Arrivée du seigneur Loup

Ils étaient enfin arrivés au château de Mordred. L'imposante bâtisse leur faisait face de toute sa splendeur et de son imposante stature.
Méladius se délecta du spectacle qui lui était offert. Il ressentait la force sombre qui se dégageait des pierres de l'édifice.

*Enfin nous y voilà. Quelle délicieuse sensation de pouvoir....*

Il souri de plus belle quand les soldats de roy a la vue des 2 cavalière ouvrirent la herse et firent face au seigneur Méladius. Certains eurent la bouche grande ouverte. D'autres avaient déjà tiré l'épée devant cette chose qui semblait avoir une tête de loup greffée sur un corps humain.

Il s'avança néanmoins la démarche sur et fier défiant quiconque de s'attaquer a lui. Les rubis qui servaient d'yeux au masque de loup lançait des rayons flamboyants a chaque fois que le soleil frappait dessus. Il conduisit les chevaux jusqu'à une halte devant les écuries. Ils les attacha soigneusement avant d'aider a descendre les dames.
Il commença par dame Morgane, eu égard a son rang. Puis il fit de même avec dame Clelianys. Pendant qu'il les aidait a descendre Méladius étudiait soigneusement l'endroit. Des archets sur les chemins de ronde. 4 gardes a l'entrée, plusieurs autres dans la casernes a environs 200 pas... Il étudia rapidement toutes les possibilités de fuite si jamais cela devait tourner mal pour lui.

Dame Morgane, aurrais-je l'audace de vous demander de bien vouloir rassurer ces hommes sur ma personne et de m'introduire auprès du Roy Mordred comme promis ?

Il déclara cela sans peur dans la voie. Dans son esprit il aurait été fort dangereux a l'un de ces soldat de vouloir se frotter a lui. Puis il se tourna vers dame Clelianys en lui faisant une grande révérence suivi d'un baise main.

Ma dame je ne vous retiens pas car je sais que d'autres affaires vous occupent. Mais j'espère avoir le plaisir de vous revoir prochainement.

Arrivee au chateau. Court moment d'angoisse, vite enfui. Paix retrouvee. Attitude familiere.

Droite, faisant preuve de sa dignite habituelle, Clelianys se tenait sur sa monture, paraissant froide a tous ceux qui apercevaient son visage, quoi que dissimule sous la lourde capuche du manteau de mousseline. Désireuse de préserver le secret l'entourer et son intimité, elle n'aimait guère offrir le loisir a plusieurs inconnus croisant sa route de pouvoir apprécier les traits fins et graciles de son visage, de même que sa peau de la couleur de l'albâtre le plus pur. Il en avait déjà suffit du seigneur qui guidait toujours sa monture. Pas après pas, celle-ci la rapprochait toujours plus des murs de pierre qui la révulsait au fond d'elle. Car ces derniers ne risquaient-ils pas de devenir son tombeau ? Dans le meilleur des cas, il ne signifierait rien d'autre qu'une prison... en aucune façon elle ne pourrait y trouver un abri.

* On ne niche pas confortablement dans un nid de vipères... *

La druidesse ne fut pas surprise de la stupeur teintée de méfiance a la vue du masque étrange que portait Meladius. Curieuse, elle se promit de mener de sévères recherches a la bibliothèque du château, afin de se renseigner sur les origines de l'inconnu. Il l'intriguait et l'effrayait tout a la fois. La cruauté a l'état pur ne l'avait jamais laissée indifférente. Et pourtant, elle avait affronte Mordred sans souvent... peut-être car celui-ci paraissait plus malléable... plus... prévisible.

Le périple stoppa enfin. Patiente, elle attendit que la prêtresse fut descendue de sa monture, aidée en cela par le chevalier, avant de s'appuyer malgré elle sur sa poigne solide pour se laisser glisser a terre avec grâce. Elle ne manqua pas de remarquer le regard attentif qu'il lançait tout autour de lui... il étudiait les lieux avec un soin nettement perceptible.

Dame Morgane, aurais-je l'audace de vous demander de bien vouloir rassurer ces hommes sur ma personne et de m'introduire auprès du Roy Mordred comme promis ?

Il ne perdrait pas une minute... Vile personnage... Trop d'assurance et trop de certitude dans ce ton ferme et autoritaire. Sa respiration régulière s'interrompit alors des que leur guide se tourna de nouveau vers elle. Stoïque, elle ne daigna baisser devant lui que les yeux devant sa révérence a son égard, et lui céda sa main sans plaisir.

Ma dame je ne vous retiens pas car je sais que d'autres affaires vous occupent. Mais j'espère avoir le plaisir de vous revoir prochainement.

Sans sourire, elle répondit sans se faire prier :

" Puisse la fortune vous sourire, monseigneur... "

Passant devant lui sans un regard de plus, elle s'inclina brièvement devant Morgane avant de lui confier :

" Je compte sur vous pour informer notre souverain de votre accord, bien entendu. Je m'en vais de ce pas prendre connaissance de mes nouveaux appartements avant de m'occuper de la reine. Nos chemins se recroiseront, je l'espère. "

Discret sourire, que seule la grande dame put voir, avant que la jeune femme ne s'éclipse dans un tourbillon de jupes blanches et de quelques-unes de ses mèches rebelles, aux couleur de blé.

Et tandis qu'elle parcourait les couloirs sombres, interminables, elle se demanda longtemps quelles étaient ses chances de réussir a éviter celui qui continuerait a la courtiser, comme elle le pressentait fortement...

Durant tout le trajet séparant la forêt du château de Warminster, Morgane n'avait cessée de s'abîmer dans ses pensées profondes...

Se demandant sans relâche si ses choix présents étaient bien les bons...A savoir le fait d'avoir conduit le rude guerrier jusqu'ici, ou encore, la validation de la décision première de Mordred, de faire de Clelianys sa guérisseuse officielle, et celle de son épouse la reyne.

Après tout, son neveu était suffisamment protégé ( et sur protégé ) pour ne pas avoir à craindre l'initiative isolée d'un potentiel assassin!

De même que le choix de Clélianys appartenait entièrement à Mordred...Quelles que soient les intentions masquées de la druidesse.
Morgane s'en moquait royalement et n'avait pas cherchée a sonder l'âme de la jeune femme.
Celle ci lui paraissait loyale autant que bienveillante : l'avenir le révélerait...

Dès qu'elle eut mis pied à terre, la prêtresse d'Avalon considéra sévèrement les gardes à proximité et les interpella vivement :

Et bien qu'attendez vous donc?
Pressez vous de désarmer l'invité de notre roy et conduisez le en la salle du trône!

Les soldats s'exécutèrent sans tarder, et Morgane se tourna, tout sourire, vers Méladius :

Saluez donc mon neveu pour moi et dites lui que je vous recommande à lui!
A très bientôt, messire...

Tout en détournant la tête en direction de Clelianys, Morgane esquissa un malicieux sourire, puis s'adressa à sa désormais "disciple" :

Avisez donc la reyne de ma décision, à votre égard!
Celle ci ne manquera point d'en faire part à son époux...
Nous nous verrons ce soir, sans doute, au banquet.

Un dernier sourire pour la druidesse, un ultime coup d'oeil envers le seigneur Méladius, et la noble et mystérieuse Morgane s'en fut...

Déjà perdue dans le maelström de ses pensées, perçantes ou embrumées. Et une vision s'imposa, bien vite, à elle, alors qu'elle parcourait comme une "automate" les couloirs des lieux... Une silhouette familière et tant aimée : le jeune et preux chevalier Accolon!
Un large sourire illumina le visage encore mutin de la duchesse...Puis s'apercevant qu'elle avait stoppée sa course et que plusieurs dignitaires l'observaient intrigués... Elle déposa momentanément une main pleine de dignité sur sa poitrine, se recoiffa en dressant son auguste front vers le plafond... Sa splendide toison de jais allant s'étaler contre son dos...Et enfin elle regagna ses appartements le plus rapidement possible.

*Il arrive!
Je le sais, je le sens...
Mon ami!*

Je n'y manquerais pas Duchesse de Tintagel et j'aurais plaisir a converser de nouveau avec vous si l'occasion s'en présente.

*Désarmé, que diable, ils ont vraiment des mœurs très curieuses par ici. Leur roy est-il a ce point faible qu'il doive recevoir ces invitées sans armes ? Étrange coutume.*

Méladius ne laissa rien paraître de sa réflexion. Il salua la noble dame la remerciant pour l'avoir introduis ici. De toutes les façon Méladius n'avait pas besoin d'armes pour le moment. Il pouvait continuer ce pourquoi il voulait rencontrer ce roy sans son épée.

Les gardes approchèrent méfiant prêt a en découdre si le besoin se faisait sentir. Méladius les toisa du regard. Un regard méprisant considérant déjà ces hommes comme des sous fifres sans valeurs. Néamoins il déboucla sa ceinture, enroula celle-ci autour de la garde de son épée fermement.

Prenez en soin c'est un souvenir de famille ! Et qu'il ne lui arrive rien.

Puis il suivit les gardes jusqu'au trône.

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