qui allait tuer Mordred pour le ramener à la vie.

En cette nuit de magie où le Dieu était mis au monde, ceux qui savent pouvaient ainsi subir à moindre échelle le même miracle qui faisait reverdir les arbres au printemps.

Une infinité de visions se bousculèrent dans la tête de Morrigane.

Le sang submergeant l'autel, se déversant dans l'herbe, imprégnant sa robe, inondant la forêt, partant à l'assau du ciel... Des yeux grands ouverts dans les ténèbres, des bois de cerf, une femme en robe rouge couronnée de ronces, des nuées de corbeaux sur le champ de bataille, les enfants de Lhir s'envolant en cygnes immaculés, des infinités de cieux tourmentés des millons de voix le cri d'un bébé le sang d'une mère la naissance d'un faon quelques fourmis hébétées la paille d'une grange des corbeaux sur les poutres un sourire des voix des rires une vigilance à l'affût, malveillance inhérente au monde réel ou irréel l'ombre d'un cachot la morsure du fouet la douleur obsédante le savoir absolu le secret la réponse les deux moitiés complémentaires du monde la lune...

Il fallut un effort de volonté qui la laissa presque à bout de forces pour s'arracher au tourbillon de ses visions.

Morrigane s'extirpa de sa transe, et banda avec soin son poignet ensanglanté. Le sang miroitait dans la coupelle de pierre, et Mordred semblait inerte.

Elle l'aida à se redresser, stoppa l'hémorragie provoquée par la lame en bandant son bras très serré, puis porta à ses lèvres la lame encore écarlate du couteau sacrificiel, avant d'en humecter la bouche entrouverte du roi.

Elle l'appuya contre le tronc de l'arbre, à un endroit où les racines formaient comme un nid prévu pour accueillir un enfant. Si on avait observé l'arbre suffisamment longtemps, on eût distinguer le lent mouvement qui animait son tronc, enserrant petit à petit le corps du roi dans ses replis d'écorce.

Psalmodiant d'anciennes prières, elle ferma ses yeux, sa bouche, traça dans l'air quelques signes.

Un grand silence était tombé sur la forêt, et le vent soufflait à en perdre haleine, emportant les cheveux de la jeune femme, comme un nimbe roux autour de son visage.

La lune sombra derrière les arbres.

Et dans la clairière au chêne, aux pieds du grand arbre et de l'autel ensanglanté, Morrigane veilla sur le voyage mortuaire du roi.

Jugeant enfin que le temps était écoulé, elle l'appela par son nom, sa voix traversant les voiles du temps pour l'atteindre dans les jardins de la mort, et le ramener parmi les vivants.

Le rituel était loin d'être terminé...

A quelques pas de là, les replis du tronc avaient définitivement englouti Mordred dans leurs rets, et une aube pointait à l'horizon.

Morrigane appela, appela encore le roi par son nom, l'appelant à la lumière, au monde des vivants, le tirant de la terre et des arbres, des eaux et du ciel où son être s'était dilué le temps d'une nuit. Avait-il croisé Ophélia dans les brumes de la mort? Morrigane le lui souhaitait; mais pour l'heure, elle tâchait d'arracher son âme aux autres mondes.
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptySam 27 Déc - 12:14

"Vraiment? vous êtes déjà venu ici? Peut être alors avez-vous subi le rite de Yule.. Ce ne sera pas une surprise, dans ce cas."


Mordred soupira bruyamment, puis avoua, avec réticence :


Non point ...
Je me suis enfuit avant que nous allions plus loin .


Ensuite le jeune prince s'était perdu au coeur de la forêt et sa tante Morgane avait mis un temps infini avant de pouvoir le rejoindre : terrible souvenir ...

Puis, la barde et son maître s'enfoncèrent un peu plus dans le sanctuaire végétal, jusqu'à une clairière ou ... le grand cerf se tenait devant une sorte d'autel païen .

Celui ci, au grand étonnement du tyran, s'inclina avec majesté, pour ensuite ... disparaître et laisser place ... à un poignard ( ?! )


"La lame du sacrifice sera celle du dieu-cerf, vous voilà privilégiés, mon roi. Ce soir je tisserai le sortilège pour vous.."

Comment ?!
Sacrifice ? Sortilège ?!
Mais que me contez vous là ?!!


S'exclama Mordred, les yeux rivés sur l'arme sacrée ... Et son inquiétude ne fit que croître en voyant Morrigane s'emparer de la lame, puis de quelques plantes .

"Nous aurons besoin de ceci... A présent approchez-vous. Et rappelez-vous, ne craignez aucunes ténèbres. Faites-moi confiance, et rien de mauvais ne vous arrivera. Souvenez-vous de la lumière. Souvenez-vous de votre nom."

Un rituel ? !
Vous me conviez à un rituel païen !!
Vous êtes tombée sur la t ...


Mais la prêtresse d'une nuit n'avait cure des réticences du jeune roy et prépara l'autel avec minutie, avant d'inviter Mordred à la rejoindre ...

Que cherchait elle donc a faire ? Apaiser son maître ?, l'initier à un rituel sensé ... soulager son chagrin, son désarrois ?, le faire accéder à quelque chose d'inconnu (pour lui ) et ... supérieur ?
Se pourrait il que tout ceci est un lien avec ... Ophélia ?

La curiosité et l'excitation finirent donc par l'emporter sur les réserves du tyranneau et celui ci s'installa face à sa barde .

Quelle ne fut pas sa stupéfaction puis ... son horreur lorsque Morrigane s'infligea elle même une blessure au bras, puis fut secouée par une fièvre, une transe, qui semblait la faire délirer .

Peu de temps s'écoula avant que Mordred, lui aussi, soit enivré par les effluves "hallucinogènes", et plongé dans un état plus que second : jamais il n'avait encore ressentit cela, cette torpeur si intense, cette ivresse indescriptible, ce curieux mélange d'anéantissement de l'esprit et ... d'exaltation physique .

Aussi, quand la jeune femme se saisit avec force de son poignet, le roy ne résista pas et ... subit la suite du rituel sans broncher, n'ayant, ici, même pas conscience de ce qui venait à l'instant de lui cingler l'avant bras : son corps ne ressentait plus rien et son esprit ( fiévreux ), semblait vouloir quitter son enveloppe corporelle pour ... entreprendre on ne sait quel voyage ( ? )

Mordred plongea dans le néant .

Il tombait ...

Et apparemment d'une sacrée hauteur .

Il tombait, chutait à n'en plus finir, et tourbillonnait, telle une feuille morte en automne, portée et conduite par le vent du Destin .

Sa descente ( aux enfers ? ) ne semblait ne devoir jamais prendre fin, et Mordred, à peine conscient, en vint a prier pour que cela s'arrête et ... que tout s'achève .

Il s'effondra sur le sol moelleux d'un tapis de mousse, à moins que ce fut ... sur un nuage ? ou encore ... un tas de plumes ( d'anges ? ) .

Le tyran se retrouva à plat ventre, face contre terre, de l'herbes dans la bouche, le nez et les oreilles ...

Il redressa la tête lentement et péniblement, et même si des mèches de cheveux lui obstruait son champ de vision, il vit bel et bien ... le grand cerf de la forêt, planté juste devant lui !

La bête mystique le toisa fixement un moment, puis las de ce petit jeu, s'en fut ...

Mordred se redressa alors, sans trop de difficulté, s'epousseta, avant de porter son divin regard vers l'astre solaire .

Il en fut d'ailleurs aveuglé et ferma les yeux, avant de les rouvrir et de considérer les alentours, et ce qu'il vit le stupéfia : une vaste plaine verdoyante à perte de vue, tout à côté, une forêt luxuriante, ( ou bruissait les cris de mille créatures terrestres ) que bordait un petit ruisseau, qui par endroit s'écoulait tel un véritable torrent ... On entendait d'ailleurs le bruit quasi assourdissant d'une cascade, sûrement située non loin d'ici .

Mordred redressa une nouvelle fois la tête et à ce moment précis une nuée de corbeaux s'envolant de concert masquèrent le globe lumineux céleste, firent écran ... Aussi, l'orcanien eut alors le loisir d'observer le ciel : ciel aussi bleu que l'océan et dépourvu de tout nuage ...

Ou était il ?

Au jardin d'Eden ou ... en Avalon ?

Mais une douce mélopée le tira de ses méditations : quelqu'un jouait de la lyre et ... chantait, tout près d'ici ! Il n'était pas seul et ... finirait bien par découvrir ou il s'était égaré !

Mordred se précipita dans la direction de cette envoûtante musique et de cette voix ... qui ne lui était, étrangement, nullement étrangère ...

Après s'être enfoncé dans la végétation désordonnée des lieux, ne prêtant aucunement garde aux animaux sauvages pullulant en ces lieux ( loups, renards, ours, fauves ( ? ), vipères, singes ^^ ), qui eux même se fichaient comme d'une guigne de la présence du tyran ...

La musique n'avait point cessée, mais l'artiste s'était tut, néanmoins l'orcanien finit par l'apercevoir ... Une jeune femme était assise au bord de l'eau, dos tourné, semblant considérer avec attention la petite cascade qui s'écoulait avec une certaine violence, sans interruption, inlassablement dans ce qui ressemblait à un lac ...

Mordred s'approcha à pas de loup ... pour ensuite stopper net son avancée à trois pas de l'inconnue ... Celle ci, aussi rousse que le Diable lui même, se remit a chantonner et ... le tyran devint livide : Ophélia !!! c'était indubitablement ( et incontestablement ^^ ) et ... invraisemblablement ... Ophélia !!!!

Après un léger instant d'hésitation ... Le tyran sanguinaire ( ? ) grimaça, pour ensuite tirer son épée hors de son fourreau et ... reprit sa marche vers ... la sorcière !

Il s'arrêta juste derrière elle et brandit son arme au dessus de sa tête : il voyait déjà sa crinière de feu voler et plonger dans l'eau bouillonnante du lac !

Ensuite se délecter de son sang vicié pourrait être, éventuellement, intéressant !!!

Mais Ophélia tourna la tête et ... les deux regards se croisèrent ...

Alors il sembla à Mordred, être revenu à Camelot, lorsque les deux amants maudits se rencontrèrent pour la première fois .

Ce regard de mousse ( ^^ ) le cingla, l'ému, le désarma ...

Son épée lui glissa des doigts ...

Le tyran cilla, une fois, deux fois ...

Et ... entrouvrit la bouche, hébété, éberlué ...

Ses yeux exprimant toute sa stupeur ...


Ophélia ?!
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 21 Jan - 18:59

Depuis quand jouait-elle de sa lyre, ainsi perchée au dessus du lac miroitant, où se réflétait l'image d'une pleine lune d'or? Quelques secondes? Des heures? Des jours? Des semaines? Des mois?
Ici, le temps n'existait plus... Ou bien, aucun de ses habitants n'y accordaient d'importance. La mort, la magie, se passait bien de cette dimension. Car, en fait, elle la contrôlait. Tout deux ne formaient qu'un tout, que l'inexplicable dirigeait aisément.

La belle Émeraude avait-elle conscience que toute vie l'avait quitté?
Certes... elle s'était elle-même infligée cette peine dite ''affreuse''. Elle s'était enfuie, loin de cette folie qui reignait en maître en Orcanie. Elle avait perçut son âme quitter son corps matériel, pour gagner les côtes de sa terre natale... puis, doucement, portée par la brise du vent, elle s'était retrouvée sur les berges d'Avalon. Puis... les lieux s'étaient effacés, pour devenir un tout. Ainsi, elle n'était plus seule. Elle n'était plus détachée d'aucune énergie. Elle était l'Énergie. Ophélia était cette goutte d'eau, qui se mélangeait à toutes les autres, pour former la rivière universelle.

Et puis... elle s'était sentie extirpé de ce Tout, ramené dans un lieux qu'elle ne connaissait pas.
La belle avait vaguement eu conscience qu'une force l'emmenait à se recueillir proche de ce lieu où... son corps dormait, pour l'éternité.


Sa voix s'éleva, aussi magnifique que de son vivant.: mielleux, féminin, cristallin. Elle ne prononça aucune parole, seul quelques voyelles, s'étirant gracieusement, se répercutèrent contre les parois énergétiques et matérielles de ce monde étrange, dans lequel elle apparaissait...

Un mouvement qu'Ophélia n'avait jusqu'ici pas senti, attira son attention. Une chose malsaine, désagréable... un souvenir douloureux, un chagrin meurtrier. Un cauchemar. Une vie... qu'elle avait déjà vécue, mais qui lui semblait si vague. S'était-elle réincarnée?

Ses yeux, couleurs d'émeraude, suivirent sa tête, qui se retourna. Et son regard si mystique rencontra celui... d'un homme. Pourquoi la menaçait-il de cette chose si brillante, de cette ... meurtrière créature sans vie qui ne pouvait se mouvoir? Elle avait mis fin à beaucoup de vies matérielles... Comment cet homme, si bouleversé, si hébété, comptait-il mettre fin à son existence? Elle ne pouvait rien contre elle...

- Ophélia !?

Ophélia... Qu'était-ce? Qu'essayait de nommer ce vivant? Car ce qui avait survécu à la défunte épouse de Mordred savait que les Humains, dotés d'un pouvoir de paroles et de pensées différent de toutes autres créatures, adoraient nommer les choses, matérielles ou non. Les arbres, la terre, le vent, l'âme, les souvenirs, la guerre, ... ils étaient handicapés, de ce point de vue. Ils devaient absolument donner quelque chose à un nom. Autrement, ils ne pouvaient communiquer entre eux, ce qui n'était pas le cas dans la dimension où ils se trouvaient... Aucun Homme n'y vivait.

Ophélia... Parlait-il de cette vilaine bestiole qu'il tenait entre ses mains et qu'il laissa choir sur le sol?
Puis, un triste souvenir lui revint. Mais il ne lui appartenait pas. Celui-ci venait de la mémoire vivante de Mordred... soit la première fois où il avait aperçu une femme magnifique, à la chevelure prise d'un feu ardent, au regard aussi pur que celui de la mer, aussi vert que la mousse qui poussait sur les rochers millénaires. Sa peau blanche, aussi délicate et aussi douce qu'un long tapis de neige... ses formes généreuses et fort bien proportionnées, vêtues de beaux atours datant d'une époque à laquelle, la belle Ophélia, avait vécu.

Ophélia... ce nom avait été le sien. Et à travers le flot de pensées et de souvenirs de l'homme, l'enviable beauté céleste connu leur histoire.
Il lui semblait n'avoir vécu ( et connu ), jusqu'ici (depuis sa mort), paix et bonheur... un fort sentiment de tristesse s'empara d'elle, brûlant sa poitrine et ses yeux. Ses joues accueillirent chaleureusement la rivière d'eau salée qui vint s'y frayer un chemin incertain, ses lèvres généreuses tremblèrent.
Elle avait assassiné son propre corps... par sa faute à lui. Et il poursuivait sa quête de destruction, malgré la mort de celle qu'il avait ''aimée''.

- Mordred...

La belle se retourna complètement, pour faire face à son auditeur. Elle se leva, l'air peu à l'aise... tout son être teinté d'un grand mécontentement.

- ... vous ne pouvez rien contre moi, ici. Pourquoi m'avoir pourchassée jusque dans un monde où vous n'avez pas votre place?

La ravissante palit, en essuyant ses paumes moites sur le léger tissu blanc de sa robe. Avait-elle cette apparence, parce que Mordred souhaitait la voir ainsi? Ou était-ce grâce à ses souvenirs à elle, sa propre mémoire, qu'elle s'était reconstitué ce corps?

... mais plus important encore: pourquoi celui qui l'avait aimé au point de la détruire l'avait-il poursuivie ou emmenée dans ce lieu sacré?
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Mordred d'Orcanie
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 21 Jan - 20:54

L'effet de surprise retombé, Mordred ne tarda guère a grimacer tel un gamin houspillé ...

Pas de doute, il s'agissait bel et bien d'Ophélia : le même regard pénétrant, la même beauté ( faussement ) angélique, et ... le même aplomb ...

La bougresse aurait été capable de protester de son innocence même pourvue de tout les péchés du monde !

Rien n'avait donc prise sur elle ? C'en était énervant à la fin !

Même ici, elle jouait au vierge ( païenne ) effarouchée et se faisait imprécatrice ...

Mais justement, où étaient ils ? Et ... Comment, lui, Mordred, était il arrivé là ? Étrangement ... Il n'avait plus souvenirs du rituel de Morrigane, qui l'avait plongé dans un état comateux et expédié dans ses songes . Dans un univers onirique hors du temps ...

Le tyran ferma les yeux et essaya de se remémorer le moindre souvenir récent : le banquet au château, le scandale avec le satyre d'Austrasie, la fuite avortée d'Ophélia, l'agression de Morgause et ... la fin de l'émeraude . Qui péri comme elle avait vécu, en tentant de maîtriser un destin, le sien, qu'elle voulut sans entraves .

Et à ce moment précis, la formidable colère du démon se changea en irrépressible souffrance ... Douleur que Mordred tâcha d'éteindre en ... brandissant son épée, contre lui même .

Alors ... Avait il réussit, lui même, a quitter Terre, par les mêmes voies, que ... cette créature ressemblant étrangement à celle qui fut Ophélia Villon, comtesse d'Aurey et reyne d'Orcanie ?

Sans doute ... Ils étaient donc ... morts et ... ils s'étaient retrouvés, ici, dans un ailleurs indéfinissable et abstrait .

"On" les avaient réunis, car ... comment expliquer cette rencontre inattendue ...

Évidemment, Mordred ne songea ^^ pas au fait qu'il puisse errer dans les tréfonds de ses propres pensées, dans ses fantasmes les plus fous ... Car, nul n'a conscience de rêver, lorsque l'on évolue dans ce bien curieux monde parallèle !

L'orcanien considéra Ophélia en l'interrogeant du regard : comment pouvait il lui répondre, lui qui ne savait pas ou il se trouvait ... Ce qu'il faisait ici et ... pourquoi celle qui fut sa femme se trouvait devant lui .

Pourtant, la réponse était ... évidente, non ?


Mordred haussa les épaules, puis se pencha pour ramasser son arme, il jeta un coup d'oeil indécis à la "sorcière", et rengaina ...
Il considéra les alentours en plissant les yeux, à tel point la luminosité des lieux était ( quasi ) aveuglante, puis se décida enfin a répondre à "Ophélia" ( ? ) ... Sans pour autant l'approcher, au contraire il recula et s'adossa à un arbre des plus ... impressionnant . D'ailleurs tout semblait démesuré et infini en ces lieux ... magiques ( ? ) :


Et pourtant j'y suis dans ce ... monde dont je ne sais rien !
Je n'ai point demandé à y être plongé, et surtout pas pour vous y rejoindre !


Toujours le même petit jeu, entre eux : Mordred avait, en réalité, la conviction qu'il était ici par choix et ... le but de ce voyage était là, devant lui .

Alors, le tyranneau croisa les bras en un geste beaucoup trop ... impérieux et se tourna de trois quart, afin d'éviter le regard de la nymphe de ces eaux :


Et pourtant ... Vous êtes là et ... je suis apparu en ces lieux, sans le désirer !
N'est ce pas un signe, le signe d'une chose ... qui nous échappe et ... entend s'imposer à nous, quoi que nous fassions ?
Comme ... la continuation, ailleurs, d'un destin brisé ...


Mordred soupira bruyamment et referma les yeux . Parler l'éreintait et penser lui faisait fort mal au crane ...

Il était perdu, tout simplement, mais, habité par un sourd, secret et merveilleux espoir ( ? ) ...
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyDim 25 Jan - 21:22

Les premières paroles du roy eurent pour effet de blesser cruellement sa sauvage épouse. La belle, blessée à vif et irritée par la suite de ses propos, détourna son regard baigné de larmes vers la chute, qu'elle n'apperçevait qu'à moitié.

- C'est vous qui m'avez brisé, Mordred! dit-elle, sans se détourner d'une vision qu'elle ne pouvait voir. Et probablement êtes-vous ici pour apprendre la Vérité... Je ne vois d'autres solutions!

Et pour la première fois depuis sa mort physique, l'ange sentit un sourire élargir ses lèvres... pour la première fois, elle sentait la haine animée son corps immatérielle: elle tenait sa vengeance entre ses doigts.

- La Vérité... Ah! Que dis-je? Qu'en avez-vous à faire, n'est-ce pas? cracha t'elle comme un venin. Il n'existe que la Vôtre! Votre Idée! Vos pensées! Vos supositions!
Mais les faits ne sont point ce que vous croyez, Mordred.
Je suis Morte. Et jamais nous nous reverrons. Jamais plus je ne vous aimerai. Ni maintenant, ni dans aucune autres vies. Vous souffrirez pour le mal que vous m'avez imposer.

Je suis Morte. Par VOTRE faute.
Si je quittais l'Orcanie, pour aller rejoindre Camelot... ce n'était pas pour y voir votre ancienne maîtresse, je n'avais cure d'elle. Ma vengeance avait été excécuté.
J'y courais pour aller y quérir Merlin. Certaines légendes racontaient qu'il avait vaincu, autrefois, deux dragons... Alors, j'ai cru qu'il lui serait aisé d'en vaincre un seul! Ou bien de nous donner quelques précieux conseils... je désirais également ramener ma cousine , Margot d'Aurey, en Orcanie, afin de m'appuyer... de m'encourager... de me supporter. Car je n'en pouvais plus. Je ne pouvais plus vivre auprès de vous... En Orcanie. Tous ces complots... Toute cette haine... Vous m'enfermiez auprès de vous, alors que je rêvais de Liberté! Je chantais des hymnes! Et vous, vous m'enfermiez dans cette cage d'or, pour m'y contempler... comment peu chanter un oiseau en cage? Il a beau avoir tout l'amour du monde, toute l'affection, toute les richesses possible... jamais il ne sera heureux. Seul le doulx murmure du vent dans les feuillages, la morsure glacée des torrents, .... est à l'origine de son véritable bonheur!

Si j'avais demandé à Ninianne de conduire nos enfants, ainsi que Gwenaelle, en Avalon... c'était pour les protéger du dragon...

... car j'avais rencontré l'esprit de votre père, Mordred. Cet homme que votre propre mère a assassinée! Cet homme qui fut roy avant vous... et duquel vous détruisez son royaume!
Et il m'avait confié que nulle issue n'était possible. Nous devions nous soumettres, ou bien mourir.
Alors j'ai fais ce que j'ai cru le mieux.
J'ai voulu sauver l'avenir de notre lignée ainsi que leur mémoire. Puis j'ai tenté de sauver l'Orcanie... mais vous étiez tant aveuglé par votre égoïsme et votre colère, par votre jalousie, par vos principes, par vos suppositions que vous m'avez condamner avant même de connaître la seule et véritable véritée.
Non pas la Vôtre, mais celle qui était réellement.

Plus elle parlait... et plus le ciel se couvrait. D'épais nuages embaumait le ciel couleur de nuit, alors qu'un vent glacé s'éveillait de sa tombe.
Quelques rares flocons duveteux tombèrent du firmament, pour venir embrasser le sol couvert d'un feuillage d'automne, la chevelure embrasé de la rouquine Ophélia, la tignasse de blé du souverain orcanien et s'accrochait avec un désespoir fou à leurs vêtements.

La macchabée se leva de sa roche, pour se diriger vers la forêt et s'y enfoncer.
Sa silhouette disparut dans l'obscurité. Et seul demeura Mordred, ouïssant ses cris de rage et ses sanglots douloureux, qui venaient de tout bord et de tout côté.
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Mordred d'Orcanie
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyLun 26 Jan - 8:49

Il fallait en prendre et en laisser dans ce discours tout à la gloire de celle qui le prononçait, et qui, bien entendu, faisait de Mordred, un tyran obtus, un incapable majeur, et ... le fossoyeur de son propre royaume, rien que ça ...

Alors évidemment l'orcanien ( si débile ) compris toute l'étendue de sa méprise mais la brave héroïne n'avait elle point induite son époux en erreur, de par son attitude ... débridée ?

L'orcanien réussit, malgré tout, à placer quelques paroles dans tout ce flot quasi interrompu :


"C'est vous qui m'avez brisé, Mordred!"

Sottise ! Paroles de démente !!
Vous m'avez ... abandonné et pire ... abandonné nos enfants !!


"Vous souffrirez pour le mal que vous m'avez imposé."


Souffrir ? pourquoi ?! Vous n'étiez qu'une source de problèmes incessant pour moi et le royaume !

"Je suis Morte. Par VOTRE faute."


La folie vous a emportée ! VOTRE folie !!!

Vous vous êtes avilie seule et détruite VOUS même !!


"Si je quittais l'Orcanie, pour aller rejoindre Camelot..."

De quel droit ? Au nom de qui ?! Sans m'en référez ? Me croyiez vous assez sot pour ne point vous comprendre, insensée ?!

"ce n'était pas pour y voir votre ancienne maîtresse, je n'avais cure d'elle. Ma vengeance avait été exécuté."


Ah oui certes ! et avec ma coupable complicité ! En cela vous étiez devenue une véritable orcanienne !! N'est ce pas facile de briser plus faible que soit ? ! N'est ce pas ? Vous avez du jouir de contentement !! Hypocrite que vous êtes !!

Vous adoriez infliger ce que vous ne supportiez point de subir !


"J'y courais pour aller y quérir Merlin. Certaines légendes racontaient qu'il avait vaincu, autrefois, deux dragons... Alors, j'ai cru qu'il lui serait aisé d'en vaincre un seul! Ou bien de nous donner quelques précieux conseils..."

Courir, oui ! Après des mirages !!
Prétextes ! mensonges !!
Et dame Morgane, qui était au château ? : elle aussi était elle trop orcanienne à votre goût pour ne point vous inspirez confiance ? !


"je désirais également ramener ma cousine , Margot d'Aurey, en Orcanie, afin de m'appuyer... de m'encourager... de me supporter. Car je n'en pouvais plus. Je ne pouvais plus vivre auprès de vous... En Orcanie. Tous ces complots... Toute cette haine..."

Votre cousine ?
La pire des intrigantes qui soit ? !
Complots et haine ?!
Et VOS manigances ? Et VOTRE mépris à mon endroit ?!


"Vous m'enfermiez auprès de vous, alors que je rêvais de Liberté! Je chantais des hymnes! Et vous, vous m'enfermiez dans cette cage d'or, pour m'y contempler... comment peu chanter un oiseau en cage? Il a beau avoir tout l'amour du monde, toute l'affection, toute les richesses possible... jamais il ne sera heureux. Seul le doulx murmure du vent dans les feuillages, la morsure glacée des torrents, .... est à l'origine de son véritable bonheur!"

Très beau ... Mais ... Un peu fort !!

Oh la belle petite victime ... qui pourtant devint bourreau puis tyrane à son tour !! Morgause imparfaite que vous êtes !

Qui s'est littéralement jeté à mon visage à Camelot, après avoir manqué de se jeter du haut d'une fenêtre ? sinon vous !

Qui a intrigué ( déjà des complots ! ) pour me séduire et écarter la dame Elizabeth ? Encore vous !!

Qui s'est jeté à mes chausses au manoir de Bretagne pour me supplier de vous prendre pour épouse ?!

Et oui *sourire mauvais* à l'époque "Ophélia" s'appelait Elizabeth et ... "Blanche" avait pour nom ... Ophélia : les félons périssent par ou ils ont péchés !!

Cage d'or ? ! Vous vous y êtes enfermée vous même !! pour devenir reyne ! Je vous ai faites reyne contre l'avis de la cour toute entière !!! Car oui je vous aimais, vous chérissais, pour votre ... singularité, qui effrayait tant mes conseillers !!

J'ai tenté de vous comprendre, je vous ai préservée, protégée d'éventuels ennemis !! Y compris au sein de mes plus proches !! Et ai tenté de vous protéger ... de vous même !! mais en vain !! car vous, oui VOUS aussi, vous ne vouliez voir en moi que ce que vous désiriez entr' apercevoir !

Il était si simple de me dépeindre comme un sombre tyran, un rustre sans finesses !! un étouffeur de libertés !!

jusqu'à ne voir en mon affection, oui mon affection infinie ... une marque de possessivité despotique !!

Ce fut vrai, mais ... j'ose à croire que mes défauts ne suffisent à me dépeindre, me définir !

N'étiez vous point complexe, vous également ?

Et croyez le si vous le voulez : je vous aimais pour cela ...

Liberté ! Liberté !! les souverains n'ont que des devoirs ! est ce ma faute ? !

Liberté ! qu'aviez vous fait de celles que je vous accordais : vous en usiez pour me tromper !

Et je vous ai pardonné pour votre Vohan, ( mais la blessure ... ne guérit véritablement jamais, elle était encore trop vive lorsque ... ) mais vous, ne pouviez me pardonner pour ... La duchesse ! Deux poids deux mesures ! et c'est moi le despote !

Liberté ? que vous usiez ensuite pour vous avilir dans les bras d'un Hector, que vous avez consommée, utilisée, puis brisée, dont la vie fut brisée par VOTRE faute !! et ... sa liberté à lui !! vous y pensiez !? damnée manipulatrice !! vous aussi aviez votre pantin !! Puis un autre, Emerick, l'instrument parfait !! vous fûtes la reyne mais de l'hypocrisie éhontée oui : un peu d'honnêté que diable !!

Mais votre chose à vous ( Emerick ) vous a échappé pour vous tromper à son tour !! Haaah ! quelle ironie !!

Liberté !! vous qui cherchiez à me manipuler, me dominer ( en vain ) telle la tyrane de la pire espèce que vous fûtes devenue !
A profiter de mes troubles, de mes malaises pour affermir votre emprise sur moi !

Et vous fûtes habile à ce jeu, peut être plus que moi même !

Avouez le bon sang !!

Pour m'atteindre, en représailles de mes résistances à vos menées, vous vous avilissiez davantage ... Sans même vous en rendre compte ! quelle pitié !!

En avez vous seulement conscience désormais ?


"Si j'avais demandé à Ninianne de conduire nos enfants, ainsi que Gwenaelle, en Avalon... c'était pour les protéger du dragon..."


Folie ! folie !!! trahison !! de quel droit ? bon sang !!!! de quel damné droit ! félonne !!!?

*calme ^^*

"Cet homme que votre propre mère a assassinée!"

*Ah ?! et puis, c'est tout ? quelle révélation !*

"et duquel vous détruisez son royaume!"


Taisez vous donc ! vous n'y entendiez rien en politique !!
J'ai agrandis la sphère d'influence de l'Orcanie et enrichis le royaume !! alors silence !!


"Alors j'ai fais ce que j'ai cru le mieux."


Erreur ! Vous auriez trouvé porte close à Camelot : en l'absence d'Arthur ( que vous avez copieusement insulté ) c'est son épouse ( qui vous hait cordialement ) qui gouverne le château et non votre Merlin du diable !!

"J'ai voulu sauver l'avenir de notre lignée ainsi que leur mémoire. Puis j'ai tenté de sauver l'Orcanie.."

Forfanteries !

En vous substituant au sot, à l'incapable que j'étais, selon vous, évidemment !
Insensée !! VOUS avez suscité les malentendus, les faux semblants qui vous emporterons !!


"mais vous étiez tant aveuglé par votre égoïsme et votre colère, par votre jalousie, par vos principes, par vos suppositions que vous m'avez condamner avant même de connaître la seule et véritable vérité."


Et VOTRE aveuglement ? VOS emportements ? VOS crises de folie ? !

Vous vous êtes détruite seule ! avant même de connaître ... la sentence éventuelle que je ... m'apprêtais à rendre !


"Non pas la Vôtre, mais celle qui était réellement."


Et la vérité que vous cachez encore, celle plus inavouable et peu reluisante ... de votre dernière nuit "d'amour" ... avec un être des plus vil, que vous méprisiez ! et qui vous méprise !!! ah !
*haut le coeur*

L'horreur absolue !! Alors oui ... J'ai ... je n'ai point accepté cette réalité ! Et ... vous ai perdu ... Pour avoir trop cherché ... à ... vous gardez .
J'ai eu ... peur ! ...

Que me reprochez vous ?! D'être ... humain ? !

Alors oui, si c'est votre accusation ... je plaide coupable ... et je m'en repends !!!

Amèrement ...


Si Ophélia s'éclipsa dans les brumes puis dans une forêt impénétrable, Mordred, lui, des rivières de larmes coulant sur ses joues d'albâtre et miroitant telles des pierres précieuses ...

S'effondra à genoux sur le sol ... et referma ses paupières douloureuses sur l'océan de chagrin cherchant a se déverser sans retenue ...

Pourquoi ? ...



*************************************************************



Après être resté prostré pendant un temps qui lui parut ... éternel .
Mordred, brisé, éreinté, vidé ... Se releva péniblement et ... Se mis a marcher vers la forêt ou s'était engouffrée Ophélia ... Il traversa les brumes ( d'Avalon ^^ ), pour ensuite se perdre dans l'enfer végétal . L'orcanien ne savait ou il allait et ... ce qu'il voulait, ou cherchait ...

Alors, las de errer, sans but apparent, évident, il tomba au sol, à genoux, au pied d'un arbre aussi immense que vénérable ... La nature bruissait, tout autour, de mille bruits et exhalait mille parfums ...

Ce qui fit sourire le tyranneau : cet endroit était le meilleur des royaumes pour la nymphe de ces bois .

Mais des larmes se déversèrent, une nouvelle fois, sur le visage livide de Mordred, qui cogna, puis plaqua son front contre le tronc de cet arbre ...

Et c'est la gorge serrée qu'il murmura, puis articula, distinctement :


Pardon ...
Pardonnez moi .
Pardon !


Oui, il l'aimait et l'aimerait pour toujours ( hj : ce qui n'empêche pas de "tourner la page" et ... d'aimer d'autres gens *toussotement* )

Il ne pourrait plus la serrer dans ses bras, se blottir contre elle, sentir sa joue tout contre la sienne, être et demeurer des heures ... avec elle, à ses côtés, pour l'éternité .

Mais ... si elle était, enfin, "heureuse", ici ( ? ), même loin de lui, à jamais ... Il l'accepterait, il se résignerait et ... serait à son tour, "heureux" pour elle .

Mais avant, il voulait son ... pardon, son absolution, du moins ... sa compréhension ...

Il ne voulait quitter ces lieux ... comme cela, sans lui avoir dit ... adieu .


Dernière édition par Mordred d'Orcanie le Mar 5 Mai - 23:26, édité 1 fois
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Amaryllis

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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyLun 26 Jan - 14:41

Il le souhaitait et pourtant... pourtant... les lieux s'évaporaient, la magie s'estompait.
Ce que le roy avait crut être Avalon s'évanouissait malgré son chagrin, malgré le désir de demeurer auprès de son épouse, malgré sa détermination à accueillir son pardon.

Au dernier instant, Ophélia réapparu, évanescente... fantomatique... diaphane... Elle était telle une apparition angélique, tel un spectre blanc, irradiant de lumière. La magnifique brillait de mille feux, comme illuminée par le soleil lui-même... Sa peau recouverte de milliards de diamants.
Ophélia était belle, à l'image d'une véritable Déesse. Et elle aurait apparu bienveillante, si un sourire avait effleuré ses lèvres. Mais seule la douleur déformait ses traits angéliques. Une moue dégoûtée, méprisante, souffrante...

- Vous avez troublé mon repos, non point pour me dire au revoir, non point pour me demander mon pardon, mais pour m'accuser, encore et encore, pour des crimes que j'ai commis dans une existence dont les souvenirs m'étaient impalpables... Et maintenant, j'ai l'impression... de revenir à cet état... de regagner un corps que je ne connais pas... Le monde qui m'a accueillit, à mon décès, devient intangible et je glisse vers une dimension qui m'est... étrangement familière...
Et je vous maudit, Mordred. Je vous maudit par la terre, par le feu, par le vent et par la mer!
Je vous mépriserai à jamais, pour m'avoir retirée toute rédemption, pour m'avoir volé ma paix...

Et brusquement, l'âme du roy retomba brutalement dans son corps...

Ophélia n'existait plus... elle n'avait été qu'un personnage figurant dans un rêve trouble, lointain...
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMar 27 Jan - 23:57

* Après le retour de l'âme de Mordred dans son corps endolorie ... Le roy fut réveillé par la chaleur d'un foyer improvisé ... L'orcanien ouvrit alors les yeux péniblement, avant de s'asseoir en grommelant : il constata que la plaie à son bras avait été pansée ... Morrigane était à ses côtés, assise en tailleur, occupée a alimenter le feu salvateur . Puis le tyran commença a réaliser peu à peu, tandis que les sombres anathèmes de ce qui était devenu Ophélia résonnaient sourdement dans son crâne, ce qui le mettait au supplice ...


*Vous avez troublé mon repos ! **** Et je vous maudit, Mordred ! ***** Je vous mépriserai à jamais !*

Cela voulait il dire que ... La démente ... Avait été chassée de son univers insondable pour être de nouveau expédiée sur terre ... sous une forme ... spectrale ? Ni esprit, ni incarnation charnelle, elle errait a jamais et ... réclamerait vengeance ? ... S'en prendrait à lui et pire, aux siens et avant tout ... la possible prochaine reyne d'Orcanie ? ... Elle n'avait plus rien d'humaine, vraiment plus rien, la dernière étape post mortem de sa longue déchéance morale et ... mentale : Quelle horreur !

Vite : Mordred, les jambes encore flageolantes, entraîna sa barde avec lui et ensemble refirent le chemin inverse qui les avaient conduit à ce sanctuaire naturel ... Et tout en rejoignant ses hommes et sa monture, le roy réfléchissait aux meilleurs moyens de contrer les possibles assauts du fantôme de la cinglée royale ...

Les prêtresses d'Orcanie auraient certainement une idée sur cette délicate question ... Mais il y avait une autre solution ... Et cette fois plus radicale ... Combattre le mal par le mal . ( ? )

Une fois sur son cheval, et alors que Morrigane s'éloignait, Mordred, de nouveau "d'attaque", se tourna vers la forêt profonde et ... brandit, soudain, son poing vengeur dans cette direction :


Ophélia !!!

Maudite chienne !

Tu oses, toi ? Me mépriser !

Moi ? Le gardien de la foi ! Le rempart de la civilisation ! Le bras armé de la Justice divine !!!

Toi ? ! La bête sauvage ! La barbare à l'âme hideuse !! Le monstre maléfique !!!

Toi ! Sois maudite à jamais damnée pécheresse !! Maudite !!

Démone ! Diablesse !! Satyre femelle !! chienne folle !!

Je te débusquerai, je te combattrai et je t'enverrai là ou est ta vrai place : aux enfers !!!

Moi !! Mordred d'Orcanie !!! Béni de Dieu !!!


Hurla t-il en levant les bras au ciel dans une attitude toute christique ...

Alors que ses soldats, derrière lui, regardaient incrédules leur tyrannique maître vociférer et s'époumoner contre un ennemi invisible .

Mais leur officier sembla comprendre et ordonna à ses hommes de crier leur soutien à leur roy :


Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !




Et le dit Mordred se retourna pour faire face aux dizaines et dizaines d'hommes qui l'acclamaient et scandaient son nom avec ferveur ...

Les yeux révulsés, tel un dément en transe, le tyran considéra un long moment ses troupes lui prodiguer le plus outrancier des triomphes ...

Quand, son regard de fol se concentra sur une ... silhouette, droit devant, mais lointaine, une sorte de figure féminine statique, dont les pans de la robe flottaient doucement tout autour d'elle : une ombre menaçante .

C'était ... elle ? !

Alors Mordred dégaina son épée et talonna brutalement son destrier : sus à l'horrible apparition !

Sus à L'antéchrist !!

Il fonça à vive allure sur sa proie ...

Évidemment les soldats ne saisissaient rien de ce qui motivait la folle attitude de leur insensé de souverain ...

Mais alors que le cavalier ( sans "tête" ^^ ) faisait galoper sa monture en direction d'un but improbable, entre deux rangées de gardes royaux ...

Ces derniers se mirent a frapper, a frapper sur leurs boucliers avec leurs armes, répondant et amplifiant ainsi le fracas des sabots du cheval du roy, piétinant sans pitié le sol terreux, alors que les porteurs de torches continuaient a crier le nom de leur seigneur ( rendant cette scène plus que ... mélodramatique ) :


Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !



Et lorsque le vaillant chevalier arriva devant la créature démoniaque ( un épouvantail paré d'une sorte de ... chemise de nuit ^^ ) Il brandit avec vigueur son épée vengeresse et décapita l'odieuse incarnation de la démone Ophélia ! La face grimaçante chuta dans la poussière et ... les orcaniens beuglèrent de plus bel :


Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !

Mordred !!


Le défi était lancé, la déclaration proclamée, et le combat engagé ...

Après tyran(neau ) contre tyrane

Le démon d'Orcanie contre Le spectre d'Avalon

Le "Bien" contre l'incarnation même du péché !

Et c'est fort de cette certitude toute ... Mordredesque, que l'enfant roy fit de nouveau face à son public, pour lever bien haut son arme luisante .

Car oui, la Lune elle même ( attention ! ) envoya un divin rayon sur la lame du souverain dérangé ... Faisant de son épée byzantine ( merci Pho pho !! ) une nouvelle Excalibur !

L'arme de la croisade contre ...la Maligne !!


Orcanie vaincraaaaaaa!!!!!!




( HJ : J'ai peur d'en avoir fait un peu trop, peut être clown ) *
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 28 Jan - 19:50

( Moi aussi, alors, j'en ferai trop :p

Bizouuuuuuuuuuuuuuuu )
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 28 Jan - 19:57

HJ : Le gant est relevé je crois ! ^^

Biz fantomette ! affraid
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 4 Fév - 13:03

(héhéhé moi aussi je peux mettre le bazard? Smile supprime le poste s'il ne te plaît pas ^^)

Loin, bien loin, dans la lumière naissante des prémisses de l'aube, Morrigane serra entre ses mains celles du roi, que l'arbre avait totalement relâché. Il reposait sur l'herbe mouillée de rosée, inconscient, agité de soubresauts à mesure que son âme se détachait du monde des vivants.

Quelque chose l'attirait, le retenait loin de son corps; Ophélia, peut-être. Mordred était mort en ce monde, et son esprit vagabond s'écartait toujours plus du chemin à suivre, loin, trop loin pour que les paroles de Morrigane ne l'atteignent.

Leurs sangs mêlés qui avaient abreuvé la pierre de l'autel séchaient lentement, tournant au brun rougeâtre, mais de leurs blessures infligés par la lame du dieu cerf suintaient toujours des diamants écarlates.

A nouveau, la sombre pierre taillée mordit la peau blanche de la barde, et le sang coula à flots sur la coupe de l'autel. La nuit vivait ses dernières heures, il fallait faire vite.

Avec un immense effort, son âme s'arracha de son corps et s'envola sans perdre un instant, quêtant la trace de celle de son maître. Les ombres dansaient autour d'elle, mais elle n'y prit pas garde, concentrée sur le seul but de ramener Mordred avec elle.

Morrigane s'immisça dans son rêve, apparaissant près de lui alors qu'il brandissait l'épée de son triomphe.


-La nuit s'achève, monseigneur. Les vivants vous appellent.
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MessageSujet: Re: * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) *   * Adieu à celle que j'ai aimé ( ? ) * EmptyMer 4 Fév - 13:07

hj : ça va, ça peut aller : à part que quand Momo fait sa démonstration équestre il est déjà réveillé ^^
J'ai un peu précipité les choses dans le post Wink
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