Retour inattendue d'une amie (Blanche et Momo)

Après avoir passé la nuit au temple, Elinor avait décidé de rendre visite à la Reyne Blanche. Elle avait attendu la fin de la matinée et était passée par les cuisines pour ne pas se faire voir. Elle ne voulait pas qu'on l'annonce. Ce qu'elle désirait c'était surtout une entrée discrète, sans apparat, juste voir la Reyne et prendre de ses nouvelles ainsi que de ses petits.

Elle se faufila, donc depuis les cuisines jusqu'aux étages supérieur. Sa robe de prêtresse la faisant ressembler à une domestique aucun garde ne l'importunât. Elle avait attaché sa longue chevelure brune avec une simple tige de bois à peine travaillée. Son physique discret était réellement avantageux, elle n'avait pas à justifier sa présence nulle part.

Une fois arrivée devant les appartements de Blanche, la jeune femme hésita. Qu'allait-elle pouvoir dire à la Reyne? Lui en voudra-t-elle d'être partie une nouvelle fois sans prévenir. Elle hésita tant et si bien qu'un garde qui passait dans le couloir l’interpella

Eh! Toi! La domestique! Que fais tu ici?

Elinor sursauta violemment. Elle se tourna vers le garde et s'inclina humblement, tout en pensant dans son for intérieur que c'était bien humiliant pour quelqu'un de son rang de s'incliner devant un garde.

Je vous demande pardon. Je suis nouvelle et l'on m'a envoyé voir si la Reyne n'avait besoin de rien, mais je ne sais pas si je suis devant le bon appartement.

Le rustre la regarda de haut et lui assura que c'était la bonne chambre mais qu'elle devait se dépêcher d'aller voir la Reyne. Elinor n'avait donc pas le choix, elle devait pénétrer dans les appartements de Blanche. Une fois qu'elle eut passé la porte et l'ayant refermée derrière elle la prêtresse ne savait plus quoi faire. Elle resta devant la porte, attendant que quelque chose arrive.

Mordred travaillait toujours. Elle le comprenait, mais elle n’avait pas la tête aux stratégies de guerres. Les deux filles de la reine jouaient avec leurs chevaux de bois, le petit Arthur, lui, avec ses cubes. Mordred venait de se réveiller et jouait comme à son habitude. Morgause, elle, dormait paisiblement.

La jeune reine regardait paisiblement ses enfants. Ils étaient si beau et si jeune. Elle pensait à son adorable nièce ou encore à petite asiatique. Après une autre frustration, le petit prince se leva et vint vers sa mère. Elle l’embrassa sur le front et soupira.

Lorsqu’une porte se referma, Blanche ne se retourna pas.

-Il était temps.

Arthur leva les yeux vers Élinor et se dirigea en courant sur ses pattes de crapaud.

-Eli ! Eli !

Blanche se retourna vers son fils et sourit.

Élinor ! Ma très chère

La reine se leva et étreignit la prêtresse

Venez-vous asseoir. Viens Arthur

Elle prit la petite main de son fils et invita la jeune femme a prendre place. Elle laissa Arthur et les filles venir voir leur meilleure amie.

La jeune reine sourit. Elle devait beaucoup à Élinor.

J’ai cru qu’il vous était arrivée quelques choses.

La réaction du jeune prince surprit Elinor qui se mit à rougir quand il se précipita vers elle. Tout heureuse de le revoir aussi, elle s'accroupit et lui ouvrit les bras. Le garçonnet vient se blottir et se laissa bercer jusqu'à ce que sa maman le rappelle et invite la prêtresse à prendre un siège.

Elinor lui déposa un baiser sur le front et le lâcha pour qu'il puisse obéir à la Reyne. Elle se releva, et vit les autres enfants. Geillis et Mélissandre qui commençait à marcher, vinrent à leur tour réclamer câlins et tendresses auprès de leur gouvernante qui se fit une joie de leur rendre leur chaleureux accueil.

Après un dernier baiser, elle se tourna vers la Reyne et s'inclina bien humblement avant de prendre place sur un siège. Elle avait toujours les joues rouges à cause de la surprise mais aussi quelque part de l'embarras face à l'inquiétude de la Reyne. Elle répondit avec une voix quelque peu étranglée par l'émotion.

Je vous demande pardon pour l'inquiétude que je vous ai causé... Je suis partie une nouvelle fois bien précipitamment et sans vous consulter. Mais j'ai été rappelé à Avalon et j'ai du y rester plusieurs mois pour aider à la formation de nouvelles prêtresses...

Les deux petites filles étaient à côté d'elle et la regardait avec de grands yeux, cherchant par tout les moyens à attirer son attention. La prêtresse les regarda et les prit chacune sur l'un de ses genoux. Puis elle regarda la Reyne et continua.

J'espère que vous avez eu siffisament d'aide autours de vous pour vous occuper de tout ces enfants... D'ailleurs je ne reconnais pas les deux plus jeunes... Je ne me souvient pas de vous avoir quitter enceinte Ma Dame...

Elle avait ajouté ces deux dernières phrases quand ses yeux vert qui scrutaient la pièce étaient tombées sur les deux enfants, la fillette toujours endormie et le garçonnet entrain de jouer paisiblement.

Blanche laissa le moment de tendresse entre ses filles et leur gouvernante. Elle écouta attentivement l’explication d’Élinor et sourit.

Valéria a terminé, lors de la naissance des derniers. Elle deviendra sous peu l’épouse de Gauvain. C’est donc à Olivia, qui a repris la tâche de gouvernante. Vous avez beaucoup manqué aux enfants et je ne peux vous en vouloir Élinor. Vous avez pris soin de ma fille lorsque je ne pouvais m’en occuper.

Le regard de la mère s’assombrit et soupira.

Voila encore plusieurs mois, que mon petit Clodomir nous a quitté. Il a rejoins sa mère. Deux à trois mois après, j’ai eu des jumeaux.

Elle se leva et prit le petit Mordred dans ses bras. Un petit garçon, aussi blond que sa mère, mais ressemblant davantage à son père. Elle revint s’asseoir, avec lui.

Morgause dort encore, mais voici Mordred. Ils ont déjà huit mois. Même les enfants ont grandi vite. Arthur et Geillis auront bientôt leur deuxième année et Méli a eu un an.

Le plus troublant, je dois vous avouer, c’est lorsqu’Arthur m’a appelé maman. Et je vois le plaisir que cela occasionne chez le roi. Il est un époux aimé, mais encore plus, un père comblé.

La reine caressa le petit Mordred et prit Arthur ses genoux.

Est-ce que vous allez repartir ?

Elinor observa attentivement les deux jeunes enfants. En effet Mordred ressemblait à son père hors mis la couleur de ses cheveux. Elle en avait manqué des choses durant son année passée à Avalon. Elle continuait à bercer doucement les deux fillettes qui jouaient avec les quelques mèches qui s'échappaient de son chignon de fortune.

Elle apprit la mort de Clodomir avec une grande tristesse elle avait aimé ce petit plus que n'importe lequel. Peut être parce qu'elle voyait en lui sa mère défunte, son amie, Ophélia. Mais elle chassa de son esprit ces bien tristes souvenirs et préféra se concentrer sur ceux qui étaient encore bien vivant. Comme la petite Geillis qui grandissait de jour en jour et qui deviendrait sans aucun doute une belle jeune fille. Tout comme ça demi-soeur Mélissandre.

Le Roy avait de beaux enfants, elle pouvait donc comprendre aisément le fait qu'il était si heureux en tant que père. Et de plus la santé de son fils ainé Arthur était bien meilleure bien qu'elle devait être surveillée toujours de très près.

Arthur vous considère comme ça mère, c'est tout à fait normal! Vous êtes la figure maternelle même, et puis il ne peut pas se souvenir de sa mère. Quand elle nous a quitté il n'était encore qu'un bébé...

Elinor finit par poser les fillettes qui s'impatientaient sur ses genoux. Les deux enfants se précipitèrent sur leurs jouets et commencèrent à jouer ensemble.

Non, Ma Dame. Je n'ai pas prévu de repartir d'aussi tôt. Mes devoirs à Avalon sont terminés pour le moment et je compte reprendre mes devoirs auprès de vous, de vos enfants et du temple de Ceridwen qui est à Warminster.

Si vous voulez bien de moi encore évidemment! Je peux tout à fait comprendre qu'après une si longue absence vous ne voulez plus de moi...

Oui, je sais, mais j’ai décidé et le roi approuve que je leur dise la vérité, lorsqu’ils seront en âge de comprendre. Je ne compte pas rayer la mémoire de la reine. Même si Arthur était bébé, Mélissandre garde quelques séquelles de son jeune âge.

En voyant ses sœurs quittées Élinor, le petit Arthur se laissa glisser sur les jambes de sa mère, pour rejoindre la prêtresse.

Il n’a pas changé, il adore les câlins et surtout en faire. Mais la fierté de Mordred est que le petit prince apparait en public avec une santé radieuse.

Blanche ne discutait pas. Elle voulait garder Élinor près d’elle. Les enfants aussi.

J’ai besoin de vous. Je ne sais plus comment m’en sortir. Arthur, Geillis et Méli veulent bouger, mais je dois aussi m’occuper de Morgause et Mordred.

En entendant son nom, le petit bonhomme regarda sa mère avec un sourire. Qu’il était charmeur. Tout comme son frère. Debout sur sa mère, il se tenait comme un petit roi.

C’était amusant pour lui. Il était en équilibre.

Mais ne vous inquiétez pas. Olivia s’est attachée et vous aidera. Surtout que vous lui trouverez une familiarité. Sa mère était une prêtresse dont son père était amoureux. Elle ne l’a jamais connue et j’imagine qu’elle trouvera des réponses auprès de vous. De plus que votre ancienne requête a été acceptée par moi et le roi. Vos pourrez enseigner les rudiments d’Avalon.

Elinor approuva la décision du Roy et de Blanche de dire la vérité à Arthur et Geillis. Il est vrai qu'ils méritaient de savoir. De comprendre pourquoi leur mère n'était plus.

Quand Arthur glissa des bras de sa mère pour se diriger vers les siens, la prêtresse les lui ouvrit bien grand et le laissa se blottir contre elle. Elle lui caressa doucement les cheveux, et lui déposa un tendre baiser sur le front. Le garçonnet resserra son étreinte et réclama plus d'attention.

La prêtresse fut soulagée de constater que la Reyne avait toujours besoin d'elle, et un magnifique sourire de reconnaissance étira ses lèvres. Il est vrai qu'avec 5 enfants sur les bras la maisonnée royale allait être bien occupé! Et l'aide de cette jeune Olivia sera plus que bienvenue.

Je vous remercie votre Majesté. J'espère retrouver mes marques le plus rapidement possible, et je serai ravie de rencontrer Olivia. Je peux comprendre les questions qu'elle se pose à propos de sa mère et je me ferai une joie de l'aider à retrouver un peu de sa sérénité.

Arthur posa alors sa main sur la bouche de la jeune femme, l'empêchant ainsi de parler. Elinor sourit lui prit la main et lui dit d'une voix douce mais ferme.

Arthur se n'est pas poli de faire ça! Quand les grandes personnes parlent tu ne dois pas les interrompre d'accord?

Le petit prince la regarda avec ses grands yeux et acquiesça.

Je vous remercie de votre confiance. J'enseignerai à vos enfants tout ce qu'ils doivent savoir pour être de futur seigneur juste et bon!

Blanche sourit lorsque la prêtresse réprimanda le petit prince. Mordred avait tendance à refaire tous les gestes de son frère, mais la reine mordilla les petits doigts de son fils qui les retira en riant.

Il tenta un doigt et le retira avant que la reine l’engloutisse.

La dernière année, je me suis occupée à aider le roi dans sa tâche. Il s’est remis en question souvent.

Une servante entra et s’inclina en déposant des biscuits et du lait.

Mélissandre Geillis, venez mes belles princesses.

S’emparant de ses chevaux, Méli s’approcha de sa mère. Elle installa la collation sur une petite table et leur versa du lait dans leur petit verre. Les enfants étaient habitués à la pratique de tout faire par eux-mêmes. Même le petit Mordred commençait à trouver l’odeur des biscuits alléchants. Mais pour le petit cœur, il n’y avait que des fruits.

Avec la situation des derniers jours, vous tombez plus que bien. Un groupe de résistance à capturer la reine Morgause. Avec elle se trouvait Gwenaelle et Tsi-Lei. La situation est encore fragile.

Elinor sursauta quand la domestique rentra dans la pièce pour apporter le plateau de l'encas pour les enfants. Elle laissa Arthur se glisser à terre et se diriger vers sa mère qui commençait à remplir leur verre de lait. Le petit prince récupéra le sien et s'assit par terre entre ses deux soeurs pour grignoter quelques biscuits.

Je suis contente que Sa Majesté vous ait impliqué dans la politique. Je craignais qu'il ne décide de tout faire par lui même... Mais je crois qu'un peu d'aide ne peut que lui être bénéfique!

Elle apprit ensuite avec horreur l'enlèvement de Morgause et de ses compagnons de route. Il est vrai que la prêtresse n'avait jamais réellement porté la reyne mère dans son coeur, mais une telle catastrophe touchait de près les petits et le Roy.

Mordred devait sans aucun doute être bouleversé par cet évènement, et la prêtresse était heureuse d'être de retour dans un moment aussi critique.

Je me souviens de la petite Tsi-Lei... Une enfant adorable! Quelle tragédie! J'espère qu'ils s'en sortiront tous indemnes!! A-t-on une idée de qui a commandité cet enlèvement?

Elinor tout en parlant s'était approchée de la petite table et distribuait les biscuits. Elle ne voulait pas que les enfants ne mangent de trop, ce n'était pas très bon pour eux. C'est pour cela qu'elle alternait entre biscuit et fruits dans sa distribution.

Même le petit estomac de Mordred réclamait son lait. Mais Blanche laissa terminer la prêtresse avant de s'excuser.

Veuillez me pardonner.

Elle se leva et quitta. Pendant ce temps, Méli se leva et approcha de la prêtresse.

- Plus, encore, demanda-t-elle en lui montrant son verre.

Au bout d'une dizaine de minutes, Blanche revint, les bras toujours chargés de Mordred.

Vous arrivez, à un moment, ou j'avais besoin de vous. Il n'y avait que vous et Valéria qui savaient comment susciter leur intérêt. Je ne peux pas me vanter de susciter un intérêt pour l,Orcanie. Je suis bien meilleure mère que reine.

Elle resta silencieuse et continua.

Ne vous sentez point fautive. L'orcanie est votre maison et vous pouvez la quitter lorsque vous voulez. Le roi ,malgré ses réticences, vous apprécie beaucoup. Je sais que cinq enfants, il y a de lourdes responsabilités, mais nous vous offrirons de l'aide. De plus, il est inutile de vous cacher qu'un autre enfant est à venir.

Elle regarda Elinor, tandis que junior commençait à dormir.

Je n'oublierais jamais notre rencontre a Camelot.

Elinor inclina la tête quand la Reyne disparu avec Mordred pour le nourrir. Quand Méli s'approcha d'elle pour lui réclamer plus de lait, la prêtresse d'exécuter tout en lui demandant de dire "s'il te plaît" et "merci". Puis elle profita d'avoir la cruche de lait en main pour en donner un peu plus aux autres bambins.

Pendant que la Reyne nourrissait le petit Mordred, Elinor continuait sa distribution tout en taquinant les petits, les faisant ainsi éclater de rire. Ces enfants lui avaient manqué plus qu'elle ne l'aurait cru. C'était bon d'être de retour.

Puis la Reyne revint, Mordred dans les bras qui s'apprêtait à rejoindre Morphée.

Je suis sure Ma Dame qu'avec le temps vous serez une très bonne Reyne. A mon sens être une Reyne c'est comme être la mère d'un pays, le fait que vous êtes une bonne mère fera de vous une bonne Reyne.

La prêtresse rougit ensuite face au compliment. Elle était heureuse d'être ainsi considérer comme une amie, une conseillère et une aide toujours précieuse, même vis à vis du Roy.

Puis la Reyne aborda leur rencontre. Elinor elle aussi se souvenait parfaitement de ce moment. Blanche n'était pas encore Reyne à cette époque, mais le Roy l'aimait déjà, pour preuve ils avaient déjà Méli. Et puis elle était très malade. La prêtresse ne pensait pas qu'elle s'attacherait autant à la future Reyne d'Orcanie, mais maintenant elle la considérait comme l'une de ses amies.

Je m'en souvient aussi... Qui aurait pu croire à cette époque tout le chemin que nous allions parcourir autant de chemin en si peu de temps... Nous avons tous évolué je crois. Et votre santé c'est nettement améliorée aussi!

Avec un sourire digne de la petite fée du roi d'Orcanie, Méli répondit :

Mici Mici mici mici

La poupée chérie de Mordred ne répétait que se mot qui faisait bien rire sa mère. Mais la fin de la collation annonçait bientôt le sieste. Elle avait recoucher Mordred dans son berceau et Méli venait se coller à sa mère. Elle la souleva et l'embrassa sur la joue.

Comme tout après-midi il filait en vitesse..

C'est grâce à vous si elle a recouvert sa santé.Sa soeur n'avait pas survécu. Et le voyage que j'avais entrepris n'avait pas aidé son état. Nous avons même fait agrandir la robe que vous aviez confectionnée

Blanche marqua une pose et embrassa la petite joue de sa fille.

Vous et Niniane veillez tant sur moi. Je crois avoir fait réfléchir le roi .Mais encore, vous êtes une gouvernante plein d'amour pour les enfants.

Le temps se gâtait à l'extérieur et des éclairs argentés vinrent, très vite, zébrer le ciel soudainement assombri de cette fin de journée, de printemps...

Les portes des appartements s'ouvrirent et une silhouette encore indistincte apparut sur son seuil...

Un puissant bruit de tonnerre...et aussitôt...une lumière crue vint "frapper" l'inconnu : le roy Mordred en personne.

Ce dernier eut un sourire agréable pour son épouse et sa progéniture...avant de toiser la jeune prêtresse, sourcils froncés.
Il n'attendait pas son arrivée, c'était le moins qu'on puisse dire...
Pas aussi tôt, mais qu'importe :

Elinor?!
Vos consoeurs d'Avalon en on donc finit avec vous?
Ou alors...êtes vous, à présent, trop orcanienne à leurs goûts?

Mordred faisait depuis longtemps, maintenant, parfaitement confiance en l'ex confidente d'Ophélia...mais ne pouvait s'empêcher...de nourrir une certaine rancoeur envers les sorcières de l'île aux pommes.

Geillis et Arthur après avoir fini leur collation se dirigèrent vers leur gouvernante et virent se blottir contre elle. Elle les prit sur ses genoux et les bercèrent tendrement. Elle allait répondre à la Reyne quand l'orage éclata.

La prêtresse regarda au dehors, espérant que cela ne durerait pas. Alors qu'elle tournait son regard vers Blanche un éclair éclaira la pièce faisant apparaitre une silhouette sur le seuil de la porte. Elinor sursauta devant l'apparition avant de reconnaitre le Roy.

Elle n'attendait pas de se trouver en sa présence si rapidement. Elle n'était pas à l'aise, elle se leva tout en tenant les enfants dans ses bras et vit une légère révérence. Elle répondit à la question du Roy avec un petit sourire malicieux.

Peut être un peu des deux votre Majesté... En fait, on avait plus besoin de moi mais on désirait que je reste un peu plus longtemps. Mais je dois avouer que vos enfants et vous même me manquiez...

J'espère que mon retour ne vous contrarie pas!

Blanche aimait bien la présence rassurante de la prêtresse. Les enfants adoraient cette femme et Blanche aussi. Elle était une confidente tout comme Ninianne.

La jeune mère trouva l'arrivée de son époux un peut mise en scène. Arrivé en plein orage. Tel un magicien puissant. Blanche sortit de ses rêveries en entendant Morgause pleurer. Elle se leva et confia la petite à son père.

Elle prit la petite Morgause et réconforta le poupon.

Arthur, lui toujours aussi heureux de voir son géniteur , s'exclama haut et fort.

- Papa Momo !

La reine eut un sourire et vint prendre soin de sa petite et fragile Morgause.

Méli s'amusait avec son éternel jouet, le pendentif du roi.

Élinor fait partie de la grande famille d,Orcanie.

Elle aimait les enfants autant que la reine et les connaissait très bien

Mordred accepta de bonne grâce de se voir confier Mélissandre...et rit de bon coeur en entendant son fils aîné le saluer...bien étrangement.

Il embrassa sa petite fille avant d'ébouriffer très délicatement la blonde tignasse d'Arthur...

Et s'empressa de confirmer les propos de Blanche, et donc rassurer pleinement Elinor...quoi que(?) :

Bien évidemment...même si vous semblez...avoir deux allégeances, et je ne vous en fait point le reproche!

Les évêques d'Orcanie rendent compte, eux, à Rome...

Le roy esquissa ensuite...un léger sourire assez...indéfinissable (courtoisie pure? pincée d'ironie? expression...douce amère?

Mais Rome...Ne pense que du bien de ma personne...On ne peut en dire, hélas, de même, s'agissant...de la grande prêtresse.
Vous ne le nierez pas?

Un nouveau sourire, plus limpide(?) vint éclairer davantage le visage encore juvénile (face angélique ou d'éphèbe) du tyran...qui ne semblait pourtant guère effrayant avec sa fille dans les bras et Arthur tout à côté, occupé à admirer (et à tâter) l'épée éclatante qui pendait à sa ceinture.

Mais je souhaite la bienvenue...à l'une de nos plus fidèle...parmi les fidèles!

Insigne honneur que de "voir" dans la bouche carnassière de Mordred...ce qu'il ne servait que pour très peu de gens, même à la cour.

Elinor posa les deux bambins, la petite Geillis resta près d'elle mais Arthur se rapprocha de son père. Elinor l'observait attentivement, sous cette allure de père attentionné qui pouvait croire qu'elle se trouvait en présence de l'un des plus grands tyrans de Bretagne?

Elle sourit à la première remarque de Mordred, il savait parfaitement son attachement à Avalon, elle si un jour il lui demandait de choisir entre les deux elle préférai sans aucun doute retourner sur l'île aux pommes. Son regard tomba sur Geillis qui avait sa petite main accrochée à sa robe. Et oui sans doute emmènerait-elle avec elle cette enfant. Mais l'heure n'était pas au choix mais aux retrouvailles, et la remarque qui se voulait blessante du Roy sur la grande prêtresse ne fit qu'accentuer son sourire et elle répondit.

Votre Altesse sait mieux que quiconque que les complots et les trahisons sont monnaies courantes dans le pays. On ne peut reprocher à personne d'avoir voulu au moins une fois se prendre au jeu... Peut être que la première trahison venait d'Avalon, mais ne croyez pas Rome aussi inoffensif envers votre personne ou alors vous pourrez être surprit...

Elinor continua de sourire, et posa une main protectrice sur la tête de la petite Geillis. Elle regarda la Reyne prendre la petite Morgause dans ses bras. Cette enfant semblait fragile, bien plus que son frère jumeau, était-elle souffrante?

Je vous remercie pour votre accueil votre Altesse, et je constate qu'en mon absence vous n'avez pas perdu de temps, vous voilà avec deux héritiers supplémentaires vous devez être ravi!

Cependant je dois avouer d'être étonnée par votre fille Morgause, elle me semble bien fragile et frêle pour une enfant de son âge, se nourrit-elle bien?

Elle adressa ces derniers mots à la Reyne Blanche, après tout c'était elle qui savait mieux que personne si Morgause mangeait convenablement!

Morgause s'était calmée dans les bras de sa mère. La jeune reine berçait doucement sa petite chérie. Elle lui caressait la petite et ^écoutait la respiration de la belle enfant.

mélissandre se laissait faire dans les bras de son père.

Nous portons tous, une autre allégeance.

Elle envers son mari et l'autre envers Arthur.

La question d'Élinor sortit la reine de sa rêverie. Morgause malade ?

Morgause se nourrit très bien. Même si elle est semble très fragile.Lorsqu'elle est née, elle était plus petit que son frère. à première vue, elle le semble, mais Ninianne m'a assuré que ma princesse allait très bien.

Mordred était un bambin potelé et calineux, Morgause , une petite princesse affectueuse.

La reine ne pourrait jamais oublier ses enfants et prendre soin d'un plus qu'un autre. Mais Morgause était moins, gourmande que son jumeau.

La jeune mère prit soin d'asseoir sa petite reine sur sur elle, face à son père. Blanche la trouvait plus vivante, lorsqu'elle ne se collait pas à elle. Elle préférait la voir sourire.

Mais le regard de la petite tomba sur Élinor.

Elinor était à l'extrême limite de l'offense, selon Mordred, avec ses propos ou allusions ambiguës...
Laissait elle à penser que son roy était un comploteur dans l'âme et...un grand naïf (surtout envers Rome)?
Le roy préféra ne pas relever...mais darda une sombre oeillade en direction de la prêtresse...celle ci avait, semble t-il, déjà oublié les règles en vigueur en Orcanie.

Néanmoins...une idée, positive, naquit en l'esprit pourtant embrumé du tyran : traverser le brouillard, justement, et...tenter un réel rapprochement, avec la Dame(?) :

Nous irons voir la grande prêtresse en Avalon même...sous peu, la reyne et moi même.
Vous serez notre guide...Elinor, et...celle devant faciliter le dialogue, voulez vous?

Elle n'avait guère le choix...Mordred se tourna ensuite vers son épouse :

Qu'en dites vous?

Voyage surprise...pour une visite symbolique et...fort délicate.

Elinor fut soulagée d'apprendre que la petite princesse se nourrissait correctement. Ses yeux et ceux de la petite se croisèrent. L'enfant était magnifique, mais elle trouvait que son nom ne correspondait pas à le douceur apparente de l'enfant.

La prêtresse capta l'œillade du Roy derrière laquelle elle sentait un orage se préparait. Mais elle garda son sourire angélique, elle savait qu'elle était allée trop loin mais peut lui importait. Son Roy savait que quand elle le voulait la jeune femme n'avait pas sa langue dans sa poche.

S'attendant à une remarque cinglante elle fut plus que surprise d'entendre le Roy proposer une visite à la Grande Prêtresse d'Avalon.

Je pense que la Grande Prêtresse sera plus qu'heureuse de créer un rapprochement entre Warminster et Avalon. Je la préviendrai de votre visite. Cependant je dois vous avertir votre Majesté, seul ceux qui sont acceptés par la Grande Prêtresse peuvent traverser les brumes qui entourent notre Île Sacrée. Arrivée sur place je ne pourrais rien faire si la Grande Prêtresse refuse de vous accueillir sur l'île aux Pommes.

Elle venait de dire ses mots très calmement, mais elle savait que cela ne plairait pas au Roy. Qu'importe sa colère, aujourd'hui elle était la femme la plus heureuse d'être enfin revenue à Warminster.

La reine soupira. Il ne lui imposerait pas un autre voyage qu'il ne ferait jamais ? En plus de sa grossesse à venir, elle n'avait pas l'intention de jouer les supers reine-maman et voyageuse.

Elle ne voulait pas non plus manqué le retour de son frère qui reviendrait de la cour du roi Arthur.

Le jeune garçon passait l'hiver à Camelot et l'été chez son beau-frère en Orcanie.

Mélissandre,l'enfant le plus vivant, s'était levée sur ses petits pieds. Son visage arrivait à la hauteur de celui de son père.

Un sourire que l'on ne lui connaissait pas apparut et elle rit avant d'embrasser la joue de son père.

Je crois qu'il est dans notre intérêt à tous de rencontrer la grande prêtresse. Cessez pour une fois, toute les différences entre nous. Je crois qu'il est temps de renouer avec Avalon. Votre oncle pourrait vous accompagner Lui aussi devrait revoir Vivianne.

Blanche prendrait le temps ici. Elle ne croyait pas que Viviane interdise l'accès à Avalon au roi pendragon et Mordred, devrait faire preuve de bonne volonté.

Et si vous êtes moins ironique, peut-être que Vivianne consentira à ne pas vous laisser dans les brumes.

Elle posa une main sur celle de Mordred et lui fit son habituel sourire. Celui qui lui montrait qu'elle riait de son attitude enfantine. Mais qu'elle était de son coté.

Les choses étaient donc entendues...Mais Mordred agirait à sa façon...et néanmoins dans les règles de l'art.
Le roy adressa une oeillade de reproche à Arthur...qui semblait tenter de tirer sur le pommeau de l'épée de son père...puis déclara :

La grande prêtresse sera évidemment prévenue par avance...et je peux aisément me passer de la présence de mon cher oncle...cette initiative n'émane que de moi seul...et ne concerne donc que l'Orcanie.

Voilà qui était dit et qui devrait se faire très prochainement, en toute logique...
Et sur ce...le tyran, pas si effrayant, bisouilla sa petite fille sans retenue.

La jeune prêtresse ne pouvait que s'incliner devant la requête du Roy et fit donc une révérence avant d'ajouter

J'enverrai une missive à la Grande Prêtresse dès ce soir. Une fois que sa réponse reçue nous conviendrons d'une date pour ce voyage.

Elinor regarda à nouveau autour d'elle, Geillis s'était assise à ses pieds jouant avec des petits jeux en bois sculptés. Aucun des enfants ne comprenaient ce qui se passait, après pour eux ce n'était que des histoires de grande personnes. Puis les yeux de la jeune femme tombèrent sur la Reyne et ils glissèrent vers son ventre, elle se souvint alors de la révélation de Blanche. Elinor sourit à la Reyne et se tourna à nouveau vers son Roy.

Je dois vous féliciter votre Majesté me semble-t-il pour l'heureux évènement qui se préparent. La Reyne m'a avoué qu'elle attendait un nouvel enfant, voici qui me fera du travail supplémentaire! Cependant votre Altesse je vous demanderai de laisser la Reyne ici et de ne pas l'emmener avec vous à Avalon, cela pourrait compromettre la grossesse...

HJ: désolée pour l'attente j'avais des examens... -_-"

Comme une louve, Blanche regardait distraitement Arthur et réprimandait l,oeillade faite à son fils. Mais le fier petit orcanien se laissa pas faire. Il posa sa petite main sur le pommeau. Blanche défia le regard de l'enfant.

Arthur

Le prince riait.

Arthur, ôtes ta main

Le prince s'exécuta mais la laissa proche du pommeau. Il n'avait ni la force de la tirer, mais la reine préférait prévenir.

Mais, pourquoi ? Il serait préférable que j'y sois

En réalité, elle ne voulait pas y être, seulement pour contrôler Mordred. Son animosité et ses arrières pensées D,avalon l'inquiétait.

[les examens avant tout très chère ]

Mordred déposa une dernière bise sur la joue de Mélissandre, avant de considérer le petit prince, faussement courroucé...pour ensuite faire mine de vouloir chatouiller le chenapan...afin de le faire reculer.

Le roy reprit très vite son sérieux pour inviter Elinor à se retirer :

Alors mettez vous à l'ouvrage.
Les pigeons ou faucons du château serviront pour la transmission du message.
Vous pouvez disposer...

Mordred se tourna ensuite vers Blanche...son regard n'exprimait alors que douceur et compréhension :

A vous de décider quoi faire.
Je vous laisse seule juge!

La reyne était certainement en mesure...d'évaluer ses propres capacités d'endurance et de résistance, en vue de ce prochain voyage.

» Pour le tit Momo.
» Une histoire de sa tantine pour momo
» Un prix pour Momo
» Plus de conexion pour Momo!!