* Mariage princier *

Les invités arrivaient par petites vagues et bientôt tout le monde serait là pour célébrer le mariage tant attendu du Prince héritier des Orcades.
Pour l’instant, Lancelot se perdait dans ses pensées et hochait de la tête en saluant les nobles gens qui arrivaient.

Il rencontra alors le sourire de la princesse picte, Andra Ciorstag, et lui offrit un charmant sourire.
Il la regarda aller prendre place plus loin et trouva cela bien dommage. Il aurait bien souhaité la compagnie de cette jeune femme, autant que la compagnie de Morgane en fait.

Il fut tiré de ses pensées lorsque Morgause les salua brièvement lui et Morgane. Lancelot avait eu bien peu affaire à Morgause, bien qu’elle soit la sœur de son roy. Peut-être serait-il intéressant de la mettre au courant des dernières nouvelles concernant son frère.

Pour le moment, la mariée venait de faire son entrée et les yeux étaient rivés sur elle et sur les deux jeunes princesses royales en petites bouquetières.
Évidemment, tout le monde remarqua la petite Mélissandre qui ramassait les petites pétales de fleurs.

Puis, Lancelot vit que la jeune Mélissandre vint vers lui et tendit les bras vers lui. Il ne pouvait tout de même pas la laisser là au milieu de toute cette foule.
Et puis, elle était tellement belle !
Devant l’insistance de l’enfant, le chevalier la pris ans ses bras. Cela devait faire drôle comme scène : un chevalier qui tenait la petite princesse dans ses grands bras.

Invité

Accompagnée par la Reyne Morgause qui marchait à ses côtés altièrement, elle ne fit point attention aux gardes qui les avaient escortées jusqu'en la chapelle. Bien trop plongée en ses pensées. Les portes de la chapelle estaient ouvertes comme deux bras tendus cherchant à vous happer pour vous engouffrer en son sein. Un chant cristallin parvenait de l'intérieur de la chapelle, à voir les litières immobilisées elle comprit que bien du monde attendait. Elle regarda Morgause sereinement et lui sourit.Toute appréhension avait esté soigneusement chassé ce jour laissant place à l'enjouement qui la tenaillait depuis quelques jours. Passant les grandes portes en sa robe de drap écru aux manches très longues et à l'encolure carré bordée de perles fines et gemmes. Sa chevelure avait esté piquée de fins fils d'or et revenait en cascade sur ses épaules. Quelques bijoux paraient ses bras et ses chevilles comme elle aimait. Son souffle se fit court en voyant l'assemblée qui se tournait à leurs entrées. Elle sentit ses joues picoter mais ne savait point si cela venait du monde qui se tenait là ou si il s'agissait simplement de la fraîcheur des lieux qui lui faisait un tour à sa manière.

Longeant l'allée central qui menait à l'austel elle s'employa à répondre aux inclinations de têtes qui se faisaient sur leurs passages.Tout en couvrant la chapelle du regard elle chercha à la dérobée Emerick. Son regard finit par se porter sur lui. Elle ne sut vraiment ce qu'elle ressentit en cet instant, il estait là beau et digne comme à son habitude. Elle aurait bien allongé le pas, mais l'étiquette lui imposait la retenue..

La petite princesse royale avec quasi les yeux en larmes. Elle voulait les bras de son père, mais elle ne le trouvait pas . Tout comme ça mère. Ou pouvait-il être. Lorsque le chevalier la prit dans ses bras, la petite bouquetière soupira et se colla contre le chevalier. Elle regarda Morgane et ferma les yeux.

C’était pénible. Blanche qui avait remarqué sa petite tête blonde se dresser parmi les invités souffla un peu.

Elle n’avait pas fait de bêtise et récupérait la petite à la fin de la cérémonie.

Pour son âge, il était bien impertinent de regarder un mariage. Elle ne se souvenait même pas d’avoir vu celui de sa mère. Alors que La mariée avançait, c’était pour Mélissandre le dernier des soucis. Elle était bien.

Quoiqu’un peu lourde, mais elle était bien dans les bras de l’homme. C’était toujours mieux que de passer comme petite bouquetière. Elle était haute comme trois pommes pour ses deux ans et demie. Elle était certaine qu’elle n’aurait aucune réprimande.

Désirant avoir l’attention de l’homme elle lui offrit un doux petits sourire. La petite se trouva alors un véritable jouet. Elle s’attarda sur le pendentif dont elle ne connaissait pas le signe. Mais elle S’en fichait. C’était brillant et elle trouvait ça beau.

À moi ...

Combien de fois, n’avait-elle pas jouer dans les bijoux de sa douce mère. Regardant à peine le mariage, elle le mit dans sa bouche et tenta de mordre le bout de fer, avant de grimacer.
Grognant, elle tira sur le pendentif du chevalier, en riant silencieusement.

Plus les minutes passaient, plus la nervosité prenait le jeune prince et son cœur faillit s’arrêter lorsque les portes de la chapelle s’ouvrirent.

Ce qu’il vu en cet instant fut la plus belle des créatures qu’il n’y avait pas en ce monde.
Elle était là, au bout de ce grand passage et elle brillait. Son amour était tellement grand, qu’il avait l’impression qu’en cet instant, même cette distance ne pouvait les séparer.

Elle avançait doucement, gracieuse, d’un pas si léger qu’il avait l’impression que sa douce bien aimée flottait pour venir jusqu’à l’autel.
Faraday était digne d’être Reyne, Émerick l’avait toujours su depuis le premier regard.

Lorsqu’elle fut devant lui, il ne put s’empêcher de lui offrir son plus beau sourire. Lui prenant les mains, ses douces mains, il lui murmura :

- Vous êtes … absolument magnifique …

Émerick était là, subjugué par la beauté de sa tendre moitié qu’il en oubliait tout ce monde qui avait les yeux braqué sur eux.
Bientôt il la prendrait pour femme, pour reyne et il n’hésiterait pas pour prononcer ce mot qui changera toute sa vie en l’unissant à celle de la comtesse …

[S’il y a un prêtre de libre, on paye temps double aujourd’hui]

hp : m'en occupe ce soir du cureton!

* Mariage princier * - Page 2 Images?q=tbn:ANd9GcTbkh6HMOVQfF6meW881DqKJIbEexKPTvjzJJbbVpXJxT5zppkc&t=1

L'évêque Landrun s'avança, vêtu de sa chasuble rouge et dorée le regard froid, et inquisiteur, scrutant l'assemblée et écoutant les chants à la gloire du Tout Puissant.

Tu es là aux cœurs de nos vies,
Et c'est toi qui nous fait vivre.
Tu es là aux cœurs de nos vies,
Bien vivant, ô Jésus Christ.

Dans le secret de nos tendresses, tu es là.
Dans les matins de nos promesses, tu es là.

Dans nos cœurs tout remplis d'orages, tu es là.
Dans tous les ciels de nos voyages, tu es là.

Au plein milieu de nos tempêtes, tu es là.
Dans la musique de nos fêtes, tu es là

Une fois que les fiancés furent devant l'autel, l'homme de Dieu commença son discours par une longue tirade sur le nécessaire ostracisme des incroyants et sa réprobation des rites païens en pays civilisé. Il s'interrompit brusquement lorsqu'il rencontra le regard d'acier de la GPO. Craignant que la sorcière lui aie lancé un sort il se signa prestement et commença (enfin!) la messe d'une voie morne et monocorde.

- Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Matthieu 5, 13-16 p.46)

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature comment redeviendra-t-il du sel ? Il n'est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. "

Le prêtre crispa alors les mains sur son pupitre et lança un regard noir aux promis et invités puis hurla:

- In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. AMEN!!!!

hp : et là il faut tous que vous répétiez "Amen" avant que l'on passe à la suite normalement. Enjoy^^

[ Lancelot le chevalier et maintenant, c'est Lancelot la nounou Razz

]

Bien que non-habitué aux enfants, et surtout en si bas âge, le grand chevalier avait bien voulut prendre la petite princesse au bord des larmes. Il aurait certes voulut la remettre à sa mère, la Reyne Blanche, mais celle-ci devait assurer le rôle de demoiselle d’honneur de la mariée.
Lancelot pensa donc la passer à Morgane. Étant une femme, elle avait sûrement plus d’aise avec les enfants, mais il ne put le faire puisque la mignonne petite princesse s’était collée sur lui, sa petite tête blonde contre son épaule et avait fermé les yeux.

Elle était bien belle et cela aurait été dommage de la laisser, surtout que la cérémonie avait commencé.

Le chevalier porta son attention sur la cérémonie qui prenait place en avant puis écouta, en s’abstenant de bailler (et oui, c’est comme ça les sermons, c’est endormant ^^).

Amen ...

De temps en temps, il regardait la petite princesse dans ses bras, puis il vit qu’elle lui faisait de somptueux sourires, ce qui amusa le chevalier.
Elle était à croquer avec son petit sourire espiègle : elle devait en faire des mauvais coups malgré son jeune âge.

À moi ...

Lancelot sourit, bien qu’il commençait à se faire étouffer par l’enfant. Elle tirait sur le pendentif qu’il avait au cou, un pendentif de l’ancienne religion.
Le grand chevalier, d’une seule main, réussit à retirer le collier et le donna à la fillette, mais prenait grand soin de veiller à ce qu’elle ne se le mette pas dans la bouche ou bien que ce soit dangereux pour elle.

Mordred était enfin apparut et c'est aux côtés de Blanche qu'il se signa avant de prononcer le fameux "amen"...
Toute la cour se trouvait présente en la chapelle afin de célébrer dignement les épousailles des futurs dirigeants des Orcades.
Faraday, la protégée de Morgause et Emerick, le vassal du tyran...deux jeunes gens sous influence, celle de l'Orcanie.
A qui ils étaient tant (et tant) redevables...il conviendrait donc de veiller à ce que les intéressés s'en souviennent.
Et servent pleinement les intérêts de leur protecteur (et obligé).

Voilà en tout cas une cérémonie, tout à fait fastueuse, qui en rappelait une autre (non moins prestigieuse) à Mordred...
Des noces improvisées faisant suite à des retrouvailles plutôt...tendues.
Tout ceci en ce lieux si emblématique qu'était...Camelot.
L'autre protagoniste d'alors s'en souvenait elle en cet instant?

Le roy attira vers lui son épouse et...l'embrassa sur la joue.

Morgane avait adressé un joli mouvement de tête pour saluer sa soeur qui accompagnait son ancienne dame d'atour. Qui sait si le lumineux faune n'allait pas venir lui aussi ? Ce jour n'était il pas inscrit sous le signe de l'amour ? A propos d'amour, la GPO détacha sans hâte sa main de celle de Lancelot. Il avait prit la liberté de la caresser sachant très bien ce que cela provoquait en elle. Et elle ne pouvait l'accepter. Elle reporta son attention sur la mariée qui était tout à fait ravissante. Les yeux du prince des Orcades en témoignaient. La fée ferma légèrement les paupières, ressentant les vibrations diverses du lieu qui s'entrechoquaient, se mélangeaient, se perdaient tels des amants d'un soir. Ce que ressentait Lancelot pour la princesse Andra elle le comprit également. Cela la confirma sur un point : si ils avaient dû être ensemble il l'aurait rendu folle de jalousie, ce sentiment indigne et des plus bas qui faisait commettre les pires erreurs au genre humain.

L'évêque Laudrun si hermétiquement fermé et froid dans son sermon lui faisait l'effet d' une lune de cristal. Trop loin des gens, refusant de laisser entrevoir ton intérieur. Un tricheur en somme! Elle ne put le laisser plus longtemps insulter la Mère Éternelle et le regarda fixement, comme si elle était capable de le faire voler en mille éclats comme le fragile cristal qu'il était.

La petite Méli décida de prendre place dans les bras du Chevalier. Morgane ne put retenir un petit rire joyeux. Cette enfant était tellement mignonne! Et Lancelot semblait quelque peu embarrassé mais après tout il fallait qu'il s'habitue! De plus la petite nièce de la GPO offrait un heureux divertissement et Morgane ne pouvait la quitter des yeux, elle embrassa même sa petite joue de satin, se retenant de lui faire un brin de chatouille.

Au moment où elle manqua étrangler le Champion de Gueniévre Morgane se décida tout de même à intervenir. De ses doigts agiles elle attrapa son médaillon qui renfermait une poudre cosmétique très légère. Elle la souffla vers Méli ce qui fit voleter un doux parfum très subtile et une pluie de nacres et paillettes, qui doucement se déposèrent sur la peau et les cheveux de l'enfant et de "sa nounou".

La jeune reine aurait aimé profiter des mêmes honneurs. Elle avait toujours soutenu cette idée étant jeune enfant.

Qu'elle aurait un jour fut-il un belle robe blanche et épouserait l'homme se sa vie, dans un somptueux mariage. Le sien, même en était désormais un personne royal n'avait profité que de mariage de dernière minute, mais elle se fichait un peu des circonstances. Elle avait épousé un homme qui l'aimait, du moins elle l'espérait.

Après s'être signée, elle eut un sourire à l'égard de son mari et époux. Elle l'aimait et plus que tendrement. Elle était complètement amoureuse de lui. Lorsqu'il l'embrassa sur la joue, elle prit sa main et lui rendit le plus sourire qu'il soit.

Le résultat de leur amour était bien ce que les enfants royaux représentaient. La reine se pencha vers son mari.

De vieux souvenirs.

Elle lui offrit un sourire en voyant sa petite Mélissandre dans les bras de Lancelot. Mélissandre avait un don de faire des choses qui sortaient de l'ordinaire.

Notre petite bouquetière a trouvé une nouvelle nounou, chuchota de nouveau la reine en souriant

S'attirant le regard du père officiant, la reine eut un léger rire. Qu'elle était charmante, cette petite. Le portrait craché son père.

Mélissandre avait toujours aimé ce qui brillait. Très particulier ou familial? Se fichant bien de savoir où se trouvait sa mère ou son père, parce qu'elle avait trouvé un nouveau "compagnon de jeu". Lorsqu'il lui donna l'objet, la petite l'étudia attentivement.

Elle l'agita avant de lancer fortement

AMEN!

Avant d'éclater de rire. Puis ses petits yeux alternaient entre le chevalier et l'objet. Lorsque Morgane l'embrassa sur sa petite joue rosée, la petite ferma les yeux et alla se cacher contre Lancelot, en riant.

Mélissandre tapa dans ses mains en riant lorsqu'un jolie poudre envahit son espace. Ses petites narines affectés , la petite éternua mignonnement , avant de sourire. Elle avait sourit et essayait d'attraper les paillettes

A moi!

Elle rattrapa le collier qu'elle avait eu du chevalier et le tendit à Morgane.

A toi!

Elle souriait au chevalier. Elle n'était pas très bavarde et ses nourrices se demandaient toujours si l'enfant avait été troublée à ce point pour en avoir des séquelles en grandissant.

Invité

Citation :: Vous êtes … absolument magnifique …

Elle sourit en entendant le compliment d' Emerick, elle n'eut pas le temps de lui souffler une réponse d'ailleurs en fallait il une? L'expression allègre sur son visage avisait l'entourage de sa disposition actuelle.Les mots lui semblaient si dérisoires en l'instant, elle pouvait ressentir l'amour que lui portait Emerick rien qu'à sa façon de la mirer et au timbre de sa voix affecté.Elle se serait bien laissé bercer par les chants qui l'emportaient presqu' au lointain qui furent vite suivi par le laïus de L'évêque Landrun.Elle relâcha les mains d'Emerick et se tint droite et écouta avec déférence L'évêque.Elle serra la mâchoire lorsque qu'elle croisa le regard noir de L'évêque qui la glaça presque sur place.

Amen

Elle n'osa trop bouger mesme tourner la teste de peur de se faire houspiller.Elle ne savait trop comment cerner L'évêque et ne s'attarda point vraiment sur son cas. Elle ne pensait qu'à une seule chose que cette cérémonie s'achève au plus vite pour qu'ils puissent tous aller festoyer.Elle sera épouse d'ici peu comme lui estait doux.Elle réalisa subitement qu'il lui faudrait assurer la descendance d' Emerich et se mordilla la lèvre inférieure et en rougit déconcertée.Elle baissa les yeux vers l'autel prise de panique n'ayant point indication en la matière.

Elle eut une pensée envers sa mère qui malheureusement n'avait point parachevé son enseignement.

Niamh, installée en Orcanie depuis quelques lunes déjà, s'était toujours tenue à l'écart des regards, préférant la compagnie de la nature sauvage qui défiait fièrement la grande cité orcanienne. Soleil ardent comme averse torrentielle, il n'y avait pas une journée où la jeune femme, n'était pas parvenue à se faufiler en catimini en dehors des murs de la ville pour se réfugier dans les bras de Cerridwen, déesse païenne de la nature.
Sa garde rapprochée, composé d'uniquement trois soldats que son père lui avait attribué avant son départ de sa terre natale, finissait toujours par la retrouver, au abord d'un cours d'eau...

Mais aujourd'hui, il en relevait différemment. Elle était tenue, par le devoir, d'assister à cette cérémonie ennuyante qu'était le mariage.

'' Un grand évènement, ma chère enfant! Historique! '', lui avait écrit son très aimé père.

Au moins, y aurait-il quelques festivités réjouissantes après la célébration chrétienne où la nourriture serait abondante! Où la musique serait l'invité d'honneur! Où les joues des jeunes filles se tenteraient de rouge sous l'effort du plaisir d'avoir trop dansé, ou peut-être... sous les commentaires charmants de leurs amants.

À cette pensée, Niamh sourit. Pauvre, père!, pensa t'elle.
Bientôt, toutes ses cousines seraient bientôt mariées alors qu'elle demeurait célibataire. Et elle ne s'en souciait guère, au grand dam de sa famille. La belle enfant des fées avait repoussé les avances des hommes.
Au début, les prêtres avaient proclamé à ses parents de ne point s'en faire, que l'enfant était si pieuse, qu'elle repoussait les avances des hommes pour demeurer pure, jusqu'au mariage... pour ne s'offrir qu'à un seul homme, tant de corps que d'esprit!
N'est-il pas malheureux, pour un coeur amoureux, de devoir se séparer de l'être aimé pour être contraint épouser le devoir?
Les hommes de Dieu avaient, bien des mois suivant, commencés à s'inquiéter... Voyant les préférences que Niamh commençait à évoquer, constatant les remarques et les questions trop poussés qu'elle osait soulever... la créature ne commençait-elle pas à ressembler de plus en plus à son étrange mère? Cette mystérieuse femme, que Niamh n'avait jamais connue.

Mais personne, ici, en Orcanie, ne connaissait ses véritables origines. Et si quelqu'un s'en était informé, il était demeuré silencieux sur le délicat sujet.

Pour cette unique occasion, Niamh s'était revêtue d'une robe de soie fort élégante, de couleur orangée (couleur que bien peu de femmes prisaient). Provocatrice à ses heures, la belle enfant avait choisit de découvrir ses épaules. Cette robe, que la selkie avait depuis quelques années déjà, moulait maintenant à la perfection ses courbes qui auraient pu susciter des réactions violentes si ce pays ne s'était pas avéré aussi... chrétien!
Deux bracelets de cuivre s'entortillait autour de son bras, s'enlaçant amoureusement à un tissus fin, délicat, diaphane et qui faisait un rappel au tissus de sa robe.
Sur son front reposait une petit pierre de calcite, retenue par de plus petits fils de cuivres tressés.
Pour pénétrer dans l'église, la belle avait poser sur ses épaules une capeline* de laine brune. Ainsi, elle ne dévoilait aucunement la nudité de sa robe...

Le regard de la demoiselle se promena dans la salle, alors que le prêtre entamait son ennuyant discours. On pouvait y voir le fond des océans... enchanteurs. L'on pouvait y voir l'ombre d'un sourire sincère, d'un rire cristallin. Était-ce le chant des ondines? L'instant d'un moment, un bref aperçu de ce que nul homme mortel ne put connaître jusqu'ici... et ne pourra découvrir avant l'invention même de la technologie moderne. Et encore même! En saisirait-il l'essence divine, magique... surnaturelle?!

Il se posa quelques secondes sur le couple royal régnant sur l'Orcanie. Ils étaient beaux, dans leur apparat de cérémonie. L'homme, fier, et sa dame, rayonnante de santé. Et leurs progénitures, nombreuse pour un si jeune couple... marié depuis si peu longtemps.

Niamh n'était pas au courant des évènements... n'était-ce pas un sujet tabou, que tous évitaient à tout prix? Les mauvais souvenirs étaient... peu enclins à vouloir resurgir lorsque le petit bonheur était de retour dans le train train de la vie quotidienne.

* Définition de capeline médiévale: Sorte de cape, plus courte, portée parfois par les femmes.

Émerick était aussi tendu, mais il arrivait tant bien que mal à garder cette nervosité bien cachée.
Il lui semblait que la cérémonie passait bien lentement et commençait à comprendre sa tante Morgane lorsqu’elle disait que les mariages chrétiens était ennuyants et longs, mais il savait que c’était le seul moyen de garder Faraday à ses côtés pour le reste de sa vie …

Après ce long sermon de l’évêque, Émerick se joint au reste de la salle à la réponse de cette prière récitée par Landrun,

Amen

Il remarqua soudain le comportement de sa tendre aimée et comprit que quelque chose n’allait pas et en ce moment, il ne pouvait rien faire.

Il l’aurait certes prit dans ses bras pour la rassurer, lui murmurer qu’il était là et que tout allait bien aller, qu’elle n’avait aucun souci à se faire, mais il ne le pouvait pas.
Il y avait un protocole à suivre et il ne pouvait l’enfreindre en interrompant la cérémonie

Il espérait vraiment savoir pourquoi ce regard de panique avait envahi la jeune femme à ce moment
Pour l’instant, la cérémonie devait suivre son cours .

Lancelot se tourna vers Morgane et lui sourit doucement. Elle semblait bien s’amuser de voir le grand chevalier dans le rôle d’une « nounou » pour la petite Mélissandre. À vrai dire, le chevalier trouvait cela aussi drôle.

Jamais il n’aurait pensé tenir un tel rôle, mais si cela pouvait empêcher la jeune fillette de pleurer pendant la cérémonie, alors il se prêterait au jeu avec grand plaisir.
De plus, comment pouvait-il résister à ces beaux yeux bleus grand ouverts, pétillant de petite malice et à cette petite tête blonde tout à fait adorable ?

Il était certes un peu mal à l’aise de la situation, lui qui n’était aucunement habitué de fréquenter des enfants, mais cela ne pouvait pas être pire que de rester là à écouter des sermons !

Lancelot se surprit même à penser qu’il aimerait peut-être être père après tout. Un avenir heureux brillait dans les yeux des enfants, une joie immense et surtout, une sérénité d’esprit.
Du coup, il était conquis par cette petite princesse, il s’attachait à elle !

Le grand chevalier et « super nounou », l’agita doucement dans les airs lorsque les petites paillettes tombèrent sur elle, ce qui lui valut un regard réprobateur de l’évêque. Il fit comme s’il n’avait rien vu et continua de divertir Mélissandre dans le plus grand calme et silence possible.

- Est-ce que tu aimerais aller faire un câlin à ta tante, jolie petite princesse. Murmurra-t-il à Méli en désignant Morgane

Encore une fois, il croisa le regard de la GPO qui riait discrètement et cette fois, il lui offrit un charmant clin d’œil.
Il n’y avait pas de doute là-dessus, il était entouré de deux jolies altesses !!

Les "amen" avaient été dit et l'évêque en avait profité pour jeter un regard sévère sur quelques infidèles. Dieu les punirait au moment opportun. IL ne pouvait laisser continuer à se perdre toute SES brebis égarées.

- Seigneur, nous te remercions pour ces deux pêcheurs et nous prions pour tous ceux qui, s'efforcent de construire un monde à TON image : Que rien ne les décourage!

Seigneur, nous savons que dans la communion des saints, les défunts de toutes nos familles sont présents en ce jour et partagent notre joie. Prions le Seigneur.

La chorale aux mille voix d'ange se mit alors à entonner

Saint le Seigneur, Saint le Seigneur, Saint le Seigneur
Dieu de l'univers.

Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire
Hosanna, Hosanna au plus haut des cieux.

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Hosanna, Hosanna au plus haut des cieux.

Le Saint Homme avait levé haut la bible pour que l'assemblée s'incline sous la puissance, la suprématie de la parole des Saints. Il embrassa le livre volumineux et passa à l'échange des consentements.

- Emmerik, Prince des Orcades, acceptez-vous de prendre pour épouse la Comtesse Faraday de Lockley, de l'aimer, de la chérir, de lui être fidèle, dans la richesse comme dans la pauvreté ?

Une fois que le jeune prince eut prononcé ses voeux ainsi que le "oui", il s'adressa à Faraday, qui en étant née femme incarnait l'instrument du Malin et de la tentation.

- Comtesse Faraday de Lockley, acceptez-vous de prendre pour époux son Altesse Emmerick des Orcades, de lui obéir, de lui être soumise, de l'aimer, le chérir dans la richesse comme dans la pauvreté ?

Le "oui" de la jeune femme serait de pure forme. Puisque l'homme avait accepté s'unir avec elle elle n'avait d'autre choix que d'obéir. L'évêque adressa à Faraday un sourire bienveillant. Les femmes étaient toujours moins pécheresses lorsqu'elles étaient mariées. Après sa réponse il enchaîna

- Par les pouvoirs qui me sont conférés je vous déclare mari et femme!

Certains prêtres dépravés se permettaient de donner l'autorisation aux jeunes mariés de s'embrasser. Mais ici, entre personnes civilisées il ne pouvait en être question.

Emmerik, Prince des Orcades, acceptez-vous de prendre pour épouse la Comtesse Faraday de Lockley, de l'aimer, de la chérir, de lui être fidèle, dans la richesse comme dans la pauvreté ?

Le jeune homme avait des papillons dans le ventre. Le prochain mot qu’il allait prononcer allait changer sa vie l’instant. Quand il y pensait, il se disait que c’était un rien qui changeait une vie, mais qu’en même temps, c’était tout.

Il allait prononcer ce mots comme s’il était le plus important et qu’elle le dirait ensuite pour le prendre comme époux.

- Oui !

Voilà, il l’avait fait et il en était plus qu’heureux ! Maintenant, c’était au tour de Faraday. Seulement, il trouvait quelque chose de vraiment dérangeant dans la façon de faire chrétienne. Pourquoi fallait-il vraiment insister sur « lui obéir » et « lui être soumise » ?

C’était un mariage après tout, pas un emprisonnement ! Et puis, ils se mariaient par amour pas par obligation, mais sûrement que les autres ne verraient aucune différence.

Il chassa donc cette pensée de son esprit, attendant avec impatience la réponse de sa future épouse.

Invité

le regard froid et pénétrant de L'évêque ne changea point bien du contraire il se maintenait.Elle se demandait si elle estait à son propre mariage ou face à un accusateur.

"ces deux pêcheurs ??"Elle qui n'avait point encore failli se sentit désarçonné.Elle se mit à prier comme demandé,détournant les yeux du facieste de l'évêque.Elle eut un mouvement de recul lorsque celui-ci releva la bible, son geste ayant esté si vif qu'elle crut à l'instant qu'elle estait le souffle douleur de l'évêque ce jour.Sa respiration reprit une mesure régulière. à la demande de l'évêque, elle regarda Emerick attendant sa réponse qui ne fut point longue à venir.Grand soulagement qui se fait en elle il a prononcé le oui qui scelle dorénavant leurs vies.

Citation :: Comtesse Faraday de Lockley, acceptez-vous de prendre pour époux son Altesse Emmerick des Orcades, de lui obéir, de lui être soumise, de l'aimer, le chérir dans la richesse comme dans la pauvreté ?

Ses sourcils s'arquent.

"Lui estre soumise et lui obéir??" ces propos lui semblaient des plus déplacés mais en toute bonne chrétienne elle devait s'y contraindre en toute apparence.

Oui, je le veux.

Elle nota le changement qui s'estait fait et le sourire prévenant de l'évêque.Elle ne savait point comment le prendre et se retint de lui retourner un sourire.Une seule chose l'habitait mettre un assez grand espace enstre lui et elle.

La petite orcanienne sourit. Elle qui avait toujours aimé ce qui était doré était servie avec les paillettes. Elle avait même prit l'heureux passe temps d'enlever les paillettes de sa robe blanche. Elle avait entrevue sa mère, mais elle s'amusait trop.

Lorsque le chevalier lui demanda doucement si elle voulait aller faire une câlin a sa grande tante, elle prit le temps de réfléchir et répondit :

Nooooon

Puis elle se colla contre le chevalier s'agrippant aux vêtements de l'homme. Elle ferma doucement ses petits yeux. Quel idée de demander à un enfant de si bas âge de rester éveiller alors qu'il était probablement l'heure d'une sieste.

La petite héritière posa ses petits doigts sur la chaîne et finit par s'endormir avec un gros soupir. Elle s'était accrochée au chevalier et il ne pouvait plus s'en défaire. Blanche irait sûrement la coucher lorsque la cérémonie serait fini.

Pour l'instant , Lancelot n'était pas au bout de ses peines. Mélissandre dormait à poings fermés, le pouce dans sa bouche. La petite enfant bavait littéralement sur le beau chevalier. Mais rien de mieux pour elle qu,un bon sommeil.

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