Réveil du Roy

Invité

Aed comme à son habitude arriva dans la petite pièce qui se trouvait à côté de la chambre du Roy au moins une heure avant le lever de sa Majesté. Il avait fait commander le petit déjeuner du Roy à la cuisine et une domestique devait le lui apporter dans quelques minutes. Le jeune écuyer profita de ce moment pour choisir les vêtements que son maître portera dans la journée. Il les plaça méticuleusement sur une petite banquette. Il s'assit ensuite sur un tabouret et nettoya les chaussures du tyran d'Orcanie avant de s'attaquer à son épée. Bien que celle-ci ne soit pas sortie de son fourreau la veille Aed se faisait comme un devoir de la nettoyer tout les jours.

Alors qu'il jugeait du résultat de son travail la domestique arriva pour apporter le petit déjeuner du Roy. Aed récupéra le plateau, la remercia et la renvoya, il arrangea le petit déjeuner à son goût pour qu'il soit parfait. Les cloches se mirent à sonner pour indiquer qu'il était 7h. Le Roy ne tarderait pas à l'appeler. Il se plaça devant la porte qui menait de la petite pièce où il se trouvait à la chambre de Sa Majesté.

Et la petite porte s'ouvrit pour faire place à un petit page, qui tenait une bassine d'eau dans les mains ... Il lança un sourire complice à l'écuyer et le laissa passer :

Vous pouvez y aller, le roy vous attends !

Sur ce le garçonnet s'éclipsa et libre champ fut offert au jeune Aed .

Car en effet, Mordred attendait : il avait fait ses ablutions, était habillé d'une sorte de longue tunique d'intérieure et patientait, à son bureau ( tout en consultant quelques missives ) ...

Son estomac criait famine et il lui tardait de pouvoir s'entretenir avec son fidèle écuyer des activités de ce jour . En prévision de la croisade anti-dragon, le tyran d'Orcanie devait se dérouiller quelque peu ...

La dragonne d'Orcanie s'éveilla, mécontente en ce froid matin d'automne.=Quelqu'un avait tiré les rideaux et la lumière du soleil, très forte, l'avait brusquement retiré de ses songes.
Son époux n'était plus à ses côtés... un rapide coup d'oeil l'avait informé qu'il était assit à son bureau, méditant sur quelques sujets d'importances. Son appétit? Ses entretiens de la journée? Le dragon? Comment pouvait-elle le savoir... et de toute façon, elle s'en fichait un peu.
Elle avait but la veille et tout semblait tourner autour d'elle. Une forte envie de vomir la prenait... en plus d'une fièvre qui souhaitait percer à travers son corps épuisé.

- Mordred? appela faiblement la reine, qui sentait venir un haut-le-coeur.

Invité

Aed remercia le jeune page, récupéra le plateau et rentra dans la chambre du Roy. Celui-ci se trouvait comme à son habitude à son bureau, le jeune écuyer s'avança vers lui d'un pas décidé, déposa le petit déjeuner du Roy sur la petite table qui se trouvait juste à côté du bureau, et lui fit une légère révérence.

Bonjour votre Majesté! Avez-vous passé une bonne nuit?!

Le jeune homme tendit au Roy une serviette tout en lui souriant, il remis en place les quelques grains de raisins qui s'était échappé de l'assiette où se trouvait les fruits, remis le pain à sa place, et revérifia pour la énième fois que le fromage était bien à sa place (perfectionniste?! Oui sans doute un peu!), puis il servit un verre de lait au Roy. Puis il lui demanda tout en le lui tendant.

Je vous ai préparé une tenue mais je peux la modifier en fonction de vos activités de la journée pour que vous soyez le plus alaise... Qu'avez vous prévu pour aujourd'hui mon Seigneur?

Aed entendit la voix faible de la Reine qui venait du fin fond de son lit, le jeune écuyer se tourna vers elle, et la salua

Bien le bonjour Votre Altesse!

" Mordred? "

Le Roy répondit aussitôt à Ophélia, sans pour autant tourner la tête vers elle, occupé qu'il était a rédiger un courrier important :

Oui ma mie ?
Vous êtes souffrante c'est cela ? !
Je vous avais pourtant bien dis de ne point reprendre de ce vin d'Armorique ! Il est beaucoup trop fort pour vous !

Le tyran, lui, coupait toujours son vin avec de l'eau et pour cause : le rejeton de Morgause supportait plus que mal ce genre de boisson ^^

Mordred soupira, puis reporta son attention sur son jeune écuyer :

Oui, une fort bonne nuit !
Merci mon ami, j'espère que vous également .

Ceci dit, le roy repoussa quelques feuilles de parchemin afin de faire un peu de place pour qu'Aed puisse disposer son déjeuner sur le bureau ... Il accepta avec plaisir le verre de lait crémeux, puis donna ses directives, sur un ton presque joyeux :

Ce matin entraînement mon jeune ami !
Préparez moi des effets appropriés et faites en de même pour vous !
Nous allons nous exercer quelque peu !
Êtes vous content ?

Satisfait de ses paroles, qui allaient sans doute produire leurs petits effets, le tyran avala son lait chèvre d'un seul trait, avant de replonger dans son travail ...

Ophélia demeura allongée dans le lit, incapable de bouger. Quelle était cette douloureuse déchirure qui s'était fait sentir dans le bas de son ventre?
Il faisait si chaud... et pourtant, ses mains (qu'elle porta à sa peau) était glacée. Elle était fiévreuse, mais uniquement de l'intérieur. Son corps conservait sa température habituelle.

- Mordred... appela une nouvelle fois la reine, encore plus faiblement qu'auparavant.

Le tiraillement revint, plus puissant cette fois-ci.
La souveraine grimaça, incapable de supporter un si grand mal. Que se passait-il?
Tout tournait si rapidement, la pièce ne tenait plus en place. De longs frissons s'emparaient de chacun de ses membres, la faisant tressaillir. Non... ce ne pouvait être le vin. Elle ne souffrirait pas autant, si tel était le cas.

Ophélia se tourna sur le côté, en retenant sa chevelure de feu dans l'une de ses mains. Penchée au dessus du sol, elle sentait venir le goût de bile dans sa bouche.
Elle remua dans le lit. Ses cuisses se frottèrent ensemble... elles étaient recouvertes d'un liquide...
Qu'est-ce que c'était? L'enfant ne pouvait naître, tant de temps avant la date prévue!

hj : J'attends le post du fidèle écuyer avant de réagir ma douce amie ! Wink

Invité

Le visage du jeune homme s'illumina quand Mordred lui annonça qu'ils allaient s'entraîner aujourd'hui. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que cela et on pouvait le voir très nettement sur son visage.

J'en suis ravie votre Majesté! Vous allez voir je me suis amélioré depuis la dernière fois!

Aed s'inclina et se dirigea vers le petit salon pour changer les vêtements qu'il avait choisi pour son maître pour les remplacer par d'autres qui seront plus agréables et plus adéquates pour leur séance d'entraînement. Le jeune garçon s'imaginait déjà entrain de fendre le fer avec le Roy et cela le ravit. Il se remémorait toute les passes, les jeux de jambes, les attaques et esquives qu'il connaissait.
Mais quelque chose attira son regard du côté de la couche du Roy où la Reine s'y trouvait toujours. Elle n'était vraiment pas bien et cela se voyait. Le jeune écuyer demanda

Souhaitez vous que j'aille chercher un médecin ou quelqu'un d'autre Ma Dame?!

Mordred sourit de toutes ses dents en entendant son jeune écuyer lui assurer qu'il n'avait guère chômé depuis leurs derniers échanges ... Et en effet, si Aed s'était astreint, de lui même, à certains exercices, celui ci devrait donner du fil à retordre à son maître . Puis, alors que le tyran grignotait quelques grains de raisins, Ophélia l'appela de nouveau, et le timbre de voix de la belle ne le rassura guère . Il détourna la tête de sa missive et poussa une exclamation : la Reine paraissait au plus mal ! Mordred se précipita aussitôt au chevet de son épouse : il s'agenouilla au pied du lit et déposa une main fébrile sur le front brûlant de sa belle amie :

Ophélia !
Qu'avez vous ?
Que se passe t-il ? !

Lorsque le jeune Aed suggéra d'aller quérir des médecins, le Roy répondit à la place de l'intéressée :

Oui, oui !!
Et presse toi !

Les ordres donnés, Mordred s'empara des mains moites de l'émeraude, pour ensuite déposer son front sur celui de la belle enfant ... Une petite larme roula sur sa joie . Et il ne tarda point a l'embrasser, comme jamais, comme pour lui insuffler un peu de son énergie :

Non, ne parlez pas !
Mais prenez patience, je suis là !
Mon ange, ma chérie !

Et ces damnés carabins avaient tout intérêt a rappliquer au plus vite : ou ils iraient rejoindre quelques uns de leurs confrères ! Aux cachots ou ... au gibet de mont corneille !

Ophélia frissona au baiser de son époux... non, cela ne la rassura guère. Elle était dégoûtée. Comment pouvait-il l'embrasser alors que la douce était sur le point de maculer le sol de ses déjections nauséabondes?

- Non... dit-elle simplement, en se reculant.

Elle ne souhaitait pas de médecins! Pas de ces incompétents qui ne savaient rien en matière de santé! Il la saignerait, comme ils avaient saignés Mordred, le jour où celui-ci s'était trouvé mal au moment de leur fausse-dernière-séparation.

La nymphe, brûlante de fièvre, se retourna dans son lit, le dos appuyé contre le matelas duveteux. Les crampes étaient fortes... de plus en plus douloureuses.
Elle allait perdre l'enfant... elle sentait ce vide atroce. Elle l'avait ressenti, une fois, lorsque le quatrième enfant était venu à naître.
La vie avait quitté son ventre. Elle pouvait sentir cette petite chose, ce corps à peine formée, quitter son logement temporaire. Il était si petit... trois ou quatre mois à peine. Il gisait dans le lit, entre ses jambes.

Qu'on la sorte d'ici! De ce lit! Rapidement!
Comme cela était affreux! Affeux! Affreux! Affreux!
Dégoûtant!
NON! Elle ne pouvait... elle ne pouvait le perdre à cause d'un rien! Qu'avait-il pu se passer! Non!

Ophélia se débarassa de ses draps, dévoilant la large tâche de sang qui maculait sa robe de nuit blanche... et les draps souillés par son fluide vitale. Elle se dégagea, avec une rapidité et un écoeurement étonnant.
La reine se logea à la place où dormait son époux, tout évitant de regarder la minuscule forme inhumaine expiré là où elle l'avait abandonnée. Elle cacha son visage de ses deux mains, et pleura... elle hurla.
C'était trop horrible. Elle était trop fievreuse... Elle ne désirait pas réaliser! Et pourtant... pourtant, elle l'avait sentie! Elle le savait... il était près d'elle! Était-ce un garçon ou une fille? Le saurait-elle jamais? Non! Non!
Affreux, affreux!

Invité

Aed se précipita hors de la chambre des époux royaux et se mit à courir dans les couloirs renversant et bousculant tout ce qu'il croisait, que ce soit statues, domestiques ou autres. Il entendit des insultes être proférées sur son passage mais il s'en moqua éperdument. La femme de son maître bien aimé était au plus mal et il devait trouver des médecins. Il finit par arriver devant la chambre de l'un d'entre eux, il tambourina à la porte, et le médecin encore en chemise de nuit lui ouvrit la porte.

Le Roy vous ordonne de vous rendre immédiatement dans sa chambre, la Reine est au plus mal!

Le médecin décontenancé bafouilla qu'il allait se changer et se rendrait tout de suite dans la chambre royal. Aed le coupa et lui dit.

Pas de temps à perdre restez comme vous êtes! Prenez juste se dont vous avez besoin!

Le médecin continua à bafouiller avant d'accepter, il rentra dans sa chambre et récupéra son nécessaire. Puis il en ressortit quelques secondes plus tard et suivit le jeune écuyer jusqu'à la chambre du Roy. Au passage le jeune homme réveilla d'autres médecins et leur fit la même demande. Quand ils finirent par arriver à la chambre quelques minutes seulement après qu'Aed l'eut quitté, il y avait en tout quatre médecins pour tenter d'aider la Reine. L'écuyer ouvrit la porte à la volée sachant que son maître ne lui en voudra pas pour se manque de courtoisie.
Les médecins se précipitèrent vers la Reine et y découvrir le petit corps sans vie de l'enfant. L'un d'eux, dégoûté, le récupéra et le mit dans un plat et le couvrit d'une serviette. Un autre se tourna vers le Roy et lui demanda de s'éloigner pendant qu'ils examinaient sa femme. Les autres avaient déjà commencé à examiner la Reine tâtant son pouls, ils demandèrent à l'une des suivante de la Reine d'aller chercher de l'eau fraiche et des compresses pour tenter de faire chuter la température.

hj: J'attend la réponse de Nico ^^!

hj : Et je réponds ce soir sans faute, Van ! Wink

*s'en va retrouver Marie Gourgandine* Embarassed

mais ... chut ! silent

Hj: Je t'aime mon p'tit Nico ^^!
Et je te promet d'être patiente Smile

!
Moi je m'en vais travailler puis souper chez un copain! Enfin... un collègue de travail Smile

!
Passe une belle journée mon loup!!!
Et tout le monde, faites comme moi! Écoutez cette chanson en boucle! Trop délicieuse!
https://www.youtube.com/watch?v=D7d4jUdLPeo&feature=related

Lorsque la Reine intima de tout son corps à son époux de reculer, Mordred s'exécuta, de mauvaise grâce et la mort dans l'âme . Puis, Ophélia se réfugia à l'autre bout du lit et le triste sir put alors se rendre compte de l'ampleur du drame : un foetus mort né gisait au milieu de la couche royale ! Le tyran porta une main devant la bouche et demeura tétanisé durant de longues secondes : il ne pouvait tout simplement pas croire ce qu'il voyait !

Les cris et les pleurs de sa douce amie le réveillèrent et il se précipita de nouveau au chevet de la pauvre enfant : Mordred étreignit sa femme, alors que celle ci lui tournait le dos, puis plaqua sa joue glacée tout contre le visage brûlant de sa mie . Toutes paroles auraient été aussi inutiles que futiles, aussi, l'orcanien se contenta d'offrir baiser sur baiser ( sur la joue ) à sa divine moitié ...

Mordred était plus désemparé que jamais et quand les médecins arrivèrent, on le pria de se tenir à bonnes distances ! Il observa donc, de loin, muet, les praticiens s'affairer et ... prendre acte du décès du prématuré . Le souverain scrutait chaque gestes des médecins et chaque réactions d'Ophélia avec un regard pourtant vide d'expression . C'était un cauchemar et ... il allait se réveiller, oui, il allait se réveiller ( ? )

Hj: Je répond après Aed, mercredi ou jeudi soir.
Je pars en voyage 3 jours, a Lachute. Le travail m'y appel...

Invité

Aed se tenait à côté du Roy qui semblait complètement désemparé et effrayé. Le jeune écuyer posa sa main sur l'épaule large de son maître dans un geste de réconfort. Ne sachant quoi faire d'autre il resta là, planté comme un piquet tentant de soulager la douleur de son Roy par ce geste simple et chaleureux. Lui aussi observait les médecins qui continuaient de s'affairer autour de la Reine.

La suivant qui avait été envoyé revint avec des compresses et de l'eau froide, l'un des médecin commença à appliquer les compresses imbibées d'eau sur le visage et le corps de la Reine, tandis que deux autres tentaient de la maintenir en place. Le dernier médecin s'approcha du Roy avec une mine déconfite.

Votre Majesté... Votre épouse a attrapé une fièvre infectieuse... Mais nous ne pouvons lui faire une saignée car elle a déjà perdu beaucoup de sang à cause de sa fausse couche.... Le seule remède que nous pouvons lui administrer c'est des compresses d'eau froide pour faire chuter la température et surtout du calme...

Le jeune Aed n'en crut pas ses oreilles... Était-ce vraiment le seul remède?! Ces personnes étaient des médecins qualifiés et même lui aurait pu deviner qu'il fallait à la Reine des compresses d'eau froide et du repos... Il était horrifié de voir autant d'incompétence. Il se tourna vers le Roy et lui murmura à l'oreille

Voulez-vous que j'aille chercher quelqu'un d'autre pour tenter d'aider votre épouse votre Majesté?!

( HJ : Désolé mon p'tit trésor d'Ophé ^^ Je post avant en attendant ton retour ! )

Le geste du jeune écuyer était un bien mince réconfort mais pourtant ... Il apaisa quelque peu Mordred, qui était au bord ... du malaise . En effet le terrible tyran ... ne supportait pas la vue du sang et encore moins voir ses tout proches souffrir . Et lorsque ce satané médecin lui débita ses âneries il dut se retenir pour ne pas fondre sur lui !

Faites lui boire un remède quelconque !
C'est un ordre ! gronda alors le Roy .

Apparemment ces nigauds avaient besoin d'aide, aussi, la suggestion de Aed était plus que pertinente :

Oui, cours chercher la vieille rebouteuse, la mère de la servante Adélà !

Le jeune garçon savait parfaitement qui elle était ... Et tandis qu'il se précipitait hors de la chambre, Mordred considéra sa douce amie, qui était étendue, à demi consciente ... Oui, elle faisait pleinement confiance en la guérisseuse, et elle seule pourrait véritablement l'aider .

*Ma pauvre Ophélia ...
Si forte et ... pourtant si fragile à la fois !
Tu dois résister et survivre, mon amour, pour moi .*

La souveraine d'Orcanie avait toujours grandement ému son époux et ce ... certainement à jamais .

Et présentement il s'en rongeait les sangs et ... les ongles ^^

Tout tournait si rapidement... la fièvre était si puissante qu'il lui donnait envie de vomir, encore une fois.
Les médecins se mouvaient si rapidement, qu'ils l'étourdissaient d'avantages... ils grouillaient, comme de petites et insignifiantes fourmis effrayées, de peur de perdre leur reine ( ou leur tête, un des deux ). Ils se mouvaient, en couinant stupidement, étourdissant d'avantages leur patiente.
Oui, Adélà. Qui avait prononcé ce mot? Sa servante, prêtresse de l'ancienne religion, trouverait un remède... et elle pourrait conduire la petite âme qui l'avait quittée là où elle se devait d'être.

HJ : Merci !
J'ai eu peur quand j'ai vu Ophé changée en Merlinou ^^
Finalement elle va pas si mal que ça !! mdr !!

Invité

Aed se précipita à nouveau hors de la chambre et se mit à dégringoler les escaliers pour rejoindre la chambre où se trouvait la vieille femme qu'il devait aller chercher. Heureusement la chambre n'était pas trop loin de celle où dormait le couple royal, car la Reine avait désiré que cette personne soit au plus près d'elle en cas de besoin. Et ce jour était arrivé. Il sauta les dernières marches qui le séparaient de la porte et manqua de se tordre la cheville en se réceptionnant.

Il tambourina à la porte qui s'ouvrit quelques secondes plus tard face à une suivante de la Reine étonnée de voir un jeune homme devant sa porte. Le jeune écuyer lui demanda si la mère de la servante Adélà se trouvait là. La suivant lui répondit oui mais n'eut pas le temps d'ajouter quoique ce soit car la porte s'ouvrit en grand pur laisser passer la vieille dame qui murmura qu'elle était prête à le suivre. Le jeune homme étonnée qu'elle soit déjà au courant pour la Reine bafouilla

Le Roy veut que vous vous rendiez au chevet de son épouse au plus vite, elle est gravement malade...

La vieille rebouteuse le regarda et lui sourit compatissante. Elle commença à monter les escaliers mais à cause de la vieillesse à une vitesse qui semblait être celle d'un escargot pour Aed. Le jeune écuyer se demanda s'il ne ferait pas mieux de la porter pour aller plus vite, mais il devina que la vieille femme ne serait pas vraiment d'accord.

Ils arrivèrent dans la chambre quelques minutes plus tard, les médecins regardèrent la mère d'Adélà avec mépris, mais face au regard perçant de la vieille femme et à sa voix forte qui leur ordonna de s'écarter ils ne purent qu'obéir. Le jeune Aed se tenait juste derrière elle au cas où elle est besoin de quelque chose.

La vieille commença à examiner la Reine et lui murmurait des paroles de réconforts à son oreille la rassurant sur l'âme de l'enfant qu'elle venait de perdre. Elle lui caressa doucement les cheveux et se tourna vers le jeune écuyer.

Donne moi une coupe remplie d'eau fraiche!

Le garçon s'exécuta, la femme tourna le dos au Roy et au jeune homme et commença à préparer une décoction pour faire baisser la fièvre. Une fois prête elle se tourna vers le Roy et lui dit

Je vais avoir besoin de vous... Il faut qu'elle boive ceci jusqu'à la dernière goutte et malheureusement je ne suis plus aussi forte qu'avant pour le faire seule...

La voix rugueuse de la rebouteuse fit sursauter Mordred, et celui ci s'empressa d'obtempérer, aussi désireux de sauver sa moitié que fasciné par l'aura mystique qui semblait émaner de l'impérieuse vieille femme ... Alors tout en soulevant, délicatement, de la main gauche, la tête d'Ophélia, par la nuque, il porta, avec la droite, la coupe emplit du remède aux lèvres, désormais blanchâtre, de la belle . La pauvresse était inconsciente, ( et une femme n'est elle jamais aussi jolie qu'assoupit -surtout la tête posée contre un vieux canap'-private joke- ) Le tyran fit boire sa reine, lentement, veillant à ce qu'aucunes gouttes ne se déverse à côté, tout en inclinant, légèrement, la tête rousse en arrière . Ceci fait, Mordred redéposa, avec d'infinies précautions, la tête fiévreuse de son épouse, sur l'oreiller, offrit un baiser à celle ci sur la joue, et la laissa en paix ...

Il recula et tendit la coupe à la vieille, emprunté qu'il était, puis alla s'asseoir ... A la rebouteuse de faire pleinement ses preuves désormais .

( hj : encore un exemple d'anomalie : puisque le rp s'est plus qu'emballé dernièrement, quid de ce topic, qui avait pourtant son intérêt ! ? )