Organisation de noël pv Mordred & Sudhamayi

La toute première neige tombait sur le royaume de son beau-frère. Elle brodait et regardait en même temps les flocons tomber à sa fenêtre. C’était déjà décembre. Depuis un moment elle restait dans sa chambre à broder. Son cœur réclamait la présence de Gareth. Le prince était parti avec Morigane pour une expédition. Des valets était venue livrer des invitations de la par du Roi pour aller dîner avec lui mais elle refusait toujours. Gauthier dormais depuis peu et la princesse Ariane pleura et Marie-Anne lui chanta une douce mélodie.

Dors en paix, mon enfant sage!
Dors en paix ma fille
Ton père est loin, là-bas sur l'eau
Il pense que vous faites dodo
Dors en paix, mon enfant sage!
Dors en paix ma fille
Pour votre maman ferme les yeux
Demain nous reprendrons nos jeux
Dors en paix, mon enfant sage!
Dors en paix ma fille !
Un ange passe dans le soir
Ses ailes d'or portant l'espoir
Dors en paix, mon enfant sage!
Dors en paix ma fille !
Votre père rentrera bientôt
Demain viendra son beau bateau
Dors en paix, mon enfant sage!
Dors en paix ma fille!
La brume tombe sur la mer
La lande chante au vent d'hiver
Dors en paix, mon enfant sage!
Dors en paix ma fille

Marie-Anne sombrait dans sa peine. La fête de noël allait peut être apporter sa magie pour la princesse depuis peu. Quelques cadeaux avaient été commandés depuis longtemps et même le chiens jappaient dans l’appartement de Marie-Anne. Deux magnifiques Setter irlandais étaient assit gracieusement sur le divan de l’appartement princier. Les deux chiens étaient un cadeau pour le roi Mordred et l’autre était pour Gareth. Marie-Anne avais pensé qu'en achetant deux chiens de chasse cela pourrait rapprocher les deux frères.

Le roi Mordred avait donné la tache d’organiser noël a Marie-Anne pour faire une surprise a Blanche. Cela l’avait mise d’une humeur joyeuse. Elle avait arrêtée sa broderie et avait commencé à écrire ses idées sur un bout de parchemin a sa table. Le repas était presque tout inscrit. Il ne manquait que les potage et les dessert. Les sapins étaient déjà dressés dans le hall depuis cette après midi là, il ne manquait qu’à les décorer.Marie-Anne avais eu l’idée de faire décorer les sapins par les familles nobles et royales avec leurs enfants. Chaque famille posséderait un sapin à décorer. La petite Mélisande allait sûrement adorer cette activité, car elle aimait tous ce qui brillait.

Une porte s’ouvrit... mais personne ne s'était annoncé. Deux choix s’offrirent : soit c’était Gareth, soit Mordred qui venait la voir. Marie-Anne écoutait la cadence du pas et une seule personne marchait comme ça et c’était le roi. Les chiens jappaient et Marie-Anne se mit a genoux pour accueillir le roi.

-Bonjour votre altesse, dit-elle toute timide.

Un chien alla près de Mordred et s’assit près de lui noblement. Le chien parfait pour le maître de ces lieux.[u]

En effet, il s'agissait de Mordred, qui venait visiter sa cousine et belle soeur.
Le roy souhaitait savoir si les préparatifs de la Noël avançaient...Puisque Marie Anne avait si gentiment proposée de se charger de ce si plaisant, mais accaparant travail...

Mordred qui fut aussi étonné qu'amusé par la présence de ces très beaux chiens ici même...

Il caressa celui qui s'était avancé vers lui.

Bonjour toi!
Je ne crois pas que nous ayons été déjà présentés...

Et ceci dit il tourna son regard espiègle vers Marie, qui était agenouillée...
Ce qui gêna grandement le jeune souverain.

Allons relevez vous donc!
Ceci est une visite de courtoisie.
Je suis le roy, et non...Le Christ en personne.

Décidément, le tyran était de fort bonne humeur, ce jour ci...
Pour une fois(?).

Elle se leva. Elle sourit.

-J’étais sûre que vous alliez aimer ce chien et bien ceci est votre cadeau, un peu à l’avance, mon ami.
Ce chien vient d’Irlande et adore chasser, et je crois que c'est un cadeau idéal pour un amateur de chasse comme vous.
J’ai acheté le même chien pour mon mari pour que vous passiez plus de temps ensemble.
Il est si rare que je vous vois ensemble.

La jeune dame éclata de rire quand Mordred dit qu’il n’était pas dieu.

-Mordred, Mordred je fais cela car je sais que vous aimez à être respecté et aimé.
Vous souhaitez prendre sur vos ailes pleins de royaumes et en devenir l’empereur.
Je vous connais plus que vous le croyez mon cher. Après tous j’ai failli être votre femme rappelez vous.

Elle lui fit un clin d’œil amusant.

-Maintenant, je ne changerais point ma vie pour rien au monde.
J’ai ma propre famille, un homme qui m’aime et un beau-frère que j’admire pour m’avoir sauvé plusieurs fois de la mort.
Il y a fort longtemps que noël n’a pas été célébré et je crois que cette si bonne année mérite d’être célébrée comme il se doit par l’amour, le bonheur et le partage.

La princesse rayonnait de tous son être.

-Je suis tellement heureuse Mordred et cela est grâce à vous.
Ariane est guérie grâce une prêtresse enfin je sens le bonheur donc j’ai toujours rêvé depuis je suis jeune.
Je n’ai qu’une envie c'est de danser et cela sans aucune limite.

Changement de sujet, j’ai fait dressé environ vingt sapins dans le hall et j’ai eu l’idée que chaque famille avec leurs enfants décore leur sapin de la manière qu'ils souhaitent.
Cette idée m'est venue de votre petite princesse Mélisande qui adore tous ce qui brille.

Une servante arriva avec Ariane dans les bras, elle refusait de dormir. Marie-Anne prit la douce Ariane et s’assit sur une chaise pour la bercer.

-Cette enfant refuse de dormir si souvent à croire quelle veut rattraper le temps perdu quand elle était malade.
Elle récupère de son mieux, et Gauthier a déjà un esprit vif, pour son âge. Je crois qu’il va devenir comme vous Mordred.
Ariane regarda Mordred avec des grands yeux impressionnés en suçant son pouce.

-Ariane, cet homme est votre oncle.

La jeune fille fit des petits bruits aigus avec un grand sourire.

Mordred caressa alors de plus belle la brave bête qui semblait déjà le considérer comme son maître...

Et ne manqua pas d'adresser un sourire des plus reconnaissant à sa chère cousine Marie Anne.

C'est un magnifique cadeau en effet...
Merci ma chère!
Et si je ne suis point un dieu, vous, par contre, vous êtes un ange!
Vous le démontrez en déployant autant d'énergie afin de contenter toute la cour! et puis vous rayonnez!
Il ne me sera pas aisé de vous offrir un aussi beau présent que le votre...

Le sourire du roy s'agrandit davantage à la vue de la petite Ariane, qui était désormais pleinement guérie, et de nouveau pleine de vie.
Il gratta les oreilles du chien...

Gareth sera parmi nous lors des festivités...
Il lui tarde sûrement de vous revoir et de revoir ses enfants.

Puisque Mordred s'était accroupit pour dorloter son nouvel ami, c'est lui qui était, à présent, à genoux aux pieds de Marie...
Il tendit un doigt amical vers Ariane, afin qu'elle s'en saisisse avec sa menotte.

Enchanté, douce Ariane!

Elle sourit à Mordred au prénom de son époux.

- Vous me voyez fort heureuse, et même honorée de cette nouvelle mon seigneur.

Il y a fort longtemps que je n’ai vu mon époux.

C’était là le sacrifice ultime que devait faire chaque dame de chevalier. C’était tellement dur pour la douce Marie-Anne. À chaque fois que Sir Gareth partait pour une des nombreuses quêtes qu’un chevalier devait faire au cours de sa vie, le cœur de Marie-Anne partait avec son chevalier. Elle avait surtout peur que Gareth ne revienne jamais de son voyage.

Votre majesté, ce cadeau est preuve de ma loyauté envers vous et pour vous remercier de toutes les choses que vous m'avez données en cette année. Je ne désire rien de votre part Mordred vous avez fait amplement pour moi depuis ces dernières années... cela est incroyable.

La petite Ariane saisit la menotte de son parrain et serra fortement le doigt que le roi lui avait tendu. Marie-Anne regarda ce moment avec un grand sourire. La jeune princesse aurait aimé que le prince Gareth soit la pour voir le premier contact que sa fille avait avec son frère. Marie-Anne pensait que Gareth manquerait beaucoup de chose en ne voyant pas ses enfants grandir. Quand le roi lui parla de son implication au château elle fut honorée.

-Vous me faites trop d’honneur quand vous me dites que je suis un ange, et que je donne tant d'énergie pour organiser la fête de noël de la cour.

-J’adore la fête de noël.

Quand le roi complimenta sa belle sœur, Marie-Anne rougit un instant.

-Arrêtez de me faire la cour petit coquin. Je suis une femme mariée a présent.

-Je plaisante, entre membres d'une même famille, on peut s’amuser.

Les réflexions piquantes de Marie Anne firent grandement sourire le pourtant si ténébreux Mordred...
Qui embrassa la douce main de l'innocente petite Ariane.

En effet...
Mais l'amour familiale est sans doute le plus beau, le plus grand et fort, car complètement désintéressé!
C'est un don gratuit et pourtant...si riche.
N'est ce pas, ma cousine?

Et comment ne point se souvenir que Marie Anne fut jadis...Elizabeth? (histoire étrange et...mystique!)
Que Mordred n'avait pas, toujours, épargnée...

Je ne fais là que me racheter, en vérité.
Et je suis heureux que vous m'ayez pardonné!
Les liens du sang sont indissolubles, visiblement...

Le roy venait de s'exprimer, non sans une réelle émotion dans la voix...
Que venait masquer son sourire bienveillant, envers la princesse et sa fille.
Mais aussi...le cabot, qu'il faudrait baptiser.

Depuis quelques semaines Sudhamayi était arrivée en terre d'Orcanie. Elle fut bien attristée et le mal du pays guettait son coeur, près à l'envahir de regrets et de souvenirs chaleureux. Ici, les feuilles tombaient des arbres quand il faisait froid. D'ailleurs, en parlant de froid, Sudhamayi découvrait l'hiver. Au fur et à mesure qu'elle s'était rapprochée de l'Europe Occidentale les temps s'éteint rudement durcis et ce n'était pas agréable de voyager dans ces conditions. Même si la petite caravane recevait un accueil chaleureux et hospitalier, la météo ainsi que les décors qui étaient de moins en moins colorés achevaient l'humeur de la devadasi.

Le temps que son père l'aide à chercher où et de quoi elle vivrait il avait fallu qu'elle dorme dans chez lui. Elle fut étonnée qu'Erez soit aussi cultivé. Il avait essayé de lui apprendre à parler le latin et rit en constatant son accent très marqué. Elle apprenait vite et avait déjà apprit cette langue plus jeune mais la pratique était. . . hilarante ! Au moins, Sudhamayi pourrait tenir une conversation.

Alors qu'elle étudiait le latin en s'exerçant sur la lecture de texte chrétien, il revint avec de bonnes nouvelles :

« Ma fille, vous aurez la chance de tenir lieu auprès de notre bonne princesse, Sa Majesté Marie-Anne de Dyefed ! »

Ne détectant aucune réaction de la part de la concernée, il attendit. Jusqu'à ce qu'elle comprenne plus moins et lui réponde :

« Que va-t-il se passer ? Pourquoi dois-je être auprès d'elle ?
- Voyez-vous, Sudhamayi, cela est similaire à votre statut, en Inde. Des servantes étaient près de vous pour vous tenir compa. . .
- Comment ? Je dois être reléguée au rang de servante ? ! »

Pour ceux qui ignore l'ancienne situation de Sudhamayi, celle-ci était considérée comme une déesse, du moins depuis la découverte de ses pouvoirs. Pour sa part, elle ne se sentait pas encore divine mais avait des doutes suite à ses dons étranges et à l'importance qu'on lui accordait. Quand Erez essaya de lui expliquer ce qu'elle serait ici, elle fut blessée ; en Inde, les rangs supérieurs ne s'inclinent pas au devant des rangs inférieurs. Théoriquement, Sudhamayi ne devrait pas s'incliner devant Marie-Anne mais l'inverse se doit.

« Sudhamayi, ne vous emportez pas, répliqua Erez calmement. Ici, personne ne vous croira si vous vous déclarez en tant que déesse de que sais-je. . . Si vous voulez savoir qui est notre Dieu vous devez prendre le chemin qu'il vous ouvre.
- Mes dieux, eux, ne m'auraient jamais insultée. Néanmoins, j'accepte les conditions de votre Dieu. »

En peu de temps, la jeune femme, qui n'avait pas défait ses bagages, se retrouva à partir. Les adieux avec ce père peu connu ne furent pas tristes, bein qu'ils se regrettaient un peu. En le quittant, Sudhamayi put se dire " je dis au revoir à mon père " . Cela est important pour elle, n'ayant pas eu de parents qui lui soient propres, la venue d'Erez lui fit beaucoup de bien au fond d'elle. Généralement, elle se trouvait à aider les autres, elle conseillait des mères de familles, écoutaient les problèmes de grands hommes, mais qui s'occupait de Sudhamayi ? Personne. Dans ce pays, elle devrait aider la princesse Marie-Anne, les forces cosmiques ne font rien par hasard. La jeune femme sentait que son destin lui réservait beaucoup de surprises. Elle était prête. A quoi pouvait bien ressembler la princesse d'Orcanie ? Erez lui apprit qu'elle était mère et mariée puis quelques petites choses bonnes à savoir. Il n'en dit pas plus car il fut dépêché par ses affaires, et elle aussi d'ailleurs.

Arrivée devant le palais, la neige commença à tomber. La première neige de Sudhamayi. Les flocons blancs s'accrochaient dans ses cheveux et sur ses vêtements. Par curiosité elle tenta d'en recueillir au creux de sa main mais ceux-ci fondaient trop vite. Quelques gardes s'arrêtèrent pour la regarder, elle y fit à peine attention et continua son chemin. Combien de fois l'avait-on observée ? La devadasi n'avait pas voulu se promener rien qu'à cause de cela. Les métisses ne courraient pas les rues ici, les étrangers devaient être rares et suscitaient l'attention. Une servante accompagnait Sudhamayi, c'est elle qui s'occupa de l'organisation de ses affaires et expliqua sa situation aux chargés de l'administration.

L'architecture n'était pas la même que dans son Inde natal, les couleurs étaient moins présentes. On lui dit de suivre, elle suivit sa servante à qui était confié un présent. Le luxe ne manquait pas, de même que la beauté des tapisseries et l'ameublement, mais ce genre de décorations ne lui plaisaient pas. Les arbres dénudés ajoutaient facilement de la tristesse à leur environnement, pourquoi ne mettaient-ils pas plus de couleurs ? Elle ne quitta pas son épais manteau, même à l'intérieur du château. Le froid, la devadasi en avait horreur !

Sa servante et elle passèrent devant une multitude de portes et durent traverser un hall avant de parvenir aux appartement de la princesse. Par politesse, Sudhamayi remis son manteau à la servante ( qui troqua le présent ), l'indienne devait donc se retenir de trembler le temps de s'adapter, puis toqua à la porte de la chambre. Patiemment, Sudhamayi attendit une réponse. Pour ne pas faire offense à la princesse, elle était bien coiffée, un chignon relevait ses cheveux et dévoilait son doux visage, mais elle avait exclu tout bijoux et maquillage. Sa robe vert sombre au couleur des feuilles était simple et resserrée par une ceinture de soie à la taille. La simplicité de ses atours ne devraient pas déranger Marie-Anne qui enfin, l'autorisa à entrer.

* Je peux encore faire demi-tour, non ? *

Non, car elle avait déjà ouvert la porte de bois. Ce qu'elle voyait l'embêtait : avait-elle interrompue une réunion de famille ? Un homme richement vêtu était aux côtés d'une femme berçant un enfant et un chien se reposait plus en retrait. Que faisait-elle ici ?

« Pardonnez mon dérangement, dit-elle en s'inclinant légèrement. Je me présente en tant que votre dame de compagnie, Votre Majesté. »

Son accent n'avait omis aucun 'r', les roulant à chaque fois, sa voix douce reflétait correctement ses excuses, sans une once de mensonge, puis elle s'avança, ignorant quelque peu l'homme de ces lieux, et s'agenouilla devant la princesse, lui touchant le pied puis se releva. Par ce salut, Sudhamayi acceptait son infériorité.

« J'accepte de vous servir. Pour vous remerciez, un présent que je vous offre, ajouta-t-elle en mettant en évidence la boîte de bois finement travaillé. »

A l'intérieur se trouvait posé sur un écrin de velours un précieux flacon de parfum, digne des plus grandes femmes qui puissent être. La jeune femme le lui remettrait plus tard, lorsqu'elle aurait reposé l'enfant ou qu'elle lui aurait désigner un endroit où poser l'objet. A Mordred, Sudhamayi n'en ferait pas autant, car même lorsqu'elle saurait qu'il est Roy d'Orcanie, sa dévotion resterait pour la princesse, jamais elle ne pourrait lui offrir plus qu'elle ne donne à Marie-Anne. Néanmoins, la jeune femme se tourna vers lui, la main droite sur la poitrine elle inclina à peine sa tête, puis elle dit à la mère d'Arianne :

« Désirez-vous mon retrait ? »

Sudhamayi n'en avait pas l'air mais la gêne était totalement présente en elle. Elle se sentait mal d'avoir dérangé une famille aussi bien réunie. . .

Elle regarda Mordred.

-Oui j’avoue que la famille est le plus beau des cadeaux mon cousin..

Et ici, et maintenant, il faillait encore que cette histoire de répudiation refasse surface.Lancelot avait eu une idée folle de faire le courtois avec elle. Mordred voulait la mettre aux mains de son frère Agravain, mais le prince avais une toute autre vocation : celle de la prêtrise. Ophélia avait eu l’idée d’éloigner Élisabeth de Mordred en la mariant au roi Kaarl. Entre temps elle fut violée par un soldat de Baléagant. Bref que de mauvais souvenirs.

-Mordred, il y a fort longtemps que je vous ai pardonné, au moment où Blanche est rentrée dans votre vie.

-Je ne vous cacherai point que je n’ai jamais aimée Ophélia.
-Je trouve qu'elle a trop profité de votre bon cœur et de votre générosité pour les mettre à son avantage. Elle vous a fait mal avec plusieurs de ses amants et cela m'a fait un mal immense. Je n’oublierai point ce qu'elle s'est permise de faire à mon frère, et à mon (ex)mari.

Une jeune femme était entrée dans les appartements sans s’annoncer au valet, mais ce n’était point grave. On aurait dit un coup de vent. La dame asiatique ne pouvait pas tout savoir de la vie de ce pays. Les coutumes ne devaient point être pareilles à cet endroit isolé.
Marie-Anne allait lui pardonner bien sûr. La princesse voulait qu’elle soit bien et qu'elle soit en confiance. Comment Mordred allait réagir à cette façon d’entrer durant un entretien royal privé. Marie-Anne donna doucement la petite princesse à Mordred et se leva noblement pour aller à la rencontre de sa dame.
Gareth lui avait glissée un mot sur cette dame asiatique qui croyait être une déesse.
Pour qui se prenait t-elle de rentrer comme ça dans ses appartement? le roi d’Orcanie ou Gareth et Blanche étaient les seules à pouvoir faire cela.

Bonjour dame Sudhamayi.

-Je ne vous cacherai point que cette entrée brusque ne fait point partie de notre étiquette.

Je vous pardonne mais prenez garde, la prochaine fois!
Relevez-vous ma chère dame.

Elle vit le coffre que la femme lui offrait.

oh! ce coffre est magnifique.
Marie-Anne prit le coffre et le mit sur son bureau. Elle regarderait ça plus tard car Mordred était là et c’était rare qu’il ait un peu de temps pour lui et sa famille proche.

Je suis honorée que vous ayez accepté la demande de mon époux. -Comment s'est déroulé votre voyage ?
Vous devez être épuisée venez donc vous asseoir avec nous et prendre une boisson chaude cela vous fera un bien immense.
Sir Mordred je vous présente ma dame de compagnie, dame Sudhamayi.Elle vient d’Asie .Dame Sudhamayi.Je vous présente mon beau frère, le Roi Mordred d’Orcanie

Le sourire affiché, par Mordred, en cet l'instant, se crispa quelque peu, lorsque la princesse évoqua le lourd et douloureux souvenir d'Ophélia...

Cette femme que le roy ne pouvait oublier, ni véritablement pardonner...Mais qu'il avait appris à comprendre.

Il soupira bruyamment...

Ophélia...
Était dévorée par la jalousie.
Et elle s'est laissée détruire par ce mal sans nom...
Ce qui explique son attitude.
Pourtant, elle avait tout mon amour...
Folie? maladie? "malédiction"...
Le saurons nous jamais?

Les sombres pensées du souverain n'eurent guère le temps d'embrumer davantage son esprit, déjà que trop fiévreux...
Puisqu'une étonnante et fort jolie demoiselle vint interrompre, par sa venue, sa présence et sa courte déclaration l'entretien privé.

Le physique, et surtout le teint, très hâlé, de la belle brune interpella aussitôt Mordred, qui bien que surpris, ne se formalisa pas de cette brusque intrusion...
Dans son esprit, il ne pouvait s'agir que d'une égyptienne, ou d'une perse. Il n'était pas si loin de la vérité.

Ariane dans les bras et le chien à ses pieds...Le tyran scrutait tour à tour le visage, avenant, déférant, de la suivante et considérait sa cousine, qui faisait les présentations.

Ainsi Marie connaissait cette jeune personne, car Gareth lui avait recommandé son service...
Dame...Sudhamayi?
En bon lecteur des récits du roy Ptolémée, le compagnon d'arme d'Alexandre le grand (de Macédoine), Mordred y vue là un nom aux consonances orientales...un orient certainement fort lointain.

Décidément, avec ses byzantins, les autres représentants de l'Asie mystérieuse, ou d'autres contrées...Warminster ferait bientôt figure de petite Babylone (bretonne).

Mordred s'inclina légèrement, suivant la pratique qu'il avait vu adoptée par la jeune Tsi Lei...
Avant de questionner sa cousine :

D'Asie?
En vérité...
De quelles contrées précisément?

Demanda t-il, en se tournant aussitôt vers la gracieuse servante indienne.

Pour récupérer le coffre de bois, Marie-Anne avait déposer l'enfant dans les bras du roi. Sudhamayi s'était avant faite réprimander et s'en voulait d'avoir fauté, heureusement que la princesse était satisfaite du cadeau que lui avait porté l'indienne. Soucieuse du plaisir qu'elle apportait, Sudhamayi espérait qu'elle le sente à l'instant mais il était évident qu'elle ne ferait pas. Après tout, Marie-Anne était déjà en compagnie de Mordred et elle ne devait pas lui manquer de respect après l'interruption de sa dame.

Sudhamayi rougit de gêne quand d'un coup la princesse prit de ses nouvelles et l'invita à s'asseoir et se reposer. N'ayant jamais servit quelqu'un elle ne savait pas si c'était normal pour un serviteur de laisser son supérieur se préoccuper autant de lui. Apparemment cela ne dérangea personne et la devadasi fut détendue. Elle put répondre à la question de Marie-Anne sans laisser paraître une quelconque trace de timidité.

« Merci Princesse de vous soucier de moi. Le voyage s'est passé sans encombre mais je dois reconnaître qu'à l'approche de votre pays la chaleur disparaît. Ce que l'on nomme neige est très beau, seulement je n'aurais jamais imaginé l'effet que cela produit d'en toucher ! »

La poudreuse glacée n'avait jamais cessé de surprendre ceux qui n'en avaient jamais vu, surtout si dans leur lieu de résidence le froid n'existe pas. La curiosité est bien vite éveillée au touché de la neige : c'est beau, doux, mais à un moment on a mal aux doigts, finalement ils brûlent et redeviennent chaud. . . tout un phénomène examiné pour les découvreurs de flocons, savent-ils mieux ce que cela fait car ils prennent le temps de l'analyser et l'apprécier, mais souvent ils finissent par pester et désirer de retrouver le soleil.

Marie-Anne fit les présentations. La voici donc devant le roi fidèle à son Dieu ! Erez était si fier de son roy ! Il en parlait avec un respect étonnant et embrassait la même cause. Ne lui avait-il pas dit que si il gouvernerait, lui aussi propagerait la foi chrétienne ? Une fois de plus, la confusion monta aux joues de Sudhamayi. Elle aurait du le saluer comme il se doit. L'enfant encore dans les bras, Mordred s'inclina, ce qui plut beaucoup à l'asiatique et l'intrigua en même temps. A son tour, les mains jointes sur sa poitrine elle s'inclina, murmurant une bénédiction indienne. Le roy d'Orcanie n'était peut-être pas aussi fermé qu'elle se l'était imaginé, il lui sembla même cultivé et quelque peu curieux par sa question.

« Je suis originaire de l'Inde, Sire. Connaissez-vous l'Asie ? »

Ses yeux verts émeraudes brillaient de curiosité au sujet de ce roy si positivement dépeint par son père. Bien qu'interrogeant Mordred, Sudhamayi n'oubliait pas la princesse.

Ce jour la Blanche était trop faible pour rester avec le roi. Elle était fatiguée depuis que Morgause avait aussi décider de ne pas faire ses nuits. Mais depuis que Mélissandre, elle, dormait avec protection contre ses parents, elle était d'une humeur rare.

Après l'arrivée d'Hector , qui avait laissé libre la fuite de la petite, Mélissandre ce mit en quête de retrouver son père. Aucun des domestiques ne fit attention a la jeune enfant du roi , pour l'unique raison que Milly, la louve de Blanche se tenait non loin d'elle.

Elle avait flairé l'odeur de son deuxième maître. Le roi. Elle avait aussi l'intention de ramener la petite a son père, car, si elle essayait de ramener Mélissandre dans la chambre des héritiers, celle-ci se mettrait à lui pincer les oreilles et Milly détestait qu'elle fasse ainsi.

Guidée par la louve, Mélissandre prit la première porte qui s'ouvrit à elle. Une jeune femme y était entrée et avait mal refermé la soi-disant porte : quelle belle option! Essayant de rester sur ses deux pieds, la jeune enfant remarqua tout d'abord la voix de son père et décida d'entrer davantage.

Puis elle remarqua la jolie décoration de Noël, Pour elle cela était le premier vrai Noël.

Bo !, s'exclama la petite en pointant l'oeuvre de Marie-Anne.

L'enfant éclata de rire et tomba comme un chat sur ses quatre pattes. Puis elle se rendit près de son père, Milly sur ses talons qui surveillait d'un regard maternel la petite orcanienne

La jeune femme écouta les dires de la jeune asiatique avec beaucoup d'intérêt. Par pur hasard elle vit la fille de Mordred aux pieds de ce dernier. En état de panique elle prit la princesse dans ses bras.

-Mélissandre, bon dieu! qui vous a laissée partir comme cela!?

Marie-Anne était une vrai mère poule et des questionnements vinrent frapper son esprit à toute vitesse.Comment elle avait pu faire pour se rendre ici?
Était-elle blessée ?Cela aurait pu être dix fois pire pour la petite fille. Mieux valait ne pas trop penser au risque qu'elle aurait pu courir, seule, dans un immense château comme celui ci.La princesse pris la petite Mélissandre et la donna à son père. Ah, c'était quand même toute une aventure pour un enfant d'un an. Elle cherchait sûrement son père pour avoir des câlins.Marie-Anne regarda Mélissandre et se dit que c'était assez étrange qu'elle soit venue aux appartements de Marie et pas aux autres. Après tout, Marie-Anne était son ange gardien.

Pour une orientale, sans doute de sang mêlé, la jeune suivante semblait aussi éduquée qu'au fait des bonnes manières.

Et la question que celle ci lui adressa fut donc l'occasion, pour Mordred, d'un début d'échange fort intéressant.

L'Asie?
Uniquement par ouïr dire, et de par l'enseignement que je reçus, plus jeune.
Les récits concernant le grand conquérant Alexandre de macédoine m'ayant toujours fasciné!
Pas seulement parce que celui ci sut l'emporter et conquérir...mais également pour son respect envers les territoires et les peuples de son empire.
Des îles grecques aux terres ou coule l'Indus...en passant par l'Egypte glorieuse, ou la fascinante Babylone, ou bien Persépolis!

D'ailleurs, Alexandre épousa une femme perse...qui, peut être, vous ressemblait.

Dit il, avec amabilité...
Avant de faire grise mine, en apercevant Mélissandre et la louve de la reyne. L'animal avait dut flairer le roy, et ainsi guider la petite jusqu'à lui.
Marie Anne se chargea de l'intrépide fugueuse, puis la confia à son cousin, qui pour la prendre, fut obligé, au préalable, de donner Ariane à Sudhamayi...

Tenez!
Si vous voulez bien...

Mélissandre dans les bras, Mordred l'embrassa comme du bon pain, avant de la chatouiller.

Que fais tu ici?
Petite chipie!

Il reprit le fil de la conversation interrompue :

Et comment s'explique votre présence en Orcanie, dites moi?

Une nouvelle arrivée et une servante qui ferait sans aucun doute beaucoup jaser, au château...
Comme un souffle chaud d'exotisme au sein d'une cour froide et glacée.

Alors que le roy s'exprimait, une mignonne petite intruse fit son entrée, sous la garde d'une escorte peu commune, ne laissant à Mordred que le temps d'une comparaison de Sudhamayi à la femme d'Alexandre le Grand. Il lui parla, avant d'être interrompu, de lieux très connues, qui font rêver les aventuriers et les grands scientifiques, mais aussi les princesses qui espèrent être marier à un des princes de ces contrées voilées d'histoires, de mystères, de technologies et de légendes. A l'inverse, ceux qui vivaient dans les lieux cités rêvaient sans doute de l'Orcanie, peut-être aussi que quelques princesses désiraient rencontrer un de ses chevaliers, roy, ou encore homme de renommé.

Le ravissant bambin s'extasiait des décorations et appliquait son vocabulaire entre ses doux rires. On aurait crut qu'un petit soleil de bonne humeur venait rappeler l'ambiance festive qui devait être en ces jours ! La louve qui l'accompagnait était restée à ses côtés même après avoir fait son devoir. Cet animal sauvage lui rappelait le tigre puissant qui se promenait dans le temple, protégeant les devadasis et les prêtres y résidant. Sudhamayi ne s'attendait pas du tout au spectacle d'une louve protectrice et maternelle, cela eut le don de lui redonner un sourire plus franc ; la petite casse-cou Mélissandre suivie de Milly était une chose attendrissante. L'animal devait être intelligent pour avoir comprit la situation du bébé, et le bébé pour avoir réussi à trouver son père l'était également, malgré son jeune âge.

Comprenant les besoin de l'enfant, Marie-Anne la prit avant de la donner à son père, mais son père avait déjà Ariane dans les bras, ce qui fait une réorganisation : la princesse d'Orcanie a les bras vides, Mordred s'occupe de Mélissandre, quand à Sudhamayi elle se retrouva avec Ariane.

L'indienne n'était pas dérangée par les enfants, seulement pour les bébés, il y avait toujours ce problème qui arrivait souvent. Elle n'y échappa pas : Ariane commença à pleurer, ne reconnaissant pas la personne qui la tenait à présent. Sudhamayi, avec douceur, commença à la rassurer en lui murmurant de gentils mots, la taquinant en sachant qu'elle ne serait pas comprise :

« Ta maman sera-t-elle contente de voir sa jolie petite fille pleurer ? Mais c'est pas grave, je peux attendre longtemps pour que tu te mettes à sourire ! »

La question du roy devrait attendre un peu, car pour l'heure la jeune femme tentait de calmer la fille de la princesse, commençant à fredonner une berceuse dont elle avait oublié les paroles depuis bien longtemps. Ariane finit bien vite de pleurer, plus attentive aux doux sons qu'émettaient la devadasi. Maintenant que la petite était rassurée, Sudhamayi répondit sur un ton un peu moins fort que la normal, pour ne pas brusquer le bébé.

« J'ai 10 années pour apprendre à connaître votre Dieu, je l'ai accordé à mon père. Il m'a informée aussi sur votre dévotion et celle de votre peuple. Princesse Marie-Anne, j'ai cru comprendre que vous êtes une femme de qualité. »

Loin de s'imaginer les commérages possibles à son sujet, l'ignorance de Sudhamayi la préserverait tant bien que mal. Pour l'heure, elle recevait une bonne impression de la royauté Orcanienne et était ravie de pouvoir porter un enfant, une chose qui ne lui était pas arrivée depuis son départ car généralement, les mères lui demandaient de les bénir. Ce n'était pour Sudhamayi qu'une fonction divine, mais aussi un bonheur qu'elle appréciait à chaque fois.

La petite reine préférée de Blanche s'enthousiasma de l'échange de Marie-Anne. Mais la seule perception que Mélissandre avait était que sa tante agissait avec autant de protectionnisme que sa propre mère ou encore Milly, la louve de la reine.

Milly, elle se trouvait étendue près de Mordred. Maintenant que la petiote était dans les bras de son père, elle était en sécurité, de danger, mais pas de rire.
" Que fais tu ici?
Petite chipie! "

Mélissandre était de nouveau morte de rire, lorsque son père la chatouilla

Papa !'s'exclama la petite en tapant dans ses mains puis en tapotant sur les joues de son père.

Puis elle posa sa tête sur son père. Elle savait qu,après il la câlinerait comme toujours

Marie-Anne ne put que sourire, fort aimablement, à la remarque de sa dame de compagnie.
-Merci beaucoup de ce compliment, de votre part.

Marie-Anne se remis, alors, à songer a son époux, le prince chevalier sire Gareth.
Toujours sur les routes et les chemins, et qui lui manquait terriblement...

(hj : j'ai le cerveau off aujourd'hui, désolée)

Mordred embrassa sa chère petite fille, avant de poursuivre la conversation avec la jeune étrangère...

Votre père est sujet d'Orcanie?

En tout les cas...il peut être assuré que nous ferons de sa fille une digne et noble bretonne...
Et une fervente chrétienne!
Car oui, en effet, notre royaume n'a de cesse de propager la foi du Seigneur.
Le roy des roy...notre sauveur.
Que nous célébrons dans peu de jours... précisa t-il, avec grande conviction.

Le tout premier Noël de Sudhamayi...
Mais sa maîtresse semblait bien lasse(?)
Alors...son cousin de tyran déclara, à son propos :

Ma cousine...
Vous semblez avoir grand besoin de repos, et d'être seule.
Nous allons vous laissez.
Si vous le désirez...

On ne pouvait se montrer plus prévenant, ou "diplomate".

La princesse semblait ailleurs, égarée dans ses pensées. Cet état inquiéta la jeune indienne, qui pourtant ne fit pas de remarques, car elle laissa le roy s'exprimer. On ne peut pas dire que les paroles de Mordred lui faisaient plaisir. Autant ce roy la fascinait, autant il donnait envie à Sudhamayi de s'éloigner de ce pays et ses croyances. Pourquoi voulait-on la changer, elle qui est très tolérante ? Les autres devadasi lui manquaient, les enfants qui lui offraient des fleurs aussi. Le Râja aussi, et ses fils qui étaient si bons avec elle.

Il s'interrompit, proposant Marie-Anne de se reposer. Sudhamayi ajouta :

« Avez-vous besoin de quelque chose ? Vous semblez un peu triste et à vous voir ainsi, cela me peine. »

La petite Arianna s'était endormie, Sudhamayi la posa dans son lit, l'embrassant d'abord sur le front. Ses paroles étaient sincères, la jeune indienne s'inquiétait réellement sur l'état de sa maîtresse. En règle général, elle ne supportait pas que quelqu'un aille mal et dès qu'elle le pouvait, elle l'aidait à aller mieux.

-Je suis juste songeuse.
-Vous pouvez rester mon cousin.
-Justement .je suis trop souvent seule dans ses appartements si grands et vide d'une présence qui m'est si chère.

La belle faisait référence à son tendre ami Sir Gareth.Cela faisait des mois qu'elle ne l'avait point vue.Elle mourait un peu, chaque jour, de son chagrin, mais devait rester forte pour ses deux enfants née de l'union de l'amour d'elle et du prince.À plusieurs instant elle regarda par la fenêtre et espérait que Gareth arrive .
Sudhamayi demanda à sa maîtresse si elle allait bien, cette attention, de sa part, lui fit bien plaisir.

-Merci dame Sudhamayi , mon cœur souffre terriblement d'une absence qui est mon âme sœur. Son devoir de chevalier l'exige, qu'il parte, ainsi, aussi longtemps loin de sa famille.J'aurais cru que cela aurait été simple, et bien je me trompais.Les sentiments que je ressens sont beaucoup plus fort que je n'aurais put le croire...

La petite fée d'orcanie regarda sa tante avec un large sourire. Elle voulait lui redonner le sourire, à elle aussi, et habituellement, cela fonctionnait avec Blanche.

La coquine s'amusait : elle faisait son exercice de la journée comme disait ses nounous. Elle levait, l'un après l'autre, ses petits pieds.

Une servante entra discrètement. et posa un verre de lait près du roi, puis elle repartit.

OoOh , s'exclama la petite en pointant le verre a son père.

Elle le pointait presque, en disant : "fais le, bon papa!"

Mordred déposa une bise sur la petite tête blonde de sa fille...et l'aida à boire son lait de chèvre.

Et si la sombre mélancolie de sa cousine l'attrista et l'inquiéta, quelque peu...la dévotion de sa nouvelle servante le rassura, par contre.

Marie Anne se trouvait donc en de très bonnes mains.

Prenez patience, Marie...
Gareth ne tardera plus désormais.
Il doit certainement avoir fort hâte de vous revoir...
Et de revoir vos enfants.

Le jeune chevalier n'était pas forcément un homme très ponctuel, mais fidèle! oui, sans aucun doute.
A sa parole, et à son épouse...

La princesse confia sa tristesse à son cousin et à sa dame. Il n'y avait pas besoin de mots pour savoir que cela faisait plaisir d'être écouté et compris et aussi qu'elle refuse la solitude. Sudhamayi avait bien comprit Marie-Anne, encore plus lorsqu'elle apprit que son époux était chevalier. Les femmes acceptaient sans broncher que leurs maris partent à la guerre, elle subissait aussi la douloureuse solitude et l'inquiétude constante de l'éternelle absence d'un amant. . . Un point commun à toutes femmes vivant sur cette terre. Finalement, à part quelques bêtes coutumes et traditions, un humain restait humain, et la revendication d'un pays ou d'une religion n'y changerait rien. Bien que les principes puissent faire des différences, mais nous ne sommes pas dans une étude de sociologie, alors revenons en à l'enfant endormit, au père jouant avec sa fille, et une princesse quelque peut attristée.

Après avoir joué avec Mélissandre et lui avoir fait but du lait, le roy Mordred rassura donc sa belle soeur. Certes, il n'était pas un grand médecin du cerveau, mais rien qu'en apportant son soutient il devait déjà faire plaisir à Marie-Anne, un remède efficace contre la dépression totale. Sudhamayi voulait aussi apporté son concours, bien qu'elle ne savait pas trop quoi dire elle essaya :

« Les hommes les plus forts réussissent mieux que tous à trouver des femmes aussi courageuses qu'eux. Quand il verra que vous avez su l'attendre sans vous arrêter de l'aimer, vous lui prodiguerez un bonheur sans pareil ! »

C'était dit avec une pointe d'enthousiasme et un sourire qui allait avec. Si son interlocutrice avait comprit le message de Sudhamayi, elle parviendrait à penser avec plus d'optimiste. Pour l'instant, la jeune indienne espérait ne pas avoir dit cela trop tard, car lorsque ces paroles ne sont pas dites à temps, alors elles deviennent inutiles puisque le récepteur est trop morfondu dans les pensées négatives. Enfin, Marie-Anne de Dyefed ne devait pas être ainsi !

La petite fée orcanienne se cala dans les bras et bu son lolo. Elle jouait quelques peu les pacha royal, dans les bras de son père. Elle posa ses mains sur le verre regardant à tour de rôle les personnages de la pièce.

Elle interrogea du regard son père et tendit les bras en direction de sa protectrice. Mélissandre était humaine, et savait parfaitement qu'elle avait un pouvoir de séduction sur les adultes et elle ne voulait que donner un tendre câlin à son ange gardien. C'était le seul don de Méli rendre les gens joyeux avec son sourire.

Marie-Anne avait le choix de la prendre dans ses bras, ce que la petiote voulait ou de l,oublier contrairement a ce qu'elle croyait.

Marie-Anne portait des robes plus riches depuis son titre de royauté orcanienne.Les robes qu'elle portait était beaucoup plus garnies que celles qu'elle portait en Austrasie et aux Orcades.Marie-Anne avait beaucoup plus de difficulté à marcher qu'avant.Les vêtements des proches de Mordred était plus lourds que n'importe quoi.Marie-Anne portait ce jourd'hui une robe bleu royal avec de très grandes manches.La princesse se rapprocha de Mélissandre et la pris dans ses bras.

Elle lui fit un sourire.Que cette enfant était merveilleuse.Comment ne point l'aimer.L'orcanienne tourna son regard vers sa dame de compagnie.Elle avait vraiment un don extra ordinaire de réconforter les gens autour d'elle ,un vrai petit rayon de soleil.Marie-Anne et Sudhamayi allaient sûrement devenir les meilleures amies du monde.Le chevalier Gareth avait fait un excellent choix pour accompagner sa douce moitié.

-Je n'aurais pu avoir mieux que vous comme dame de compagnie ma chère Sudhamayi.

-Vous avez vraiment le cœur noble.

Marie-Anne trouvait que sa dame avais l'étoffe d'une noble dame et méritait une place au niveau de la noblesse orcanienne.La dame du chevalier se devait de faire la demande à Mordred.Quel titre? ça elle n'en avait aucune idée.Elle répondit à Mordred après cette longue réflexion

-Je sais votre majesté, pour votre frère

-Il reviendra et je peux m'attendre sûrement à une surprise de mon époux , il ne fait jamais les choses à moitié.
-Quand il désire quelque chose, il va jusqu' au bout de ses idées.

Désormais...Mordred n'avait plus grand chose à faire ici.
Marie Anne allait veiller sur Mélissandre, et la dame Sudhamayi se charger d'assister sa nouvelle maîtresse.
Et la louve, quant à elle, protégerait tout ce beau monde! :p

Le roy embrassa sa fille sur le front, pour ensuite se diriger vers la porte des lieux...
Mais avant d'en franchir le seuil, il se tourna en direction des deux dames et déclara alors :

Le devoir m'appelle!
Nous nous reverrons au banquet de ce soir...
J'emporte votre présent avec moi.

Et Mordred n'eut qu'à siffloter pour que son nouveau compagnon d'intérieur, et de chasse, se précipite vers lui...
Hector, le cabot allait devoir cohabiter avec un rival! :p

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