Le postulat du sujet de Machaut

"Sir Constantin de Machaut"
Venait d'annoncer un garde de la salle du trône avant de faire place au musicien non sans lui jeter un regard noir avant de partir. Il était facile de comprendre que la maigre mante religieuse c'était encore mis quelqu'un à dos. Mais Constantin n'y prêta pas attention, par arrogance ou ignorance qui sait, et s'avança devant le trône du tyran d'Orcanie. Son luth à la main il s'adressa sans attendre à Mordred.

Une voix naïve et quelque peu enfantine se fit alors entendre.

- Votre majesté, bien qu'un titre de grandeur propre à inspirer de l’admiration hérité du Christ soit déplacé dans une région encline au paganisme, j'ai ouï dire que vous ne disposiez pas de compositeur officiel à la cours.

Même si des bardes (une belle grimace de dégoût s'imprimant sur son visage en prononçant ce mot) sont présents pour vous distraire, il me parait utile qu'un roi digne de ce nom dispose d'un sujet capable d'exprimer par la musique toute la puissance de son royaume.

C'est pourquoi je suis venu vous proposer mes services, ma renommée n'est plus à faire dans les nations civilisées, mais si il est besoin de le prouver je suis tout à fait près à vous démontrer mon talent.

Voilà une entrée qui bousculait plutôt les habitudes protocolaires de la cour, mais le jeune de Machaut avait pourtant l'impression d'avoir fait des efforts surhumains pour s'adresser quasi d'égal à égal au roi.

Le jeune musicien laissa apparaitre un léger sourire de contentement en entendant le roi faire l'éloge de sa renommée. Les deux jurés avaient l'air déjà conquis ce qui n'était pas sans flatter l'ego déjà surdimensionné du sieur de Machaut.

- Si vous le permettez j'aimerais m'échauffer avant de vous faire la démonstration à proprement parler.

Sans plus attendre Constantin entama un exercice de son cru sous les regards attentifs du roi et de la reine.



Quelques grimaces plus tard, il redressa la tête pour constater l'impact qu'avait eu ce qui pour lui n'était qu'une banalité.

[hj: non j'en fait pas des caisses XD]

[hj:j'attends la réponse de momo avant de poster la suite]

Présente en ces lieux comme bien d'autres nobliaux et courtisans de la Cour avide de gravir les échelons dans l'estime du roy d'Orcanie, Victoire se promenait dans la salle du trône d'une démarche altière. N'était-elle pas magnifique, dans cette robe blanche qui rehaussait la pureté de sa vierginité? Et ce voile diaphane, qui couvrait ses pâles épaules nues et qui tombait en une cascade de fins filaments pris aux pièges de perles précieuses? Que dire encore de ce regard si étrangement inhumain, d'un bleu puissant, qui transperçait l'âme et qui vidait tout homme de sa volonté d'agir?

Victoire ne connaissait pas le pouvoir de sa séduction - du moins, pas encore. Elle se sentait tout simplement belle, dans ses habits de richissime princesse... et cette touche ne pouvait qu'accentuer le charme de cette tendre et vermeille petite créature.

Pour le bon plaisir du roy, les serviteurs avaients jonchées le parquet entier de fleurs étésiennes. Au centre du plafond, une longue chaîne d'or laissait pendre une lampe vermeille, dans laquelle brûlait une huile d'un parfum excquis. À la droite des trônes, une bête mythologique tenait dans sa main un candélâbre où reposait cinq larges cierges de cire. Une odeur de miel et de lavande s'en échappait et attrappait les passants qui soupiraient de bonheur...
Huit ou neufs jeunes chiots gris trottinaient près de Ses majestés tandis que les deux parents se reposaient aux pieds de leurs maîtres.


Victoire, en ouïssant les chants radieux d'un amoureux des arts, se rapprocha lentement de l'homme à la harpe. Elle fit plier mollement sous ses pieds nus les épales des fleurs blanches et roses.
Il ne manquait plus que pour accompagner cette rapide mélodie des vers doux... sonores... liquides... Des mots s'ouvrant au soleil et qui ferait rayonner la cour à nouveau cette sinistre Cour.

Constantin frappait de ses vieux sabots la terre et les cieux et laissaient les pensées fugitives naviguer vers d'ivres océans livides.
Victoire appréciait... mais plus encore que la musique, l'image d'un roy qu'elle aimait.

Victoire souriait, de son air si évasif! Comme il était magnifique, le chant paisible de cet amour de barde!
Elle se trouvait au premier rang, entre deux minces gaillards et fut tout aussi étonnée qu'eux d'entendre le roy l'interpeller pour lui offrir une prestation!
L'indéniable beauté fit quelques pas assures en direction du couple royal et, comme a son habitude, s'adressa directement a son maître tout en ignorant celle qu'elle ne pouvait considérer secrètement que comme une <> royal.


- Si Mon Seigneur souhaite ouïr la douceur de ma voix, il me fera grand plaisir de lui offrir cette distrayante gourmandise!
Mais qu'il me pardonne le peu de répertoire que je possède!

La jeune femme vint se poster près du barde, sans se départir de ce magnifique sourire qui l'accompagnait partout ou elle se trouvait (du moins... publiquement!).


Elle se pencha a l'oreille du musicien et lui murmura un titre populaire, traditionnel qu'il devait fort bien connaitre... L'homme pu ainsi sentir le doux parfum sucres qui émanait de la peau de satin de la sorcière. Son regard était-il attire vers ce pendentif, love entre ses seins blancs ou conservait-il un peu de pudeur pour cette première rencontre?

- Connaissez-vous << La Vierge a la Fontaire>>, mon cher ami?

[HJ: jtrouve pas la partition de Tri Yann XD]