Cérémonie de concorde religieuse

[ hj : ce post concerne tout habitant du château]

Morgause, ignorant encore le retour du fils prodigue, continuait à assurer les lourdes tâches de régente d'Orcanie. Il ne faudrait pas comprendre que ces tâches, si lourdes, soient-elles la rebutaient. Bien au contraire, la reine y prenait plaisir dépensant son incroyable énergie à tout contrôler et tout organiser.

En matière d'organisation, elle tenait à ce qu'ai lieu, après les incidents du Temple de la déesse, une cérémonie oecuménique de concorde. Elle avait obtenu l'accord de Niniane et avait fait parvenir au bon évêque de Warminster sa demande.

Les ordres écrits suivirent de peu, elle demandait qu'en ce jour deux cérémonies aient lieu, une à la cathédrale, une au nouveau temple et que deux processions se rejoignent en cette place centrale, la cour du château et ce en présence de tous... Elle même se rendrait à la cathédrale, en compagnie de son époux, des héritiers et de sa petite fille et elle présiderait la cérémonie conjointe et finale en compagnie de toute la famille royale présente, de l'évêque, d'Agravain et de la dame Niniane accompagnée de toutes ses prêtresses...
Quelques personnages jugés d'importance avaient reçu invitation valant convocation, tous les membres du conseil, la demoiselle de Mannach, Alicia de Blaye, Nathan de Metz et Morgane... aux côtés de laquelle elle tenait à s'afficher pour montrer que l'ancienne religion avait aussi des "adeptes" au sein de sa famille... et quelle adepte !

[ HJ je laisse Niniane commencer un post au temple et Maerlhis ou Agravain officier dans la cathédrale]

C'est dans leur litière d'apparat et acclamé par une foule compacte ( et difficilement canalisée par la soldatesque ) que les royaux personnages firent leur apparition dans la grande cour du château ...

Une estrade avait été dressée au centre de celle ci juste devant l'immense statue représentant le tyran de ces terres ... Aux côtés de laquelle se tenait ... la représentation tout aussi colossale de la nouvelle reyne .

Pour la petite histoire cette seconde statue avait été conçue durant la longue absence d'Ophélia ... en son honneur . Mais son achèvement avait été repoussé à la suite de "l'affaire De Winter" .
Après le décès de l'ex reyne, les artistes du roy n'eurent qu'à modifier les traits du visage et ... leur oeuvre put être finalisée .

La statue en question était couronnée de lauriers et tendait un bras au bout duquel apparaissait ... une colombe .

Tout en admirant le travail accomplis, Mordred donna son bras à la reyne et tout deux rejoignirent l'estrade officielle ^^

Les dignitaires de la cour étaient eux aussi présent sur l'estrade ( Morgause, Talbot, Morgane, Kadoudal, Maelrhys, Niniane, Anna, Gauvain, Agravain, etc ...

Et tous faisaient face à la multitude que constituait le peuple de Warminster : les sujets du roy .

Mordred s'avança vers la foule exaltée et rugissante, afin de leur présenter leur nouvelle souveraine : il fit acclamer sa belle amie, alors que l'on sonnait trompettes et battaient tambours !

Vive la reyne !

Gloire à l'Orcanie !!

hj : Blanche, à toi Wink

Ensuite Niniane, après un post du MJ ^^

La reine n’avait pas dit mot dans la litière, elle s’était contentée de sourire et rougir quelques fois. Lorsqu’elle aperçut la statue, la reine avait regardé le roi avec une drôle d’expression. Elle aimait bien l’idée, mais ne prenait-elle pas trop de place, trop vite ?

La jeune femme sortit de ses rêveries lorsque le roy lui proposa son bras, qu’elle prit sans hésiter. Il était son époux avant tout…

Une fois sur l’estrade, la jeune femme lança un sourire à Gauvain et un regard plus amoureux à son roy.

Vive la reyne !

Gloire à l'Orcanie !!

En d’autre moment la nouvelle reine aurait rougie, mais elle ne le fit pas. Elle était tout simplement heureuse.

Et savait bien que son ancien souverain aurait payé cher pour voir ça.

La jeune reine glissa une de ses mains dans celle de Mordred et lui adressa l’unique sourire qui lui appartenait.
Jamais l’Orcanie n’avait connu de souverains aussi heureux

Une fois que la foule eut finit d'acclamer leurs souverains, buccins et trompettes résonnèrent une nouvelle fois, pour annoncer l'intervention d'un héraut, celui ci s'avança et déclara avec solennité :

Les représentants des différentes croyances du royaume vont désormais devoir renouveler leur serment d'allégeance à la couronne et à leurs souverains !

Je demande à son excellence la grande prêtresse d'Orcanie de s'avancer !

Et alors que l'orateur reculait, un page, en grande tenue, apparut, un coussin richement brodé dans les bras, coussin ou était déposé la couronne d'Orcanie, celle du tyran .

Le page se planta a l'extrémité de l'estrade, juste devant la foule compacte amassée au pied de la tribune, sous les yeux du couple royal ...

N'attendant que le bon vouloir de la dame Niniane pour prononcer sa litanie, apprise par coeur .

Niniane, qui jusqu’à présent s’était tenue en retrait, s’avança derrière le petit page pour venir se poster devant le Roy et sa Reyne, puis face à la foule.

Le jeune page attendait patiemment son accord pour prononcer la litanie qu’il avait apprise par cœur.

La grande prêtresse d’Orcanie, représentante en ces lieux, de l’ancienne religion, s’avança et prit place à la droite de l’enfant en levant sa main droite au dessus de la couronne.

Et le petit page rougit à la vue de la magnifique dame qu'était la grande prêtresse du royaume ... En plus d'être très belle, il émanait de Niniane une sorte d'aura mystique aussi indéfinissable que puissante .

Le jeunot se reprit bien vite et proclama, aussi fort et fièrement que ses maigres poumons le lui permettait :

Votre excellence, dame Niniane, grande prêtresse d'Orcanie et guide des croyants de la Déesse en ces terres ...

Jurez sur la couronne de notre souverain et maître de respecter son autorité et de le servir loyalement, en échange, de sa bienveillance et de sa protection !

Maintenant et à jamais !

La foule fit alors silence, suspendue qu'elle était, à la divine bouche de la prêtresse en chef ...

Niniane écoutait attentivement le jeune page. Pas un bruit ne vint distraire son discours. Toute la salle, d'ailleurs, semblait comme hypnotisée par la présence de la jeune femme.

Elle bougea légèrement la tête, s'apprêtant à répéter le serment de l'enfant. Quelques boucles brunes bougèrent sur ses épaules comme soulevées par une brise légère :

« Je jure sur la couronne de notre souverain et maître de respecter son autorité et de le servir loyalement, en échange, de sa bienveillance et de sa protection !

Maintenant et à jamais ! »

Ceci dit, elle regarda Mordred et inclina légèrement la tête.

hj : Je fais plusieurs persos dans ce post Wink

Et Mordred, pleinement satisfait, salua lui aussi la dame Niniane d'un signe de tête ... C'était désormais officiel : la représentante et figure de proue des païens, en Orcanie, reconnaissait publiquement son autorité et sa légitimité, tout ses fidèles se devaient donc de l'imiter .

Ce fut ensuite au tour de l'évêque de Warminster de prêter serment ...

Le bon père Maelrhys s'avança donc avec nonchalance vers le jeune page, leva sa main droite et déclara alors :

Je jure sur la couronne de notre souverain et maître, de respecter son autorité et de le servir loyalement, en échange, de sa bienveillance et de sa protection !

Maintenant et à jamais !

*amen*

Ceci dit, le prêtre s'inclina devant la couronne, se tourna ensuite vers les souverains et s'inclina de nouveau ...

Avant de rejoindre les derniers rangs de la tribune, ou se trouvait également son confrère et ami Agravain .

Alors que Mordred s'apprêtait a prendre la parole ...

hj : Je laisse Morgause réagir, si elle le souhaite : avant de prononcer mon discours, je réponds topic visite à Morg ( justement ) et celui avec la fée et Phocas Wink

[hj : allez je vais te laisser conclure...]

"Bien joué" pensa Morgause qui voyait les deux églises orcaniennes prêter serment à son royal fils. Elle n'avait même pas envisagé cet aspect de la chose, son but initial étant juste d'éviter la guerre civile qui aurait pu éclater suite à la malheureuse affaire du Temple de Warmisnter.

"Vieillirais-je ?" Pensa sérieusement la reine "ou est-ce cette grossesse qui m'empêche de penser juste"... en tout cas d'un cas critique, qui aurait mu mettre le feu à l'Orcanie, les souverains du pays faisaient un véritable triomphe, alors, que demander de plus ?

Convaincue et triomphante elle aussi, Morgause joignit sa voix aux "vive la reine" de la foule, elle avait depuis la tribune oeil sur la liesse et rejoignait cette joie un peu provoquée du peuple d'Orcanie... elle la rejoignait sans aucune gène... elle pensait que son fils ferait un grand roi, elle le pensait depuis longtemps cela, mais Mordred était métamorphosé depuis la disparition de la soit disant émeraude, le papillon sortait de sa chrysalide et sa mère approuvait cette transformation magistrale...

Pleinement satisfait de cette merveilleuse cérémonie en forme de démonstration de force, Mordred s'avança donc fièrement vers le devant de l'estrade ou plutôt ... de la scène : la sienne . Car le tyran préparait bien plus qu'un simple discours convenu de remerciement ou d'appel à l'unité du royaume, beaucoup plus et ... celui ci ferait très grand bruit !

"" Mes dames et mes seigneurs de la cour, mes amis, peuple de Warminster !

En cette magnifique journée nous célébrons ensemble la concorde religieuse et l'unité du royaume !

Car c'est parce que toutes les confessions seront pleinement tolérées et respectées, par la couronne, que l'Orcanie échappera aux affres de la division et de la discorde, pour s'unir, redoubler d'effort et enfin prospérer !

J'ai fais ce choix : celui de la tolérance en échange de la loyauté !

Car le pouvoir n'est respecté que si celui ci se montre équitable et bienveillant !

Juste avec les bons sujets, intraitable avec les semeurs de haine et de guerre !

Et moi Mordred : j'entends bien défendre avec ardeurs notre beau royaume et l'unité de toute la Bretagne !

Car les ennemis de la paix ne désarment jamais et toujours avec un visage différent il nous font face : hier ce fut la figure hideuse du tyran Baléagant, puis celle de l'hydre monstrueuse venu d'Austrasie, et désormais ... cette menace prends la forme du fanatisme et de la superstition et hélas, mille fois hélas, au coeur même d'un sanctuaire plus que sacré : Avalon !

Car moi, Mordred Pendragon d'Orcanie, j'affirme et proclame la vérité suivante : Avalon est à présent aux mains de prêtresses fanatiques et criminelles, l'auguste dame du Lac elle même semble être sous leurs emprises ou pire à leur tête .

Elles ont dévoyées le message de la grande Déesse, elles menacent la paix en notre île, elles fomentent maints complots et cabales afin d'exacerber les tensions, déjà que trop vives entre les différents croyants de Bretagne, et se faisant atteignent à l'autorité même du haut roy, notre suzerain .

Pouvons nous accepter ou tolérer une telle injustice ?

Moi Mordred, je ne le puis et refuse de détourner le regard, au nom même des valeurs d'Avalon perverties par les sorcières !

Car je réclame et j'exige justice, en mon nom et au nom du royaume : justice et réparation !

Car j'accuse les sorcières d'avoir souhaitées m'atteindre, jadis, en faisant enlever, puis en retenant en captivité l'ex reyne d'Orcanie et les héritiers !

Une fois libérée, Ophélia, devenu leur complice, ne cessa plus de vouloir me nuire et nuire à son propre royaume, sa folie aidant .

Je les accuse d'avoir souhaitées me faire plier en me sommant de me convertir au paganisme, et d'élever mes héritiers dans cette croyance, sous peine de graves représailles : une véritable déclaration de guerre !

J'y répondis en plaçant leur ambassadrice ( la sorcière Abbigaielle ) en détention ...

Les scélérates n'hésitèrent point à se servir de mon fils aîné et héritier de la couronne comme d'une monnaie d'échange, d'un odieux moyen de pression !

Je dus céder une somme substantielle afin de pouvoir, enfin, tenir mon fils Arthur tant aimé dans mes bras : n'est ce point la pire des lâchetés qui soit, que de priver un père, un parent, de son enfant ?

J'accuse les sorcières d'avoir incitées Ophélia à la sédition et d'être donc responsables de sa triste fin !

J'accuse l'une de leur plus vile représentante, Margot d'Aurey, d'avoir tentée, heureusement en vain, d'attenter à la vie de notre nouvelle souveraine, et ce par voie de poison !

La perspective, même lointaine, qu'une reyne chrétienne soit amenée a monter sur le trône étant de nature a susciter le courroux des séditieuses

Quel fut le rôle quelque peu ambiguë du pourtant très respectable maître Merlin en cette triste affaire, qui parut accompagner la dame Blanche vers la mort, aux lieux de tout tenter pour la soulager ou de la guérir ?

Je ne sais, et crains de connaître, un jour, la possible et terrible vérité !

Une chose évidente toutefois : Merlin protège et soutiens la criminelle et fugitive sorcière Margot !

Elle qui fut décrétée traître à la couronne par le haut roy et privée de tout ses titres et privilèges ici ou sur le continent !

Et lui, Merlin, le premier conseiller du roy mon oncle, qui se fourvoie en compagnie de la félonne !

Alors oui, je demande, exige et réclame justice et réparation !

Je réclame ...

la comparution de la Dame Viviane ici, à Warminster, ou je la somme de s'expliquer et même, de se justifier pour les préjudices dont je fus la victime ! Pour les crimes qui furent et demeurent impunis !

En guise de bonne volonté j'élargirai l'ambassadrice retenue en mes cachots !

Mais en cas de refus, je serai contraint d'en appeler au jugement et à l'intervention du haut roy ...

Dès à présent, et considérant que se trouvant sur le territoire d'Orcanie ( près de Glastonbury ) Avalon sera désormais placé sous la surveillance et la protection d'une garnison de l'armée royale !

Une partie de la troupe devant escorter et assurer la sûreté de la dame Viviane durant son voyage jusqu'à Warminster ...

Bien que chrétien, je ne souhaite nullement attenter aux anciennes croyances, que nombre de mes sujets peuvent célébrer librement .

Je souhaite, bien au contraire, la renaissance d'Avalon, qui passera, immanquablement, par l'éviction hors de l'île sacrée des comploteuses ayant si durement mis en péril la paix et l'unité de la Bretagne toute entière ...

Paix, unité et prospérité initiées, obtenues et entretenues depuis par notre très noble et humble suzerain, mon oncle bien aimé !

Que je sert fidèlement et qui est mon seul et unique juge .

Que Dieu garde la Bretagne et favorise la Justice en notre grand royaume !""

Mordred se tut, encore enflammé par son propre discours, qui avait valeur de déclaration d'hostilité envers la Dame du Lac ...

Et après un léger moment d'hésitation ... Les sujets du tyran l'acclamèrent et lui firent un véritable triomphe .

Blanche sentait dans le discours de Mordred qu’elle avait fait une bêtise.. Elle avait permis a Dame Élinor d’enseigner l’ancienne religion aux enfants royaux. Mordred lui en tiendrait point vigueur s’il savait la raison.

Arthur grandissait et devenait plus vigoureux et il était l’officiel régent, après Mordred.

La perspective, même lointaine, qu'une reyne chrétienne soit amenée a monter sur le trône étant de nature a susciter le courroux des séditieuses

Et les amener à l’éliminer complètement. La nouvelle reine, tout comme le roi étaient parfaitement ouvert d’esprit. Ils ne claquaient point la porte aux prêtresses. Le roy avait aidé a la reconstitution du temple et Élinor était la gouvernante officielle des enfants royaux.

Et puis Mordred était bon narrateur, mais il lui rappelait des souvenirs qu’elle préférait oublier. Il n’y avait plus puissant mage que Merlin. Il n’a jamais voulu la sauver, même lorsque Gauvain l’avait imploré.

Et Niniane, elle, avait réussi. Elle avait redonné la santé à la perle qui sauverai le roi des ses infortunes. PLutôt suspects sur les intentions de Merlin. À croire que le retour de Blanche n'était pas écrits dans les étoiles et donc qu'il n'avait pas pu le voir ....

C’était a se demander pourquoi ? Arthur n’avait jamais vu ça sous le même angle que son neveu. Elle avait entendu dire qu’il n’y avait plus rien a faire pour la sauver au roi. Le grand mage savait aussi combien Blanche était précieuse pour le roi breton…

Mais comme Mordred lui répétait, tout ça était le passé. Passé que lui ne pouvait oublier et Blanche le soutiendrait, à la limite qu’elle pouvait.

Elle n’eut qu’un sourire envers Mordred. Un sourire qui en disait long et que seul lui pouvait déchiffrer.