Paix générale! ( avec momo, Blanche, Arthur, Kaarl, Minara,

Kaarl regarda ce qui se passait. Il était près à applaudir Arthur, mais Minara prit tout le monde de court. Cette femme fort séduisante se mit à dos Mordred ET Morgause en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Et comment calmer Mordred avant que ça dégénère.

«Sir, je pense que Son altesse Minara voulait simplement souligner le fait que, s’il arrivait quoique ce soit à son héritier, il est tout à fait logique que son royaume soit dirigé par l’un de ses petits enfants.»

Et à ces mots Kaarl posa un regard tendre sur Anna.

«Mais il nous parait à tous évident, je pense, que la régence devra être faite par un suzerain des Orcades. Et pourquoi pas par vous si cela vous plaît de diriger deux royaumes à la fois? Mais nous pourrions aussi confier la Régence à un conseil puisque le Royaume de Bretagne est une Fédération après tout. Mais dans tous les cas, c’est aux décisions du Roy Arthur qu’il nous faut obéir.»

Déclara Kaarl, qui préférait que Mordred ne soit pas seul maître des Orcades.

"Il faudra un jour en finir avec toutes ces velléités d'autonomie des peuples du nord", pensait la rien en regardant de biais sa parente Minara... Mais Morgause n'eut aucune réaction officielle, laissant son fils régler le cas du saxon récemment placé par lui même sur un trône qu'il voyait déjà s'agrandir... virtuellement.

Tous ces "gens" ne feraient pas le poids face à une solide alliance Orcano-Austrasienne que le reine assurait de par sa descendance. Ces petites iles pouvaient être soumises une à une... elle regarda avec ironie le petit saxon parader, voyant déjà Emerick mort et sa petite épouse hériter... Pour un peu Morgause aurait presque aimé Emerick... en tout cas elle le préférait à ceux qui ouvraient grand leurs petits bras à Arthur.

Elle redressa la tête, un étrange sourire de mépris aux lèvres puis la tourna amoureusement vers Marth dont elle pris la main... et la porta à ses lèvres gourmandes.

Marth frissonna quand Morgause embrassa sa main: qu’il aimait les lèvres de son épouse. Pendant quelques secondes, Marth en oublia la conversation, avant de se raccrocher à la discussion: visiblement il n’avait rien raté: Morgause essayait juste de garder son calme, donc marth lui caressa la joue et lui offrit sa main comme boule anti stress.
Le problème était que, techniquement, c’était Arthur qui décidait, non Mordred. Kaarl avait donc, en demandant l’arbitrage d’Arthur, trouvé le moyen de contourner Mordred sans avoir à s’excuser ensuite devant son suzerain direct. Marth lui, souleva un sourcil et déclara alors:

«L’Orcanie et la Fédération Bretonne n’ont pas de procédures ou de tradition lorsqu’il n’y a pas de régents possibles dans le pays même? Je sais qu’en Austrasie, on applique cette technique avec nos vassaux et ça a toujours marché.»

Marth sourit à Morgause, comprenant ses pensées, et elle devait partager la sienne: en Austrasie, Marth l’avait dit à Morgause, si un vassal n’avait pas d’héritier, son territoire rejoignait le Domaine Royal. ça avait déjà eu lieu mais pour commodité, Theodoric, probablement influencé par Suzanne, avait partagé le territoire entre plusieurs seigneurs, en récompense de leur fidélité. Marth savait que si l’occasion se présentait, Morgause ne le ferait pas...

Minara était déjà lasse de ces discussions sans chemins praticables.

Elle ne regarda même pas le roi d'Austrasie. Elle ne l'aimait pas, point.

Nous avons rarement demandé de l'aide en plus de vingt ans. Vous ne trouverez rien qu'un peuple attachée a sa reine et a nul autre.
Il serait inutile de devenir une charge, en tant que petite île de Bretagne. Même si vous, mon neveu, avez rétabli l'ordre et la paix aux Orcades.

Minara voulait son chez-soi a elle seule, sans que personne ne la dérange

Arthur soupira intérieurement : c'eût été, décidément, beaucoup trop beau qu'aucun point d'achoppement apparaisse lors de ces tractations...

Et évidemment c'est vers le haut roy de Bretagne, arbitre de cette réunion, que l'on se tournait afin de concilier toutes les parties!

Pourtant il n'aurait dut être question que des relations entre les saxons et les différents royaumes bretons, ici, et non du degré de vassalité des Orcades envers Mordred...

Il s'agissait donc de suggérer un compromis (sémantique) acceptable par tous, et une méthode pertinente concernant la succession au trône des lointaines Orcades :

Je pense, pour ma part, que la possibilité, pour l'un des enfants des souverains de Gaurres de revendiquer le trône des Orcades, si nécessaire, ne peu que renforcer davantage les liens devant unir les deux royaumes.

Pour le cas ou le prince Emerick mourrait sans héritier mâle...En effet, un conseil de la régence pourrait faire office de solution provisoire.

Mais ayons foi en l'avenir, que diable, et prions les Dieux afin qu'ils préservent les Orcades et sa famille royale!

Quant à la proximité, indéniable, entre l'Orcanie et l'archipel...nous pouvons, je le pense, privilégier la notion de protection que de suzeraineté...

Si cela convient à tous.

Arthur avait l'étrange impression...d'être une sorte de funambule perché entre ciel et terre, ne cessant de maintenir un équilibre aussi précaire...qu'incertain.

Mordred aurait bien fait un "tanticide" ici et maintenant!
Mais préférait attendre un entretien privé pour tancer vertement sa si peu accommodante parente des îles perdues!

De deux choses l'une, soit elle reconnaissait la suzeraineté de l'Orcanie sur son rocher battu par les vents du nord...ou alors les Orcades seraient purement et simplement abandonnés à leur sort et même...isolés du reste de la Bretagne.

Kaarl, lui, était aux ordres de Mordred et lui obéirait, au doigt et à l'oeil, même si le tyran lui imposait de mettre en place un blocus de l'archipel...

L'orcanien avait sauvé sa chère tante (et elle semblait l'oublier, parfois), il pouvait tout aussi bien la perdre, d'un battement de cil!

Pour l'heure...il convenait d'approuver le juste compromis du si bon Arthur, ange couronné parmi les Hommes.

Vos propositions sont parfaitement acceptables, mon oncle!
Si la reyne des Orcades et le seigneur Kaarl sont du même avis (et y a intérêt!!), nous pourrons alors ratifier le présent traité.

Assez de palabres : sortons les plumes!

Minara savait que cela ne faisait pas l'affaire de son neveu. Elle posa une main affectueuse sur le bras de Blanche et regarda Mordred.

En tant que souverain, Vous et Blanche serez reconnu comme les protecteurs de l'archipel. Pour les Orcades, vous êtes un homme important. Mais ils préfèrent vous voir comme protecteur et acceptent déjà leur dépendance au Royaume D'Orcanie.

Minara faisait davantage confiance a son neveu, mais il n'avait peur de rien et cela était néfaste. Les Orcades sont un peuple si indépendant et pacifique.

C'est pourquoi je me résous a accepter la proposition de votre oncle.

"Protecteur" ou "suzerain" ne changeait que peu la donne et le reine Morgause avait un petit atout dans sa manche, un petit atout nommé Faraday de Lockley, une jolie dame de Morgause qui pouvait faire une excellente reine des Orcades... Elle n'eut donc qu'un petit sourire fort ambigu à la suite des multiples déclarations d'intention des uns et des autres, sourire qu'elle arborait souvent... trop souvent.
Elle approuva du chef la déclaration de son fils, se promettant de lui parler plus tard, en privé des amours d'Emerick... ce qui devrait le réconforter un peu.. faute de mieux.

hj : Kaarl...

Ptet demain, ptet Samedi.

Kaarl suivait la discussion. C'était animé. Pas de doute là dessus. Et les envies de tanticide de Mordred étaient des plus évidentes. Mais Minara accepta la proposition d'Arthur. Mais quel était ce sourire de Morgause? Ambigu, effrayant. Kaarl regarda Minara et Anna, ce devait être dur pour elles de voir Mordred enfoncer ses crocs dans les Orcades. Quel intérêt voyait-il dans ces îles? De par sa mère il avait acquis l'Austrasie, et il régnait sur l'Orcanie. Ces deux royaumes formaient l'ossature, l'épine dorsale de la Bretagne, et il voulait encore les orcades!

Cependant Kaarl ne dit rien de cela.

"Et bien si Dame Minara suit les propositions du Haut Roy, je m'y plie aussi. Peut-on considérer le problème comme résolu?"

Minara restait silencieuse, un peu trop pour certain certes. Mais elle n'avait pas envie d'ouvrir la bouche pour signifier quoique ce soit a Mordred. Tout était clair non ?

J'imagine que oui

Elle insista sur son neveu , il était temps qu'il accepte, lui aussi les humeurs de ses "vassaux", mais encore plus d'un peuple, qui n'a rien a gagner(finalement) d'être(totalement) indépendant d'un royaume comme l'Orcanie.

Certes Minara était la personne qui décidait, mais les Orcades étaient un royaume déchiré. Mordred ne connaissait rien de l'histoire des Orcades, avant son ... de mari...

Un simple coup d'oeil de son seigneur et maître, à son endroit, suffit pour faire réagir le sir Kadoudal.

Celui ci s'empressa, alors, de déplier sur la table le document préparé par Mordred lui même, puis trois petits pages proposèrent des plumes et des encriers aux protagonistes de l'affaire...

Minara, Kaarl, Arthur et son neveu étaient donc sollicités.

Le conseiller ne manqua pas, en premier lieu de tendre la feuille de parchemin vers la reyne des Orcades...

Même ici, la galanterie et surtout l'étiquette, étaient de mises!

Si sa majesté est disposée à signer...

Blanche regardait attentivement Mordred. Il était irrité le gamin, elle le voyait et le sentait. Elle resserra l'étreinte de sa main et lui offrit un sourire.

La reine des Orcades trempa doucement la plume dans l'encrier, ne lâchant pas son neveu du coin de l'oeil. Puis elle lut à une vitesse dont elle s'était habituée avec le temps.

Elle finit par apposer sa signature et tendit le parchemin vers le roi saxon. Peut importe, elle se doutait que le grand-roi et son neveu ne désiraient pas signer parmi les deux premiers.

Elle ne craignait pas la discussion qui brûlait son neveu. Elle le voyait bien, que son comportement l'irritait.

Ah les jeunes rois ....

hj : Kaarl...

Kaarl aussi sentait l'irritation, il ne se fit donc pas prier et saisit la plume pour signer le document. Il regarda alors le document mais pour le saxon, il était fort dur de lire le latin du texte officiel. Il parlait très bien le latin mais l'écrire....
Kaarl fronça les sourcils puis signa alors. Il se rendit alors compte, en levant les yeux, qu'il était peut-être le plus dangereux combattant attablé, mais aussi le moins bien éduqué.

"Au seigneur Morded ou au Roy Arthur?"

Demanda alors Kaarl, avec le sourire.

Mordred était pleinement satisfait, vraiment...
La question semblait définitivement réglée, enfin!

Mais il hésita avant de se saisir du précieux document, et interrogea son oncle du regard...

Oncle, tout sourire, qui répondit aussitôt à la demande muette.

Oui, mon neveu, signez donc...
J'apposerai mon paraphe ensuite.

L'orcanien traça donc son auguste nom en bas du texte, pour ensuite tendre le parchemin au haut roy Arthur...
Qui déclara, tout en signant :

Que par ce traité la paix et la bonne entente s'établissent et s'épanouissent au nord de notre île...

Et soit ainsi un exemple encourageant et positif pour l'ensemble de la Bretagne!

Bretagne qui par ma voix et ma plume...reconnaît les droits du peuple saxon en notre sein...pour peu que ceux ci respectent notre intégrité et notre identité.

Arthur acheva donc d'étaler sa fine écriture au bas de la feuille, puis considéra le sir Kaarl avec respect et bienveillance...

Désormais, le problème ne s'appelait plus le danger saxon, en Bretagne, mais bien la menace nordique.
Menace, encore lointaine mais de plus en plus pressante, qu'il faudrait écarter, par les armes...afin d'imposer et d'établir, enfin(?!), une paix générale et durable en cette île, décidément, tant convoitée!

Blanche posa sa main sur celle de son époux après qu'il ait signé. Morgause était toujours fière de son si préféré rejeton, et maintenant ce fut au tour de la douce colombe d'être fière de son époux, par contre.

Elle se pencha vers l'oreille de son mari et susurra :

Je suis si fière de vous, mon aimé. Nos peuples pourront enfin ne plus craindre de menaces saxonnes. Et ce grâce à vous.

Ce petit échange s'était fait presque,intiment. Personne n'avait pu comprendre les paroles de Blanche sauf son Mordred. Elle l'embrassa sur la joue et resserra l'étreinte de sa main

Minara, elle , était heureuse que la paix soit enfin établie. Pour l'instant, le conflit était désarmé, et les Orcades pouvaient dormir sur leurs "deux oreilles".

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