Les appartements de la Duchesse

Après avoir repris la route avec les deux gardes, Blanche finit par rentrer au château.

Avant que son père ne puisse entrer, Blanche se changea prenant soins de ne pas lui laisser le temps de lui faire la morale. Elle le connnaissait trop bien pour connaître la suite.

Wilfried finit par prendre la direction des appartements de sa jeune fille. Il poussa la porte et trouva sa jeune fille assise. Il souria et referma la porte. Oh combien pouvait-elle lui faire penser à sa douce épouse. Ses yeux bleu océan et ses cheveux blonds, elle était tant le portrait de sa mère. Le vieil homme vint s’assoeir près de sa fille et constata par le fait même qu’elle avait les cheveux mouillés.

- Blanche , pourquoi ai-je tant de misère à vous faire comprendre le comportement pour une dame de ton rang . Je voudrais simplement que tu agisses comme le font les autres. Comprends-tu ?

Elle hocha d’un mouvement de tête , qui signifiait d’autant plus sa désaprobbation.

* Je ne suis pas comme les autres et je ne veux pas l’être*

Pour changer de sujet, elle regarda le duc et lui sourit.

- Le roi organise une soirée en votre honneur. On m'a informé lorsque je suis rentrée dans mes appartements.

Elle avait un peu menti. S’il devait savoir par l’intermédiaire de quiconque, qu’elle était avec le roi , il la tuerait.

Blanche sentit un mouvement de haine dans les yeux de son père. Elle connaissait bien la raison et n’en avait aucunement honte.

- Il n’a rien a faire de moi Blanche. TU le sais encore plus que moi. Tu crois que je n’ai pas vu les regards qu’il te lancait pendant que je parlais. Tu crois que je suis aveugle. Il se croit plus malin, mais je ne peux dire que tu as répondu de la bonne manière.

- Ce n’ai pas ce que vous croyez, il n’essaie que de se montrer gentil envers ses invités. Camelot est monté contre lui , père. Le roi lui-même ne lui fait pas confiance et le roi Mordred est son neveu. Laissez-lui donc la chance de prouver qu’il est bon , comme les hommes que vous cotoyez. Il n’est pas ce que tout le monde croit. Je vous le jures. Son regard n’indique rien de demoniaque.

-Blanche, cesse tes paroles immédiatement . Le roi d’Orcanie se fou de toute les legislations. Il n’est qu’un adolescent à qui on donne un trône parce qu’il avide de pouvoir. Il ne va pas mieux que tout les autres.

Elle n’avait plus envie de répliquer. Si elle le ferait, elle s’enfoncerait encore plus. Déja que certaine personne semblait vouloir mettre des scandales au roi

-De toute manière je voudrais être seule . Je suis fatiguée.


Wilfried connaissait bien ses paroles. Blanche voulait être seule. Résigné, il décida de partir. Quittant les appartements de sa fille, Wilfried soupira. Il détestait l’orcanie. Non parce qu’il y avait été envoyée, mais parce que sa fille avait changé de caractère et attribuait vite cette faute à un homme qu’il détestait …

Peu de temps après le départ de Wilfried, l'un des pages du Roi vint se présenter à damoiselle Blanche et annonça :

- Mes hommages duchesse,
Si vous y consentez, sa majesté le roi Mordred souhaiterais s'entretenir avec vous, afin de s'enquérir en personne de votre bonne santé ! ...

Et je reste, bien évidemment à votre entière disposition, altesse ...

Le serviteur s'inclina avec déférence et attendit sa réponse ...

Blanche avait l'air morose, mais elle ne voulait pas le laisser paraitre.Elle n’avait jamais été comme les autres enfants et ne voulait pas l’être. Elle voulait vivre sa vie comme elle l’entendait et non qu.’on lui dictait

Au début, elle cru à son père, mais elle en fut moins qu'étonné que le roi prenait de ses nouvelles. Elle laissa le page s'exprimer avant de lui répondre.

Si rien ne l'importune et que sa majesté le roi veuille bien me voir, cela ne me dérangera aucunement

Un sourire intérieure se dessina, elle pourrait être enfin avec le roi seule. Sans que personne ne les dérange et même que son père, mécontent du comportements de sa fille , n'en saurait rien.

Il avait beau ne pas comprendre sa fille, mais savait-il à combien leur opinion sont différente

Mordred, qui était en grande tenue, confia sa couronne et son sceptre à ses pages et pénétra dans la chambre de la duchesse d'Abingdon ...
Il lança un sourire fort agréable à Blanche et s'instala sur un siège ...
Puis le Roi considéra la jeune femme comme un médecin scrute son patient, la mine grave et finit par esquisser un mince sourire ...

- Vous semblez vous être remise de votre mésaventure, chère duchesse ! ...
Comment vous sentez vous maintenant ? ...

Mordred se tut un moment et se versa une coupe de vin ...
Avant de la porter à ses lèvres et après avoir observé la belle "robe" de ce divin breuvage, celui ci ajouta :

- Je ne regrète point notre petite escapade dans les eaux du lac, mais que cela ait pût ... mal finir ! ...
Quelle épreuve ma pauvre amie ...
j'en tremble encore pour vous ! ...


Bien que sincèrement affecté par l'incident subit par Blanche, le Roi se força à sourire à son hôte ...

- Voilà le genre d'évènement propre à vous faire croire à certaines légendes ...
Comme si les créatures du lac avaient voulus vous entrainer vers leurs domaine ...

Mordred bu une gorgée de vin, se leva et déposa sa coupe sur un rebord de cheminée ...
Le Roi fixa ensuite la duchesse et lui lança, un rictus narquois aux lèvres :

- Mais j'y pense, durant la course, j'ai eu la vague impression que ... quelqu'un avait cherché a aggriper ma cheville ...
Outre le fait que cela soit un procédé déloyal, savez vous que cela constitue presque un ... délit de lèse majesté ?! ...

Le Roi fît mine de regarder Blanche avec une expression qui se voulait sévère ... mais ne pût s'empécher de pouffer de rire ...


- Pardonnez ma goujaterie, altesse, je vous "tourmente" alors que vous essayez surement d'oublier ce triste épisode ...

Reprenant son sérieux, Mordred changea de sujet et déclara :

- Je donne donc une reception très bientôt ...
J'espère que votre état physique présent vous permettra d' y assister ! ...

Le Roi, qui semblait developper une certaine sympathie envers la jeune damoiselle, gratifia Blanche d'un sourire avenant et assez étrange ...

A l’arrivée du roi, Blanche esquissa d’un radieux sourire. Le trouvant plutot attentif à elle, elle ne s’en plaignit point.

-Je me sens très bien, merci !

Quand le roi fit part d’un procédé déloyal, elle eut un rire.

-Je vous avais averti qu’il n’y avait pas de règle. Donc tout était légal.

Le roi n’avait donc rien de sérieux et son air de personne outré ne semblait pas être rélle qu’elle-même prit les plaisanteries du roi à cœur.

- Pourquoi vous en vouloir , puisque vous m’avez sauvé? Et puis je suis toujours en vie n’est-ce pas? C’est du moins là l,important. Imaginez encore plus les conséquence si j’étais vraiment morte. Mon père aurait voulu vous étrangler , pour ne pas dire vous tuer.

Dans ce monde fade et froid qu’était Warminster , Blanhe avait fini par croire que personne ne connaissait ce mots. Il avait tous une expression de peur, comme si le roi allait les tuer un par un.

- Rien ne m’amuse plus que les receptions, Majesté . Entre temps j’essayerai de ne pas me faire manger par une des créatures de votre curieux royqume et tacherai de me garder en vie.

Elle ponctua sa phrase d’un divin sourire, avant de croiser le regard du jeune souverain. En le croisant, elle eut un sentiments étrange et lui fit dos croyant que son imagination seul avait de l’emprise sur elle.

Voulant à tout prix éloigner ses pensées, elle se tourna face au roi ,mais ne le regarda pas.

Puisque mon père doit partir en Gaurres et que je ne retournerai pas au manoir si tôt, je voulais vous demander si je pouvais faire venir mes ... animaux. Ils ne sont pas dérengeant , seulement ils n'apprécient guère la solitude sans leur maitresse.

Elle n'avait pas identifié la nature de ses animaux. Au risque que le roi la prenne pour une folle te qu'il croit vraiment qu'elle devrait voir un medecin.

Depuis sa naissance, Wilfired avait élévé des loups, la jeune fille s'avait profondéement attachés à ces betes apprivoisées. Elle avait en effet trois petits louveteaux ( cadeau )à peine sortit de leur mère. Ils la suivaient partout, mais Wilfried n'avait pas voulu de leur présence à Warminster. Peut-être que le roi serait , lui , plus attentif au désir de la jeune duchesse ?

Mordred fût ravi d'entendre de sa bouche que la duchesse se portait bien ...
Il esquissa un sourire de soulagement et ria même de bon coeur lorsque Blanche lui fît remarquer que la course n'était point soumis à de quelconques règles ...
Puis la jeune femme évoqua la réaction de son noble père si la pauvre enfant était morte noyée ...
Mordred ne pût qu'acquiescer ...

- Et j'aurais alors accepté mon châtiment avec résignation ! ...
Mais vous êtes sauve alors n'en parlons plus ! ...

Blanche parut tout à fait enjouée de participer à la réception donnée en l'honneur de son père ...
Elle fît également allusion aux prétendues créatures du lac ...

- Vous m'en voyer plus que ravi ! ...
Tout le château sera mobilisé afin de faire de cette réception une soirée mémorable ! ...
Et en effet, jusque là il sera plus sage pour vous de déambuler dans les jardins du château, plutôt que de vous aventurez en forêt et près du lac ! ...

Ceci dit, Mordred adressa un sourire convenu à la duchesse et s'empressa de répondre à la demande formulée par celle ci :

- Nous avons moults animaux de compagnies au château, mais si vos chiens ( supposition ) vous manque, nous les ferons, bien sur, transférer en Orcanie ! ...
Vous avez l'air d'être très attachée à vos petits compagnons, chère duchesse ...

Le Roi se força alors à sourire ...
Cela lui rappelait les petits chiens de compagnie d'Ophélia ...
De véritables calamités sur pattes ...
Adorant griffer, mordre et renverser tout ce qui pouvait l'être dans les appartements royaux ...
Sans parler de leurs japements à toutes heures de la journée ou de la nuit ...

Curieuse de nature, elle se risqua dans un terrains dangeureux, en parlant de l'oncle du roi?

Accepter les chatiments? Voyons, il n’est qu’un vieil homme un peu frustrer que l’on a envoyé en Orcanie. Il est tres proche du roi. Et votre oncle ne semble pas vous ainer. Cette haine se voit dans ses yeux lorsqu’il parle de vous à mon père,mais pourquoi?

Blanche ne pouvait que sourire, mais comment devait-elle expliquer au roi que ce n’était pas des chiens? Elle soupira, elle hésita ,mais commenca :

Il ne sont pas vraiment des chiens. C’est plutot des loups. Oui , je sais. Il ne font pas de grabuge, ils sont simplement trop mignon pour que l’on veuille les punir.

Elle avait grand cœur,car elle considérait les trois comme ses bébés.

Et je suis sure que vous tomberez sous le charmes en les voyant. Vous pourrez même retrouver la personnalité de mon pere dans un d’entre eux

A l'évocation du nom d'Arthur, un mauvais sourire vint s'étirer sur les lèvres du jeune roi ...
Mais il s'empressa de nuancer les dires de la duchesse :

- Haine est un tèrme bien trop fort pour définir la nature des relations m'unissant au haut Roi ! ...
J'imagine que ma fougue l'exaspère au plus haut point, et moi je maudit sa prudence légendaire ...
Mais mon oncle se méfie de moi à cause de ma mère Morgause, qui le déteste cordialement ! ...
Haine complexe et prenant racine dans le tumultueux passé de notre famille ! ...

Puis Blanche lui avoua que ses animaux de compagnie étaient en fait des loups apprivoisés ...
De prime abord Mordred fronça les sourcils mais ne tarda pas à afficher le plus carnassier des sourires ...


- Voilà qui est peu banal ! ...
J'avais moi même un loup docile, étant enfant ! ...
J'espère que les votres ne seront point trop agressif ...

Mordred se leva et gratifiant la jeune femme d'un agréable sourire, déclara :

- Je vais maintenant devoir me retirer ...
On m'attend en la salle du trône ! ...
Nous nous reverrons au banquet ...
A tantôt duchesse ! ...

Avant de s'eclipser, le Roi donna un baise main à Blanche, puis s'en fût ...