un repos bien mérité

Valéria avait fait préparer le repas de la peste, ainsi qu’un bon bain chaud. Gwen avait mangé avec appétit et une fois, dans son bain, la future épouse du prince démêlait les cheveux de la princesse.

Aille !

J’ai bientôt terminé Gwen.

La jeune suivante de la reine s’amusait de voir sa future belle-fille prendre soin de son animal.

Lui aussi sera tout propre.

Comment l’as-tu prénommé ?

Robin. Comme l’homme qui m’a recueilli en Cornouailles. Comment vont mes cousins ?

Ils vont bien. Arthur parait plus souvent, comme sa sœur Geillis. Mélissandre est radieuse. Mordred et Morgause ont eu un an. Allez, sort

La jeune femme essuya l’enfant, la glissa dans une robe de nuit et la laissa essuyer son chiot. Valéria reprit Mordred dans ses bras et prit la direction du lit de Gwen.

Est-ce que vous allez bientôt vous marier?

Valéria s’arrêta et regarda l’enfant.

Je ne peux pas savoir Le temps n’est pas favorable

Je peux t’appeler Maman?

Je …

S’il vous plaît.

Seulement entre nous, pour l’instant.

Depuis que Blanche ne pouvait plus servir de réconfort à Mordred jr, Valéria restait avec le petit dernier.

Je peux le prendre ?

Bien sur.

Elle installa confortablement Mordred dans les bras de sa cousine et caressa la petite tête du garçonnet. Gwen riait de le voir mâchouiller le doudou que la reine avait confectionné

Il fait ses dents ?

Oui, c’est parfois très pénible.

Gwen berçait son petit cousin, le sommeil gagnerait peut-être les deux enfants.

Et c'est à ce moment précis que Mordred fit son apparition.
A la vue de Gwenaelle et de son petit cousin...ainsi que du chiot couché au pied du lit...l'air franchement maussade du sombre monarque disparu aussitôt...et un large sourire s'étala sur son visage fatigué.

Quel bien charmant tableau!
Puis je me joindre à vous, mes amis?

Mordred s'installa nonchalamment sur la couche de la princesse...Et après avoir chatouillé le petit nez de son plus jeune fils...il prit conscience de la présence de dame Valéria.

Vous pouvez disposer.
Je vais demeurer auprès de ma nièce...un petit moment.
Si elle y consent...

Dit il, très sérieusement, mais en ne manquant pas de décocher, peu après, un clin d'oeil complice à Gweny.

Mordred jr se reposait paisiblement dans les bras de sa petite cousine. Il était sage pour un enfant de son âge. Gwen aussi. Elle raisonnait tel un adulte. Valéria et Gauvain en étaient tous deux conscients. Elle avait atteint sa onzième année. La peste royale ne put que sourire en voyant son oncle arrivé.

La jeune femme, quant à elle, tentait de se faire discrète. Cependant, rien ne l’empêcha de sourire en voyant le roi chatouiller son jeune enfant. Mordred tenta désespérément de prendre le doigt, mais n’y arriva pas.

La petite peste sourit avant de hocher de la tête. Le garçon de la reine bailla et reçu un doux baiser de sa cousine.

-Bonne nuit, mon … Momo

Sourit-elle en regardant son oncle.

Mordred jr se laissa mollement se faire prendre par Valéria qui le prit dans ses bras. Elle s’occupait des enfants à la place de la reine. Elle s’inclina légèrement avant d’embrasser le front de sa future fille.

La petite peste attendit que Valéria ait franchi la porte et prit la direction des bras de son oncle, avant de s’y blottir. L’un avait besoin de l’autre. Gwen se disait qu’il l’avait oublié un peu depuis son mariage avec sa tante, mais dans son cœur, elle préférait bien plus qu’il soit aimé par une femme qui l’aimait avec bonheur et sincérité.

Il ne pouvait en aucun cas, lui mentir.

Ou est la reine ? Elle n’est même pas venue me voir.
Elle serrait son oncle fort dans les bras. Comme si elle avait peur de le perdre.

Je ne sens même pas sa présence dans le château.

Mordred étant parfaitement au courant des problèmes magiques de sa nièce, elle ne se cachait pas d’en faire référence.

Le jeune chiot vint se poser au pied du roi en émettant un faible soupir

Mordred, fort ému, serra sa nièce dans les bras, avant de l'embrasser sur le front...
Un sujet plus qu'épineux...que celui du "malaise" de la reyne...que dire?
A cette enfant si...avisée.

Blanche...
Est souffrante et alitée, actuellement.
Mais elle sera bientôt sur pieds, crois moi.

Affirma t-il, d'un ton plus que catégorique, comme s'il s'efforçait de s'en convaincre lui même, avant tout.
Il fallait y croire, d'ailleurs, il ne pouvait...en être autrement.

Le roy gratifia la brave petite d'un autre baiser...sur la joue.

Gwenaelle soupira. Pourquoi tout arrivait à sa jeune tante ? Elle faisait tout pour plaire à celui qu'elle aimait et on la punissait.

- Je suis sure qu'elle désire être à vos cotés. Comme nous tous

Gwen se laissa serrer dans les bras de son oncle, savourant ce moment de plénitude et de tendresse.

- Je vais pouvoir rester ici ? Je promets de ne pas faire de bêtises. Robin disait qu'il fallait encore me cacher, juste au cas qu'un espion de Thomas soit au château.

Quel malheur de l'envoyer encore se cacher.

Elle ferma les yeux de fatigue. Mordred était son deuxième père, ainsi que son oncle Agravain. Mais, elle partageait avec lui, des moments de tendresse. Elle n'en voulait pas à son père de ne pouvoir faire comme eux. Mais elle aimait bien rester dans sa famille

Mordred afficha un large sourire attendrie, avant d'embrasser sa chère nièce sur l'une de ses petites joues potelées.

Et moi je veux que tu demeures à nos côtés!
Nous avons cru te perdre...alors oui, tu restes.

Après une seconde bise, le roy poursuivit, tout en passant son doigt sur le nez de la lutine...

C'est au château que tu es le plus en sûreté.
Tu pourrais t'installer dans les appartements royaux, le temps nécessaire...
En faisant doubler la garde...rien de fâcheux ne devrait survenir.

Gwenaelle pourrait alors dormir dans la couche royale, très certainement le lieux le plus sûr de toute l'Orcanie!

Robin? le chiot?!...

Demanda Mordred, plus facétieux que jamais.

Satisfaction. Elle n'irait nulle part, hormis les appartements de son oncle et sa tante.

Je pourrais aussi rester quelques fois avec les héritiers. Ils m'ont beaucoup manqué. Et vous aussi, énormément.

D'un coté, elle ne serait pas envahissante pour son père, qui épouserait Valéria. Elle voulait leur laisser de l,intimité. Elle aurait largement le temps de les embêter.

Mais non, il ne parle pas , sourit-elle, en le regardant.

Elle prit une couverture et alla s'installer dans les bras de son oncle. Robin vint la rejoindre dans ses bras et Gwenaelle regarda le roi droit dans les yeux.

Ça fait du bien être chez soi, en Orcanie.

La réflexion du moment.

Tout sourire Mordred caressait d'une main la jolie chevelure de sa charmante nièce, et de l'autre flattait le gentil cabot.

Oui...nous irons nous promener avec tout ce petit monde dans les jardins.Nous profiterons des derniers jours de la belle saison.

Le roy considéra plus précisément le jeune chiot et ricana gaiement.

La brave bête! il ne lui manque, pourtant, que la parole...

Un baiser pour la petite et son oncle reprit :

Il y a un autre Robin? le premier propriétaire de notre ami, j'imagine.

Et l'orcanien devinait plutôt bien(?)...

Gwen ne jouait plus les enfants gâtées. Elle avait eu une leçon avec son enlèvement. Les servantes ainsi que sa famille la verraient sous un autre jour.

Je pourrai m’en occuper, pendant que la reine se repose. Elle aura aussi un autre enfant

La peste voulait se rendre utile et montrer même qu’à onze ans, elle pouvait être responsable. Surtout avec ses cousins. Les jumeaux venaient d’avoir un an. Arthur et Geillis 2 an et demi et la petite Mélissandre avait désormais presque deux ans.

Je ne crois pas que Robin devrait parler, bien que ce serait plus facile de le comprendre.

Elle caressa la bête endormie sur elle et soupira.

Robin est l’homme qui m’a acheté à Thomas. Ils avaient besoin de se procurer de quoi se nourrir et j’étais la seule qu’il monnayable. Robin est un homme d’Alicia de Blaye.

En se remémorant l’histoire, elle se rappelait de Thomas lui remettant les cheveux de sa grand-mère. Elle avait été terrorisée depuis ce jour et le serait presque pour la fin de ses jours.

Il a dit qu’il connaissait le meilleur aubergiste de Warminster. Nick l’éclair. Mais il ne faut pas le dire. Pour sa sécurité et la mienne. Ils m’ont très bien traitée durant mon séjour.

Je crois que la reine le savait aussi. Et puis papa est venu me chercher. Nous avons fait un très long chemin. Très fatigant. Quand nous mangions, il allait dans la ville la plus proche chercher des vivres et je restais cachée. Maintenant selon Alicia, il n’est pas prudent pour moi d’être au château, mais je promets de rester tranquille.

Elle n’avait pas envie de revoir Thomas.

Mordred caressait, pensif, la soyeuse chevelure de sa jeune nièce...
Tout en écoutant son récit avec grande attention.La pauvre enfant avait réellement connu le pire, mais c'était bien fini, enfin.

Rendons alors grâce à la dame Alicia...qui mérite toute notre gratitude et notre reconnaissance.
*elle sera toujours plus valable que son imbécile de frère*

Et ses gens...ce messire Robin et l'aubergiste...seront bien évidemment récompensés comme il se doit.

Tu seras plus que protégée, ici, au château, ma Gweny...
Sois sans crainte, tu restes avec nous.

Une bise pour l'enfant et une caresse pour son nouvel ami : il n'en fallait point davantage pour renforcer le moral du roy.

Et Robin aussi!
Hector vient de gagner un nouveau compagnon.

Pour peu que le cabot royal soit d'assez bon poil pour voir d'un bon oeil (et d'un bon pied?) la venue de son congénère à la cour...

Gwen n'avait plus rien à dire. Elle voulait retrouver sa grand-mère. Un souhait qu,elle partageait avec son père et son oncle.

- Est-ce que vous rester près de moi ?

Elle avait peur de ses détraqueurs. Ses fantômes qui la ramèneraient dans ses cauchemars. Valéria avait souvent dormi contre la petite peste . Quand son père faisait à moitié partie de sa vie, elle dormait contre sa mère.

En dormant, Robin remuait parfois sa petite queue toute blonde. gwen gratouillait les oreilles de son chien et se blottit contre le roi. Valéria entra doucement les appartements.

Elle offrit un sourire au roi et posa un plateau près du lit.

- Voila, tu as manqué à notre cher cuisinier, il t'a préparé des biscuits et j'ai apporté deux grands verres de laits.

Gweny se la déposa un baiser sur la joue de sa future mère.

Bonne nuit Gwenaelle, bonne soirée Majesté

La jeune femme quitta et et gwen prit deux galettes, en offrant une à son oncle.

- J'ai hâte qu,elle soit mariée avec papa.

Elle aurait des petits frères ou soeur et en plus, une mère

[Je me permet de pointer le bout de mon nez Smile

]

A pas rendus lents par une grossesse avancée, la dame de Mannach de Kadoudal se dirigeait vers la chambre de Gwenaelle. Elle avait depuis peu appris son retour, en même temps que la maladie de la reine. Elle lui rendrait visite aussitôt sa visite à sa chère petite fille gâtée saluée.

Avec un plaisir évident, la jeune femme tenait une petite boite enveloppée de soie contre son ventre. Elle avait un visage frais et rose, et gai, et se réjouissait de revoir la petite fée, enfin rentrée après un horrible périple.

C'est ainsi qu'arrivée depuis la porte, la douce Isabelle frappa avec conviction, avant d'entrebâiller la cloison de bois, pour entrer tout à fait.

Avec une chaleur toute maternelle, la comtesse se précipita vers Gwenaelle, accordant au roi un hochement de tête appuyé.

- "Ma chère enfant ! Vous êtes revenue enfin ici ! Ma pauvre petite !"

Mordred esquissa un sourire espiègle...avec Gwenaelle il pouvait enfin être lui même, un gamin...et point si terrible que cela, en vérité(?).

Ma foi, ton lit est assez confortable...alors oui, je reste.

Le roy également accueillit avec grand plaisir la dame Valéria...la vue du plateau apporté en fut la cause première, en toute honnêteté.

Sa majesté salua d'un signe de tête la servante avant de mordre dans sa galette...puis de rétorquer ceci à sa chère nièce :

J'espère que tu daigneras, encore, parfois...m'accorder un peu de temps après cela!...

Oui mais voilà...comme, décidément, on ne pouvait jamais être véritablement tranquille entre bons amis...une autre grande personne vint à survenir à ce moment précis : la plus que vertueuse dame Isabelle de Kadoudal.

Mordred lui adressa un sourire fort aimable.

De retour et point seule!
Comme vous pouvez le voir.

Et justement, à cet instant...le jeune chiot se mis à japper...opportunément.
Brave bête...si elle put parler...celle ci aurait sans doute saluée bien cordialement leur nouvelle invitée (innopinée).

Gwen rit en regardant son oncle parler. Il était tôt pour parler de dormir,mais Gwen avait fait un long voyage. Valéria quitta sa petite fille avec un clin d'oeil. Elle avait trouvé un époux avec une enfant adorable. Elle avait embrasser sa Gwenaelle ry avait quitté, dommage se disait la petite peste.

Gwen partagea ses galettes avec son oncle, mais bu d'abord son grand verre de lait, avant de faire une grimace avec sa moustache.

Oui, je pourrais pas toujours être dans leurs pattes, je vous promet de venir m'embêter, mon oncle. Si Blanche veut je pourrais m'asseoir à ses cotés.

En voyant, Isabelle le ventre rond, la petite peste émit un sourire. Non, elle détestait pas Kadoudal. Si, seulement, quand il l'appelait la mioche.

Elle étreignit Isabelle, tandis que robin levait ses petites oreilles et sa queue et jappait.

Robin!

Le jeune chiot se mit sur ses quatre pattes et se mit à tourner autour du roi. Puis il se pointa devant la comtesse.

Coucher Robin.

Le chiot se coucha sur le lit et Gwen lui gratta les oreilles.

Je suis heureuse de vous revoir Isabelle. Et robin aussi, est enchanté de vous rencontrer

Gwen invita la dame de Kadoudal à prendre place sur son lit. Elle regrettait tout les événements, Blanche enceinte et malade, sa grand-mère capturée par un fou et elle retrouvée, hébergée et de retour parmi les siens.

Elle s'ennuyait des soirées où à l'auberge, musique et danse faisaient partie de la fête. Question de se rassurer, Gwen raconta brièvement son histoire.

Thomas m'a échangé contre de l'argent. J'ai passé plus d'une semaine dans une auberge en Cornouailles, ou se trouvait un homme de la reine Alicia. Elle et Blanche ont réussi à me ramener, grâce à Gauvain

- Mon oncle ? Si des gardes viennent avec moi, je pourrais aller remercier Nick à l'auberge ?

Tout le monde saurait que la petite peste avait changé d,un jour à l'autre.

Isabelle étreignit l'enfant dans ses bras, un large sourire rempli d'amour sur ses jolies lèvres roses. Oh, comme elle avait été inquiète, comme elle se rongeait les sangs, comme, désormais, elle était soulagée que l'enfant ait échappé à tout cela ! Qu'elle ait échappé au ... Mais... l'aurait-on fait souffrir ?
Non. Ce n'était pas possible. Ils ne pouvaient pas toucher aux enfants - bien que la jeune comtesse ait toujours en mémoire les familles pendues aux arbres qu'elle avait eu l'horrible malchance de pouvoir apercevoir, alors qu'elle était en voyage pour arriver ici, au château de Mordred.

Avec avidité, elle la détailla, la serrant plus fortement dans ses bras. Comme la petite avait grandit !
Avec une tendresse toute maternelle, Isabelle de Mannach de Kadoudal prit la main de l'enfant dans les siennes en écoutant son histoire.

Elle se sentait si remplie d'émotions qu'elle allait bientôt se mettre à pleurer, un des premiers désagréments de sa grossesse.... hélas, son humeur ne cessait de changer et de tournoyer dans des alternoiements sans fin : en effet, de minuscules perles de verres transparentes commençaient à trembler dans ses yeux lumineux, trahissant le soulagement - et la peur qu'elle avait eu. Qui avait hanté ses cauchemars à l'idée qu'une fillette innocente puisse payer pour leurs calculs d'adultes avides de pouvoir !
D'une voix tremblante d'émotion, la jeune dame enceinte lui murmura :

-"Ma chère, chère petite... Comme tout ceci a du être dur pour vous... Je vous choierai, désormais. Vous êtes ici en parfaite sécurité... Il faudra tout bien oublier, et vous verrez, nous pourrons faire comme si rien ne s'était passé... Nous reprendrons notre vie comme par le passé. Mes hommes, et ceux de votre oncle également, sont actuellement à la poursuite des odieux ravisseurs qui maintiennent Dame Morgause et son époux... Tout va aller bien, maintenant. Je... Si vous le désirez, je vous accompagnerai chez votre "Nick". Je ne veux pas que l'on vous laisse seule à nouveau !"

Ses yeux brillaient de sincérité et de mansuétude. Avec chaleur, la douce Isabelle déposa une baiser sur la joue de l'enfant, avant de faire glisser le précieux tissu qui recouvrait la boite, avant de l'ouvrir, très fière. Un cercle d'or travaillé, aux décorations délicates de fleurs de vermeille sur fond d'or blanc ; Un unique grenat scintillait au cœur de chaque bouquets de pétales. C'était un objet d'art, manifestement travaillé avec amour par des orfèvres amoureux de leur métier. Un objet de grande valeur, patiné par le temps, solide... et gage manifeste d'un profond attachement pour Gwenaelle.

-"Cela appartenait à ma grand-mère... Il vous faudra y faire très attention, jeune princesse."

La dame Isabelle était bien aimable et pleine d'une onctueuse sollicitude...Mordred aurait été bien méchant, ou par trop indifférent, s'il n'avait point permis à sa chère petite nièce d'aller visiter ce dénommé Nick (aubergiste de son état).
Le roy fut donc à un doigt d'autoriser la comtesse à accompagner Gwenaelle en ville (escortée par Kadoudal et quelques soldats), quand une autre idée germa en l'esprit de l'orcanien.

Nous pourrions demander à cet aubergiste, et même à son ami le sir Robin, de venir au château, à notre table?!
Je tiens absolument à leur rendre l'hommage qui leur est du.
L'occasion pour toi Gweny de pouvoir les revoir...en toute quiétude.

N'était ce pas là une fort riche idée? D'ailleurs le chiot se mis à japper de contentement (commençait il a maîtriser les rudiments propre...aux courtisans?).
En tout les cas la brave bête s'attira immédiatement les bonnes grâces de Mordred, qui flatta l'animal tout en ricanant gaiement...
Moment agréable, bien trop rare, venant péniblement égailler une sinistre période...incertaine.

Gwenaelle aimait la manière dont on la traitait. Elle avait rarement aimé la reine de Camelot, car elles étaient incompatibles.

Elle aimait l'Orcanie. Elle aimait ses oncles, tantes, et précieuses amies.

En voyant le cadeau, Gwenaelle fut émue. Elle aurait pu le donner éventuellement à une de ses filles, mais Gwen en héritait.

J'y ferai attention. Je vous le promets.

La petite peste se leva et embrassa la joue d'Isabelle. Curieuse de savoir si elle portait un garçon ou une fille. Lorsque Gwen entendit le nom de Robin, elle sourit.

Je préférais aussi. J'enverrai une missive à Nick demain ! C'est moi qui le ferai, et vous mettrez votre sceau mon oncle.

Elle tenait à le faire. Elle ferait officialiser par Mordred et enverrait la missive. Elle finit par se blottir dans les bras de son oncle et ferma les yeux.

Isabelle eut un petit sourire. Avec le temps, elle devenait tellement... politique. C'en était écœurant, navrant. Mais pouvait-on seulement échapper à l'influence perverse de tous ses complots, prises de position, intérêts divers ?

Hélas, elle craignait bien que non. Et malgré le fait que son amitié envers Gwenaelle fut sincère, il fallait bien avouer qu'elle ne se sentait guère le choix de ne pas profiter d'une si belle opportunité de se rappeler au cœur de l'enfant. Son père aurait été furieux - et sa demoiselle d'honneur l'y aurait quand même obligé. Elle n'était qu'un pantin... et n'en ressentait que honte et dégoût. Où était passée la vertu, celle qui l'avait poussé, si neuve, si innocente, à vouloir prendre le voile, loin des tentations du monde, dans le recueillement et la prière, une vie de dévouement et de bonheur simple ?

Elle n'était plus que poussière.

Ainsi qu'Eve, son enfant naitrait du péché : l'idée même rendait la jeune comtesse malade. mais il en était ainsi de toute sa vie, et il faudrait porter ce fardeau en souriant, puisque tel était échu son rôle dans la société des hommes.

-"Je vais vous laisser reposer avec votre oncle, mon enfant. Je serai donc là au diner. Que la journée vous soit douce... Vous de même, Majesté."

Pesamment, la jeune femme se leva, droite, ses deux mains soutenant un dos douloureux. Salua gracieusement de la tête, pour disparaitre silencieusement par la porte, comme une ombre discrète mais tenace.

Mordred ne pouvait qu'accéder à la demande de sa chère et charmante petite nièce.
D'autant plus que celle ci allait dans son sens, en abandonnant l'idée d'aller visiter Nick l'aubergiste dans son établissement.
Ce n'était point là endroit pour une fillette de la cour! Surtout en cette période si troublée...

A vos ordres altesse!
Et avec grand plaisir!

Le tyran n'était pas près de mûrir (véritablement)...et se sentait étrangement (?) à l'aise avec les enfants.
Voilà pourquoi il adorait ses petits loups (et louves) et en désirait encore davantage!

Il salua la dame Isabelle, qui s'en allait déjà...et s'adressa de nouveau à Gwenaelle :

Il est grand temps de dormir ma chère!
Tu veux que je reste avec toi?

ça ne serait pas une contrainte pour Mordred...et puis si cela pouvait réconforter la douce enfant.

Gwen offrit un sourire plein de reconnaissance à Isabelle. Elle aimait cette femme. Comme une mère, une amie, a qui elle pouvait se confier.

Dormir ? Elle n'attendait que cela.

Vous restez !

Elle ne voulait pas faire de cauchemars. En moins de deux, la petite peste royale se faufila à travers les couvertures. Robin vint la rejoindre et elle fit de la place à son oncle.

Incapable, Gwen se blottit contre son oncle et ferma les yeux. Elle était bien près de lui.

Merci mon oncle.

Elle était de retour, et ne pouvait dire plus qu'un remerciement. Elle était en sécurité.

» Moment de repos des souverains