Le dîner est prêt! votre majesté! (Anna)

Lorsque Gauthier vint se planter devant les appartements royaux...il dut faire face aux deux saxons (patibulaires) interdisant l'accès à l'antichambre.
Et leurs lourds regards de soudards...en disaient fort long...sur l'absence (totale) de considération, de ces messires...à son égard.

Était ce également...de la méfiance, voir de la désapprobation(?)...que l'on pouvait voir briller dans les yeux de bovins des gaillards?
Le sir Kaarl (présentement à la guerre) aurait il donné quelques instructions...visant à limiter le côtoiement de sa dame...avec le jeune freluquet?
Aegirson même point dupe...ne devait certainement pas voir dans le frêle Gauthier...un véritable "rival" digne de ce terme.

Mais qu'importait au doux rêveur : il était au service direct de la reyne Anna...
Sa présence à ses côtés n'était aucunement incongrue...et seul le jugement de la belle souveraine comptait, à ses yeux.
Le nobliau bénéficiait de la confiance, de la bienveillance et même...de l'affection de la maîtresse des lieux : qu'exiger de plus?

Le visiteur se décida à ouvrir la bouche :

Je...
Je sollicite une audience avec sa majesté...la reyne!

Tout simplement!

Anna lisait une des différentes missives de Kaarl lorsqu’une servante entra dans le bureau. Pauvre enfant, il avait encore réussi a faire de la misère à sa nounou.

Laissez-moi terminer et je m’occuperai de mon fils par a après.

Citation :

Très cher Kaarl,

Vous nous manquez à tous. Votre fils a commencé à briser tout ce qu’il voit, une vraie petite brute, mais toute douce. Les servantes en peuvent plus. Mais ce n’est pas de sa faute. Il reste un adorable petit ange. Il y a si peu de chose qui se passe en Gaurre. Du moins, je sors si peu, puisque deux de vos gorilles me suis partout.

Faites attention à vous, mon cher.

Votre dévoué et aimé épouse

Anna

Elle se leva et passa par le salon de ses appartements où Kern jouait avant de présenter les bras à sa mère. Il était saxon, mais il était si beau, avec ses cheveux châtains, et ses yeux bleus. Il était à croquer. La reine ne pouvait se départir de cet enfant. Les traits froncés, l’enfant lui montra le cheval de bois sans tête.

-Kern !

Le concerné balbutia quelques mots dans un langage inconnu des parents et embrassa sa mère qui lui échangeait le jouet.

-Petit ange.

Elle lui caressa le nez et disparut. Elle s’avança vers les grandes portes avant de les ouvrir et faire face aux deux gorilles.

-Remettez cette lettre à mon époux. Messire Gauthier. .. Voilà bien longtemps que je suis sortie de cette chambre. Ne restez pas là, entrer.

La jeune reine de Gaurres défia du regard les gardes de Gaurres et laissa son ami et conseiller entré. Elle fit volte face vers les suivantes et servantes.

Sortez. Non, laissez mon fils ici, Agnès.

Elle attendit un moment et vola un tendre baiser à son amant de toujours. Elle l’amena près du petit salon et l’invita à prendre place. Elle avait toujours eu des sentiments pour lui. Elle avait toujours, même si Kern était né. Elle embrassa la tête de son fils qui jouait silencieusement près d’elle.

M’apportez-vous des nouvelles d’Orcanie ?

Gauthier connaissait l’état de sa favorite. Elle avait même osé prendre ses mains. Kern ne pouvait pas comprendre et ils étaient seuls. Elle voulait se jeter à son cou, mais ce serait indécent.

Merci d’être venu en Gaurres, Gauthier

Gauthier également, (et comment!) se trouvait plus que ravi et heureux de revoir la délicieuse reyne de Gaurres (de son coeur)...
Il en rougit quelque peu (surtout lorsque celle ci lui pris les mains), les mains d'Anna! si douces et...gracieuses.A l'image de la jeune dame (qui savait aussi avoir de la poigne, à l'occasion).Le damoiseau se remis de son trouble, puis embrassa les jolies doigts de la belle.

Pour ensuite afficher un fort large sourire, et de lui répondre.

Ma dame...
C'est toujours un honneur que de vous servir, et de se tenir à vos côtés.
Je tâcherai d'être digne de votre confiance.

Ceci dit le jeunot eut un regard attendri pour le petit prince de Gaurres, avant de revenir à sa mère, sur un ton cette fois plus grave.

Des nouvelles d'Orcanie et du Gwynedd, ma dame.
Ses majestés les roys Mordred et Kaarl semblent avoir contraints les nordiques a céder à leurs exigences.
Il y eut très peu d'engagements...et les otages auraient été libérés.
Pour ce qui est des chefs rebelles...nous ne savons si nous sommes parvenus à les capturer.
Et...votre frère le prince Emerick vous transmet ses plus belles pensées.

Voilà qui était dit et rapporté...
Même si le brave Gauthier n'avait d'yeux que pour sa noble interlocutrice.
Qu'il vénérait...littéralemment.

Anna éprouvait toujours des sentiments tendres pour Gauthier. Elle ne l'oubliait pas. Elle aurait aimé s'enfuir avec lui et l'aimer.

Elle garda les mains de son ami dans les siennes et sourit.

Certes, je me sentais très seule, mais vous êtes toujours là pour moi.

Elle embrassa la joue de son ancien amant. Qu’elle aimerait retrouver. Elle se sentait si bien.

J’ai entendu dire, que ma mère et mon père avaient regagné aussi les Orcades.

Elle aurait aimé présenté son fils à sa mère.

Du moins, si le roi Kaarl est toujours bien en vie. Les dieux soient loués qu’il revienne.

En entendant le nom de son père, Kern approcha sa mère pour lui tendre ses bras. Elle le serra fortement soupirant. Elle aurait tant aimé qu’il soit de Gauthier.

Le roi lui manque beaucoup et j'aurais aimé que mon frère et ma mère viennent ici.

Gauthier aurait bien volontiers embrassé les petites mains de sa dulcinée sur toute leur surface...Surtout à la suite de la bise que la reyne daigna lui accorder.
Mais des suivantes apparurent et s'empressèrent de dresser la table des lieux, le dîner allait être servis.
Le jeune homme relâcha donc, en douceur et à regret, les blanche mains d'Anna, pour ensuite lui répondre ceci :

Je suis votre humble serviteur...Ma dame.

Les souverains des Orcades ne tarderont plus à rejoindre leurs terres, en effet...
Et si les éléments ne furent point aussi contraires...le roy votre époux se trouverait déjà parmi nous.
Son retour n'est désormais plus...qu'une question de jours.

Ceci dit...Gauthier fit couler un peu de vin dans une coupe, puis une autre...avant d'en proposer une à Anna.
Il s'agissait de trinquer!...au nom du petit bonhomme agrippé à sa chère maman.

Pour la prospérité du royaume...
Longue vie au prince Kern!

Proclama t-il fièrement et ce...en dépit du très léger pincement au coeur que celui ci eut à ressentir.
L'enfant était adorable, et la reyne semblait comblée.
Voilà qui suffisait au bonheur de son "favoris secret"...en plus de la possibilité d'avoir, une nouvelle fois, l'occasion de servir (très concrètement) la noble dame de ses rêves.

Une question de quelques jours, ou plus. Kaarl dédaignait son épouse. Elle ne pouvait pas s'étonner qu'il ait repris une maîtresse.

Anna devint rouge comme une tomate. Elle se souvenait de leur première rencontre, elle aurait aimé que son mari devienne Gauthier.

Si Kaarl mourrait elle devrait épouser un autre homme et elle savait qu'il serait imposé

Elle embrassa les lèvres de son amant, lorsque les servantes quittèrent.

Votre sagesse me manque Gauthier. Chaque moment de solitude, je me rappelle notre première rencontre

Prenant soin de son petit bonhomme qui commençait a fermer les yeux, la reine trinqua avec le conseiller. Elle releva son verre et lança

À mon fidèle ami et conseiller.

Elle sourit et but de nouveau, tandis que l'on amenait le premier repas.

Jamais je ne remercierais assez mon cousin Agravain.

HJ: Quelle mauvaise langue! Qui a dit que Kaarl avait repris Maîtresse?

Un baiser(!) puis des louanges et enfin d'autres preuves d'affection : Gauthier, tout rouge, (mais aux anges!), ne savait, néanmoins, plus ou se mettre...et comment réagir exactement.

Anna...je ne sais...si je mérite un tel honneur.
Et...si le droit m'est accordé...de seulement y prétendre.

Mélange d'humilité, de réserve et de culpabilité.
Difficile de se trouver pleinement à l'aise dans ces conditions.

"Jamais je ne remercierais assez mon cousin Agravain."

Et notre roy le sir Mordred?!...
Qui me renvoie vers vous, une nouvelle fois.

Gauthier tentait ici, assez maladroitement, de détourner quelque peu la tournure présente de cette si agréable, mais embarrassante, petite conversation.
L'existence du jeune conseiller était décidément...d'une très grande simplicité! :p

Il était trop noble, pour elle-même. Son cœur parlait toujours et la reine de Gaurres appréciait. Jamais et o combien jamais, elle n’avait vu un homme refuser ce qu’on lui prétendait.

Vous êtes une âme noble, Gauthier. Comme il y en a si peu en Bretagne.

Comprenant qu’il détournait la conversation, Anna regardait un peu plus loin le mignon garçon qui faisait les misères à sa nourrice. Il était tout pour elle.

Habituellement, elle ne jouait pas trop avec son fils ou en tenait peu compte. Mais les dernières semaines étaient mornes et lassantes. Seul le petit bonhomme avait réussi a redonner un sourire à sa mère.
Que veux mon cousin cette fois-ci?

La jeune reine lui devait tout, mais parfois, elle voudrait s’empêcher de donner son royal soutien. Il y avait eu assez de sang coulé sur les plaines bretonnes.

Gauthier lui faisait différent des conseillers de son mari. Il était clair que pour eux, Anna n’avait pas à mettre son nez dans les politiques, et elle le savait lorsqu’il parlait dans leur langue. La reine devenait folle de rage et se retenait de les faire enfermer.

Pour la plupart, ils avaient quitté avec le roi. Ne restaient que les gros gorilles (poilus?) dans quelques pièces du château. Ceux qui ne pouvaient avoir l’honneur de faire partie de la guerre.

Certes Gauthier estimait être fort spécial, à part, et bien différent des autres damoiseaux de son âge mais...de la à prétendre posséder une âme noble et supérieure...voici une idée que celui ci n'aurait même osé imaginer...donc encore moins formuler.
Le très jeune conseiller associait trop cette haute qualité au statut de preux chevalier : c'est qu'il s'agissait de rester à sa juste place (au sein de cette société) si l'on désirait y subsister...en un seul (et unique) morceau.

Mais évidemment ce magnifique compliment était toujours plus qu'agréable à entendre!
Fut ce par des modestes ouïes.
Surtout via la bouche d'une personne aimée et auquel...on accordait également énormément d'importance...et de valeur.

Gauthier se trouvait donc aux anges...mais la réalité ne manqua point le rattraper, par cette question : "Que veux mon cousin cette fois-ci?"
Question posée d'une manière quelque peu...acerbe.

Ici cette chère Anna...se montrait peut être un tantinet trop méfiante...ou blasée.

Oh et bien...rien de plus que de vous savoir encore davantage entourée et mieux servis...ce avec la modeste présence de votre très humble et empressé...serviteur!(?)

Mordred savait il pour sa cousine et lui?
Voilà qui fit esquisser au coquin...un franc sourire quasi...narquois.

Anna regarda Gauthier avec une pointe de tendresse. Il était un homme de cœur. Elle savait que parfois elle était un tantinet méchante, mais avec Gauthier, elle était un petit ange. Elle aimait la manière dont se comportait conseillé qu’elle aimait tant.

Jamais je ne serais partie sans vous. Vous avez tant sacrifié pour moi. Mon serviteur préféré qui amène mon rayon de soleil chaque jour.

Elle but une gorgée et regarda son ami.

Vous savez que chaque fois que je pense à vous ou que vous effleurez mon esprit je suis dans le palais de mon cousin, avant même que l’on le sacre roi d’Orcanie.

Souvenir inoubliable. Elle servante et amoureuse de lui. Il était si charmant et courtois. Il ne changeait pas.

Alors que tout était calme, Anna se demandait bien ce que pouvait faire tout ce monde aujourd’hui. Elle n’oubliait pas les années qu’elle avait passé comme servante auprès de sa demi-sœur.

Elle préférait ne pas y penser, elle avait un mari, un fils et un ami qu’elle aimait de tout cœur.

Je ne peux que vous croire, mon cher ami. Mordred est un homme bien mystérieux.

Le rouge aux joues le jeune conseiller allait répondre à sa douce aimée...quand une poignée de guerriers fit son apparition (sans crier gare!) dans les appartements de la reyne.
Ruisselants de sueur et de sang...armes aux poings, tous semblaient sortir du plus violent des combats.Certains d'entre eux, d'ailleurs, étaient blessés...et au loin, on pouvait entendre le tumulte d'un engagement armé.Une sombre rumeur, pour l'instant, qui tendait à se rapprocher progressivement...Tel l'avancement "lent" mais certain d'une vague meurtrière irrésistible.

Le chef du groupe s'avança vers Anna et lui fit cette annonce, tout de go :

Majesté! vous devez fuir!
La garnison se révolte!! et des ennemis extérieurs nous assaillent!
Le roy...aurait été capturé, voir pire.

Nous devons fuir! sans plus attendre!

Un moment abasourdis, sous le choc...Gauthier ne tarda guère (finalement) à réagir...en se précipitant vers une lourde tapisserie qu'il fit tomber à terre, découvrant ainsi une porte dérobée (qui se confondait avec les murs de pierres).
Il ouvrit la porte (avec peine) avant d'apostropher la reyne, qui accusait le coup.

Vite ma dame! prenez quelques objets...et venez!
Nous allons fuir par ici, avec ces gardes!
Vous!
-à une servante-
Prenez le prince en charge et suivez nous!
Allez!!

Instant ô combien dramatique...pour un évènement bien trop soudain.
Il n'y avait donc aucune seconde à perdre...la mort frappait déjà à la porte et il s'agissait de lui échapper (dès maintenant) avant de pouvoir lui fausser compagnie.
Deux saxons allèrent bloquer la porte principale...tandis qu'un autre proposait ses services à la souveraine...les autres s'engouffrèrent dans l'étroit passage...afin de sécuriser l'endroit menant...allez savoir ou?!

La peur aux tripes mais bien décidé à protéger son amour jusqu'au trépas...Gauthier (l'esprit en feux) revint auprès de la belle, pour la prendre par un bras.

Je suis là et je veillerais sur vous! quoi qu'il arrive!

De sa main libre il retira sa fidèle dague hors de son modeste fourreau...
Et déjà...l'on pouvait entendre les cris de stupeurs, puis de douleurs des servantes et des soldats pris au piège derrière les portes pour l'instant toujours obstruées.
L'ennemi était là! une course folle allait s'engager...afin de sauver ce qui pouvait encore l'être : des vies précieuses et l'avenir(?) d'un royaume...qui s'effondrait peu à peu.

*Ô Dieu tout puissant! tiens nous en ta sainte garde!
Sauve nous du mal et...accorde la vie à notre reyne...et à son enfant!
Je t'en supplie!*

HJ: Après tu peux personaliser le lien j'aime par poste ou topic, je t'ai mis le lien pour le faire: tu met l'url, tu clic sur "Get Code" et voila tu prends le premier des deux codes :p

Cimer!

Trop chanmé!!! Cool

Anna maugréa lorsque l’on rentra dans ses appartements. Elle avait prédit une révolte alors même que le roi ne semblait rien voir. Elle l’aurait maudit pour ça. Anna enveloppa son fils dans une couverture s’empara d’une cape et d’assez d’argent pour le trajet.

La reine déchue suivit son conseiller et ami le prenant par la même et s’engouffrant dans la porte secrète. Courant derrière la servante, elle ne supporta pas d’entendre son fils gémir. Elle le pris dans ses bras et tenta de le faire taire en le câlinant.

Les cris des servants enterraient celui du prince héritier. Anna tenta de le calmer en le berçant, mais elle avait aussi peur.

Chut, mon garçon. Tout va bien.

Pressant la petite tête et le frêle corps de l’enfant contre elle et prit la main de Gauthier. Elle avait si peur de perdre son mari et son fils, mais surtout Gauthier. Alors qu’ils atteignirent la porte, Anna eut l’idée qu’elle devait fuir aux Orcades. Le temps serait plus long si elle voulait atteindre la cote d’Orcanie ou encore même Camelot. Le royaume de sa mère et son frère était plus près.

Gauthier, les Orcades.

Elle hésitait, mais elle entraîna les deux gardes, sa servante et Gauthier par la gauche il y a avait une trappe qui menait aux écuries. Anna fit passer sa servante et donna le bébé afin de faire passer tout le monde et bloquer la sortie.

La fumée avait envahit l’écurie.

Sceller les chevaux le plus vite.

Le regard qu’elle offrit à son ami et amour de toujours fut empli de tristesse, de peur.

J’ai peur Gauthier, lui murmura-t-elle.

En effet...au moment ou le petit groupe de fugitifs débouchait dans les écuries...celles ci commençaient a être la proie des flammes. Il s'agissait de ne pas s'éterniser ici...doublement.

Gauthier, tout les sens en éveil et à la limite de la frénésie, avisa bien vite une charrette de foin.Il attira Anna vers celle ci puis...sans crier gare s'empara de la reyne par la taille et la hissa sur le véhicule.
Il prit ensuite le jeune prince dans les bras pour lui permettre de rejoindre sa mère.

Les soldats présents comprirent aussitôt l'idée du conseiller.
Aussi certains allèrent prendre possession des rênes de l'attelage, alors que d'autres enfourchaient leurs montures.

Le temps pressait sacrément!

Cachez vous dans ce foin ma dame...avec le prince.
Ainsi...nous pourrons traverser les barrages ennemis...et atteindre le port le plus proche.

Ceci dit Gauthier grimpa à son tour sur la dite charrette, et adressa un signe aux conducteurs.
Le "convoi" pouvait s'ébranler...sur la route de l'exil.

"Cachez vous dans ce foin ma dame...avec le prince.
Ainsi...nous pourrons traverser les barrages ennemis...et atteindre le port le plus proche".

La jeune reine reprit son fils et s’enfonça dans le tas de foins. Il fallait sort de ce piège. Elle se demandait comment Kaarl s’en sortait. Elle devait écrire au plus vite à son cousin. Elle en avait assez du sang versé en Orcanie et la Bretagne entier.

La dame de la reine était une jeune fille de l’entourage noble de son mari. Elle n’avait qu’une quinzaine d’année et pleurait tout comme le prince.

Anna prit la main de la jeune enfant et la serra contre elle. Elle avait peur aussi, mais Anna pensait davantage que le père de l,enfant avait péri. Il y avait des corps que personne ne mettrait en terre après la tombée du roi.

Chut des soldats saxons, murmurra-t-elle

Serrant Kern contre elle, elle soupira. Les chemins en charrette étaient désagréable, mais elle n’ pouvait rien. Voyant qu’ils allaient passé la frontière du château.

Halte la ! Que transportes-tu d’autre charretier.

La reine était en fuite, le mot était passé et clair, elle devait être prisonnière.

Regardant Gauthier, elle posa une main sur la bouche de Kern. Ils ne devaient pas remuer.

Gauthier eut tout juste le temps de disparaître dans le monticule de foin...quand des sentinelles saxonnes surgirent du néant.

Les minutes qui allaient suivre s'annonçaient fort longues...et plus que décisives.

Aussi...chacun retenait son souffle (court) dans tout ce foin ou...il était déjà très délicat de respirer normalement.

Saxons contre saxons...les échanges risquaient d'être plutôt...vifs.

"Halte la ! Que transportes-tu d’autre charretier?!"

Le dit conducteur de l'attelage grimaça, mi agacé...mi nerveux.

ça se voit pas?!
On amène du fourrage et des vivres pour nos alliés...à la frontière!
Ordre de Bloodhaxe.
Alors laissez passer!

Le saxon pro-Kaarl avait déclamé sa tirade avec une haute conviction.
Alors que ses comparses portaient déjà leurs paluches à leurs armes...
Quitte ou double!
ça passait ou...il faudrait "casser" du gêneurs.
Rien de moins.

La jeune Anna pria les dieux de les laisser passer. Elle devait rejoindre le port et se rendre aux Orcades. Elle avait besoin de revoir sa mère et son père. De la elle écrirait à son cousin. Elle avait peur de perdre son mari, mais elle se sentait protégé par Kern.

Si c’Est Bloodhaxe, passez. Si vous trouvez la reine et le morveux amenez-les.

Le faux charretier pris la route discrètement, et attendit qu’ils soient éloigné pour parler à la reine.

Directions le port. Je dois rejoindre les Orcades aux plus vîtes.

Rester dans le foin majesté.

Anna prit place près de sa protégée et dame. La pauvre pleurait toute les larmes de son corps. Elle avait sûrement perdu son père. Le jeune Kern ferma les yeux contre sa mère et soupira.

J’ai peur Gauthier.

Elle couvrit son bébé avec sa cape et tendit une main à son bien aimé Gauthier.

Gauthier poussa un sourd mais fort profond soupir de soulagement : ils étaient passés et, semble t-il, tirés d'affaire!

Les fugitifs pouvaient désormais prendre la direction du port le plus proche et ainsi espérer atteindre les Orcades sous peu.

Les rebelles, aussi victorieux soient ils, ne contrôlaient sans doute pas encore toute l'étendue du royaume...et ne pourraient, très bientôt, que constater l'absence d'Anna dans leurs geôles. Et donc la "perte" d'un otage tout à fait précieux.

Allez savoir ce que ces maudits ruffians feraient à l'infortuné sir Kaarl?...

Une période sombre et incertaine s'ouvrait au nord de l'île...et le pire était...sans doute à venir.
Le conseiller serra sa douce aimée (tremblante) dans ses bras.

N'ayez crainte!
Je suis là...et nous serons bientôt en sûreté.

Si seulement (évidemment!) le damné bateau ou ils embarqueraient daignait les porter, sans encombres, aux Orcades.

La jeune reine de Gaurres se blottit dans les bras de son amant. Elle donna l’enfant dans les bras de sa jeune suivante et pleura dans les bras de son Gauthier.

Madame, nous sommes arrivés.

Anna se sortit de la motte de foin et aida sa jeune suivante et prit son fils dans les bras. Avançant sur le quai, elle regarda les deux gardes qui accompagnaient la délégation.

Majesté !?

Nous devons rejoindre les Orcades.

Le marin saxon regarda la reine et s’inclina
.
Et le roi ?

Le roi a été capturé. Il faut se rendre aux Orcades.

Oui madame.

Prenant la main de son amant, elle regarda son fils et monta dans le bateau.

*Le dîner est prêt! votre majesté!* (Anna)

Le dîner est prêt! votre majesté! (Anna)