Jours sombres malgré tout [Mordred]

Blanche avait dormi seule pendant une semaine entière.

Elle vivait une certaine solitude, car les mouvements de troupes avaient repris et Blanche savait que Mordred était pris en se réveillant, elle sentit tous ses muscles se raidirent. Elle posa ses pieds au sol et se leva, elle prit sa robe de chambre et traversa la porte, avant de s'écrouler dans les bras d'un garde.

Majesté, vous êtes encore faible.

De bonne aide, il aida la reine a se remettre au lit et héla une servante.

-Amenez-moi mon fils.

La servante s'exécuta et le bambin prit quelques minutes à se retrouver dans les bras de sa mère.

Petit ange, ton père t'a-t-il donné un nom ?

Elle ramena l'enfant contre elle et le pressa.

J,ai eu peur de te perdre.

Malgré qu'il était petit, il semblait en bonne santé.

Et en parlant du loup...

Les portes des appartements s'ouvrirent pour laisser place au roy Mordred et à quelques médecins et guérisseurs de la cour.Qui eux...se rapprochaient davantage du renard ou de la fouine!
Car il en fallait de l'habilite et de la rouerie pour faire croire à l'efficacité de remèdes...pas toujours très concluant.

Et justement, l'un des éminents docteurs de ses majestés s'avança d'un pas résolus en direction de la couche royale...pour ensuite s'incliner bien bas et enfin...présenter une fiole à la jeune mère.

Son époux, lui, rassuré de constater la relative bonne forme de Blanche, lui offrit son aide :

Ma chère...heureux de vous voir mieux!
Confiez moi Gorlois que vous puissiez prendre votre remède.

Et alors que Mordred tendait des bras libérateurs vers le nourrisson...un petit page apparaissait avec un plateau en mains.
Sur ce plateau une coupe d'eau fraîche y était posée...
Le médecin versa donc le contenu de sa fiole dans le récipient...qui fut ensuite, tout aussitôt, proposé à la reyne.
Celle ci ne pouvait s'y soustraire! mais mis à part le goût certainement...fort désagréable de la mixture...elle ne pouvait, désormais, qu'avoir foi en cette potion.
Dont la recette (complétée) venait de dame Gladys.

Blanche sourit à l'adresse du roi. Il faisait bon de le revoir. Lorsqu'il lui tendit les bas, la reine sourit.

Tu as un joli prénom.

Elle était heureuse que Mordred ait donné un nom à leur fils. Il en avait peu parler. Pour elle le prénom du père de Morgause était resté en lisse, mais que Mordred le fasse ça lui faisait un bonheur. Elle n'avait pas eu a imposé un choix.

La reine grimaça avant de prendre le remède qu'on lui infligeait. Une fois ingurgité, les guérisseurs attendirent quelques minutes, voir si rien n'accommodait la reine.

Désirant être seule, avec son mari et son enfant, elle fit signe aux médecins de se retirer et fit une place dans son lit pour le roi.

Prenez place pour que j'offre plein de tendresse a mon gamin préféré.

Cela ne paraissait pas, mais la reine avait bien changé. On lui avait privé de son fils pendant une semaine, puisqu'elle risquait d'être contagieuse. Maintenant qu'elle pouvait chérir son nouveau bambin, elle sortit des couvertures et embrassa la joue de Gorlois.

Bienvenue dans la vaste famille d'Orcanie, mon petit Gorlois. Que la sagesse et la bonté de ton arrière grand-père bénisse ton nom.

L'enfant se frotta les yeux et en proie d,un bâillement , il sut attendrir le coeur de ses parents.

Mordred ne si fit donc pas prier une seconde fois pour venir s'installer aux côtés de la reyne...Le petit dernier dans les bras. Petit qui avait déjà droit à toute l'attention, et l'affection, nécessaire et même au delà.

Et moi je remercie notre Seigneur de vous avoir donné suffisamment d'énergie, et de volonté afin de surmonter votre dernière épreuve...et de vous avoir permise de donner la vie à ce petit ange!

Ceci dit...Le roy offrit lui aussi un tendre baiser à l'enfant...sur le front.

Tout un symbole : votre victoire sur la mort...vous permettant d'engendrer une existence!
N'est ce pas merveilleux?

Cette fois ci ce fut Blanche qui eut droit à une bise...sur une épaule.
Épaule si frêle et en même temps...si fraîche.

Le roi Mordred avait fait demander Marie-Anne. Que voulait donc le roi?... a une simple princesse, devenue (il est vrai) une des grandes dames de l'Orcanie, avec le mariage du frère du roi. Ce mariage était d'amour et non seulement diplomatique. Marie-Anne se dépêcha de se rendre à la chambre des souverains. Il était hors de question de faire attendre son roy et sa reyne. Depuis un certain temps, Blanche était malade. Marie-Anne espérait de tout cœur que la reine guérisse au plus vite. Pourquoi avait elle une faiblesse si souvent durant ses accouchements? Il était vrai que ce n'était point facile de mettre au monde un enfant. Le stress d'être reine et d'avoir des enfants ne devait point être facile. (ça non!) Devoir en plus élever ses enfants et être forte devant le peuple devait être encore moins facile. Les épreuves étaient de plus en plus dures pour la famille du roi. Comme le kidnapping de certaines têtes couronnées, dont la propre mère de Mordred et Gareth. Oufff......

Elle était enfin arrivée devant la chambre, elle ouvrit la porte, et s'inclina devant le roi et la reine. Le regard vers le sol, elle attendit que le roi s'adresse à elle.

Blanche caressait la petite tête blonde . Il était le dernier, Blanche devait maintenant élever la marmaille. Peut être auraient-ils d'autres enfants.

Oui, mais les médecins préfèrent que je ne mette pas un autre enfant au monde, dans l'année qui vient. Ils disent que mon corps ne supportera pas et que je risque de perdre l'enfant et la vie du même coup.

La reine connaissait le plaisir de Mordred à avoir des enfants , et a en prendre soin. Elle embrassa son mari sur la joue.

J'ai déjà sept enfants a éduquer, je ne chômerais pas. Mélissandre demande de plus en plus d'attention, Arthur est un joli garçon, Geillis est si tendre, et les jumeaux prennent toute mon énergie.

Elle les connaissait sur le bout des doigts. Les jumeaux faisaient leur dents. Pauvre Olivia, qui s'en occupait.

Elle embrassa les divines lèvres de son roi et caressa la joue de Gorlois. L'enfant se tortilla et la reine sourit. déjà une semaine et plein de vie. Mordred et Morgause avaient un an déjà et grandissaient si vite.

Marie-Anne , salua Blanche.

Mordred ne pouvait que donner raison à son épouse.
Et le lui dire très clairement.

Je crois que nous avons, déjà, suffisamment d'enfants comme cela.
La succession au trône se trouve, dès lors, plus que largement assurée.

Et la santé précaire de Blanche ne le permettrait sans doute plus...
Surtout après cette odieuse tentative d'empoisonnement.

Lorsque Marie Anne apparut...Le roy se leva, Gorlois toujours dans ses bras, et s'adressa ainsi à la princesse, tout sourire :

Ma cousine!
Je vous présente le prince Gorlois.
Peut être désirez vous...le prendre dans vos bras?

Ce qui arrangerait bien Mordred qui pourrait ainsi...rejoindre son bureau, juste en face de la couche royale et reprendre ses activités, tout en conversant avec la reyne et leur visiteuse.

Je suis très heureuse pour vous, pour ce nouvel enfant, que vous allez chérir de tout votre coeur. J'aimerais tant avoir d'autres enfants. Je ne vais point me plaindre car j'ai déjà deux magnifiques enfants. Quand je parle de ravoir d'autres enfants, votre frère a, comment dire...une certaine peur....Je ne sais point pourquoi. Sûrement qu'il a peur de me perdre. Bref cela est un autre sujet que je devrai évoquer avec vous un autre jour, votre majesté, si le coeur vous en dit.

Son regard se tourna vers la reine. Elle lui adressa la parole :
-Je sais comment un accouchement peut nous mettre, donc si vous avez besoin, je serai là pour vous, votre majesté, et en aucun point cela ne me dérange...aucunement.

Elle répondit à Mordred :

-Bien sur j'aimerais le prendre et même cela sera un grand honneur pour moi. Avant tout serait-il possible de dire à notre reyne ce dont vous m'avez parlé l'autre jour, dans votre bureau? Je sais que votre épouse ne compte point beaucoup de dames pour s'occuper d'elle donc....Je crois que cela serait vraiment le bon moment...de lui annoncer ce que vous m'avez proposé, et que ceci me ferait un grand plaisir.

Dommage, la reine savait sa santé fragile, mais elle aurait aimé avoir sa petite Morgause ou son petit Mordred.

- Diana, amenez les enfants. Il pleut dehors, et ils doivent s'ennuyer.

L'autorité et le ton employé différaient. Elle insistait. Arthur et Geillis montèrent sur le lit sans avertissement et allèrent embrasser leur mère. Geillis éclata de rire et prit la fuite vers son père. Arthur vint se placer sous les couvertures à coté de sa mère , Morgause qui était la petite poupée d'Arthur alla dans ses bras et Mélissandre et Mordred se dirigèrent vers leur mère.

Geillis voulait être assise près de son père. Elle était si belle.

Dans les bras de sa tante, Gorlois bailla. Il était fatigué le petit ange.

Blanche regarda Mordred et attendit ce que son mari avait à dire

Mordred confia donc la garde du petit dernier à sa cousine pour ensuite se diriger vers son bureau.

Il s'y installa, et tout en se munissant d'une plume d'oie, qu'il trempa aussitôt dans son encrier...répondit à Marie-Anne :

Tant que santé et jeunesse accordent leurs conjoints bienfaits...aux couples heureux...dès lors plus rien n'est impossible.

Et sur cette sentence, de circonstance, le roy s'apprêta à poser son auguste plume sur le parchemin qu'il venait de dérouler...quand tout les héritiers firent leur apparition.
Voyant que Geillis se ruait joyeusement sur lui...Mordred esquissa un demi sourire, mi navré mi attendrie, et reposa la pointe aiguisée ou de droit.

Alors, la petite poupée (et Ophélia miniature) ne se fit guère prier en allant prendre place sur les genoux de son père.
Laquelle il gratifia d'une légère bise sur sa jolie tignasse "rouge".

Mais désormais il s'agissait, en effet, d'annoncer à Blanche la nouvelle que leur chère cousine souhaitait tellement voir exposée.

Oui, certes...

Blanche?
Voudriez vous prendre Marie-Anne à votre service?
Je vous le demande.

Dans l'état actuel ou la reyne se trouvait...et très certainement pour une période assez longue...toute l'aide et le soutien nécessaire (et disponible) ne pourraient être de trop, assurément.

(blanche repond avant moi si il te plait caR MARIE-ANNE a eu une journée de merde au travail)

hj : A Blanche donc!

La jeune reine d'Orcanie savait que pour jouer le jeu de Mordred, elle devait le suivre, Mais avec les enfants à surveiller, elle ne pouvait pas tout faire.

En voyant Geillis se ranger près de son père, elle n'émit pas de rancune envers l'enfant, elle comprenait le comportement de la jeune fillette qui ne lui ressemblait pas, mais bien à Ophélia, qu'elle ne connaîtrait jamais.

Arthur avait pris sa petite soeur Morgause comme poupée favorite, que Dieu leur rende grâce, pourquoi cette situation n'avait pas de répercussions sur les adultes? Bref, elle embrassa sur le front l'ourson d'Orcanie et soupira en voyant Mélissandre.

Se débattant avec ses filles, Blanche soupira.

Je croyais que nous en avions parlé.

Ce sont les enfants qui manquent de présence, que je ne peux pas toujours leur offrir.

Elle aurait bien aimé, mais même Olivia ne pouvait se plaindre que la reine la faisait travailler. L'entendant "chigner", Blanche regarda Gorlois. Le pauvre petit éclata en pleurs dans les bras de sa tante.

Donnez le moi, je sais ce qu'il veut.

Quand on mettait quatre enfants au monde, ces pleurs n'étaient plus un mystère.

Marie-Anne redonna l'enfant à Blanche.

Notre roi veut vraiment que je sois votre dame de compagnie, cela fait deux fois qu'il vous le demande. Je ne sais comment réagir à tout cela.J'avoue que mon époux est très mal en point, depuis son retour de campagne...J'attendais le moment pour vous le dire.Il a fait une mauvaise chute à cheval et en plus il a une blessure vraiment importante au niveau de son bras droit.Je me demande bien si un jour il pourra reprendre l'épée.Pour le moment il doit prendre du repos.

Des larmes sortirent des yeux bleus de Marie-Anne...et elle éclata en sanglots

-J'ai tellement peur de le perdre.....enfin quelqu'un qui m'aimait pour moi, et moi seule, et point pour ce que je représente. Je ne veux point que notre histoire d'amour s'arrête, car je veux passer ma vie avec Gareth. Désolée de mon habitude, cela n'est point digne de mon rôle, que j'ai à jouer, mais avant tout je l'aime, et jamais je ne voudrais le perdre.

Et en effet...l'état fort inquiétant dans lequel était revenu le fougueux Gareth...avait, durant un court moment, (il est vrai), fait craindre le pire.
Mais depuis le mal, dont il souffrait, ne cessait de battre en retraite...et le vaillant chevalier se trouvait (désormais) sur le point d'emporter la décision.

N'ayez crainte Marie Anne!...
Gareth survivra, et vous ne serez plus séparés de si tôt!

L'affliction de la malheureuse ne pouvait que conforter l'attitude de son royal cousin à son égard.
Il eut donc un regard insistant, et impérieux, à l'encontre de la reyne :

Acceptez cette aide supplémentaire!
Notre chère cousine pourrait se charger, plus particulièrement...D'Arthur et Geillis?
Qu'en dites vous?

Il n'y avait pas lieux de refuser, on ne décline pas une offre aussi spontanée et bienveillante.

Blanche se consola en écoutant Marie-Anne et Mordred. Elle ne savait pas pour Gareth. Elle avait été longuement endormie par ce poison.

Mordred a raison, Gareth ira mieux.

La jeune reine soupira face au roi. Il lui dictait son comportement. Consolant son dernier, Mélissandre s'approcha de sa tante. Belle enfant.

Arthur et Geillis ont désormais l'âge d'apprendre. Je ne veux pas confier cette tâche a n'importe quelle personne. Sans les oublier je pourrais m'occuper davantage des petits derniers. Même Mélissandre pourrait rejoindre Arthur et sa soeur.

Il n'ont plus l'âge de trouver amusant les jeux pour jeunes poupons.

S'occuper de Gorlois, Mordred et Morgause serait une tâche difficile ,pour commencer. Elle ne pouvait pas avoir les yeux partout.

Ils pourraient jouer davantage avec leur cousin et cousine.

Ou comment entretenir une conversation de sourds...

Si Blanche n'était pas assez raisonnable (ou lucide, pour le moment) pour reconnaître la nécessité, pour elle, d'être aidée et secondée d'une manière particulière, et ce durant un certain temps...

Il s'agirait de prendre cette décision pour elle, et même (hélas) contre son avis, s'il le fallait.

Marie Anne vous aidera dans vos différentes tâches...tant que vous n'aurez pas récupéré toutes vos forces.

C'est alors qu'on vint avertir Mordred que la séance du haut conseil allait débuter...
Il n'y avait plus une minute à perdre!
Le roy confia Geillis à sa cousine, puis s'éclipsa, non sans avoir, juste avant adressé ces quelques mots aux deux femmes :

Marie Anne, votre service auprès de la reyne commence maintenant.

Blanche...à tantôt et tâchez de vous reposer!

Un léger baiser sur le joli front de son épouse...et le souverain disparaissait derrière les lourdes portes des appartements royaux.

-Bien votre Majesté.
Elle regarda Mordred partir et s'adressa à Blanche. Elle lui fit une plaisanterie.

On ne peut point dire que ce sera une pouponnière. Bref reposez vous je vais m'occuper des enfants. Je vais peut être passer pour une égoïste mais Gwenaëlle n'est point revenue au château ? Elle aurait pu vous aider un peu il me semble.

-Quand j'étais une enfant je promenais Émerick et Anna dans mes bras et ils pleuraient pour pas je les prenne, ils voulaient que je les repose... Que de bons souvenirs...

Marie-Anne entre temps avait demandé que Mordred, Ariane et Gauthier lui soient apportés car dans leurs appartements à jouer et à crier il auraient gêné leur pauvre père. Un instant après que les enfants soient arrivés Gauthier tirait les cheveux d'Ariane. C'était parti pour la chicane du siècle...

-Gauthier arrêtes tu me fais mal arrête....

Marie-Anne regarda ce qui se passait cela n'était pas normal que Ariane crie ainsi.

-GAUTHIER ARRETES CELA TOUT DE SUITE SINON.......tu sais ce qui va arriver.

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