Simon de Reims à la taverne.

"Que c'est intéressant, Damoiselle Gladys de Windrow se nommerait donc Mélinda. Mes cousins n'avaient trouvé qu'une absence de Windrow dans les highlands et sans être ici, il nous était difficile d'en savoir plus."

La sénestre de Celieth remonta à son cou et elle enroula les rênes d'un tour autour de son poignet pour assurer sa prise.

"C'est donc une païenne elle aussi. Vous savez qui elle vénère ?"

Le plus agé des deux gardes qui les accompagnaient intervint alors.

"Le Gomte a dit que c'était une heks. Dette må gudene av Celts."

"Oui, mais les celtes ne sont pas comme nous, certains se dévouent à un seul dieu, Almut."

"Guelle idée..."

"Très cher Comte, dite m'en plus. Quoi que je vous soit déjà bien redevable pour cette magnifiques soirée."

Celieth dédia au comte le plus franc de tous ses sourires. (le 29bis, spécial sans clin d'œil) Le pauvre homme n'aurait su dire si ses yeux brillaient ou si la lune naissante se reflétait simplement dans l'azur de son regard.

HJ: Amusant comme une erreur humaine peut faire avancer le RP

Simon fit alors des yeux ronds. Il n'avait jamais rencontré dame Gladys et comprit alors qu'il y avait anguille sous roche. S'l n'avait été bon cavalier, entre cette révélation et le sourire charmeur de Celieth, il serait tombé de sa monture. Il ne remarqua donc pas que Celieth était païenne.

"Attendez? Dame Gladys et Melinda sont une seule et même femme?"

Simon saisit alors les rennes de Celieth et stopa les deux montures. Rgardant ainsi droit dans les yeux Celieth.

"Nathan et Sir Marth ne m'ont jamais indiqué son nom. Ce alors qu'ils connaissent son nom de Dame Glady et n'ont pas sourcillé lorsque je l'ai appelé Melinda.
Ils m'ont laissé croire que nous surveillions deux personnes alors qu'il n'y en avait qu'une..... S'ils savent, Sir Morded et Sir Kadoudal doivent savoir."

Autrement dit soit on lui avait accordé l'asile, une nouvelle identité et on la protégeait, soit on la surveillait.
Simon préférait penser à la première hypothèse.

Le cheval décida donc de freiner des quatre fer et Celieth ne manqua pas de tomber de cheval. Elle parvint tout juste à défaire son poignet droit des rênes que Simon avait saisi.

Son regard s'était glacé et, dans un réflexe, la main gauche de la jeune femme s'était glissée dans sa manche droite. Le mouvement avait alerté ses cousins. L'un avait a moitié dégainé son épée et l'autre saisi une hache pendue à son coté.

Prenant mesure de ce qui venait de se passer, Celieth reprit pied et fit un signe à ses cousins. "Nei." Celui qu'elle avait appelé Osvald était descendu de cheval après avoir raccroché sa hache à sa ceinture. Il était ensuite venu l'aider à remonter en selle. C'est alors seulement que ses yeux perdirent leur sourde menace.

"Messire de Reims, Je suis pour moitié Romaine, l'autre moitié étant Viking, deux peuples connus pour leur sang chaud et la relativité de leurs mérites équestres. A l'avenir, si vous désirez que j'arrête ma monture, faites le moi savoir."

La comtesse prit une inspiration et releva la tête, un sourire aux lèvres.

"Je ne suis qu'a moitié civilisée, comme je viens de vous l'exposer, et mes cousins ne le sont pas du tout et ce serait un vrai crève cœur pour moi qu'un accident bête ne nous sépare, ne croyez vous pas ?"

Celieth repris alors sont air sérieux.

"Dites moi ce que vous savez, et j'enverrais des hommes se renseigner. De mon coté, je peux juste vous dire que la Damoiselle Gladys de Windrow n'existe pas."

"Mes cousins ne sont donc pas les plus personnes les plus dangereuses ici ? Que j'en suis surprise."

Celieth fit une petite moue presque déçue. Elle se repositionna sur sa selle, s'écartant naturellement de Simon. Non pas qu'elle n'apprécie pas la proximité mais sa position n'était pas adaptée pour chevaucher de couple.




"Contrairement à ce que vous dites, il y a bien des choses a faire. A commencer par en savoir plus sur cette... fille... qui reçoit des hommes chez elle la nuit. Ce n'est définitivement pas une Dame et je ne voudrait pas être prise morte dans ses chaussures."

Celieth avait pris un ton pincé que sa maitresse aurait apprécié.

"Alors, savez vous quoi que ce soit d'utile ? Comment avez vous appris ce nom de Mélinda, pour commencer ?"

"Vous voulez dire que vous faites ce genre de chose vous même ?"

Celieth semblait surprise.

"Envoyez un ou deux hommes de confiance, habillés en ladres, pour lui proposer de refaire sa vie ailleurs a vos frais ou, en alternative, de lui briser les bras et les jambes, ainsi qu'à sa femme, et de vendre leurs enfants en esclavage. Vous verrez si cela ne délie pas les langues."

L'ombre masquant sa cicatrice donnait à son visage les traits d'une jeunesse contrastant étrangement avec la violence des propos.

"Je peux envoyer chercher les gens qui ont déjà pister le nord de la Bretagne à la recherche d'un fantôme. Ils seront sûrement très heureux de se remettre en route. Ce sont des chiens de chasse auquel l'échec donne le poil terne et l'œil morne. Ils avaient le moral en berne lorsque j'ai quitté Mannachsholm. Je pense qu'un peu d'activité pourrait les réjouir."

Le sourire de Celieth, ainsi que de ses cousins, au demeurant, avait pris une tournure inquiétante à la brune de cette journée.

"Je suis bien aise de voir que cette affaire vous préoccupe. Songez au mal qu'une intrigante pourrait faire à la cour quand on songe aux tempéraments qui s'y affrontent quotidiennement !"

La Comtesse de Hanes poussa un soupir déchirant.

"Qu'il est difficile à une simple femme de trouver des hommes de valeurs en qui avoir confiance. La plus part de ceux de votre sexe sont soit intéressés, soit méprisant. Si le premier peut être amusant, il n'est pas plus agréable que le second, en fin de compte."

"Cher comte, je ne suis Celieth que pour ma famille proche et les gens des clans viking... pour lesquels je suis Celieth la noire ou Celieth la balafrée. Les premiers sont ma famille, les seconds portent plus d'importance aux surnoms qu'au titres. Par contre, pour vous, j'accepte d'être Dame Celieth."

La jeune femme offrait cette concession comme un sourire, alors que le petit groupe approchait du château. Elle se laissa aller un peu sur sa selle, profitant du calme de l'instant pour rafraîchir ses pensées.

"Je comprend vos scrupules de chrétien, mais comme le Comte de Mannach le dit si bien : on obtient souvent plus avec une menace, un peu d'or et un sourire qu'avec un sourire seul. Il y a fort à parier que les choses n'iront jamais jusqu'au port."

Quand Simon parla de la protéger Celieth eut un petit rire.

"Et qui me protégera de vous, donc ?"

Cette remarque fit rire les deux soudards qui chevauchaient de part et d'autre de la route, l'œil aux aguets.

"Non, j'enverrai chercher mes gens demain dès l'aube et ils seront là d'ici une semaine ou deux. Dans le pire des cas, il y a suffisamment de monde au château pour palier au plus pressé."

La jeune femme eut un haussement d'épaules.

"Il est un fait que moins sont dans la confidence, moins peuvent vous trahir. Mais quand vous œuvrez simplement pour le bien, en ayant déjà des preuves de la duplicité de vos adversaires... Seul un sot irait se plaindre. Quand aux gens qui préfèrent la manière forte ou des moyens subtiles, vous êtes expérimenté et je suis douée !"

L'adolescente perçait une fois encore sous le discourt décalé.

"Dieux ! Que je suis fatiguée. Il faudra encore que j'envoie ce courrier à la Duchesse de Carmentshire... C'est une tâche bien ingrate que m'a confiée messire le Comte."

HJ: je répond demain

Botte moi les fesses si à midi j'ai pas répondu.

Les deux hommes - qui dépassaient Simon de presque une tête - le scrutaient.

L'un d'eux lâcha "Mann kvinne ?"

Celieth pouffa.

"Messieurs, enfin, cela ne se dit pas ! Almut, ta femme te passerais la bouche au savon si elle t'entendais."

Ils répondirent tour à tour, sans sourire.

"ZaluTations, Zeigneur de Reimz. Nous zenchendé."

Puis ils aidèrent leur suzeraine à monter en amazone avant de monter à leur tour.

"Allons, allons. chevauchez donc près de moi que nous puissions deviser un peu plus le temps d'arriver au château. Je connais très bien les hôtes les plus fréquents de Warminster mais parlez moi un peu des nouvelles têtes intéressantes ?"

[HJ : Momo, tu nous découpe ce qui dépasse, steuplais ? Pour que ca soit plus filiforme]

"Connaître, c'est beaucoup dire. Je l'ai croisée, tout au plus... Cette Victoire n'a pas beaucoup d'éducation non plus, il semble."

Celieth se repositionna sur son cheval.

"Parlez moi de l'Austrasie. C'est un endroit que je ne connais absolument guère que par les maigres informations que j'ai pu avoir sur votre roi, et sa suite."

[HJ erf, on a pas la même carte - au boulot et pas inspiré, je répond plus tard]

HJ: Quelle carte?

^^

Bref pas grave j'attend mais l'Austrasie n'est pas en Bretagne

[HJ : une carte de l'Austrasie ou Reims faisait partie de la Neustrie]

"Les forts de mon père ont été bâtis par des romains qui ont ruinés les maigres forêts qu'ils avaient pour faire des palissades en petit bois. Par contre, le château de Hanes ressemble à quelque chose..."

Le jeune femme était pensive.

"Qu'est-il donc arrivé à vos terres? Les Dragons, les Loups et les Serpents se sont abattus sur vous tous en même temps ?"

La question n'en était pas vraiment une, juste une invitation à continuer la conversation.

HJ: Selon wikipedia, bien suffisant pour Orcanie même si pour l'école j'irais ailleurs, Reims a été la capitale de l'Austrasie quelques années....

Simon écouta la jeune femme. Que répondre à cela. C'était gênant. Et il hésita avant de répondre.

"Et bien Le Dragon a d'abord craché des flammes puis utilisé ses griffes et sa queue. Les pierres calcinées ont parfois éclaté sous la chaleur lorsque elles n'ont pas cédé sous leur poids car devenues friables. Parfois les dégâts sont dus aux fientes de dragon qui s'est reposé à Reims sur le chemin de l'Orcanie."

Simon soupira, nostalgique, triste. Il ferma les yeux pour cacher une larme solitaire.... Son foyer avait disparu.

"Un vrai drägen ? Par tous les dieux... Ces créatures sont la plaie de Midgard."

Les deux brutes murmurèrent quelques mots et jetèrent des regards mi-fougueux, mi-effrayés en direction de Simon.

"Ne vous prenez pas pour Wotan, både tegneserie !"

Une discussion s'en suivit ou les deux homme prirent un air faussement offensé et protestèrent.

"Ne faites pas attention à eux, les drägen occupent une place spéciale dans l'imagination des hommes, après tout."

Celieth se redressa sur sa monture et arrangea ses robes un peu mieux.