Petite visite nocturne

Cette nuit-là, Niniane avait tant espéré voir son cher conseiller. Seulement, les gardes rôdant alentour, l'avait dissuadé de croire une seule seconde que son amant parviendrait jusqu'à sa couche. Elle s'était donc déshabillée puis couchée, espérant qu'elle croiserait son regard le lendemain.

En dehors de ses appartements, le calme régnait. Aussi, prise d'un ennui sans bornes, la jeune femme avait fermé les yeux, jusqu'à ce que le sommeil prenne possession de son être. Elle n'entendit donc pas les bruit dans le couloirs puis arrivant jusqu'à sa chambre. Elle était loin de se douter qu'au dessus d'elle, son amant respirait.

Cependant, il suffit d'un baiser à la doulce beauté pour la faire frémir puis réveiller en sursaut, afin de savoir quel était l'esprit qui l'avait effleuré. Surprise de découvrir son amant dans la doulce lumière d'une bougie, Niniane sourit tendrement, inquiète cependant qu'on ait pu le surprendre. Elle se contenta de le regarder, traçant le contour de son visage du bout des doigts.

<< Je ne connaissais qu'un seul brigand capable de pénétrer ainsi dans mes appartements afin de me regarder dormir ! >>, lui répondit-elle dans un souffle, taquinant son menton du bout des doigts.

Niniane regarda son amant ôter ses bottes tout en continuant à s'adresser à elle :

<< Je me vois dans l'obligation de rester et monter la garde toute la nuit Dame Niniane >>

Puis lorsqu'il s'avança vers elle et se posa à ses côtés, elle le considéra longuement :

<< Les couloirs sont déserts en cette heure si tardive ! >>

Elle se mit à frémir rien qu'à l'idée de son contact.

Niniane regarda la main du conseiller s'approcher dangereusement de son visage puis s'aventurer dans son longue chevelure bouclée. Elle se mit à frémir de plus belle. il était, décidément, peu aisé de cacher ses émotions en la présence de Sire Talbot. Puis ce fût son visage qu'elle vit s'approcher, en quête du sien. Désireuse de cela depuis si longtemps, la jeune femme ferma les yeux et le laissa venir, son coeur ayant pris soin de s'emballer plus que de raison.

<< Je dois avouer que l'espoir de frôler de mes mains votre corps divin m'a aussi poussé à braver le danger. >>

Décidément, il était fou ! Mais, Niniane lui en était reconnaissante.

<< On aurait pu vous surprendre ! >>

Peu importe les risques. Répondit il en laissant glisser sa main sur l'épaule de Niniane.

Je suis près à braver tous les dangers désormais. Car je vous aime dame Niniane. Je vous offre mon coeur en échange de votre amour et peu être plus. Ajouta il en baladant doucement sa main sur le ventre de la grande prêtresse.

Car maintenant que notre union est programmée il nous faut songer à faire naître celui qui changera la face du monde. Et je sais que nous empruntons ce corps que le temps d'une vie, matériellement sur terre nos âmes défaites de notre mental se retrouverons dans l'autre monde lorsque cette coquille redeviendra poussière.

« Peu importe les risques. », avait susurré le conseiller en laissant une de ses mains glisser sur l'épaules de la jeune femme qui, suite à cela, avait fermé les yeux, frémissant de toute part à ce délice charnel.

Niniane avait ensuite levé les yeux vers lui, brûlante de passion et de désir pour celui qu'elle aimait de tout son être. Il était près à tout pour elle. Tout comme elle donnerait sa vie pour lui. Leur union était parfaite, comme l'exacte union de deux entités qui s'attiraient de part et d'autre de l'atmosphère.

Lorsqu'il balada sa main sur son ventre et évoqua la possibilité de concevoir un héritier, la jeune prêtresse frissonna de désir si fort, qu'elle aurait pu tomber des bras du conseiller. Elle était cependant surprise.

« Je ne pouvais espérer présent plus appréciable de votre part, mon aimé ! »

Elle le considéra longuement.

« Mais, ne craignez-vous pas que l'on se questionne sur la provenance de ce futur héritier ? »

Après tout ... C'était ce qu'elle souhaitait de plus au monde ! Un enfant de l'homme qu'elle chérissait tant ...

« Etes-vous sérieux, mon tendre ? »

Niniane fût plus que surprise de ce que lui annonça le conseiller. Il était prêt à mettre fin à sa carrière pour se consacrer uniquement à elle. Elle le regardait, passant ses doigts sur son visage. Elle était heureuse de ses paroles. Elle voulait se consacrer uniquement à lui et à leur future progéniture. Après tout, la déesse n'avait, pour le moment, montré aucun signe désapprobateur.

Elle se prit donc à imaginer leur vie future, loin des contraintes du royaume. Elle, toujours au service de la déesse, puisqu'elle était née pour ça. Mais, chérissant Talbot jusqu'à son dernier souffle.

Le conseiller s'approcha plus encore de Niniane, jusqu'à sentir son souffle sur son visage.

Je suis on ne peu plus sérieux. Dit il avant d'embrasser passionnément la grande prêtresse.

Je travail au service des rois d'Orcanie depuis mon plus jeune âge. Sans regretter ce que j'ai accomplis jusqu'ici, il me semble temps de laisser la place au plus jeune. Et maintenant j'ai une vrai raison de quitter la cour. D'ailleurs il me faut me consacrer entièrement à vous et à mon nouveau serment envers les païens.

Le baiser du conseiller fût un brasier dans le creux des reins de la grande prêtresse. Brasier qui s'atisa lorsqu'il se rapprocha un peu plus d'elle, son souffle venant chatouiller la peau blanche de son cou délicat.

« Et, qu'en est-il de l'héritier que vous me promettez ? », demanda-t-elle, une pincée de malice et de défi dans le regard.

Plus elle l'observait, plus elle frémissait. Et jamais il ne lui avait paru aussi jeune que depuis qu'il s'était mis à évoquer son âge avancé.

[hj:Niniane se dévergonde !]

Le conseiller sourit à la demande à peine dissimulée de la grande prêtresse.

Il est vrai que nous devons consciencieusement nous entrainer si nous voulons faire naitre un robuste petit païen.

Mais Talbot restait d'humeur joueuse et fit mine de ne pas comprendre où Niniane voulait en venir. La voyant frémir de plus en plus il décida d'observer si la jeune femme prendrait les devants, succombant à son désir.

Il fait une chaleur étouffante ici ne trouvez vous pas ? Dit il innocemment en autant le haut de ses vêtements, se retrouvant torse nu près de la grande prêtresse.

[H.J : Faut bien, sinon c'est pas drole ! xD]

Plus Niniane observait le conseiller, plus elle se rendait compte qu'il voulait s'amuser un peu avec elle. Mais,maligne comme elle était, elle ne laissa rien paraitre.

« Il est vrai que nous devons consciencieusement nous entrainer si nous voulons faire naitre un robuste petit païen. »

Oui, apparemment, il désirait jouer avec elle. Mais savait-il jusqu'où sa jeune promise était capable d'aller ?

Et elle, le savait-elle vraiment ?

Pour l'heure, la grande prêtresse continuait à observer son futur époux païen qui, à présent, ôtait sa lourde chemise, le laissant torse nu. L'illustre beauté le regarda faire puis, derechef, prit le relais et défît les derniers boutons qui luttaient encore sur le vêtement.

Lorsqu'il évoqua la chaleur qui régnait dans la pièce, Niniane répliqua :

« Je fonds à vue d'oeil, mon ami ! »

Ce n'était plus l'innocente païenne qu'il avait connu il y a quelques temps. Ses gestes étaient plus sûrs, moins tremblants. Une fois la chemise ôtée, elle glissa ses doigts sur son torse, le poussant en arrière pour lui faire toucher le matelas.

Ainsi placée au dessus du conseiller, c'était Niniane qui menait la danse. Et, à voir le regard étincellant de son amant, cela ne lui déplaisait guère. Puis, lorsqu'il l'attira à lui pour échanger un baiser, la jeune femme se coucha doucement sur son torse, effleurant sa peau du bout des doigts puis de son corps.

Leur lèvres s'entremêlèrent ensuite, Niniane offrant à son amant la première salve de baisers. Ses baisers, eux-aussi étaient plus francs et plus assurés que jadis. Peut-être le fait de cette absence si longue avait-il déclenché enfin ce que la pudeur et la timidité avait longtemps réfréné.

Ses mains, quant à elles, caressaient doucement la peau libérée de ses vêtements imposants. Elles glissaient, caressaient, touchaient. Tout cela dans un tremblement de désir jusqu'ici contenu.

Le dos de la prêtresse se cambra alors que le conseiller caressait son épine dorsale, la rapprochant alors de lui. Alors qu’elle sentait encore plus sa peau contre la sienne, Niniane se mît à frémir plus encore.

Le désir planait au-dessus de leurs deux corps, attendant son heure pour les frapper de plein fouet. Déjà, des papillons battaient dans le bas-ventre de la jeune femme et, celle-ci constata qu’il en était de même pour son amant.

L’atmosphère était calme et reposante. Pas un bruit, sauf peut-être celui de leurs souffles se mélangeant, ne vint déranger ce tableau sensuel.

Niniane, toujours au-dessus du conseiller, vint frôler le bassin du sire Talbot, le regardant avec toujours autant de malice dans les yeux.

Elle avait senti ces mains, ces doulces mains glisser vers ses cuisses et les serrer doucement. Le regardant toujours dans les yeux, elle se mit à trembler, parcourue par de légers spasmes de plaisir lorsque Talbot parcourait sa peau de ses lèvres.

Puis, elle bascula pour se retrouver une nouvelle fois sous son amant, son corps une nouvelle fois couvert des baisers du conseiller qui mettait de plus en plus de fougue à chaque nouvelle rafale.

Elle riait, se débattait gentiment alors que ces gestes la chatouillaient. Elle le regardait, les yeux brillants d'un désir ardent.

Enfin, elle l'attira à elle, glissant ses lèvres dans son cou puis continuant sa course tout en descendant le long de sa peau.

La prêtresse laisser aller ses lèvres le long de la peau de son amant, sentant celle-ci frémir doucement au contact de ses baisers. Sous ses doigts, elle sentit le sang battre dans les veines du conseiller plus vite qu'auparavant. Elle le savait tout à elle. Et, cela la rendait puissante.

Lorsqu'il se mit à la caresser de nouveau, ce fût à son tour de frémir. Leurs coeurs battaient à l'unisson, charmante mélodie qui s'accentuait au rythme de leurs mouvements.

Niniane posa sur le conseiller un regard plein d'attente et de malice. Tout en faisant cela, elle laissa descendre ses mains, plus bas. Bien plus bas encore.

Niniane se laissait submerger par les baisers de son amant, éprouvant un désir de plus en plus intense. Le contact de leurs doigts noués, de leurs lèvres entremêlées faisait naître en son bas-ventre de doulces sensations vibrantes et enivrantes. Malgré leur différence d’âge, on aurait dit deux jouvenceaux qui découvraient les plaisirs de l’amour. Ce qui n’était pas entièrement faux pour Niniane bien qu'elle eût déjà vécu quelque chose d'intense déjà avec le conseiller. Mais, elle le savait. Cette fois était bien différente des autres !

Elle avait pris cette assurance dont elle jouait maintenant pour conquérir le conseiller. Ses mains devenaient expertes. Des frissons naissaient sur sa peau ainsi que sur celle de Talbot. Son cœur battait à tout rompre et, lorsqu’elle se collait contre son amant, elle pouvait sentir des battements tout aussi puissants.

Puis, le désir s’empara définitivement d’eux, alors que le conseiller entremêlait ses jambes à celles de la grande prêtresse. Elle souriait, aux anges, d’appartenir à cet homme qu’elle aimait au-delà de tout. Passant ses bras autour de son cou, elle écoutait son amant lui susurrer mille tendresses.

Alors que le ballet commençait, elle étouffa ses cris dans le cou du conseiller. Ses mains allaient et venaient, établissant le rythme que la grande prêtresse avait décidé.