L'Heure de Vérité

Elle eut un regard très tendre envers Marth... qui interceptait tous ses messages, même implicites.
Mais la louve fut moins tendre envers le louveteau... Emerick... Aurait-il voulu pousser sa mère à l'outrage qu'il ne s'y aurait pas pris autrement.
Passe encore pour cette histoire de barons, Morgause considérait de facto que lui rendre hommage était rendre hommage à l'Orcanie... N'était-elle pas un peu d'Orcanie en Austrasie ? N'était-elle pas ancienne reine et toujours mère de Mordred ?
Aussi elle répondit sur les barons en premier lieu avant d'évoquer son bellâtre de neveu :

- Nos barons en rendant hommage à notre couronne le font de fait envers l'Orcanie, mon fils et roi, Marth et moi ne vous avons pas assez rendu hommage ?
Quand à Emerick... il a pour l'instant refusé de se mettre au service de mon époux... Ce mien neveu a promis de le faire... ou ai-je simplement cru le comprendre ? Votre cousin trouvera surement de quoi s'occuper chez MOI... Quand il le désirera... ses désirs étant les seules chose qui puissent le faire se mouvoir...

Elle eut un regard plein de méchanceté... en pensant à son "adorable tanticide" de neveu.

Marth ne répondit rien, ne dit rien, s'effaçant pour ne pas s'attirer les foudres de Mordred. Se rapprochant de Morgause, il posa une main douce et caressante sur le creux des reins de celle ci pour la calmer.

Marth ne disait rien mais il trouvait que Mordred se comportait comme un gamin. Et pourtant, Marth lui même n'était pas un modèle de Roy ou Despote éclairé, mais plus le temps passait et plus Mordred lui inspirait du mépris. En Mordred c'est un Sous Loth que Marth voyait et non le digne rejeton de Morgause.

Marth espéra que Theodobert serait digne de sa mère.

Et voilà... le tyranneau explosait, à son habitude, sa très mauvaise habitude. S'il n'avait eut que douze ans, age mental de ses "réflexions", elle l'eut giflé avec plaisir, voir fessé...
Mais il n'était plus à l'âge de ces merveilleuses et méritées corrections. Elle choisi donc, une fois de plus, d'essayer de le raisonner en dédramatisant le ton...

- Mon fils, n'usez pas de ce ton théâtral avec moi... n'oubliez pas que je ne pense pas que nous ayons besoin de passer de crise en crise... .

elle lui sourit, aimable et détendue.
Elle pris la main de Marth et continuant d'une voix douce et apaisée :

- Si vous comptez m'accompagner en Austrasie, j'en serais fort aise... le mission est hautement diplomatique et toute aide en cette matière est bonne à prendre... une Austrasie soumise et apaisée sera d'un grand secours en cas de conflit majeur avec qui que ce soit d'autre...
L'Orcanie y trouvera richesses et chevaliers en nombre si nous arrivons à fidéliser son peuple en lui présentant son nouveau roi, mon fils et le suzerain de ce dernier... encore mon fils.
Emerick nous y accompagnera... et avec lui l'or des Orcades... c'est très bien joué.

Elle eut un sourire plus cruel avant de continuer toujours sur le même ton :

- Quand à vous manipuler... qui y songerait encore alors que les mentors tombent comme des mouches autour de vous, alors que vous faites du passé table rase ? ... Je ne suis que votre conseillère dites-vous mon fils tant aimé... Mais aussi votre mère et par là celle qui plaça sur votre si aimée tête la couronne que vous portez... et qui ne le regrette pas, sachez le, mon doux.

Elle lâcha la main de son "satyre" d'époux pour prendre celle de son fils et suzerain :

- Que souhaitez vous de plus de moi, mon fils, ma chair, souhaitez vous que je renonce à mon mariage qui vous apporte votre plus puissant vassal, souhaitez vous que je rejoigne le couvent que votre soit disant père m'avait choisi ?
Si cela est votre vœu je m'y plierai... par amour pour vous, sachez le... Je ne suis et jamais ne serai opposante à votre politique. Mais je vous demande une chose, entendez-la bien, je ne veux plus que vous remettiez en cause le fait que je vous serve... du mieux que je puisse le faire...
Et ce quoi que vous en pensiez mon amour. Est-ce clair ?

Sur ce elle relâcha la main de son fils, reprenant amoureusement celle de Marth...

hj : Je tiens à préciser, en hors jeu, que Mordred s'apaise tout à fait en écoutant sa divine mère ( décidément si géniale :p j't'aime fort maman!! mdr!)
Il parait même un peu honteux... ( Marth, beau papa :p je regrette...un p'tit peu! :p )

A toi

[ hj : heureusement que tu as ta maman qui t'aime si fort ... mon gros lapin ! et merci pour ces compliments qui me touchent ! ]

HJ: Morgause, "merveilleuses et méritées corrections"??

Momo: T'es un grand fou tu le sais? Mais merci de ce comportement, tu vas braquer toute l'Austrasie contre toi

In Game:

Marth écouta l'échange entre la mère et le fils.

Évoquer le fait, qu'avant ses noces, il s'était laissé manipuler l'énerva, et les allégations de Mordred comme quoi Morgause ne l'avait pas suffisamment dressé firent naître une bouffée de colère, contenue parce que Morgause l'avait réellement bien dressé.

D'ailleurs dès qu'ils avaient l'occasion, Morgause approfondissait le "dressage".

Mais Marth eut peur que quelqu'un entendit les propos de Mordred...

De tels propos pourraient déclencher l'animosité des Austrasien et causer de grave soucis.

Il fallait sauvegarder les apparences.

Et Marth n'aimait pas l'évocation du couvent.... Il voulait garder Morgause près de lui jusqu'à ce que la mort les sépare... Chose à laquelle il ne pensait pas... Il n'était même pas envisageable que Morgause puisse mourir dans un millénaire!

Morgause fut heureuse de la contrition dont faisait preuve son beau rejeton et manifesta son contentement :

- Mon fils, mon roi, je suis présente pour t'aider et Marth, elle serra la main de son époux, aussi... Nous sommes tes meilleurs alliés et je pense que tout ce qui s'oppose à toi s'oppose aussi à nous.

Néanmoins il y avait autre chose dans la demande de pardon de son fils, quelque chose de plus inquiétant... ce retour d'Ophélia via les rêves et l'espèce de sort qui semblait s'acharner sur la famille royale. Elle voulait en savoir plus, sur la partie rêve en tout cas et n'hésita pas à le notifier :

- Ces rêves persistants me semblent peu naturels... ils me rappellent une autre manifestation de l'au delà, manifestation de Loth qui a bien faillit me coûter, nos coûter,dit-elle en reprenant la main de Math, la vie. Il faut que nous combattions ce genre de manifestation par tous les moyens possibles, il faut en premier lieu que toi, mon aimé fils, tu combattes tout sentiment de culpabilité... c'est essentiel. Et qu'ensuite vieux culte et Eglise, unis, repoussent ce genre de phénomène. C'est leur rôle, non ?

Morgause eut à peine le temps de répondre à son fils... et ce manque de temps la tira d'une situation absurde. En effet comment en même temps dire à son fils adoré qu'il fallait tirer un trait sur Ophélia et rester une mère aimante ? Elle savait qu'il souffrait, elle le constatait de visu... mais ne savait que faire pour lui !
Au nom de Morgane le visage de le reine quitta son air inquiet... sa sœur saurait trouver solution à cette résurgence de l'ancienne reine. Ce fut sur cela qu'elle insista avant de recevoir, d'un oeil noir adressé au porteur, la missive de la petite Lockley :

- Mon aimé, mon fils, parlez en à ma sœur, ces esprits qui nous hantent... elle eut un regard vers Marth... doivent retourner dans leur monde... Ophélia à sa manière vous aimait... et vous l'aimiez, je le sais, avec passion. Mais elle ne peut vous demander de l'aimer à nouveau. On honore les morts, on ne peut les"aimer" comme s'ils étaient de chair... En parlant elle jeta un mot sur la missive de sa dame et ses yeux s'arrondirent :

- Seigneur Dieu, ma dame de compagnie me fait prévenir qu'on a attenté à la vie de ce vaurien d'Emerick... elle le dit "souffrant"...

hj : On clos ici et on se précipite tous au chevet du beau sir?! :p

[ hj : oui !]

hj : Je voulais dire...On clos par un message chacun :p

HJ: A Momorgue alors

[ finalement, la "momorgue" n'a rien à apporter de plus en venant voir son "tanticide" de neveu...]


Morgause était en colère, non seulement cet imbécile de neveu était rétif comme un étalon... et elle lui aurait bien appliqué le traitement qu'on faisait subir aux étalons rétifs... mais en plus il était incapable de rester tranquille, bien au chaud, à sauvegarder son irremplaçable vie... irremplaçable jusqu'au procès, cela allait de soit.

Elle regarda ses deux hommes, leva un sourcil sur des yeux noirs de colère avant de déclarer :

- Allez le voir, mon fils et roi, je sens que si je me rends à son chevet la tentation de le frapper serait trop forte pour que je la surmonte aisément...
assurez-vous qu'il reste vivant... jusqu'au procès.
Je vais, pour ma part, vaquer à d'autres occupation et essayer de vider mon esprit du nom de mon ... neveu... le dernier mot avait été comme difficile à prononcer.