Les appartements de Marie

Alicia avait accompagnée son frère jusqu'à ses appartements et l'avait laissé aux bons soins de médecins raisonnablement compétents. Mais juste le temps d'aller chercher Marie qu'elle n'avait pas pu bouger de chez elle. Étant donné ce qui s'était passé elle ne voulait pas trop la laisser seule. Elle allait tourner le bouton de la porte lorsque sa soeur justement s'apprêtait à sortir. Elle sourit

- Est ce que ça va mieux toi ? Viens auprès de notre frère quelques minutes le rassurer.

Alicia en jetant un coup d'oeil dans la pièce ne put que se rendre compte qu'une bonne partie de la famille Orcanienne était là. Elle ne s'y était pas attendue pensant que ceux ci se seraient plutôt retrouver chez eux. Elle s'inclina devant l'assemblée

- Pardonnez moi j'ignorais qu'il y eut tout ce monde. Nous vous laissons

Un regard approfondi lui permit de se rendre compte qu'une servante se trouvait là ne sachant visiblement pas quoi faire de ses mains et de ses pieds! La barbe!

- Celia venez avec nous, mon frère a besoin de tous les soins et ma soeur aussi. Allons, vite je vous prie.

La colère de Morgause n'aidait pas Gwen à s'exprimer. Voilà encore une chance que le tonton s'y trouvait, car Elle y aurait été massacré, sinon.

Il y avait plein de gens dis tu ? Et ils festoyaient ?
Comment cela ? Et qui donc ? !

Gwen répondit au deux premières questions, pour ce faire muette sur la raison du festin. La question qui inquiéta encore plus la jeune altesse. Elle ne voulait pas dire tout ce qui c'était passé. Car Loth fêtait le départ de sa vipère de femme.

Mais Gwen n'avait reconnu que trois personne , mise a part de son grand-père.

Il y avait sir ... Kadoudal, ... Sir Talbot, grand-père, et ... et ...vous , dit-elle en regardant Agravain dans les yeux.

Gwen se sentait mal à l'aise un peu. Elle était prise entre deux partis. Celui de Morgause et celui d'un fantôme.

Il m'a raconté, comment il est mort et pourquoi, il était toujours dans le château

A t-il parlé de ... des raisons le conduisant a vouloir assassiner *frissons* notre parente ? ...

Je ne sais pas

Non, même si Gwen en connaissait bien les motifs maintenant. La vengeance d'être devenu une éternelle poussière. De l'histoire ancienne. L'histoire où l'Orcanie avait encore quelques liens avec Camelot. L'histoire d'une femme qui voulait se venger de son mari.

Pourquoi avait-elle dit qu'elle avait vu Loth ? Oui, il avait fait une scène avec des couteaux et des meubles volant, mais Gwen se rendait compte qu'elle ferait faire une crise, à sa grand-mère.

Car Morgause ne pouvait plus nier le fait que Loth soit mort de n'importe quelle autre manière possible. Elle savait qu'elle était coupable et d'une façon, vu les manières plus agréable de son grand-père, elle lui en voulait doublement.

Il avait été gentil , avec elle et Damien. Mais Morgause devait se douter que quelqu'un l'avait libéré des anciens appartements royaux. Car la version raconté était un mensonge a demi-vérité.

Bien sûr la gamine mentait, cela se voyait comme la nez au milieu de la figure, ses hésitations, ses regards vers sa grand-mère mêlés de culpabilité et de reproche non-dits, tout criait qu'elle mentait ou, au mieux omettait un élément important.

Pour Morgause il allait de soit que ce fichu fantôme devait raconter sa fin à tout le monde ... merveilleux pensa la reine, même cette fichu gamine mal élevée, pas élevée du tout, en fait, pensait que sa grand mère avait fait empoisonner son grand père. Merci, Loth, cela devrait aider cette pauvre gamine à avoir une vie normale, cela ne devrait pas la traumatiser, cela allait de soit. Même dans la mort ce fou furieux arrivait encore à nuire à sa propre famille... mais, bon, Morgause sorti des ses pensées... s'adressant en premier lieu fort aimablement à Alicia, pragmatique et charmante, à son habitude.

- Merci Alicia, de prendre ne charge en sus de Marth votre soeur et la demoiselle "Célia", dont le nom m'est désormais connu... sourire à Alicia, assorti d'un vague clin d'oeil, et soupir de la Reine en regardant Célia.

- Maintenant je vous conjure de bien vouloir ma laisser en compagnie de mon fils te de ma petite fille, il me semble que ces derniers pourront nous aider à éventuellement e finir avec des apparitions qui manquent de tuer la moitié de la famille royale d'Austrasie...

Car, dit la reine en se tournant vers Gwenaelle, l'apparition de ton grand-père a faillit tuer Alicia, et à effrayé cette pauvre Marie comme elle a blessé le roi Marth au point qu'il s'évanouisse... il semble que ton ancêtre, ma belle soit en colère conte la terre entière, comme il lui arrivait de l'être de son vivant... Elle pris en douceur les mains de Gwenaelle...

- Gwenny, j'ai réellement besoin de savoir ce que ce monstre sorti de l'enfer t'a dit, tu peux parler devant ton oncle et tu n'as pas à avoir peur de moi... je ne jette pas des couteaux aux gens innocents moi... je suis certaine que ce dernier a du te dire des choses terribles, je le connais, tu sais... et tu ne dois pas oublier qu'il est un fantôme, pas un être vivant, une monstruosité, un démon dirait un prêtre... elle se tourna vers Agravain, sollicitant son aide, encore une fois. Elle semblait fatiguée, fatiguée et vulnérable.

Le banquet ! Le banquet ou Loth s'était écroulé raide mort sur la tablée ! C'était donc cette scène que Gwen avait vu, par on ne sait quel sortilège ... Et depuis ce jour, Loth hantait silencieusement les couloirs du château, attendant son heure pour frapper, pour frapper ... Morgause, et ses proches .

Pourquoi ?

Agravain se souvenait désormais de l'attitude des deux conseillers de sa mère, ce soir là, Berem et Kadoudal . Alors que leur maîtresse croupissait dans le pire couvent d'Orcanie ... Un page avait donné un pichet de vin à Amon Berem qui s'était ensuite empressé d'aller le porter à son complice . Kadoudal qui avait, enfin, servit une coupe de ce prétendu nectar, au roy, avant que Loth ne trépasse ...

Voilà les responsables, mais ont ils agit de leur propre initiative ou ... leur a t-on demandé d'empoisonner lâchement l'ex roy ?
Une chose est sûre : Morgause avait beaucoup gagnée à ce soudain trépas . Elle avait recouvrée sa liberté et pris, de fait, le contrôle du royaume . Agravain savait fort bien ce qu'il en fut, puisque c'est lui qui servit de "souverain croupion" en attendant l'avènement de Mordred, quelques mois plus tard ...

Le prince scruta la reine mère avec un air tout à fait évocateur : l'air de celui qui pense comprendre le fin mot d'une ténébreuse affaire . Et ce, en découvrant qu'en lui, sommeillait la terrible vérité ...

Il ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux en toisant davantage Morgause ... Ses yeux parlaient à sa place :

" Comment ? comment avez vous pu oser ? "

Un malaise le prit : ce forfait fut les prémices de son propre avènement ! Il en eut presque un haut le coeur ... ( Et l'émoi de Gwenaelle n'arrangea rien ) Agravain se sentait, de fait, impliqué et ... souillé par ce crime abject . Et maintenant le retour de flamme était destructeur ! Le jeune homme n'avait ( évidemment !) jamais aimé ce père violent et irascible qui ne l'avait, plus qu'aucun autre de ses frères, guère épargné mais ... ce crime n'était pas justifiable, malgré tout . Et évidemment, les agissements du spectre étaient innommables, mais décidément, le fils ne parvenait pas a pardonner à sa terrible mère ... Il la comprenait mais ... son âme de parfait chrétien lui hurlait de dénoncer cette injustice, cet assassinat !

Cette horrible tâche vermeille indélébile, dont les mains de Morgause étaient couvertes, et ce sang suintait et s'écoulait, et retombait sur les criminels et tout leurs proches ...

Le novice ferma les yeux et approcha la tête de Gwen contre son menton ... Puis déposa un baiser sur ses cheveux, pour ensuite rouvrir les yeux . Son regard était certes humides mais également d'une dureté dont on ne l'aurait pas cru capable .

Agravain coupa presque sa mère et empêcha sa nièce de répondre, tout en remettant quelques unes de ses mèches de cheveux derrière ses petites oreilles ...

Pourquoi torturer ainsi cette pauvre enfant ?
Nous continuerons a parler de tout ceci, tantôt ...
De plus ...

*petit coup d'oeil légèrement compatissant vers Morgause*

Vous devez vous reposer, ma mère !
Je vous le conseil ...

Il la regarda droit dans les yeux, sans ciller, peut être pour la toute première fois de sa jeune vie :

Pourquoi interrogez vous cette enfant, alors que vous savez pertinemment, la cause de tout cela ? !

Sur ce, il se leva, sans attendre de réponse, pour l'instant, et prit Gwen par la main ... Puis se dirigea vers la porte, dans l'intention manifeste de confier l'enfant à cette demoiselle Célia ...

( ô temps suspend ton vol ! )

[hj : merci de rester ]


- Restez ... dit Morgause d'un ton ferme, mais qui l'eut un tant soit peu connue aurait très facilement plus voire qu'elle était au bord des larmes.

- S'il vous plait, mon fils et toi Gwenny restez !
Que souhaites tu Agravain, que pour la troisième fois ce crime soit confessé ? Car dès le lendemain le chapelain du château m'a entendue, car Florin il y a peu à exigé la même chose... je pense que notre Seigneur n'a pas besoin d'entendre une fois de plus. Quand à vous, ma famille, le sang de mon sang, ce qui m'est le plus précieux et ce pourquoi je me bats contre tous depuis trop longtemps, j'ai besoin de vous parler ... avez-vous un moment à consacrer à une vieille, si vieille femme ... et effectivement, l'encore belle Morgause semblait avoir pris 15 ans, elle semblait abattue,épuisée et plus encore au bord d'une crise de nerf.

Ses mains meurtries prirent sa tête, elle éclata en sanglots, cela n'était pas feint, elle n'en pouvait plus.

Elle fut heureuse de trouver un soutien certain chez les membres de sa famille... proche. Et un pâle sourire redonna quelques couleurs à son visage.

- Mes enfants, ce qui j'ai à vous dire est grave, et j'ose espérer que vous ne me détesterai pas totalement après ces aveux... j'exige, par contre, que ceci reste entre nous.
Note bien Agravain que c'est au prêtre que je parle.
Et Gwen, ma petite Gwen, il semble que ton grand père, feu Loth, ai choisi de te mêler à cette histoire sordide... si j'avais eu à choisir j'aurais attendu que tu sois plus grande avant de te... enfin, notre "fantôme" sait peut être ce qu'il fait... tu es encore si jeune.... dit-elle en ébouriffant les cheveux de la petite.

Elle soupira et leva les yeux, comme si elle y cherchait une quelconque inspiration... et dit d'un ton décidé presque froid :

- Ne tournons pas autour du pot, Gwen, Agravain, je suis totalement responsable de la mort de Loth d'Orcanie... et assume toutes les conséquences qu'il y aura sur la terre comme au Ciel.
Loth... elle soupira... comme j'avais aimé l'image de ce grand seigneur, courageux et valeureux... et comme nous nous sommes détestés, haïs, nuis... à ses yeux perlèrent des larmes... regret ? Non, nostalgie des illusions perdues.

- Gwenny, Agravain, Loth était un incapable, violent, grossier et ... si vous saviez. Elle repris sa tête dans ses mains mais sans pleurer. Je ne sais ce que vous voulez savoir de plus et ne veux pas m'étendre sur une vie d'avant. Je ne dirai pas ce qui s'est passé mais vous répète que j'en suis totalement responsable... et - elle pleura- je ne veux pas qu'il s'en prenne à mes proches, il a blessé Marth, failli tuer Alicia d'Austrasie, et a terrorisé cette petite din... euh ma future belle soeur.

Je ne sais ce qu'il veut, sinon me faire souffrir... je peux le comprendre mais comme à son habitude ce vieux fou va détruire la terre entière... il ne le faut pas... je ne sais qui a libéré cet esprit mais le royaume entier va en souffrir... je pense que le mieux est que j'aille le rejoindre et nous nous nuirons... éternellement.


elle serra la main de ses aimés.... et semblait forte et décidée... sachant naturellement que le "père" Agravain ne pourrait approuver ce "suicide".

Des larmes revinrent aux yeux de Morgause Pendragon, réellement elle était émue tant par la vaillante proposition de son fils que par la bise de sa petite fille et surtout par ce gentil "et qui sera là..".
Elle pris sur ses genoux la petite, une envie subite de caliner l'aimante enfant... et redevint Morgause Pendragon, Reine Mère d'Orcanie, future Reine d'Austrasie...

- Vous avez raison, tous les deux... Morgane pourra surement nous aider, j'escompte qu'elle pourra restaurer le sort qui maintenait loin de nous l'esprit néfaste de Loth... Mais l'idée de Gwenaelle me gène un peu, ne crois tu pas ma chérie que Loth pourrait s'en prendre à toi s'il sentait que tu pourrais nuire à se vengeance, je ne voudrais surtout pas que tu sois en danger... elle caressa la tête de l'enfant royal... Nous sommes très nombreux à t'aimer, ma chérie.

Elle eut un instant de réflexion...

- Agravain, ne crois tu pas que l'Eglise puisse aussi lutter contre ce genre d'apparition ? Il me semble que certains prêtres, bien que novices par rapport à ma petite soeur -"petite" mais si puissante soeur pensa Morgause-, ont certains "pouvoirs" contre ces revenants de l'enfer ?

ça suffit Gwenaelle ! dit soudain Agravain sans s'énerver, avec son habituel ton "tout sucre tout miel", puis désigna un fauteuil :

Va t'asseoir s'il te plaît !

Ceci dit, il s'adressa à sa mère :

Il est, évidemment, hors de question de laisser Gwen approcher de ce ... spectre !
Et gageons que Morgane saura quoi faire ! *ma chère petite tante*

Mais voilà que Morgause sollicitait, également, l'aide du novice !
A ces mots, Agravain se passa nerveusement la main dans son épaisse tignasse ... Puis réfléchit quelque instant : il finit par opiner, pas forcément enchanté par cette demande . Au cloître ou le jeune prince avait reçu sa formation, il n'avait jamais été question d'exorcisme et autre cours du même ordre !

Peut être ...
Je consulterai mes maigres parchemins traitant de ce sujet !
Seulement ... Seul monseigneur Florin pourrait nous être utile, en l'occurrence !

Cette constatation ne serait peut être pas du goût de sa génitrice, mais c'était pourtant la vérité .

Et effectivement le retrait d'Agravain n'était pas du goût de sa génitrice...

- On me dit qu'un inquisiteur s'est installé en nos terres, il conviendrait peut-être de le questionner sur ce genre de point... et qui sait s'il ne faut pas consulter tout prélat ici bas. Je suis certaine que les pouvoirs de l'Église peuvent aider et me doute que vu la colère et les pouvoirs de cette apparition, il nous faudra liguer tout ce que l'on peu trouver comme bonne ... ou mauvaise volonté.


Elle se tourna ensuite vers sa petite fille ....

- Ma toute belle, je te remercie du fond du coeur pour ta proposition d'aide, mais, tu vois Agravain et moi sommes d'accord ... pour refuser de te mettre en danger. En toute honnêteté, je préférerais perdre que de te voir risquer la tienne pour moi ... et, je tiens à te préciser que Loth devait savoir que tu existais, petite fille, mais tu n'est que petite fille et nos nobles seigneurs n'accordent que peu d'importance à ce qui porte jupe, surtout aux petites filles... elle eut un sourire... Bon, sur ce je vais consulter Morgane. Elle se leva, délicatement... Après avoir vu Marth, dont les blessures m'inquiètent... beaucoup.

Alicia avait appris que sa petite soeur état rentré d'on ne savait où. Elle était probablement allé passer du temps avec son fiancé. Fiancé avec lequel, il faudrait qu'elle aie bientôt un entretien d'ailleurs...Elle se fit annoncer et entra tout sourire en prenant sa petite soeur dans ses bras. On ne pouvait pas dire que l'amourette de Marie enchantait Alicia. Mais on s'habitue à tout et puis si Marie pouvait être heureuse, c'était ce qui comptait.

- Marie ma chérie! Comment vas tu dis moi ?

Marie assaillit sa soeur de questions ce qui fit rire l'interréssée. Il était trés possible que Marie aie eu vent des fiançailles de Charles et d'Alicia. Elle prit un air mystérieux

- Ce qui me rend heureuse...je ne sais pas voyons...laisse moi réfléchir. L'Austrasie est enfin entre de bonnes mains, Marth semble vouloir devenir un véritable roi, ma soeur va épouser un Gaure, ce qui va peut être nous aider et cerise sur le gâteau elle semble heureuse et ...a trés envie de fruits.

Alicia sourit, souhaitant ménager le suspens. Le page de Marie se présenta ensuite et s'inclina devant celle ci

- Princesse, nous avons un petit visiteur qui demande à entrer

Le sourire d'Alicia s'élargit et elle fit un clin d'oeil à sa soeur

- J'adorerais que tu acceptes de le recevoir