Réveil du tyran

Les derniers jours n’avaient pas été les meilleurs, selon Blanche. Encore une chance, elle pouvait trouver un sourire près des enfants du roi. La petite visite de Morgause, bien matinale, il fallait l’avouer ne lui avait pas plus, avec tous ces regards à Dame de Lockley.

Après avoir laissé Méli , à Élinor, Blanche prit la direction des appartements royaux, ou Mordred devait être déjà levé. Elle savait qu’il était le seul à pouvoir l’aider, mais elle savait tout autant, qu’elle ne pourrait jamais passer au devant de Morgause, elle devait donc faire attention à ses propos et ne point offenser la terrible mère de tyranneau.

Elle devait faire preuve de tact, comme d’habitude.

Lorsqu’elle entra, elle fut plutôt surprise de voir la pièce encore sombre et fut encore moins surprise de le voir encore endormi. C’est même avec plaisir, qu’elle eut sa petite idée de le réveiller.

Il fallait toujours quelqu’un pour vous tirer d’un quelconque sommeil.

A pas de souris, elle se rendit près du lit, se déchaussa et fit attention a ses moindres gestes.

Elle déposa un charmant baiser sur les lèvres de son amant et roi. Au même moment, sa colère retombait peu à peu. Comme si Morgause n,était qu’un mauvais souvenir de sa matinée.

Le délicieux contact des très délicates lèvres de Blanche sur sa bouche charnue fit frissonner d'aise le jeune roy ...

Qui ne tarda guère a s'éveiller doucement mais sûrement .

Ses paupières s'ouvrirent et ses yeux pers virent aussitôt une apparition : le magnifique visage d'un ange blond : la reyne .

Mordred offrit un agréable sourire à sa chère amie, puis s'étira paresseusement ... Le tyran ne semblait pas décidé à se lever de si tôt .

Lui si matinal d'ordinaire avait l'irrépressible envie de ... flâner un peu sur la couche royale .

Quoi de plus délicieux que d'être tiré du sommeil par l'être aimé ?

Le souverain serait il inspiré ce matin ?

Blanche ne put que sourire en voyant son époux lui offrir de belle parole.

Il est vrai que ceci est très agréable.

La reine toute heureuse ne put s'empêcher de recommencer. Une autre baiser royal vint se poser sur les lèvres de son tyran. Pour tout avouer, elle succédait ces petits moment, uniquement entre eux, pour lui faire garder le moral.

Blanche s'allongea près de lui et ferma les yeux quelques instants.

Je me suis levée tôt ce matin. J'ai cru que vous vous lèveriez, donc j'ai attendu, mais voyant que vous étiez submergée dans vos rêves, je vous ai laissé dormir. Moi et Mélissandre sommes allées dans les jardins et nous y avons rencontré votre mère.

Blanche s'arrêta là. Elle ne comprenait pas du tout ce qui la troublait chez Morgause.

Mordred ferma lui aussi ses paupières, lorsque la reyne vint s'allonger, puis se lover tout contre lui ... Alors il soupira d'aise et embrassa sa tendre moitié .

"Moi et Mélissandre sommes allées dans les jardins et nous y avons rencontré votre mère."

Le tyran ouvrit un oeil et ne put réprimer une pensée aussi ... déplacée qu'hilarante, en vérité : le sir Marth gambadant ( amoureusement ) à quatre pattes derrière sa dragonne d'épouse .
Mais soyons sérieux ( et convenable ) :

Oh, c'est charmant !

J'imagine que ma mère était ravie de vous voir ...

Ainsi que Mélissandre .

Que vous êtes vous dit ?

Question tout ce qu'il y avait de plus innocente et limpide : Mordred ne se doutait aucunement des manigances de Morgause ou de la gêne de Blanche à ce sujet .

Blanche ne put s'empêcher de regarder sérieusement Mordred.

Si celui-ci trouvait cela charmant, Blanche,elle, en pensait autrement.

Je crois davantage qu'elle s'est plue avec Mélissandre. Cette enfant ne refuse pas les bras de personne

"Que vous êtes vous dit ?"

Pour une rare fois, Blanche grimaça. Elle s'aventurait sur un terrain très dangereux.

De leur coté je dois vous avouer que cela a dut bien se passer. De toute la conversation, votre mère et sa dame n'ont cessé de se sourire et je vous avoue, depuis le banquet soit votre mère tente délibérément que je fasse fausse route ou moi-même , je deviens complètement folle.

Elle n'avait pas haussé le ton, malgré toute la retenue qu'elle éprouvait .

Si Morgause avait eu pour idée de rendre sa belle-fille méfiante, elle avait réussi, puisque Blanche n'aimait la situation de "mystère" qui se présentait à elle.

Mordred se redressa vivement ( sur un coude ), et fronça franchement des sourcils : le tyran n'aimait vraiment pas que l'on insinue quoi que ce fut à propos de sa mère ... Même si il la savait capable d'user de certaines méthodes :

Comment ?

Que voulez vous dire ?

Pourquoi souhaiterait elle vous nuire ou même ... Vous gênez ?

En même temps et à y réfléchir davantage ... Le petit manège de Morgause et sa nouvelle suivante, durant le banquet, avait également retenu l'attention du souverain .

Mais non, sa mère ne pouvait vouloir du mal à la reyne, à une aussi docile colombe !

Quelle fut la teneur de vos propos ?

Voilà qui pourrait peut être permettre d'éclaircir un peu la situation, empreinte d'une certaine ... Ambiguïté .

Pour tout avouer, Blanche s'en voulut de son manque de tact.

Je ne sais pas ce qu'elle me veut, mais évidemment, elle veut que sa dame me surveille. Nous parlions des enfants et Mélissandre se trouvait dans ses bras et elles se faisaient leur regards

Elle voulait simplement comprendre : pourquoi elle avait des mauvaises impressions.

Je n'ai rien dit qui aille à son encontre, mais elles agissaient comme au banquet que vous aviez organisé.

Blanche savait qu'elle avait accepté la présence de Faraday uniquement pour être polie, mais sentait davantage qu'elle serait épiée.

Mélangée et confuse, la reine finit par enfouir son visage dans ses mains et ferma les yeux :

Dites-moi que je ne suis pas encore devenue folle .

Certains avaient même prit des paris sur : combien de temps, elle pourrait rester saine d'esprit ...

Mais comment faire dire au roi, que la reine sa mère mijotait quelques choses, quand celui-ci pouvait sauter a la gorge de n'importe qui, lorsque l'on insultait Morgause (pardon de l'exagération )

Morgause avait elle mise la reyne sous surveillance ? Ajouté à cela la protection rapprochée que lui avait offert son époux de tyran ... La blanche colombe avait de quoi se sentir un peu épiée, c'est certains .

Quoi qu'il en soit, ne vous en souciez pas ... Outre mesure .

Votre conduite, exemplaire, est votre meilleur rempart contre toute ( éventuelle ) atteinte ou suspicion .

Et si cette dame Faraday ose vous manquez de respect : elle le regrettera !

Voilà qui était dit et affirmé : la reyne ne méritait aucunement d'être jaugée comme ... Une servante dont on chercherait a déceler les manquements !
Ceux qui s'y essaierait s'en repentirait ... Amèrement .

Blanche commençait à se demander si, quelqu'un l'épiait uniquement, pour l'empêcher de faire affront au roi. Certains fous pensaient -ils que la reine pourrait tout ficher en l'air avec un homme, et après toutes les misères qu'elle avait pu subir ?

Elle avait assez souffert, pour enfin se rendre ou elle était. Et lorsqu'elle parlait ainsi, elle ne parlait nullement de son statut de reine, mais d'épouse. Mordred l'avait voulu aux autres et c'était elle qui régnait

Mais le roi arrivait à l'apaiser. Avec ses paroles. Pour tout avouer, elle avait besoin de lui. Car n,importe quel membre de son entourage, pourraient briser la douce et fragile colombes.

Les paroles de Mordred furent ponctuées d'un hochement de tête de la reine. Puis elle passa ses bras, autour de son cou, pour mieux se réconforter.

Vous savez ce que je ressens quand je suis épiée ou j'en ai le ressentiment.

Mais Mordred la comprenait elle. C'est ce qui était important non ? Que ferait-elle sans lui ? Probablement, qu'elle ne serait plus la, sans lui.

Mordred, davantage "amusé" que réellement inquiet par cette affaire somme toute assez anodine ...

Resserra la douce étreinte qu'il exerçait sur la reyne avant de déposer un tendre baiser sur son front blanc .

Souhaitez vous que nous fassions mander la reyne ma mère et la dame Faraday afin de leur exposer vos ... Interrogations ?

Le tyran était quasi certains que Blanche rejetterait cette idée, mais au moins ressentirait il la satisfaction de lui avoir suggéré .

Ne dit on pas qu'il est préférable d'en avoir toujours le coeur net ?

Malgré toute l'attention que son époux lui portait, lorsqu'il prononça le nom de sa mère,, elle se raidit avant de répondre catégoriquement :

Non ...

Blanche avait assez de souci, pour l'instant et elle connaissait bien sa dame de compagnie, pour que celle-ci fourre son nez un peu dans les affaires de Faraday.

De toute manière, ils ont tous raisons. Elle n'arriverait jamais à la hauteur de Morgause et d'Ophélia. Deux reines qui représente et représentait bien l'orcanie.

Blanche poussa un grand soupir et plus un mot ne sortit de sa bouche. Elle ne pouvait rien faire contre.

Peu importe, Mordred était une bénédiction et essentiel, pour elle.

La réponse aussi brusque que catégorique de son épouse fit presque sursauter le tyran ...

L'idée était certainement mauvaise, il est vrai, en tout les cas par trop directe . Une autre solution était toujours possible :

Je comprends ...

Je pourrais alors, au contraire, évoquer cette question en particulier avec ma mère ?

Ceci avec toute la délicatesse nécessaire .

Quand pensez vous, très chère ?

Lui dit il tout en lui caressant, avec une extrême douceur, ses très belles mèches blondes ...

Je dois réfléchir Je dois prendre le temps de réfléchir, répéta-t-elle, pour elle-même.

Blanche se défit de son étreinte et posa son front contre le sien.

Si j'ose que vous vous mêliez de ça, j'ai peur qu'elle m'en veuille et je ne désire pas de querelle entre nous.

Car Morgause aurait bien l'avantage sur elle.

Comme si Morgause ne pouvait pas être le cadet de ses soucis, il lui restait encore sept mois.

Blanche, décidée à ne plus parler de Morgause, S'empara de la main du roi et la posa sur son ventre. Voila au moins une chose qu'elle était fière d'avoir accompli : ses enfants.

Lorsqu'elle s'énervait ou se rongeait l'esprit, Blanche avait tendance à s'étourdir.

Sa main posée sur la sienne et sur son ventre qui n'était plus plat, elle finit par lui sourire :

J'ai une demande a vous faire. Sachez qu'elle ne me plaît pas plus et me coûte davantage que ce que vous pouvez penser.

Blanche n'avait rien à craindre de Morgause, en vérité, celle ci était trop contente d'avoir pour bru une jeune femme discrète et exemplaire . Et Mordred fera en sorte d'aborder le sujet avec une infinie délicatesse :

Ne vous tracassez pas pour cela : tout ira pour le mieux, je vous le garantis !

Le geste de la reyne, le fait de déposer sa main sur son petite ventre rebondit, le fit sourire ... Puis ses yeux se mirent a briller d'émotion .

Mais les sourcils du tyran se plissèrent bien vite : les propos de son épouse ne manquèrent pas de l'étonner et même de l'inquiéter ...

Qui y a t-il ?

De quoi parlez vous ?

Je ... Vous écoute .

De quoi pouvait il s'agir ? : là était la question ( :p )

Blanche sentit les paroles du roi plus réconfortante. Cette fois-ci, elle avait eu l'oeil, sur l'homme le plus attentif qui existe. Elle ne pouvait non plus déplorer le manque de sensibilité du roi. Il était un mari comme les autres, sauf qu'il avait une couronne sur la tête.

Blanche eu un petit sourire.

- Ne vous inquiétez point, mon doux roi. Lorsque nous reviendrons a warminster, après ce voyage dont j'attends impatiemment, je n'aurai nulle autre choix que de faire chambre a part.

Croyez moi, je ne trouve rien d'amusant à ne plus être près de vous, mais cela ne sera que temporaire.

Je ne veux pas passer mes nuits à vous réveiller et Dame Olivia veillera personnellement sur moi.

Mais rien ne nous interdira de ne pas se glisser près de l'autre.

Blanche vola un tendre baiser et finit par lui sourire. Elle ne s'exilait pas ou ne partait pas pour toujours, mais elle avait peur d'être remplacée, mais Mordred l'aimait et ne trahirai jamais ses sentiments pour elle (?)

Vous savez que je ne peux pas me passer de votre présence.

Il était toujours la, pour sa reine, et ceci, elle n'avait pas oublié de le répéter a quiconque en doutait.

Mordred ne fut guère surpris par les douces et bonnes intentions de sa tendre épouse ...

Celle ci souhaitait lui épargner les affres de la grossesse, puis de la maternité .

Précautions inutiles et même "déplaisantes", puisque ... Le tyran ne demandait pas mieux que cela : vivre et ressentir toutes les émotions ( plus ou moins agréables ) inhérents à cette période de l'existence, non seulement d'une femme mais également d'un couple .

Car, aussi étrange et incongru que soit ce choix, pour un homme de cette époque ( certes :p ), c'était là, la volonté du très saugrenu Mordred :

Je ne veux point vous quitter : pas un instant ! Entendez vous ?

Je ... Je puis fort bien ... Veiller sur vous et, ma foi, prendre soin de vous !

Avec l'aide de cette dame ... Olivia .

Dit il, presque affolé, de peur de ne pas réussir a convaincre sa dulcinée, et tout en lui prenant les mains, comme pour l'implorer .

Mordred était décidément un drôle d'oiseau ( de proie ? :p )

Les agissements de Mordred ne surprit guère, la douce reine. Elle se défit de son étreinte et le regarda mi-amusée, mi étonnée.

Elle libéra par la suite ses mains de son emprise, pour lui caresser les joues et lui sourit tendrement. Pour tout dire, on aurait dit un gamin qui ne voulait point que sa mère le quitte. Mais elle savait que Mordred invoquerait mille et une raison, pour qu'elle reste ainsi auprès de lui.

Si c'est votre souhait dans ce cas, je vous l'accorde, mais j'attends de vous de ne pas perdre votre sang froid. Je ne suis pas toujours rose et un petit détail parfois insignifiant, peu me mettre en colère.

Ce qui en résulte pour moi, une perte de contrôle. Même si tout est différent de la dernière fois, on échappe rarement a tout ça ...

La jeune reine passa ses bras autour du cou du roi et vint l'embrasser

Vos désirs seront exaucés Majesté. Je ne vous quitterai pas d'une semelle.

Mais la reine s'en voulut seulement pour une pensée, qui ne pourrait jamais arriver et elle avouait, Mordred était plus que roi. Il prenait particulièrement soins d'elle, ce qui pouvait qu'agrandir sa confiance.

Mordred n'en réclamait pas tant, et était plus que satisfait de la réponse de sa chère et tendre : il l'étreignit donc vigoureusement avant de lui déclarer à l'oreille, joue contre joue :

Merveilleux !

Vivons cet heureux événement ensemble, alors, côte à côte !

Et n'ayez aucune crainte : je subirai vos "assauts" avec grand plaisir !

Plaisanta t-il, pour ensuite l'accabler de milles baisers sur les deux joues .

Heureuse, la jeune reine finit par utiliser sa force, pour faire tomber le roi sur le dos. Les deux tourtereaux étaient conscients que rien n'en suivraient. Mais Blanche trouvait toujours un certain plaisir. La reine savait se tenir raisonnable, surtout lorsqu'elle savait que Mordred n'amènerait aucune femme dans sa couche.

Alors je tâcherai d'être sage et de vous épargner, peut -être.

Elle lui arracha un baiser qui la fit sourire davantage.

Sinon j'espère que vous nous avez concocté une matinée plus longue ?

Le déjeuner se trouvait toujours sur la table et elle savait que le roi ne tardait jamais après la sortie du lit d'aller se tremper, dans un bon bain. Mais la reine était curieuse de l'emploi du temps. Raison pour laquelle elle lui demandait toujours, puisqu'elle n'y tenait jamais attention

Blanche était toujours aussi espiègle et le tyran adorait ça !

Et c'est donc allongée sur lui qu'elle lui lança :

"Alors je tâcherai d'être sage et de vous épargner, peut -être."

Ce qui fit bien rire Mordred ...

Pour vous je puis tout endurer : absolument tout !

Le contraire était, également, vrai, d'ailleurs .

"Sinon j'espère que vous nous avez concocté une matinée plus longue ?"

Le roy soupira bruyamment : comme chaque jour, que Dieu faisait, le devoir appellerait bien assez tôt et vite le seigneur de ces terres !

Blanche devrait le savoir, désormais .

Juste le temps d'effectuer mes ablutions et de déjeuner ...

Et nous devrons nous rendre salle du trône, pour les premières audiences !

Courage très chère, courage !

Et comme pour la stimuler, Mordred embrassa son épouse, longuement et avec intensité ...

La reine prenait toujours le temps d'avoir son moment avec lui.

Quel courage vous aurez d'affronter la tempête.

Blanche savait que le roi et elle avaient leur obligations.

Mais elle devait aussi se dire qu'elle avait choisi cette vie, mais Mordred savait ce que les audiences donnaient sur le moral de sa douce épouse.

Celle-ci devenait rouge de colère à ne jamais savoir quoi dire et en plus, elle s'en voulait, il y avait bien d'autres femmes, aussi belles et aussi riches d'esprit, pour accomplir tout ca.

La jeune femme se rembrunit et soupira. Elle laissa le roi l'embrasser, même si, pour une fois ce baiser ne sembla pas ranimer un sourire sur ses lèvres.

Je ne vous retarderai pas davantage, souffla-t-elle.

Elle se leva,libérant le tyran et lui laissant la liberté d'aller faire ses ablutions du jour.

"Quel courage vous aurez d'affrontER la tempête."

Mordred afficha un large sourire narquois et resserra la douce étreinte qu'il exerçait sur sa chère amie ...

Mais je ne demande que cela !
Que dis je ? Je l'exige !

Je préfère vous servir d'exutoire plutôt que de vous voir ... Vous faire du mauvais sang .

De plus en plus pieux et dévot, le tyran d'Orcanie semblait vouloir imiter le Christ et son fameux esprit de sacrifice ( :p )

"Je ne vous retarderai pas davantage"

A vrai dire, Mordred n'avait guère hâte de rejoindre la salle du trône et ... Ses sempiternelles obligations !

Aussi s'étira t-il, paresseusement, les bras en croix, sur sa couche et poussa t-il un léger gémissement de fatigue ...

Qui eut le don de faire rappliquer ... Son bon Hector, qui lui était pleinement réveillé et plus que dispos !

Je vous en prie, Blanche : allez donc vous apprêtez et ... Retrouvez moi en salle du trône, nos conseillers nous y attendent déjà .

Évidemment totalement indifférent à la conversation présente, Hector alla saluer comme il se devait son royal maître en lui léchant goulûment les doigts ...

Mordred, pas rancunier, s'essuya donc les mains dans les draps, puis gratifia le molosse de quelques petites tapes sur le crâne .

C'est à croire que le cabot incitait presque le roy a sortir de son lit ... Car, lui, au moins, n'avait pas rechigné a s'extraire de sa niche, ce matin ! :p

Avec la mine déconfite, la reine s'en tint aux dires du roi et s'apprêta avant de sortir des appartements.

Tout était devenu différent depuis Camelot. Elle se sentait idiote de ne pas avoir pensé au changement. Sans son père, elle perdait toute ces facultés d'ambassadrice acquisent pendant tant d'année.

Elle n'arrivait a rien sauf a calmer les ardeurs du roi et de faire des erreurs. Elle n'avait rien de Morgause et encore moins de la reine Ophélia. Elle qui devait bien rire de sa rivale, tout bien pensée.

Sachant que dans quelques minutes elle retrouverait ses airs agaçant de reine sombre, ennuyeuse et silencieuse, la jeune femme prit la direction de la chambre des héritiers. Peut-être que sa petite marmaille lui rendait un suffisant de sourire.

~~ Réveil du tyran ~~

Réveil du tyran