Derniere nuit au château

Blanche laissait Mordred parler. Elle s'en voulait presque de lui avoir montré sa fille. Il montrait plus d'intérêt pour Mélissandre que pour elle-même. Si bien que Blanche feignit de l'ignorer lorsqu'il li lança qu'il aimait bien sa fille.

Tandis qu'elle ramassait les derniers effets de sa fille, Blanche se consolait en se disant qu'elle n'aurait plus < gérer Arthur, dans ses problèmes.

Elle se sentait complètement seule, abandonnée.

Si un jour, elle a besoin de vous, alors ne l'abandonnez pas ...

Une mère ne voulait jamais ressentir les sentiments de sa fille. Et Blanche ne permettrait pas que Mordred lui fasse un quelconque mal ...

" Si un jour, elle a besoin de vous, alors ne l'abandonnez pas ... "

Vraiment, quel manque de confiance et même de gratitude . Beaucoup de "grands seigneurs" n'auraient point agit comme Mordred dans pareils circonstances ... Tout tyran qu'il était et demeurait . Il aimait sa fille et ressentait encore une pointe d'affection pour la duchesse . Suffisamment pour ... lui offrir généreusement un prétendant aussi jeune et fringant que son ex amant : sir Daïen Fraser . C'était, à l'évidence, un très bon parti ...

Évidemment, ma chère, évidemment !

Répondit le Roy, presque outré ...

Je vais me retirer .

J'imagine que vous souhaitez certainement vous reposez, à présent ?

Il était déjà tard et demain Blanche et Mélissandre auraient besoin d'être suffisamment reposées pour affronter une dure journée de voyage ...

J'imagine que vous souhaitez certainement vous reposez, à présent ?

Peu importe. Blanche n’avait pas envie de dormir. Elle resterait au chevet de sa belle enfant. Comme lorsqu’elle est née. Elle resterait éveillée jusqu’à ce que Mélissandre se réveille, la réclamant. Il n’y avait plus qu’elle, dans sa vie. Ce magnifique petit poupon qui gigotait dans ses rêves, les plus secret.

Mais avant que je quitte*ou disparaisse*, je voudrais savoir qui l’a tué ?

Qui a tué, mon père Mordred ?

Elle voulait enterrer cette histoire, mais jamais Mordred et encore, moins le roi Arthur, lui avait divulgué, la vraie raison.

Elle savait que Mordred avait su la raison. Et s’il l’aimait vraiment ou avait encore une quelconque affection envers elle, il lui dirait.

La vérité faisait mal, mais elle en avait assez que la protège de ses choses, qui arrivent.

Elle avait posé un regard doux sur Mordred.

La question de Blanche surpris grandement le tyran d'Orcanie ... Et le gêna quelque peu également . Mordred lui avait, en effet, caché cette terrible nouvelle, la duchesse en avait été informée par Camelot . Situation plutôt délicate : le Roy prit un air de circonstance et répondit :

Vous l'ignoriez ?

L'escorte de votre père fut prise dans une embuscade et ... Le Duc, assassiné par l'un des brigands de Baléagant . Il a expiré alors que mes hommes lui prodiguaient des soins .

Dire que je suis responsable de sa présence en Gaurres, en ces temps de guerre ...

Mordred s'en voulait, pour la peine qu'il causait à sa protégée . Et espérait que la mort de son père ne soit pas la conséquence d'une "erreur" de ses propres soldats ...

Le tyran s'approcha de Blanche et l'embrassa sur la joue .

Je suis navré ... Pour tout .

Il lui fit ensuite un léger baise main et ajouta :

Essayez de vous reposez !
Vous en avez besoin .

Dit il en souriant à la belle, sa main droite toujours dans celle de la duchesse, l'autre poussant déjà la porte des appartements .

Quelques larmes coulèrent sur les joues de Blanche. Elle préférait davantage la version de Mordred que le mensonge de son roi. Il n'était pas mort de fatigue et ne s'était encore moins éteint à Camelot.

Je suis navré ... Pour tout

Vous ne pouviez pas savoir. Ce n'est pas de votre faute.

Maintenant qu'elle savait tout, elle se sentait encore plus seule.

Essayez de vous reposez !
Vous en avez besoin .

Blanche aquiésca et soupira.

Pardonnez-moi, pour tous ce que je vous ai fais subir, Mordred .

Elle incluait dans le message, la trahison d'Arthur, leur fille , son retour avec Mélissandre et cette soirée, plutôt froide.

Tout était dit, à présent Mordred devait s'éclipser et la duchesse se reposer ... Après un ultime baise main et quelques mots :

Je n'ai rien a vous reprochez !
Et ... nous nous reverrons .

Le tyran s'en fut, non sans avoir adressé un dernier sourire à la jeune demoiselle, au préalable .