Remords (PV Melinda)

Simon se promenait dans le jardin du château. La veille il avait couché avec Morgause, sa reine. Une femme mariée. Mais surtout la femme d’un vieil ami.

Ainsi Simon avait des remords. Il se remettait en question. Chose rare. Il ne dirait rien pour ne pas nuire au bonheur de Marth mais il se demandait s’il le referait. Il avait peur que oui.

C’est ainsi qu’il vint se placer au bord de l’eau espérant que l’eau l’apaiserait. Il n’en était pas sûr. La chaleur estivale faisait perler une goutte de sueur dans son cou,
Et il posa alors son regard sur l’eau, et fit passer sa main sur la surface.

Il ne prêtait guère attention à ce qui pouvait se passer autour, alors qu’un oiseau vint se poser devant lui, et pépia. Simon sourit alors à l’innocente créature puis celle-ci s’envola de nouveau.

Et Simon qui cherchait à faire le point sur ce qui lui était arrivé reporta son attention sur le cours de l’eau.

Les chaleurs de l'été étaient bien installées et les éventails allaient bon train dans les jardins du château de Warminster. Le vent, léger et tiède, portait le chant des cigales et celui des oiseaux multicolores qui habitaient les jardins comme chaque année. Mélinda se trouvait là, assise près de l'étang en compagnie d'autres dames aux robes de couleur pâles, toutes taillées dans de riches tissus aux broderies dorées. La jeune femme se démarquait du lot, comme toujours par sa rousseur presque illégale. Son rire mélodieux se mêlait à ceux, enjoués, des autres dames qui discutaient de sujets et d'autres sous un soleil ardent. Le regard de Mélinda scrutait comme toujours les environs, trop peu intéressée par ses consoeurs bavardes, et ses yeux inquisiteurs se posèrent sur un homme, assis seul au bord de l'eau.

- Excusez-moi je vous prie...

Fit-elle à l'intention des dames qui ne remarquèrent presque pas son absence lorsqu'elle se dirigea vers l'homme en question. Elle l'avait déjà vu, à la cour, mais n'avait pas eu l'occasion de discuter avec lui. C'était son air absent, pensif, qui attira la demoiselle. Mélinda appréciait ce genre d'état d'esprit, celui ou l'on se trouve torturé par ses voix intérieurs. Elle arriva près de lui, ombrelle sur l'épaule, sourire aux lèvres.

- Monseigneur...

Dit-elle poliment en effectuant une révérence gracieuse, mais courte. Elle tendit la main, paume vers le bas.

- Dame Gladys de Windrow.

Se présenta-t-elle simplement, souriant toujours.

Simon se retint de sursauter quand on parla de lui…. Il ne reconnut pas la voix mais reconnut le visage et le nom : Dame Gladys de Windrow. Elle avait été vaguement évoquée par Celieth, comme étant la maîtresse de sir Kadoudal. Mais impossible d’en savoir plus sur elle.
Jolie sourire, et une chevelure rousse, tout comme lui, et tout comme Morgause. Quoique, moins rousse. Moins volcanique. Fort plaisante. Probablement irlandaise, à voir les cheveux et le teint.
Elle lui tendit la main, et Simon la saisit délicatement avant d’y poser ses lèvres avec douceur.
Un parfum de lavande lui chatouilla les narines et le fit sourire. Il se redressa alors, mais mit un certain temps à lâcher la main.

« Asseyez vous Dame Gladys. Je suis le Comte Simon de Reims. Un des conseillers Austrasiens de ses altesses royales Marth et Morgause. Et vous ? »

Demanda poliment Simon, tout en observant Gladys sans la dévisager : une belle jeune femme, respirant la santé, la fraîcheur. Ayant un je ne sais quoi de séduisant. Visiblement pas, pour un homme au regard aiguisé, une idiote jouvencelle. Plutôt une femme prête à endosser le rôle que son amant souhaite, ou capable de tenir une conversation fort importante. Une femme à respecter, ou, en tout cas, qu’il ne fallait pas sous estimer….
Simon s’écarta légèrement, faisant une place à la demoiselle sur le banc de pierre qui était agréablement frais par ce temps. Toute l’analyse n’avait duré qu’un battement de cils. Et il souriait avec bienveillance. Avait-il un but caché ? Une idée sournoise ? Ou s’intéressait-il à la jeune femme pour elle-même et non à cause d’une déformation professionnelle, comme nombre de politiciens….

Citation :: « Asseyez vous Dame Gladys. Je suis le Comte Simon de Reims. Un des conseillers Austrasiens de ses altesses royales Marth et Morgause. Et vous ? »

-Enchantée...

Fit-elle simplement avant de prendre la place si gentiment offerte par le conseiller. Décidémment, elle savait les repérer ceux-là...Kadoudal n'était-il pas lui aussi conseiller?

- Je suis dame de compagnie de sa majesté la Reyne Blanche d'Orcanie. Mais vous deviez le savoir déjà, non?

Elle sourit de plus belle, un air agréablement coquin sur son joli minois. Elle changea son ombrelle d'épaule et déploya son éventail avant de l'agiter devant elle.

- Je ne voulais surtout pas vous importuner, car vous sembliez très absorbé par...l'eau...mais il m'a semblé que vous étiez préoccupé. Étant serviable de nature, je me suis dit que peut-être vous apprécieriez un brin de conversation.

Elle pointa son front tout en le regardant.

- Vos traits sont si tendus...Vous ne semblez pas bien mon ami...

Dans un geste calculé, elle posa la main sur son bras, faisant mine d'avoir à peine remarqué ce qu'elle venait de faire.

Simon se sentait séduit par l’air coquin de la jeune femme. Il n’avait jamais su dire non aux coquines, à fortiori les rousses. Et il sourit franchement à la jeune femme.
Elle fit de l’humour et il s’inclina vers elle, confirmant la supposition de la jeune femme.
Très séduisante, la façon dont elle bougeait son ombrelle. Simon remarqua alors la croix contre son coeur…

« Vous ne m’importunez aucunement, c’est un plaisir que d’avoir votre compagnie. »

Un frisson parcourut l’échine du jeune homme quand elle le toucha. Simon n’osa pas immédiatement retirer sa main et fit comme si de rien n’était.

« Auriez vous quelques ascendants irlandais, dame Gladys ? »

Demanda gentiment Simon en regardant la séduisante crinière de la jeune femme. Puis il se ressaisit quelque peu et acquiesça aux propos de la jeune femme. Que pouvait-il dire ? Qu’il avait couché avec la femme de son ami ?

« J’ai quelques soucis liés à ma fonction, c’est tout. Et encore celle-ci est plus reposante que la précédente si on peut dire. J’ai moins de responsabilité. »

Avoua alors Simon. Il n’avait pas envie de mentir à Gladys. Elle avait quelque chose qui pousse à en faire une confidente…

Citation :: « Auriez vous quelques ascendants irlandais, dame Gladys ? »

Mélinda sourit, retirant sa main du bras de Simon et la portant à sa coiffure de feu.

- En effet, je suis irlandaise de naissance, mais point aussi dure et froide que nos Highlands, rassurez-vous!

Fit-elle avant d'éclater de son rire enchanteur.

Citation :: « J’ai quelques soucis liés à ma fonction, c’est tout. Et encore celle-ci est plus reposante que la précédente si on peut dire. J’ai moins de responsabilité. »

La jeune femme acquiesça, compatissante.

-Bien entendu, un homme de votre envergure doit être bien occupé par ses fonctions...mais puisque vous dites avoir moins de responsabilités, à quoi occupez-vous vos temps libres, comme celui-ci?

Elle lui sourit une nouvelle fois, coquine à souhait, pleine de sous-entendu, puis reprit:

-Pardonnez ma curiosité...

Elle porta son éventail devant son joli visage et rougit légèrement.

Simon ne pouvait s'empêcher d'être tout à tour amusé et séduit par Gladys. Quelle étrange rouquine!
Et cette façon de se cacher derrière l'éventail était fort élégante.
Simon se plaça un peu plus face à la jeune femme et lui sourit.

"Vous souhaitez savoir à quoi j'occupe mon temps libre? Je le passe avec des ami(e)s. Par exemple, que diriez vous, de déjeuner avec moi, lorsque ce sera l'heure?"

Sourit alors Simon en tendant une main amicale à la jeune femme. Son regard doux et amical semblait inciter à lui faire confance. Mais des deux, n'était-ce pas Gladys qu'il fallait le plus craindre?

"Quand à la curiosité c'est, je crois, une qualité fort précieuse."

Sourit ensuite Simon, en regardant la jeune femme de façon directe et honnête.

Citation :: "Vous souhaitez savoir à quoi j'occupe mon temps libre? Je le passe avec des ami(e)s. Par exemple, que diriez vous, de déjeuner avec moi, lorsque ce sera l'heure?"

Mélinda souleva un sourcil, faussement surprise bien sûre, elle qui était si convaincue de ses charmes...

Citation :: "Quand à la curiosité c'est, je crois, une qualité fort précieuse."

Elle prit la main qu'il lui offrait et ajouta:

- Si la curiosité est précieuse, mon esprit est d'emeraude!

Plaisanta-t-elle.

-...Et j'accepte volontier votre invitation, puisque vous ne vous êtes pas offusqué de mon innocence qui peut parfois être déplacée...Voyez-vous je ne fis pas toujours partie d'une cour aussi prestigieuse, mes manières sont encore à revoir...Ou prévoyez-vous déjeuner?

Voilà qui était amusant. Autant s'était-elle buté à des tempéraments plus prude, autant Simon de Reims semblait prendre plaisir autant qu'elle au jeu de la séduction. Ravie que la situation tourne en sa faveur, Mélinda sourit de plus belle.

Oh le joli sourcil! Simon prit alors un bavoir et s'essuya le menton... Hum... je m'égarre...

Simon souriait toujours et il frissona encore quand Gladys lui prit la main. Simon posa sa deuxième main dessus, comme si la main de la jeune femme était le plus précieux et le plus fragile objet de toute la planète.

"Personnellement, j'en suis convaincu."

Répondit-il à propos de l'esprit d'émeraude. Et il sentit une vague de... plaisir? soulagement? contentement?, en tout cas une vague lorsqu'elle accepta son invitation.

"Accepteriez vous de venir dans mes appartements? Vous, peut-être souhaiteriez vous passer dans le votre auparavant?"

Citation :: "Accepteriez vous de venir dans mes appartements? Vous, peut-être souhaiteriez vous passer dans le votre auparavant?"

Elle rougit derrière son éventail, une fois de plus.

-Bien sûr, je vous y accompagnerez, et j'avoue que par cette chaleur, j'aimerais bien me rafraichir chez moi juste avant.

Mélinda se leva gracieusement.

- Je prendrai aussi une bouteille d'un vin de chez moi, un vin irlandais de la plus haute qualité. Je n'ai eu que de bons commentaires. Vous aimez le vin j'espère?

La jeune femme rêvait déjà de la fraicheur de ses appartements aux murs de pierres. Ce qui était bien avec les châteaux, c'est qu'ils étaient toujours frais. Elle reporta son ombrelle sur l'autre épaule, la même qu'à son arrivée, et la fit tournoyer, laissant son éventail se replier et se balancer au bout de la petite corde de soie attachée à son poignet.

"Mais bien sûr que j'aime le vin, et j'ai hâte d'y goûter, chère amie!"

Déclara Simon avant de se lever, et raccompagner la miss au château avant de prendre la direction de ses appartements....

https://orcanie.forumsrpg.com/appartements-des-invites-f56/un-dejeuner-fort-simple-pv-melinda-t1461.htm#27540

hj : Cinq lignes, Simon, cinq lignes minimum! Wink

Hey d'habitude les gens mettent le lien et pis c'est tout alors hein ^^ Et puis c'est plus élégant que marquer "Topic terminé"

ça fait partie d'un seul post coupé en deux quoi ^^