Les lourdes portes du château d'Orcanie s'ouvrirent et Arzhurig pénétra dans le hall d'entrée. Il portait une robe d'un blanc nacré et un sac de cuir en bandoulière qu'il avait déjà rempli de plantes en tous genres. Ses yeux bleu-azur parcoururent l'énorme pièce presque vide. Sur les côtés, quelques armures intrigantes se tenaient, droites comme des piquets, aux murs étaient étendues de magnifiques tapisseries représentant des scènes de chasse ou de guerre - encore fallait il être adepte des tueries pour les apprécier, au centre, droit devant le jeune druide, trônait un escalier majestueux et imposant dont les rampes - cela ne faisait aucun doute - était d'acajou massif. Arzhurig fit quelques pas en direction de l'escalier avant qu'une voix autoritaire le rappelle à l'ordre:
-Le Roy ne devrait pas tarder à arriver. Vous devez l'attendre ici.
Arzhurig avait presque oublié les deux gardes qui se tenaient de part et d'autre de la porte, juste derrière lui.
-Oh pardon ! répondit-il de la voix la plus innocente possible avant de s'arrêter net.
Le jeune druide décida ensuite d'aller voir ces armures d'un peu plus près, pour passer le temps. Très bientôt, il en était sûr, ces gardes et tous les autres du château lui adresseraient la parole avec un peu plus de respect...