Appartement des enfants royaux

Hj: Sujet prive avec Elinor, avant le depart d'Ophelia.

La reine posa un doulx baiser sur le front de Clodomir, sommeillant dans son berceau. Elle caressa du bout de son index le visage serein de son petit, admirant avec amour ses traits de lait...
Il etait l'oeuvre de sa vie, l'accomplissement de son existence... Le deuxieme heritier du pays d'Orcanie... Celui qui heriterait de la courronne si son aine, demeure au pays des fees, venait qu'a disparaitre de ce monde.

Elle lui souffla un mot en gaelique, que lui avait appris Vohan McKeith, alors qu'ils etaient encore amant... il y avait de cela plusieurs mois.

- A qui ressembles-tu, petit ange? Es-tu le fils d'un roy ou d'un seigneur? L'unique certitude que tu auras est celle d'avoir grandis en mon sein... Personne ne pourra jamais revendiquer ma maternite... Tu es ce que je laisse sur cette terre, apres que je sois devenue poussiere... Tu seras l'investigateur de ma continuite dans le monde des mortels... Mon amour... Une partie de moi-meme que je laisse...
N'aie jamais honte de ce que tu es... Tu vaux d'avantages que tout ces chiens de nobles qui se traineront a tes pieds pour mieux te poignarder dans le dos lorsque tu seras vulnerable... Sache toujours que tu es le fils de Notre Mere a tous, l'heritier de tout mon amour...

L'Emeraude se redressa, accordant un dernier regard sur sa progeniture assoupi. Dans l'autre berceau, Geillis eternua. Elle eut le don de tirer un sourire attendrit a sa mere... avant de se rendormir.

- Nous nous retrouverons un jour, mes cheris...

Elinor se tenait légèrement en retrait regard la Reine faire ses adieux à ses enfants. Elle devait veiller sur eux durant l'absence de leur mère, elle devait les protéger de tout danger qui pourrait venir de n'importe où dans le château.

Quand Ophélia sourit en entendant Geillis éternuer Elinor s'approcha et posa une main affectueuse sur l'épaule d'Ophélia. Par cette simple étreinte elle voulait lui assurer qu'elle serait toujours là auprès d'elle quoi qu'il arrive.
Elle murmura

Votre voyage durera-t-il longtemps? Etes vous vraiment sure de vouloir partir? Un émissaire ne ferait-il pas suffisamment l'affaire? Je ne crois pas qu'il soit bien sage de quitter le château maintenant...

Elinor en disant cela savait parfaitement que la Reine ne changerai pas d'avis mais elle voulait tenter le tout pour le tout et lui prouver par ses paroles qu'elle s'inquiétait autand pour ses enfants que pour elle-même

- Il le faut bien, ma douce amie... dit la reine a contre-coeur, bien que sa motivation fut plus grande que celle-ci. Je laisse mes petits entre de bonnes mains... Les votres!

Elle serra tendrement la main d'Elinor, posee sur son epaule et lui sourit douloureusement.. La reine quitta ensuite sa posture, tenue pres de ses enfants veillant dans un monde a part. Elle se dirigea vers une table basse, ou elle se servit une coupe de vin./i]

- Je devrai faire un detour par Camelot pour y rencontrer l'oncle de mon epoux... et lui confier un terrible secret.
L'ancienne religion doit reprendre de l'essort... Les croyants sont persecutes par ce Dieu de malheur! Ah, par la Terre de mes Ancetres! Meme ici les murs ont des oreilles...

[i]L'emeraude de Warminster baissa d'un cran son ton.

- Le roy s'apprete a trahir le haut roy de Bretagnes... Ma tete et celle de mes enfants ne seront jamais mise a prix... Son avance ne peut que choir... Alors je provoquerai plus rapidement sa perte.

Elinor resta entre les deux berceaux mettant une main sur chaque dans un signe de protections. Elle protégerait ces deux enfants auxquels elle tenait déjà plus que sa propre vie.

Quand la Reine lui confia qu'elle devait passer par Camelot, la peur de la jeune prêtresse augmenta d'un cran. C'était de la pure folie, mais elle compris pourquoi Ophélia le faisait et même si cela ne la rassurait pas tellement elle devait faire confiance à sa Reine.

Face au révélation qu' Ophélia lui fit sur le Roy, Elinor prit vraiment peur elle murmura

Même s'il ne vous arrivera rien, ne craignez vous pas la colère du roy? Il saura que vous vous rendrez à Camelot d'une manière ou d'une autre... Ne serait-il pas plus sur de mettre vos enfants en sureté? Je suis sure que Morgane se fera une joie de nous accueillir!

- La Grande Pretresse d'Avalon est la tante de mon epoux, Elinor. Elle nous y accueillera les bras grands ouverts, un poignard dissimule dans son dos, pret a surgir du neant des que je perdrai l'equilibre...
Non, je n'irai pas a Avalon. Mordred pourrait m'y soustraire avec une trop grande facilite. Ce que je ne risque pas a Camelot... ni meme dans le comte d'Aurey.

Ophelia approcha sa coupe en grais de ses levres et vida d'un trait la vinasse que le verre contenait.
Son regard d'emeraude se promena sur les murs de la chambre de ses enfants, jusqu'a ce qu'il rencontre une meurtriere pratiquee dans lemur, par ou filtrait un rayon de lumiere orange...

- S'il venait qu'a arriver une probleme, fiez-vous a ma cousine... Margot d'Aurey.

Se fier à Margot d'Aurey? Plutôt qu'à la grande prêtresse? Si cela était les désirs de la Reine elle le ferait sans inconvénients, mais ses craintes n'étaient pourtant pas apaiser.

Bien que son don de double vue ne soit pas très performant, elle sentait arriver une catastrophe, cependant elle sentait dans la voix d'Ophélia qu'elle était déterminée, elle ne voulut donc pas rajouter à ses craintes.

Elle abandonna sa place auprès des enfants de la Reine pour s'approcher de celle-ci. Elle prit un petit miroir dans la bourse qu'elle avait accroché à son cou et le tendit à la Reine.

Tenez, prenez ce ci. C'est un miroir que j'utilise pour tenir vos enfants à l'œil quand je ne suis pas là. J'en ai un deuxième mais comme cela vous même vous pourrez les voir si vous le voulez. Malheureusement il ne sert qu'à voir et non pas à communiquer, donc au moindre problème il faudra trouver une autre solution pour pouvoir communiquer...

La reine recut le present de sa sujette avec une certaine surprise, melee d'un certain malaise. Contrairement a bien des femmes, elle n'avait aucun don... Elle etait habile a la preparation de certaines potions, de divers philtres et meme de quelques sorts materiels... mais des qu'il s'agissait de dons ancestraux, transmis de generation en generation... alors la! valait mieux oublier!

- Je vous remercie... dit-elle simplement, avec un certain detachement. J'ai un dernier service a vous demander.
En plus de veiller sur mes enfants, j'aimerais que vous mettiez le roy a l'epreuve. Enquetez sur son compte. Avait-il seulement Blanche comme maitresse ou y aurait-il d'autres femmes?
Si cela peut vous rendre dans ses bonnes graces, je vous permet de partager sa couche... et d'accepter ses faveurs.
Gagnez sa confiance... Devenez sa confidente, comme vous futes la mienne! Si bonne et si attentionnee...
Donnez a Margot les resultats de votre recherche. Dans deux lunes exactement, je dois la rencontrer a Camelot.

L'idée même de partager la couche du Roy alors que cette place était censée être réservée à la Reine déplut à Elinor. Mais elle savait que c'était ainsi, les prêtresses devaient savoir se sacrifier, et plus particulièrement sacrifier leur vie privée et la même l'utiliser pour le bien de la grande Déesse.

Elle savait tout cela... Mais c'était la première fois qu'on lui demandait un tel sacrifice. Elle regarda la Reine dans les yeux et pu y lire toute la confiance qu'elle avait en elle. La jeune prêtresse inclina la tête en signe d'assentiment et dit.

Je ferais mon possible pour vous servir au mieux... Je pense que je n'aurais aucun mal à rentrer dans les faveurs du Roy puisque je m'occupe de vos enfants...

elle retourna près des enfants et ajouta avec une forte détermination qu'on pouvait voir sur son visage et dans ses yeux.

Je ferais des rapports réguliers à Margot vous pouvez conter sur moi

- Je vous remercie... dit la reine en gratifiant sa bonne conseillere d'un sourire sincere. ... je vous suis recconnaissante de ce devouement sans limite!

La belle Emeraude leva doucement sa main, toujours souriante, et effleura la soyeuse chevelure de la pretresse.
Oui, elle serait une bonne maitresse pour son epoux. Et un bon substitut de mere pour ses petits... L'enfant de la Deesse prendrait grand soin de ses amours, persuadee d'agir dans l'interet de Leur Mere.
Certes, c'etait en partie vrai... mais c'etait egalement une sorte de vengeance... Enfin...

Elinor s'inclina humblement, et apprécia la caresse dont la gratifia Ophélia. C'était pour elle un grand honneur d'agir pour la Grande Déesse, mais elle ressentait encore plus d'honneur face à la confiance que lui prodiguait la Reine. Elle voulait lui plaire et l'aider à faire revenir dans cette terre désolée par le christianisme, l'ancienne religion qui, le croyait-elle, serait la seule capable de rétablir l'ordre.

Elle regarda les enfants qui dormaient paisiblement dans leur berceau. Ils auraient un rôle à jouer sans aucun doute, elle leur donnera donc une éducation fondée sur des principes de l'ancienne religion tout en leur lisant la Bible.

Elle leva les yeux vers la Reine et demanda.

Voulez-vous que je vous aide à autre chose?

- Non, ma mie. Vous avez déjà grandement à faire. , susura la reine avc affection. Demeurez auprès de mes enfants et je vous en serai éternellement recconnaissante. Considérez-les plus précieux que la prunelle de vos yeux... et ne les remettez en aucun cas entre d'autres mains que les vôtres!

Allez en paix... et que la Dame Ceridwen vous protèges!

Invité

La nourrice était assise près de la fenêtre, observant le loitain horizon: les nuages blancs, cottoneux, se mouvant paresseusement dans le ciel bleu, poussé par un vent tout aussi lâche. Une magnifique journée... Un peu froide, sans être désagréable.

Margot pénétra dans les appartements royaux de l'héritier du royaume. La petite Geillis se tenait déjà assise et observait d'un oeil intrigué un lion sculpté dans du bois. Elle était précoce pour son âge... et Margot l'avait surprise à maintes reprises à observer dans le vide les énergies se mouvoir. Tous les enfants possédaient le don... restait à savoir si l'enfant du roy grandirait avec celui-ci.
Quand à Clodomir, il savérait être un véritable glouton. Sept mois déjà et il était impossible de le séparer du sein de sa nourrice.

- Pauvre sotte! s'indigna la prêtresse en entrant dans la pièce. Désirez-vous donc la mort de l'héritier du royaume!? On ne soumet pas un aussi jeune enfant à une température aussi froide! Sortez!

La nourrice sursauta, surprise de cette brusque arrivée. Elle réprima toute envie de répondre à cette sorcière surgit des enfers, sachant pertinemment que cela ne lui servirait en rien.

Aussitôt dit, aussitôt fait. La gueuse décrocha le nourrisson de son sein et le déposa dans son berceau, malgré ses hurlements de protestation. Puis, en deux pas, elle fut sortie de la pièce.

Geillis, en bonne enfant sage, observa d'un air intrigué son frère hurlé comme si la mort était à ses trousses. Mais bien que sa jumelle, elle ne partagea aucunement ses sentiments et poursuivit son étude du bois...

- Taisez-vous, Clodomir. , ordonna la représentante de la Déesse. Un roy sait réprimer ses désirs. Il le doit. Usez donc de l'exemple de vos oncles plutôt que celui de votre père!

La prêtresse s'approcha du berceau, découvrant le gamin rouge d'avoir trop hurlé. Elle tendit les bras et, avec une délicatesse tant solonelle que maternelle, prit l'enfant dans ses bras.
Son index s'aventura sur le visage crispé du petit rouquin, caressant les courbes de son nez, de ses joues, de son menton... de ses lèvres...
Et dire qu'un jour, ce petit bout de vie deviendrait un homme... partirait à la guerre, enlèverait la vie à maints père et frère, serait l'amant de multiples femmes... Oui, cette petite chose vivrait, contrairement à son frère qui souffrait de la séparation de sa mère... Les druides parviendraient-ils à mettre un terme à sa souffrance où succomberait-il à la maladie qui rongeait ses poumons? Quoi qu'il en soit, sa santé resterait à jamais fragile...
Elle devait retourner à Avalon. Ou envoyer quelqu'un dépêcher des nouvelles de ce qu'elle devait faire.

- Tu seras un grand roy, mon petit Clodomir. Cette Élinor n'est guère qualifié pour vous éduquer, toi et ta soeur. Volage créature dont les désirs emportent sur le devoir, elle vous abandonne à votre triste sort.
Mais n'ayez crainte, désormais, Votre Altesse. Votre très chère tante demeure auprès de vous...

Et tout doucement, la belle se mit à fredonner une ancienne ballade des temps anciens, dans une langue que désormais, seul(e)s les prêtresses et les druides d'Avalon connaissaient...
Clodomir s'endormit au bout de quelques longues minutes dans les bras de la soeur de sa mère, une main posée à la naissance de la poitrine de la prêtresse.

Elinor, qui avait sentit le miroir qu'elle portait autours du cou la bruler au moment où Clodomir se mit à pleurer, avait abandonné tout ce qu'elle faisait pour courrir vers les appartements des enfants royaux. Elle montait les escaliers quatre à quatre bousculant, renversant toute les personnes qui se trouvaient sur son passage.
Elle priait la Déesse qu'il ne soit rien arrivé aux enfants, pestant contre elle-même de les avoir lasser avec cette étourdie de nourice.
Elle arriva enfin à la chambre et ouvrit la porte à la volée la main sur le couteau qu'elle portait toujours à la taille. Les cheveux en batailles qui sortait de la tresse qui les maintenait, l'air en furie si on s'en prenait aux enfants de la Reine c'était comme si on s'en prenat à la Déesse elle-même.
Quand elle regarda dans la pièce elle vit que la seule personne qu se trouvait avec les enfants étaient Margot, Elinor faillit laisser échapper un soupir de soulagement mais se retint. Elle reprit constance et lacha enfin le manche de son poignard.
Elle s'avança avec calme dans la pièce et prit dans ses bras la petite Geillis qui lui tendait ses bras. Elinor aimat cette petite et savait qu'elle ferait quand elle sera plus grande des choses importantes pour la Déesse. Elle lui caressa doucement le visage et s'installa en face de Margot qui tenait Clodomir.
C'est seulement à ce moment là qu'elle parla.

Vous êtes venue vor votre neveu et notre nièce Dame Margot?! Comment les trouvez vous, n'ont-ils pas vite grandi? J'ai l'impression que c'était encore hier qu'il n'était pas plus gros qu'une miche de pain!

Elle parlait ainsi sachant pertinament que dans le château les murs avaient des oreilles, et elle devait protéger sa couverture de gouvernante. Personnne ne devait savoir qui elle était réellement, elle voulait ans montrer à Margot qu'elle état digne de confiance.

Invité

La prêtresse d'Avalon ne se retourna pas lorsque Elinor pénétra dans les appartements des héritiers d'Orcanie. Elle avait su à l'instant qu'il s'agissait d'elle... Qui d'autre avait l'autorisation de visiter ces petits bouts de vie? La reine Ophélia, le roy Mordred et la petite princesse Gwenaelle se trouvaient en dehors des murs de Warmisnter. Et Margot avait congédier la nourrice. Il ne restait qu'elle, qui était déjà présence en ces lieux... et Elinor.

- N'êtes-vous pas demeurez auprès de votre prétendant, demoiselle Elinor? siffla venimeusement la cousine de la reine.

Le mot ''prétendant'' n'était pas le plus approprié à la situation... ''Amant'' aurait été plus juste! Et même s'ils ne pratiquaient pas les actions qui liaient les corps... cela ne devrait pas tarder.

- Certes, ils ont grandit depuis leur retour d'Avalon. Comme tout enfant, d'ailleurs.
Je suis venue parce que vous étiez absente et que Son Altesse, le prince Clodomir avait froid. Cette nourrice, prise de chaleur, s'était posté près de la fenêtre... Quoi de plus dangeureux qu'un mal de poumon et des fièvres pour un enfant en bas âge!

Margot passa tendrement le bout de ses doigts sur le front palot du petit enfant à la blonde chevelure. De si fins cheveux... Une peau satinée d'une douceur à faire rêver les dames et les demoiselles de la cour... De grands yeux verts, à la pupille noire entouré d'un soleil jaunâtre, tirant à quelques endroits sur rouille.

- Désirez-vous que je vous fasse une voyance, Elinor? murmura Margot, inquiète du sort de sa soeur.

Celle-ci était droite et rigide... mais cela ne l'empêchait pas de se soucier de ces semblables.
En lui faisant une voyance, la prêtresse pourrait savoir quelle énergie liait le roy saxon et sa douce amie... elle verrait les vies antérieures qu'ils avaient eu ensemble... et peut-être pourrait-elle savoir ce qu'elle devait regler dans cette vie ci... avec cet homme...

Quand Elinor apprit que Margot avait renvoyé la nourrice parce qu'elle c'était postée près de la fenêtre elle eut un mouvement de surprise. Mais elle s'inquiéta aussitôt pour la santé du petit prince et se pencha pour tater son poul et vérifier qu'il n'avait pas de fièvre. Elle fut vite rassurée sur ce point et dit.

Vous avez bien fait! Je lui parlerai de cela quand elle reviendra pour la tétée de ce soir... Il faudra cependant que le prince Clodomir apprenne à contrôler ses envies de nourriture ou il risque de devenr bien gras. Je vais voir avec la nourrice pour qu'il est toujours la ration qu'il lui faut mais seulement cela!

Puis elle se rassit confortablement dans le fauteuil en face de celui de sa soeur et se mit à jouer avec la petite Geillis qui s'amusait avec les cheveux de sa protectrice. Elinor souriait en regardant ce petit bout de vie, elle aimerait tellement pouvoir donner naissance à un enfant elle aussi...
L'image de Kaarl passa alors dans son esprit, elle venait à peine de le quitter mais il lui manquait déja. Peut-être que lui ferai un bon père pour ses enfants... Certes ils ne seraient pas légitime aux yeux du peuple du Roy saxon mais elle sentait qu'ils le seraient aux yeux du Roy.
La question murmurée par Margot la tira de sa rêverie, une voyance?! Ici au château?! Elle regarda autours d'elle puis murmura à son tour.

Si vous pensez qu'il est prudent de le faire ici j'avoue que cela me plairait, mon don de double vue n'est pas aussi poussé que le votre....

Cette proposition de sa soeur lui parut plutôt étrange. En effet, celle-ci ne semblait pas réellement apprécier Elinor et cette dernière fut bien étonnée de l'entendre lui faire une telle proposition... Mais au fond elle voulait savoir ce qu'elle verait et même si cela assouvirait la curiosité de Margot elle s'en moquait.

Invité

Margot prit la petite Geillis dans ses bras, qui ne protesta nullement contre ce changement, et alla la poser dans son berceau avec quelques figurines de bois, représentant divers animaux sauvages habitant les forêts. Elle revint. accompagnée du silence brisé par le froissement de ses multiples jupes.
La prêtresse s'agenouilla en face de sa soeur et prit ses mains entre les siennes. Les yeux clos, l'esprit concentré, la dame d'Avalon pria les Dieux afin qu'ils lui confèrent le droit de pouvoir communiquer avec l'âme ancestrale d'Elinor. Une chaleur s'émana de leurs mains jointes. Elle n'était nullement désagréable, au contraire! le contact qu'elle partageait savérait réconfortant.

- Abandonnez-nous. , demanda Margot. Et communiquez moi votre énergie.

Tranquillement, des émotions se mirent à se bousculer en la fille d'Avalon. L'important était maintenant de mettre un peu d'ordre dans tout ce fouilli et de tout replacer en ordre... chronologique!

Elinor laissa Margot lui prendre Geillis qu'elle alla déposer dans son berceau. La prêtresse lui prit alors les mains et lui demanda de se détendre. La jeune fille respira à fond et ferma les yeux, elle sentit une sorte de chaleur entre ses mains et celles de Margot, chaleur qui était plutôt agréable. Elinor sentit ses propres sentiments et ses souvenirs passer dans sa compagne à travers leurs mains liées. Tout ressemblait à une sorte de fouillis indescriptible.

Elle voyait son père l'aider à la faire monter à cheval... Un jeune homme étreignant une femme dans un champ... Elle se voyait elle, enfant étreignant son petit frère nouveau-né qui ne survit que quelques mois...A nouveau cette femme qui portait autours du cou une larme d'argent, elle regardait le soleil se lever elle semblait attendre quelqu'un... Elle revoyait Kaarl arriver à cheval dans la forêt, elle ressentit à ce moment là le même tourment et la même chaleur que quand elle l'avait vu la première fois... Elle vit le visage de l'homme dans le champ, il était beau le cœur d'Elinor fit à nouveau une pirouette dans sa poitrine... Sa mère allongée dans un lit rendant un dernier soupir... Des larmes commencèrent à couler sur le visage de la jeune prêtresse, elle murmurait "Maman... Maman ne ma laisse pas..."... Nouvelle vision le couple de départ dans le champ, l'homme est blessé la femme pleure et sert le corps de son amant près de son cœur, elle chante une sorte de berceuse, elle tente de le soigner par ces mots... Les larmes de la jeune femme augmentèrent celles d'Elinor... Elle sanglote à nouveau et l'appelle "Jan... Jan..."

Nouveau fouillis d'images plus anciennes, moins nettes, moins précises... Des hommes,des femmes, des familles, des enfants, et toujours un couple... Parfois avec une fin heureuse... Une île... Un bateau qui emporte des personnes loin de leur terre...

La chaleur qui reliait les deux prêtresses finit par disparaitre, Elinor ouvrit les yeux et regarda autours d'elle. Elle portait encore les traces des larmes qu'elle avait versé sur ses joues. La petite Geillis avait tout observé depuis son berceau ne comprenant rien mais un jour elle comprendrait sans doute. Elinor se leva et alla la récupérer en attendant les conclusions de cette vision par Margot. Elle retourna s'assoir et s'essuya doucement les yeux avec un mouchoir.

Invité

Margot retint les petites mains d'Elinor dans les siennes.

- Ne romprez pas le contact!

... pauvre sotte! Si vous aviez suivis les enseignements de vos aînés plutôt qu'avoir préféré prendre un bain de soleil dans le Grand Verger! Elle aurait su que les images qui s'étaient imposées à elle était le fruit de son imagination, de ses désirs... alors que la vérité résidait en leur fort intérieur. Et Margot possédait le pouvoir de ressentir ses choses. Et elle était particulièrement doué pour les traduire en paroles.

La prêtresse se concentra à nouveau, submergé par un flot d'émotions... Il fallait maintenant mettre un peu d'ordre dans ceux-ci.

- Vous étiez cousins, dans l'une de vos premières vies en commune. Vous partagiez une grande complicité... Mais votre père vous as contrainct à épouser un romain... Mais l'amour s'était déjà installé entre vous et votre parent.
Vous avez fuit ensemble, peu de temps après le mariage... avant que votre époux ne puisse vous engrosser. Votre père et votre mari ont suivit vos traces... et ont assassinés Kaarl. En vous voyant porté le fruit de votre ''pêché'', ils vous ont ramenés à Rome... vous ont jugés... jetés en dehors de la ville et lapidés jusqu'à ce que mort s'en suive.
Vous vous êtes retrouvés dans votre existence suivante. Vous étiez deux soeurs... jumelles, très proche l'une de l'autre... tout au llng de votre vie. Vos âmes étaient liés, déjà entrelacés à votre ancien décès.
Puis vous avez été mari et femme. Mais la mort vous as séparé, encore une fois. Tu étais soldat et lui simple épouse... vous partagiez une grande complicité, un amour réciproque, mais la guerre t'emporta.
Contrainte de survivre sans un époux, Kaarl dût se remarier...
Tu te réincarnas que deux cent ans plus tard... quatres existences d'hommes, sans toi. Tu étais jeune fille... et lui ton père. L'endroit me semble très âgé, mais il se s'agit guère de l'Atlantide. Un nouveau monde, incconu. Des terres de sagesses et d'abondance... une grande sagesse, tout me semble si colorée... Je vois par les yeux d'une enfant... et il m'est difficile de comprendre...
Tu mourrus en bas âge... il y avait beaucoup de peur, de colère, de rancune, de regret... Énormément de jalousie aussi...

Margot trembla un instant, puis s'afaissa. Ses épaules retombèrent mollement... elle se détendit.
Il lui fallut un bon moment avant de se reprendre, retrouver un rythme cardiaque convenable... Elle ouvrit les yeux.

- Qu'en conclus-tu?

Elinor fut très perturbée par ces révélations, elle ne savait quoi en penser. Elle et Kaarl semblait très liés durant leurs différentes réincarnations, mais souvent séparés tragiquement. Cela la rendait triste, mais en même temps elle ne voulait pas rompre ce lien. Elle regardait Margot dans les yeux cherchant un semblant de réponse... Puis elle finit par répondre.

J'en conclus que nous n'avons pas réellement eu de chance dans nos précédentes vies... Cependant qui nous dit que cela se répétera?Je veux quand même essayer avec Kaarl, je n'ai passé que quelques heures avec lui mais je me sens déjà très proche de lui...

Elle regarda Geillis qui bafouillait dès semblant de mots, tentant d'imiter sa tante et sa protectrice. Elinor sourit tendrement savant qu'un jour ou l'autre elle aussi serai mère, et pourquoi pas de l'enfant de Kaarl. Elle se tourna à nouveau vers Margot et demanda d'une voix un peu cassée.

Et vous qu'en pensez vous?! Dites moi analyser moi ce que vous venez de voir... S'il vous plaît...

Invité

Margot se raidit aux dires d'Elinor,se releva... pour juger la jeune enfant du haut de ses cinq pied six.

- N'oubliez-vous pas que le roy saxon a épousé la princesse d'Orcanie? dit-elle, les machoires serrées, sa colère retenue. Que croyez-vous qu'il adviendra s'il votre relation est découverte? Qu'est-il advenu de l'infidélité d'Ophélia? Puis de celle de Mordred? Le sort d'un royaume... pour quelques battements de coeur qui n'ont pas pu être retenu?

Après l'avoir jugé un instant, la prêtresse d'Avalon se dirigea vers une petite table en bois rond où elle avait déposé ses diverses bagues... et son pendantif en forme de croissant de lune.
Elle passa la chaînette en argent autour de son cou, la lune glacée vint se nicher au creux de sa poitrine, entre ses deux seins... près de son coeur battant à un rythme au dessus de sa moyenne, traduisant par cet effet la colère que commençait à ressentir sa maîtresse.

- N'oubliez pas votre serment, Elinor. Vous ne vous appartenez pas. Tout de vous, de votre premier baiser à votre virginité, est à la Déesse Ceridwen.
Vous ne pouvez les offrir à Sire Kaarl.
Et si cela venait qu'à arriver... le courroux de la Déesse serait d'autant plus puissant.
Vous pourriez être rejeté d'Avalon, les brumes pourraient ne plus s'ouvrir pour vous...

Elinor commença à ressentir elle aussi de la colère. Mais savant se contrôler elle se leva et fit face à Margot.

Pour qui me prenez-vous Dame Margot?! Me croyez vous aussi écervelée que cela! Je sais pertinemment que notre relation doit rester secrète, je ne tiens pas à mettre la vie de la Reine et celle de ces enfants en danger! Et comment pouvez vous dire que ce que je ressens pour Kaarl ne sont que de simples battements de cœur après avoir vu mes vies antérieures!

Elle avait dit cela avec beaucoup de calme, alors qu'en elle tout bouillonnait. Elle était réellement en colère contre Margot et on pouvait le lire dans ses yeux mais sa voix ne laissait rien voir. Elle portait une main sur son croissant de lune bleu peint sur son front et répondit à sa consœur.

Je n'ai pas oublié mon serment je peux vous l'assurer. Mais qu'est qui vous dit que ma virginité n'appartient pas à Kaarl? Et que cela fait parti des dessins de la Grande Déesse?! Nous nous sommes réincarnés tout les deux à la même période! Vous ne pouvez pas prédire ce que veux la Déesse désire! Seul la Grande Prêtresse le peut! Et je peux vous assurer si cela vous rassure que ma virginité sera toujours intacte tant qu'elle ne m'aura pas autorisé à la donner. De toute façon je compte retourner à Avalon pour Beltane avec Kaarl et je ne ferai rien sans le consentement de la Grande Prêtresse.

Elinor s'approcha de la table ronde et se servit un verre de vin et en servit un verre à Margot elle le lui tendit en disant

Je n'arrive pas à comprendre d'où vous vient cette animosité à mon égard... Vous aurez-je offensé d'une quelconque manière?!

Invité

Margot aurait tant souhaité révéler la vérité à cette enfant qui ne connaissait rien de la vie! Tant aimé lui dire de se taire et de fuir le seigneur saxon...
Car non seulement la prêtresse savait-elle voir les vies antérieures, mais savait-elle également voir dans le futur. Elle l'avait tenté... et ce qu'elle avait entrevue l'effrayais.

- Vous êtes trop peu expérimenté pour comprendre, Elinor. dit-elle simplement en prenant le verre de vin que lui avait versé sa soeur.Beaucoup de prêtresses ont quittés Avalon par amour pour leur premier amant... parce qu'elles n'avaient pas la force de donner naissance à un enfant de la Déesse et savoir qu'il ne leur appartenait pas. Celles-ci ont toujours regrettés leurs décisions... certaines ont tentés de revenir sur l'Île Sacrée... mais aucune n'y ait parvenue.
Je vous aimes énormément... comme toutes mes soeurs. Mais votre naïveté m'effrai, m'exaspère.
Vous êtes prêtresse d'Avalon, main et oeil de la Déesse Ceridwen! Vous devez être au dessus de vos sentiments humains... vous ne devez qu'être fille et mère. Jamais maîtresse... jamais épouse... d'aucun homme.

J'ai donné naissance à une petite fille, il y a de cela quatre ans... elle vit maintenant parmis les jeunes filles de son âge, élevé par une autre femme que moi... Elle n'a jamais voulut prendre mon sein. Elle a préféré celle de sa nourrice... je ne sais même pas si elle est heureuse... Je ne connais pas ma propre enfant.
Et pourtant, bien que cela me blesse, j'en ressort plus forte. Et je parviens à en être détaché...
Il vous faut faire la même chose avec Kaarl...

Elinor but une gorgée de son vin tout en écoutant les révélations de Margot sur sa fille et sur ses craintes. La jeune prêtresse déposa son verre et prit la petite Geillis dans ses bras. Elle murmura

Je connais parfaitement mes devoirs envers la Déesse, et je ne compte pas abandonner Avalon pour Kaarl... Et je crois, non en fait je sais qu'il le comprendra... Pour lui je ne serai qu'une maîtresse, comme vous l'avez dit je ne peux me marier, mais je peux devenir amante de cet homme et j'ai de bonnes raisons de le faire hormis mon amour pour lui...
Il est vrai que je suis jeune mais en même temps pas aussi naïve qu'on pourrait le croire... J'ai décidé depuis longtemps que si la vie me donnera une vie elle deviendra prêtresse et sera élevée comme tel. Mais je ne sais pas si j'aurais la force de l'abandonner... Nous verrons le moment venue... Et si c'est un garçon il restera auprès de son père cela sera le mieux pour lui...

Elle se tut un instant regardant le jeune princesse qui continuait de bafouiller tout jouant avec le petit sac qui pendait autours du cou de sa protectrice. Elle rêvait d'être mère et espérait le devenir. Elle leva la tête cherchant de l'aide auprès de la Déesse, elle priait, tentait de comprendre pourquoi Elle avait décidé de réunir à nouveau son âme et celle du Roy Saxon. Elinor tourna son regard vers Margot et finit par dire.

La seule chose que j'espère c'est que si je viens à faillir, non pas dans ma mission, mais dans mes sentiments et que je suis mon coeur... J'espère que la Déesse me comprendra et me pardonnera...

Invité

Margot fut grandement déçu par la réponse (répétitive) d'Elinor. Celle-ci se persuadait de sa propre erreur, qu'elle croyait être vérité, et ne désirait pas s'ouvrir aux avertissements de son aînée.
Que pouvait-elle faire, en de pareille cas? Elle n'avait aucun pouvoir sur cette inconsciante novice, employée par sa cousine. Vivianne avait souhaité qu'Elinor se rende en Orcanie... était-ce pour y rencontrer à nouveau Kaarl? Non, cela était impossible.
Ils avaient vécuent à de nombreuses reprises ensembles... mais devait-il signifier qu'ils avaient quelque chose à vivre?

- Et la princesse Anna? , demanda simplement Margot. C'est une reine chrétienne... Que croyez-vous qu'il adviendra lorsqu'elle apprendra que son très cher époux est l'amant d'une sorcière? Fera t'elle comme la reine Ophélia? Tentera t'elle de détruire un royaume, prise d'un trop grand chagrin, déçu par son amour?

Et puis... s'obstiner vallait-il vraiment la peine? Elle ne comprendrait rien, de toute façon. Elle n'avait pas vécu parmis les hommes assez longtemps pour savoir que chez les chrétiens, un homme ne pouvait être partagé. Il appartenait à une femme... et à une seule et unique femme. Et c'était la même chose pour la femme... mais en pire! L'homme était facilement gracié pour ses infidélités alors qu'une femme... elles étaient souvent lapidées, brûlées sur un bûcher.
Mais si Elinor ne craignait pas les flammes... elle pourrait être la maîtresse de Kaarl sans problème et ne jamais avoir peur d'un lendemain! Elle n'aurait pas à craindre la mort non plus... car c'était cela qui l'attendait... comme dans toutes leurs existences communes... Ce n'était pas la Vieille-Femme qui venait la quérir... Mais tout simplement la Mort... Son destin était prévisible.

Margot prit l'enfant des bras d'Elinor, après s'être assuré que l'autre petit dormait encore.

- Prenez cette journée de conger pour réfléchir... je m'occuperai des enfants.

Elinor avait songé à Anna, et évidement elle en était affectée. Au fond d'elle elle savait parfaitement que Kaarl et elle-même ne pourrait jamais être réellement heureux et longtemps ensemble, alors qu'avec Anna il en aurait toute les chances.
Elle laissa Margot prendre l'enfant et alla s'assoir sans dire un mot sur une chaise. Elle se sentait tiraillée de toute part, à la fois par son désir mais aussi par son devoir... Elle se sentit tout d'un coup tellement impuissante face à un destin qu'elle ne contrôlait plus depuis qu'elle avait fait allégeance à la Grande Déesse... Des larmes commencèrent à couler sur ses joues, des larmes qu'elles n'arrivaient absolument pas à contrôler. Elle regarda par la fenêtre et le vit lui revenir de la forêt son cœur fit à nouveau un bond dans sa poitrine. Elle l'observa tandis que ses larmes continuaient de couler.
Elle se tourna alors vers son aînée et lui demanda.

Quand j'ai fait ma formation de prêtresse une question m'a toujours brûlée les lèvres... Pourquoi la Dame Ceridwen nous demande autant de sacrifice à nous ses enfants?! Mais j'étais tellement attachée à elle que je ne m'en suis pas formalisée, mais maintenant que l'on me demande de sacrifier l'homme que j'aime contre mon devoir je dois avouer que cela m'ai assez difficile...

Elle regarda Margot et d'un air implorant la pria

Aidez-moi je vous en prie... Je veux rester avec lui au moins une fois, partager quelque chose avec lui avant que mon devoir ne me rappelle. Il m'a demandé de le suivre en Gaurres mais j'ai refusé justement à cause de mon devoir. Ne puis-je pas une fois m'offrir à lui pour Beltane?!

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