Une dernière visite ... [ pv Momo]

Il devait être minuit et ce cette nuit-là, le sommeil de la jeune Marie était un peu agité ...
Elle n'arrivait pas à fermer l'oeil, mais ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait ...

En effet, depuis sa dernière visite au Roy d'Orcanie, Marie voulait revenir sur la promesse qu'elle lui avait faite ...
Elle lui avait promis qu'elle prendrait époux en échange d'un dernier instant avec lui, mais ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait, parce qu'elle ne voulait pas perdre sa liberté ....

Cependant, elle n'avait pas vraiment la choix, une promesse faite au Roy était un promesse et elle ne pouvait revenir sur sa décision, mais elle sentait que sa vie ne serait plus la même ...
Elle passait maintenant ses nuits à peser la pour et le contre, ne dormant très peu, pensant à Mordred ...

Cette nuit-là, par contre, elle décida de quitter ses appartements et d'aller voir si le Roy était encore dans son bureau, là où il passait la moitié de son temps ...
Il y avait plus d'un mois qu'elle allait voir, mais chaque fois, elle décidait de rebrousser le chemin ...

Cette fois, lorsqu'elle vit qu'il y avait encore de la lumière dans la pièce, elle ouvrit légèrement la porte, puis voyant que le Roy était seul, elle entra ...

- à travailler ainsi vous avez sans nul doute besoin de vous changer les idées ...
N'est-ce pas, mon Roy ?

À voir la tête qu'il faisait et sur le ton qu'il avait répondu, Mordred semblait broyer du noir et avec raison ...
Marie savait ce qui préoccupait tant le Roy ...
Comme la plupart des gens au château, elle savait ce qui s'était passé et avait beaucoup de chagrin pour le couple royal ...

Après avoir bien refermé la porte, elle s'avança vers lui, puis posa sa main sur son épaule ...

- Je ... je suis vraiment désolée ...
Je venais simplement ... voir si vous étiez ... bien ...
Je me fais du souci pour vous depuis que ...

Enfin ... vous comprenez ...

Elle n'était peut-être que sa maîtresse, mais elle avait beaucoup d'affection pour lui et ne cherchait guère, en ce moment, de profiter de la situation ...

-Vous devriez vous reposer ...
Il est tard ...

La réaction de Mordred la déçue beaucoup ...
Elle cherchait seulement à apaiser son chagrin et lui, tout ce qu'il trouvait comme sujet de conversation était le fait qu'elle serait bientôt une femme mariée et si elle en croyait les dires du Sir, elle le serait avec le Seigneur Cromwell ...

Elle s'assit en face de lui, puis dit :

- Certes, je sais qui c'est ...
Et je crois que c'est clair aussi, vous n'avez pas besoin de m'en dire plus ...

Peut-être que la jeune femme s'emportait un peu trop, mais elle en avait assez de supporter ce air indifférent de la part de Mordred ...

- Dites moi seulement quand aura lieu ce mariage et je vous laisserai en paix, Sir ...

Elle aurait bien aimé lui éviter ce comportement, mais elle ne put se retenir de cet air cinglant ...

Marie allait quitter les appartements du Roy, elle avait comprit le message, mais une partie d'elle la poussa à rester pour écouter ce qu'il avait à dire ...

La jeune femme regarda le souverain et se sentit soudainement honteuse de lui avoir parlé sur ce ton ...
Elle ne le regrettait pas parce qu'il était le Roy, mais parce qu'il était celui qu'elle avait toujours aimé ...

Elle vit la main qu'il lui tendait et revint vers lui pour la prendre dans la sienne ...

- Je sais que ... que vous ne voulez que me faire plaisir, que vous voulez me donner de bonnes conditions de vie, mais ... mais cela implique que plus jamais je ne serai avec vous ...
Je ne devais qu'être votre maîtresse, aucun vrai sentiment ne devait être impliqué, mais voila que tout fut chamboulé ...

C'est ... c'est la raison de mon comportement ..
Je suis désolée ...

Bien qu'elle ne prenait pas cette situation facilement, Marie aimait la délicatesse du Roy et surtout sa générosité ...

Avant lui, elle n'était rien ...
Une pauvre petite fille de campagne reconnue pour ses petits services un peu spéciaux et ses talents d'oratrice dans les auberges de son village ...

Jamais elle n'aurait pensé être la maîtresse du Roy, mais surtout, jamais elle n'aurait qu'un jour celui-ci lui donnerait un titre, un nom, une existence autre que ce qu'elle avait ...

- Je comprends aisément vos .. raisons ...
De toute façon, vous êtes le Roy, vous n,avez pas à vous justifier devant moi ...

Le temps où vous pouviez avoir des maîtresses est révolu avec votre nouvelle épouse ... et je crois que c'est une bonne chose : une femme doit pouvoir garder son homme ...
Elle y arrive très bien ...

Malgré le chagrin, elle trouvait le moyen de sourire et de plaisanter ...

- Alors, dites-moi en plus sur ce Seigneur ...

La proposition était plus qu'intéressante, mais plusieurs choses inquiétaient encore Marie ...

Malgré le fait qu'elle vivait depuis longtemps au château, elle n'avait rien de plus qu'une éducation de villageoise ...

- Mordred, ce que vous me proposez me réjoui vraiment et le parti que vous m'offrez me semble tout à fait intéressant, mais je ne connais rien de toutes ces manières nobles et décentes dont doit faire preuve une épouse ...

Quand on m'a amenée dans ce château, on m'a demandé d'être votre maîtresse, pas de devenir une femme aux manières irréprochables ...

Je n'ai pas l'éducation nécessaire pour être l'épouse d'un homme de la cour et encore moins s'il possède une excellent position à votre cour ...

Je ne veux faire honte à personne ...

Marie s'était assise sur le coin du bureau du Roy et le regardait alors qu'il riait à cause de ce qu'elle venait de dire ...

Elle comprenait aisément la raison et eu un petit sourire elle aussi ... Depuis son entrée au service de Mordred, elle avait prit un peu plus d'expérience avec la cour de Warminster et puis le Roy avait raison, son meilleur atout restait ses pouvoirs de séductions ...

Oui, je crois que mes trois années ici m'auront appris beaucoup de choses sur la vie à la cour ...
Et puis, ça ne me semble pas si difficile que ça ...

Je suis sûre d'être aussi bonne épouse que maîtresse ...

Elle lui jeta un clin d'œil, se leva, puis alla derrière Mordred pour lui faire un petit massage ...

- Je me souviens que vous avez toujours aimé que je vous masse les épaules ...
Je sais que ce n'est pas le meilleur moment, mais nous avions passé un petit accord ...

Je veux certes attendre, mais croyez-vous que nous pourrions passer une toute dernière nuit ensemble ? ...

Marie connaissait bien le Roy et elle savait que maintenant, elle ne trouverait plus de maillons faibles pour l'atteindre. C'était chose du passé parce qu'il semblait y avoir, devant ses yeux, un nouvel homme, un nouveau Roy ...

Différente elle aussi, elle ne chercha pas à continuer et capitula devant Mordred ...
La jeune femme posa donc un simple baiser sur les lèvres du souverain, puis lui sourit ...

- Alors comment puis-je faire pour prouver toute mon affection et toute ma tendresse envers mon Roy bien-aimé ? ...

Elle prit une grande respiration, puis dit :

- J'accepte d'être l'épouse du Seigneur Cromwell, je crois que c'est le seul moyen de vous prouver ma ... gratitude ...

hj : Tu réponds stp?

h`j: Je suis navrée, je n'avais pas remarqué que c'était à mon tour, je réponderai demain midi ( hrs du Québec) sans faute !

Excuses-moi !!

Marie ne se fit pas prier quand il la tira vers lui et la fit asseoir sur ses genoux, mais elle savait très bien qu'elle n'obtiendrait rien de plus de lui ...
Dommage...

Elle savoura ces derniers baisers, puis posa sa tête contre l'épaule de son bien-aimé Roy ...
Pensive, elle soupira, puis dit:

- Alors c'est une nouvelle vie qui commence ...

Elle déposa un baiser sur la joue du souverain, puis dit :

- Même si je dois m'unir à un autre homme, vous aurez été le seul que j'ai aimé.

Marie acceptait cette nouvelle réalité et elle savait qu'un jour ou l,autre, elle aurait dû briser ce lien que l'unissait à son bien aimé Roy ...

Elle lui sourit, puis posa sa main sur son bras :

Je ...
Je devrais vous laisser, maintenant ...
J'imagine que vous êtes exténué et avez besoin d'être seul pour réfléchir ...

Tout ce qui s'est passé est ... horrible ...

Elle était sincère et compatissait à sa douleur ...

- À moins que .. à moins que vous ne vouliez que je reste ...

En effet, elle était un peu fatiguée et devait être bien reposée pour le lendemain :

- Ne vous inquiétez point, je serais des plus aimables, cela va de soit ...



Marie lui fit le plus grand des sourires...
Puis, peu avant de franchir la porte, elle lui lança sur une note humoristique :

- Gardez deux ou trois messires de coté juste au cas ...
On est jamais trop prudent !

Vous savez où me trouver alors, faites moi signe lorsque je devrai le rencontrer ...

Elle quitta le bureau du Roy, mais elle était presque sûre qu'elle serait satisfaite du choix de Mordred