Colère, par une belle journée d'été [ A qui veut poster ]

Blanche avait passé une très mauvaise nuit. Elle avait violemment congédier ses dames, pour la journée et dans sa colère véritable, elle avait renvoyé ces fichus gardes casse-pieds.

Dans cet état, elle ne l'avait pas été depuis son départ de warminster. Et chaque fois, la cause en était la même. Mordred d'orcanie, royal rejeton de sa belle-mère.

Jamais servants et servantes n'avaient osé s'adresser a elle, depuis la matinée.

Un orage violent s,abattait sur Orcanie et il portait le nom de Blanche.

Comment pouvait-il la faire souffrir encore ? Avait-il au moins un remord?

Non, comme toujours on ne pouvait défier le roi d'Orcanie. Blanche refoula ses larmes et ragea ...

Blanche savait qu'il n'y avait qu'une âme forte dans ce château : Morgause.
Mais comment le faire sans insulter le roi ?

La reine devait se calmer et encore chercher une âme secourable, qui voudrais bien l'aider

Quand Sylverus, son âme damnée, vint le prévenir que la reine Blanche semblait dans une colère noire, monseigneur Phocas, vieil ambassadeur du Basileus, décida de faire son retour en cour.
Il avait toujours eut une tendresse particulière pour l'ex-duchesse et était allé jusqu'à braver et Mordred et Ophélia pour l'aider... Il se dit que sa sagesse, qui de temps à autre se transformait en colère, pourrait peut-être aider sa "protégée"...

D'un pas lent, sans trop de cérémonie, notre prélat n'affichant pas ses luxueuses tenues dans le privé, le bon prélat alla directement frapper à la porte de la reine, sachant par Sylvérus que les dames de compagnie avaient été renvoyées... Il s'annonça ainsi :

- La charmante Blanche, reine d'Orcanie, peut-elle accorder à un humble évêque un petit entretien. Tout cela d'une voix douce, paternelle à l'accent grec chantant.

Ce qui fut aussi fou, ce fut Blanche ouvrant la porte. Il n'y avait plus de garde, elle les avait renvoyé, pour la journée.

Ses traits déformés par la colère n'aidèrent pas sa condition. Mais la voix de celle qu'elle considérait son protecteur et confesseur en Orcanie, l'apaisa et ses larmes refoulées eurent presque l'envie de revenir.

En ouvrant la porte, elle se forca de sourire.

- Vous savez que je ne vous refuse rien, Monseigneur.

Elle ouvrit la porte, le laissant pénétrer dans les appartements.

Le temps n'était pas a se rejouir, mais elle esquissa un mince sourire

Sylverus et un des gardes de l'ambassadeur restèrent devant la porte, on est jamais trop prudent pensa l'espion du Basileus... qui veillait sur son évêque comme une poule sur son poussin.

L'évêque, quand à lui, sourire un peu triste aux lèvres et sans cérémonie, pris un siège.
Il était pensif et ses yeux noirs, un peu cernés scrutèrent ceux la "petite" reine. Elle semblait malheureuse et en colère, voici deux états qu'il lui faudrait quitter au plus vite pensa Phocas qui savait combien Mordred, le tyranneau des îles, détestait les gens maussades...

Après quelques secondes, le prélat pris la parole, toujours de sa voix douce et chaude comme le vent d'été sur la mer de Marmara...

- Ma fille, je vous vois là en grand trouble et cela m'inquiète... pour vous te pour votre enfant. Souhaitez vous l'aide de votre confesseur et ami ?

Son sourire était un peu espiègle, comme pour l'inciter à sourire de la situation si grave soit-elle.

Blanche prit place et honteusement baissa la tête. Elle était fatiguée, fatiguée de tout. Elle ne dormait presque plus a cause du roi, de ses songes et de ce bébé trop énergique pour elle.

ET puis Phocas semblait le seul a la voir si troublée, et encore, comme il le disait : s'inquiéter pour elle.

Le roi n'a que de pensée, pour elle. Quand il dort il parle d'elle et dans le château plein de rumeur se forme. J'ai l'impression de le perdre.

Une impression qui se produisait trop souvent, pur Blanche et cela la menait a bout. Pourquoi tant de référence a Ophélia. Perdait-elle ce qu'elle avait reçu ?

Il a fait le choix de m'épouser. Jamais je ne l'aurais contraint.

Seigneur Dieu... pensa le bon père. Qu'est ce encore ?
Il était soucieux, la reine partait un peu vite pour lui, il cru néanmoins comprendre que cela se passait mal entre les deux jeunes souverains...

Il pris les mains de la jeune femme, comme un père l'eut fait, et repris :

- Soulagez vous ma fille, ma douce reine, qu'est ce qui ne va pas entre vouS et votre royal époux ?

Seul son rôle de confesseur lui permettait ce genre de question... directe.

Depuis la mort de Clodomir, le roi vit sa peine a distance de moi. Prétexte de ne pas me mettre une charge lourde sur les épaules.

Voila qu'un soir, il parle dans son rêve s'adressant a elle. Il parlait comme si je n'avais jamais existé. Je ne supporte pas un instant, qu'il se lasse de moi. J'ai trop combattu pour lui. J'ai trop souffert a l'attendre.

Blanche se sentait si paisible Lorsque Phocas prenait soin ainsi d'elle.

Je ne sais plus quoi faire, pour qu'il me reste.Lui faire comprendre pourquoi je suis si fâchée, mais que rien au monde je ne pourrais vivre sans lui.

Toute ces paroles semblent déjà dépassé entre nous ... Comme si elle n'existait plus.

Blanche prit une grande respiration et ne tomba pas en larmes, mais sa colère demeurait toujours. Comme a l'habitude.

Très bien, la reine épanchait se peine sur lui. Le prélat avait toujours constaté que le confesseur pouvait, quand on lui confiait ses colères, ses sentiments inavoués à d'autres, apporter réconfort et bien être... Fidèle à la tradition, il la laissa parler avant de relancer le flux de sa quasi patiente d'un :

- Vous parlez bien de l'ex reine, la dame d'Aurey ? Vous savez, les rêves sont difficilement contrôlables par le rêveur, et je ne pense pas que vous puissiez être jalouse d'un femme décédée... Ne pensez-vous pas que la colère est mauvaise conseillère et qu'au contraire, et surtout en cette période de deuil, il vous faut vous montrer plus proche de vote époux...

Uhm, il lui faudrait tout de même creuser ces rêves étranges... il avait déjà croisé en son lointain orient des mages qui prétendaient pouvoir contrôler non leurs propre rêves mais ceux de autres...

Blanche écouta mais protesta bien vite.

Une nuit entière a l'entendre murmurer des mots doux a Ophélia.

Elle se sentait trop impuissante face au roi.

Il est toujours dans son bureau et ne veut pas que j'y rentre. J'Ai tout essayé pour le rendre heureux. Je suis épuisée, Monseigneur. L'enfant prend tout mon energie.

La colère se dissipait, mais elle en devenait malheureuse.

Je ne sais plus quoi faire, pour me montrer proche de celui et le seul que j'Aime.

Uhm, voilà qui compliquait la chose, le découragement était néfaste à une quelconque influence... Notre Phocas croyait connaitre un peu le roi d'Orcanie et savait que la colère braquerait le jeune souverain qui, il faut le dire, supportait fort mal toute opposition, d'où qu'elle provienne. En conséquence, il choisi de prêcher la modération, modération qui était le propre de son caractère sauf quand on le poussait dans ses retranchements... comme l'avait fait Ophélia quand elle avait voulu assassiner la maitresse de son royal époux.

Il repris donc :

- Je pense, ma fille, qu'il ne vous faut pas céder au découragement... et dans le même temps vous ménager pour mener à terme votre grossesse. Pour arriver à conjuguer ces deux impératifs, la douceur, qui est votre fort, et la compréhension doivent être deux attitudes à adopter... Il vous faut vous montrer en cela femme idéale, douce, peu vindicative et surtout chercher à aider votre souverain et époux à trouver la paix intérieure qui semble lui manquer en ce moment délicat... Vous en pensez vous capable ma fille ?

Cette sensibilité qu'elle avait réussi à cloitre dans son coeur était revenue après l'annonce de sa grossesse. Blanche était a la fois, une mère et une épouse protectrice . La reine voulait le bien de son mari, mais elle serait capable de lui souhaiter le pire.

La reine baissa les yeux au sol et soupira.

-Pour le bien de l'enfant et de Mordred J'agirai ainsi. J'en serais capable.

Une mine triste restait sur son regard, mais pour changer, Blanche devait faire abstraction , à Ophélia.

Du moins l'oublier pour le moment.

Merci Monseigneur ...

Le vieux prélat faillit rire, la reine Blanche avait l'air d'une martyre poussée au milieu du Colisée... mais, la situation était grave, il choisi plutôt de la raisonner encore un peu en ajoutant :

- Mon enfant, mon conseil est à la fois de haute politique te de politique matrimoniale... Il ne faut pas y voir un renoncement, vous ne devez pas permettre qu'un fantôme vous chasse de votre lit conjugal... Il faut combattre le spectre mais avec douceur, avec diplomatie, plutôt qu'avec hargne te colère... je ne vous livre pas aux lions... il eut malgré lui un sourire... je vous donne des armes pour les combattre !
Je crois que votre époux a besoin de vous... vraiment besoin. Si sa culpabilité dans l'affaire de son ex épouse le prive de sommeil, il faut lui conseiller de s'en défaire... Il devrait lui aussi se confesser et enfin vider son placard de ce vilain spectre.

Blanche bondit sur ses pieds et commenca a tourner autour de la pièce.

Avec douceur ? J'élève ses enfants avec mon amour le plus sincère, je n'ai jamais pensé détroner Arthur au profit de mes propres enfants et j'ai éloignée ces mauvaises colères et ses actes, dont votre espion a été témoin. Qu'elle vienne tout me reprendre, je ne peux pas y croire.

Blanche eut la respiration coupé lorsque l'enfant lui lanca, comme elle disait, un coup de pied bien placé. Elle se crispa et revint prendre place.

Il ne voudra jamais se confesser. Encore moins a vous, je le sais. Je le connais que trop. Je veux uniquement vivre tranquille Monseigneur. Élévée mes enfants et aimer mon époux. C'est tout ce que je veux. N'ai-je pas ce plaisir ?

A vous très cher Phocas ^_^

La colère de la reine semblait légitime aux yeux du vieux prélat mais légitimité ne donne pas raison surtout chez ses familles royales enragées, comploteuses... Que lui dire ? Il ne pouvait pas rester un conseiller simplement spirituel; oublieux de son statut de prélat de cour, voir d'espion du Basileus.
Aussi, il sorti de son rôle de confesseur pour redevenir l'ami de la reine :

- Votre Altesse, il vous faut combattre la rivale... mais la combattre en reconquérant Mordred avant tout. Votre époux doit vous revenir et pour cela il vous faut être l'épouse avant la mère, la femme avant la génitrice.

Seigneur Dieu, pardonnez moi pensa-t-il.

- Et il faut aussi combattre directement la rivale, je ne sais comment elle se manifeste à votre époux, mais vous devez le savoir et tout faire pour qu'elle disparaisse... et ce à jamais !

Seigneur Dieu, pardonnez votre pauvre pêcheur... re-pensa-t-il.

Blanche reçu la gifle de Phocas, comme un gifle d'espoir de renouveau. A quelques niveaux, la reine recut l'ordre de cesser ses mauvaises de manies de bonne femme et retira un sourire.

J'imagine que je vois l'ordre de passer reine, avant épouse et mère ? Mais si je dois le faire, j'ai besoin d'aide.

J'ai besoin d'un homme de confiance avant tout. J'ai besoin de vos conseils, vous êtes un homme avisé, de bon conseils. Le roi ne m'en voudrait guère que je me mette de votre coté.

La reine était prête a tout, pour reconquérir le roi et ce elle demandait l'aide de Phocas avant tout.

Je reconquerai l'homme avec sa politique s'il le faut et combatterai ma rivale.

Elle avait envie de lui sauter au cou. Un bonne âme, pour elle, enfin

Et voilà, me revoici obligé de prendre parti pensa l'évêque. Mais, en toute honnêteté la cause de la reine, épouse légitime délaissée à cause d'un fantôme était une bonne cause, une cause que pouvait soutenir avec raison un ecclésiastique, non ?
Alors avec un bon sourire et faisant face à l'enthousiasme de la jeune reine, le bon prélat céda sur un :

- J'étais, je suis et je serai à vos côtes, votre altesse, vous pouvez compter sur moi, sur mon soutien moral et même sur un soutien logistique... Je mets à votre disposition Sylvérus, il sera officiellement investi de la charge de confesseur de la reine mais pourra essayer de son côté de découvrir ce qui se passe et surtout pourquoi votre époux semble revenir à sa défunte épouse...

Il fit une pause avant de reprendre ;

- L'Église ne peut laisser les défunts importuner les vivants, ma fille, nous devons faire front et sauver votre union bénie des cieux... je serai votre ami... et le Seigneur doit nous approuver et nous aider de sa force... Il pria un court instant, demandant à Dieu de lui pardonner ses pêchés et de l'aider à renvoyer un démon dans les enfers qu'il n'eut du quitter.

Blanche avait retrouvé son sourire d'ange. Certes elle était apaisée, pour le moment, mais elle aurait enfin quelqu'un qui la soutiendrait , en ne comptant point son époux.

La jeune reyne s'agenouilla devant le prélat. Heureuse et pleine d'energie, malgré cette grossesse.

- Depuis mon arrivée, en cette cour, il n'y eu que vous a qui j'accordai ma confiance, hormis mon époux et roi. Vous avez beaucoup fait pour moi, pour ma petite fille, qui rayonne parmi les héritiers. Jamais ce que je donnerai n'égalera votre gentillesse et votre protection que vous m'avez accordé.

En réalité, il était un de ce père qu'elle avait toujours rêvé. Compréhensif, aidant, protecteur, du moins tout ce que le sien n'avait pas été.

Et Phocas lui donnait l'envie de se battre de nouveau, pour Mordred et ses enfants ...

Voilà qui est mieux, pensa le prélat. Mais il restait à appliquer ces résolutions, et à combattre comme un chevalier pour sa dame. Bon, le soutien acquis de la reine Blanche ne devrait pas déservir l'évêque et il convenait de faire un geste pour l'obtenir, un geste qui pourrait fâcher Mordred, un geste nécessaire...
L'Ambassadeur eut un doux sourire face à l'enthousiasme revenu de la souveraine et ajouta avec un ton mi figue mi raisin :

- Je suis heureux de vous voir, ma fille, dans de meilleures résolutions... et quand à me rendre mes "bienfaits", qui sait si un jour l'occasion ne vous en sera pas donnée ?

Il repris son air sérieux avant d'ajouter :

- Maintenant, il nous reste un gros travail, avant de le combattre, il nous faut cerner l'ennemi, savoir quand et comment votre rivale défunte est "revenue" dans l'esprit de votre époux... et l'en chasser, l'en chasser définitivement.

Blanche sourit et regarda Phocas, avant d'ajouter ;

Alors je le ferai avec bonheur, pour tout ce que vous m'avez donnez.

Elle ne méritait certes pas, pour avoir été la maîtresse du roi, mais elle devait se faire aider et ce n'était pas Mordred qui l'aurait aidé a le faire.

Il a eu des songes et j'ai peur, parfois que sa voix résonne dans sa tête. C'est malin de le dire, je le sais, et cela le rend furieux. Il y a des nuits, ou il se torture et me réveil en parlant a elle.

Mais ... Mais ... Gwen !

La reine resta interdite et revint vers Phocas :

- Gwenaelle ! Elle sait comment Ophélia se manifeste. Elle est la seule en fait. Le Roy ne saurait l'expliquer, mais la petite oui ...

Ce qui avait toujours troublé Blanche ...

Tous sembles farfelues, mais la mère de la petite faisait partie d'Avalon et malgré son éducation chrétienne, ses dons sont parfois une bénédiction et apeurant. C'est pourquoi Dame Niniane désirent prendre soin de ma nièce ...

La première que le nom de la reine défunte fut prononcée ce fut au mariage et Dame Morgause était d'une colère. C'est depuis ce temps que le Roi subit ces interventions d'Ophélia ...

Phocas hocha la tête en enregistrant l'engagement de soutien de la part de la reine à es éventuels -pas si éventuels !- projets. Le moment n'était venu de les exposer, mais cela viendrait... indéniablement.
Il roula ensuite des yeux ronds de surprise quand Blanche exposa le rôle de sa nièce par alliance dans le tourment de Mordred. Il nota au passage, avec bonheur, que leur "conjuration" pourrait bénéficier de l'aide d'une alliée de poids, la reine Morgause.
La surprise passée, le prélat pris quelques seconde de réflexion avant de lancer :

- Uhm... ma fille.... Je crois qu'il nous faut nous entretenir avec vote talentueuse princesse. Et, qui sait, peut-être aussi avec la dame Niniane qui pourrait nous être utile en pareille circonstance. Je crois qu'il nous faut obtenir le plus de renseignements possibles avant d'envisager une riposte, et qu'en cas de riposte l'aide des dames d'Avallon ne serait pas à négliger.

Monseigneur d'Antioche n'était pas un chrétien fanatique, loin de là, il respectait et quelquefois même s'appuyait sur les "autres" religions.

- Ma belle enfant, pouvez vous arranger un entretien entre nous deux, la princesse Gwenaelle et le dame d'Orcanie ?

Il préférait que le reine soit totalement impliquée dans la démarche, c'était à elle de lutter contre sa rivale... épée contre la rivale, bouclier pour ses alliés... au cas où Mordred en prendrait ombrage.

Blanche connaissait la réticence de Gwenaelle parfois. Elle détestait ses dons en pareil circonstance. La reine la comprenait, mais elle ne pouvait ignorer qu'elle était une des descendante d'Avalon, elle, aussi.

J'essayerai de convaincre notre Gwenaelle. La petite me parle à peine depuis qu'elle m'a tout raconté en pleurs. Elle croit que je lui en veux. Mais je ferai mon possible . Pour Dame Niniane, je vous propose aussi Dame Morgane, soeur de notre reine Morgause.

Blanche respira et reprit son calme.

- Je n'ai qu'a les quémander sur le champs, si vous le désirez. Morgause ne m'en tiendra point rancune puisqu'il s'agit de son fils, sa bien-aimée petite fille et encore, pire Ophélia.

Pourquoi pas maintenant effectivement pensa l'évêque ?

Mais, bon, le petit comité serait moins impressionnant pour la gamine... Et, en fait, s'il trouvait la dame Niniane charmante et accommodante, il se sentait un peu intimidé par la "fée" Morgane, quais déesse pour les païens. Et il craignait que la petite princesse ressente la m^me chose vis à vis de sa grande tante...

- Oui, mon enfant, pourquoi ne pas lancer l'invitation ai départ à la dame Niniane, nous verrons si elle juge nécessaire la présence la dame Morgane... Soyons un peu discrets, une réunion de la reine d'Orcanie avec un haut représentant chrétien et la grande prêtresse d'Orcanie devait suffire pour le moment, non ?

Il eut un petit rire avant de continuer :

- Quand à votre belle mère, je ne sais ce qu'elle en pense, mais je suis certain qu'il faudra la prévenir avant d'agir... là, nous nous informons... cela est bien innocent, non ?

Innocent... cela se discutait. Mais le bon prélat l'affirmerait haut et fort à qui que ce soit...

Blanche regarda Phocas et répondit prestement :

Je veux que Gwenaelle assiste aussi. C'est par elle que tout a commencé. Et je ne peux vous l'expliquez, sans me troubler moi-même. Dame Niniane prendra encharge de son éducation, par le seul fait de ma demande. Je ne veux pas que ma nièce voit tout ceci comme une malédiction, mais plutot pour un dont, des Pendragon.

La reine se leva ouvrit la porte et hela un garde qui passait, avant de se rendre compte que des hommes surveillait sa porte alors que personne ne le faisait en temps normal.

-Faites venir ma nièce la princesse Gwenaelle et la dame Niniane, si elle est au chateau.

Les pretresses avaient tendance a disparaitre souvent ici ...

Elle revint prendre place et repondit au Byzantin :

- Il est sur que j'avertirai ma belle-mère. C'est son fils qui subi les conséquences et Gwen qui voit tout.

Quelques minutes plus tard, la petite héritiere de Gauvain entra dans les appartements.

- Ma tante . Monseigneur.

- Viens la ma toute belle sourit-elle en désignant une place a sa niece.

Gwen prit place et se tut.

Phocas adorait les "je veux" de la charmante reine, il va de soit qu'il n'avait pas l'intention d'oublier la gamine, au centre de la réunion. Quand à la reine mère, oui, l'avertir suffirait espérait le prélat qui avait appris que celle que l'on surnommait la louve d'Orcanie avait tendance à ne pas pas trop discuter et à envoyer ses opposants, ou apprentis comploteur, ad patres fort rapidement.

Il n'eut le temps de réagir avant que la gamine entre, mignonne mais, doux euphémisme, très fermée... Il lui sourit avec gentillesse de son bon air de grand papa, air qu'il prenait presque avec tout le monde, avant de lui demander :

- Tu es la princesse Gwenaelle ? Moi, je suis Phocas, évêque d'Antioche te ambassadeur de Byzance... Ta tante Blanche et moi avons souhaité te voir parce que ton oncle Mordred souffre... souffre beaucoup ! Il pris un air désolé... Et qu'il semble que toi tu sais pourquoi et comment il souffre. Tu sais que Blanche aime beaucoup, vraiment beaucoup ton oncle, et moi je suis un ami de Blanche te je peux peut-être vous aider avec l'aide de Dieu à faire cesser ces souffrances... Tu veux bien que je vous aide, Princesse d'Orcanie ?