[ Gwen, Niniane, les enfants royaux et leurs gouvernantes ]

Bien avant que l'aube ne vienne, Ophélia était dans la Cour extérieure du palais royale de Warminster. Elle avait drapé ses épaules d'une lourde cape qu'elle avait réquisitionnée à une servante, plutôt que d'aller chercher l'une des siennes dans ses appartements et ainsi prendre le risque de réveiller son époux.
Mordred ne devait pas savoir... car il aurait empêcher la reine d'agir. Et cela, elle ne le désirait pas.

Les deux gouvernantes des quatre lardons royaux étaient réunies dans les escaliers, portant chacune deux petits poupons enveloppés dans leurs manteaux d'automne.
Gwenaelle aussi était présente... et la Grande Prêtresse, qu'elle avait fait demander, ne devrait pas tarder. Elle avait été quérie par Heilen, l'une des servantes du petit lutin.

Ophélia se rapprocha de sa nièce, prit son petit visage entre ses mains, et planta son regard d'émeraude dans celui, couleur noisette, de la belle enfant.

- N'oublie pas ce que je t'ai demandé... dit-elle, en lui souriant tendrement. Tu es une grande fille désormais et tu es responsable de tes cousins et cousines.
Je met tout mes espoirs en toi.
J'ai confiance en toi.
Et je t'aime très fort...
... nous nous reverrons dans quelques mois. Et ton papa sera présent.

Ophélia, toujours débordante de tendresse pour cette femme en devenir, l'embrassa sur le front, d'un baiser maternel.

- Mes Dames... dit-elle en s'adressant aux deux femmes. Ses enfants sont comme les vôtres.
Prenez-en grand soin.
Je vous ferai à nouveau demander en Orcanie... dès que les temps de guerre seront écartés.

Mais où était Ninianne, bon Dieu?

Les vingts chevaliers, au service de la reine, était présent, armés jusqu'aux dents... au cas où ils seraient attaqués en chemin.
Les montures piaffaient dans la nuit... Elles étaient impatientes d'entreprendre la route et d'arriver à destination... À Camelot.

( hj : Tu vas beaucoup trop vite ( et trop loin ? ) et ça commence a devenir franchement problématique : je sais pas ce que tu cherches mais tu vas me trouver sur ton chemin !

De plus : je rappel qu'Ophélia n'a pas tout les droits et que c'est encore Mordred qui règne en Orcanie !

Sans parler des gardes devant la porte de Marth, qui ne sont pas muets et sourds, et fidèles au roy ... ( fallait crier moins fort )

Et tu fais appel à Niniane : elle est entièrement soumise au tyran et non à Ophélia ( donc grosse erreur )

Sans parler du coup tordu avec Marth qui va se retourner contre toi comme un boomerang en plein dans la &&&& ( demande à Morg )

Bref :


La veille au soir, Mordred avait renoncé a se rendre aux appartements de sa nièce : il était beaucoup trop faible et surtout courroucé ( cette nuit il aurait été capable des pires choses ! ) ... Et certains éléments lui manquaient encore pour agir en toute connaissance de cause . A l'aube ce n'était déjà plus le cas : le tyran se dirigea vers la chambre de Gwen, qui n'était plus là ... Même les héritiers avaient disparus !
Tout les soldats et serviteurs du château furent mobilisés pour les retrouver ... Mais Mordred reçut alors l'information qui lui manquait : Ophélia s'apprêtait a cheminer vers Camelot ?!

Fou de rage, le démon se rua en direction de la grande cour avec une poignée de prétoriens et de conseillers avec lui ... Tandis qu'une compagnie entière de soldats ( une centaine d'hommes ) s'ébranlait également vers le lieux dit !

Ces terribles soudards ne tardèrent point a encercler les pseudo fugitifs et à les maintenir en respect : Mordred finit par apparaître, sur son cheval blanc de parade, encadré par Ganelon et Gareth, suivis de quelques autres cavaliers . ( Des archers étaient postés sur les chemins de rondes et se tenaient prêts à agir le cas échéant )

Dans un premier temps il n'eut pas un regard pour Ophélia et considéra longuement les héritiers ...

Gardes !
Ramenez les enfants dans leurs appartements !
Saisissez vous des gardes de la Reine !
Tuez tous ceux qui résisteront !!

Tandis que les hommes de la reine étaient désarmés et roués de coups pour certains et tous conduits aux cachots, et les enfants exfiltrés, Mordred s'approcha de son épouse, tout sourire ...

Et non ma chère !
Niniane ne viendra point !
Elle vous a livrée !
Rien d'étonnant à cela : c'est moi qui la paie et non vous !
Tout comme vos gardes qui risquent fort de trépasser dans d'horribles souffrances !

Il la toisa sévèrement et ajouta :

Je ne vous le demanderai qu'une seule fois :

Que comptiez vous faire et aller ainsi ? !

La voix du tyran était posée, mais ses yeux étaient ceux du tueur avant ... le passage à l'acte .

Justement, il considéra le regard d'Ophélia et ... ce qu'il vit dans les reflets de son âme ... le terrifia .

Une vision d'horreur, de cauchemars, comme s'il voyait ... derrière la peau ?

Dans ses yeux rouge dansaient les flammes de l'enfer !

un sourire figé étirait ses traits presque avilit prématurément

le masque avenant avait craquelé et laissait découvrir une autre Ophélia,

La fausse démente, vrai manipulatrice, victime assassine et ange de la mort !

Mauvaise stratège mais belle bougresse, elle ne se lavera plus avec du lait d'ânesse ( ouvrez les robinets ! )

Qui part trop vite ne peut ménager sa monture et l'aventure tourne vite en déconfiture !

Tromper était son métier, mais à trop vouloir ruser, on se fourrrrr euh *crache sa valda* les doigts ( de féfé ) dans dans dans le ... pont de l'épée ! *dling* haie

ah quand le rideau se déchire et que le miroir se brise ne reste plus que la bien triste figure de l'âme grise !

qui pour avoir trop rêvée, trop vite, trop haut, s'en ira peut être très haut !!

point dans les cieux ni même dans les tréfonds mais portée par le vent qui souffle qui souffle tourbillonnant !

odeur de fumée, corps qui calcine, cheveux, de feux, cheveux en feu, que vaudra l'éclat vert de ses fentes félines quand les flammèches la rôtiront en guenilles !

ah qu'elle regrettera sa douce Armorique, quand les âmes païennes des pictes elle ira rejoindre, là ou reposera bientôt le fier, beau et galant Vohan le pitre !

unis à jamais ces deux âmes perfides, la bouche pleine de fiel et les yeux qui brillent ! coeurs en miettes, l'âme fétide, pourvus des doigts crochus du grand cornu !

elles ne pourront prétendre au repos éternel

ont oubliera leurs noms avant même les époques lointaines !

Mordred tira alors son épée lumineuse :

Mon épée byzantine !

Celle ...

que je vous destine !

Mordred n'avait plus peur, enfin,

il était le roy, le seul souverain !


Bon rends toi tes cernée phéphé olé !! c'est pas de bol t'es fait ( e ) !!

( Déconseillé au plus de 13 ans ^^ )


" Chabababababda ! C'est Arthur ! Qui ne voulait s'meler d'cette histoire ! Chaabbababadadada c'est Arthurrrreu le meilleur amie d'Ophé lie ha ! Et non l'ami du petit déjeuner ! Rooh c'est bon ! ^^

Et maintenant faites entrer les vachettes ! meuh ! non les chevaliers de la table rondelette !!

Arthur, en selle, qui passait très opportunément par lé, non là, fier comme un héros des pas encore fameuses chansons de gestes . Entouré de quelques hommes d'armes s'arrêta près de Mordred ... Il lança un regard impérieux non dénué d'une certaine malice à Ophélia ... Parmi les servantes qui désormais fuyaient comme des poules devant un renard, il hocha la tête en direction d'une d'entre elle ... Les agents de Camelot étaient partout et nombreuses étaient païennes : Ophélia était visiblement aussi peu regardante sur la provenance de ses dames que ...

*mode pas drôle du tout on * sur la virilité, ou l'intelligence, mais encore l'espérance de vie, le pedigree, l'originalité et la subtilité sexuelle, la finesse de la langue, la longueur des doigts, la rapidité à se déshabiller, à se cacher sous le lit, dans le placard ( grand classique ), sous ses jupes, dans ses coffres, ( zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz ), ou encore la capacité inouïïï de concentration du sir en question pour ne pas regarder dans son décolleté et soutenir plus de ... 1, 2, 3, 4, 5 ... sec oui ! ses yeux verts ! ( de lait ? ) des "hommes" ayant aimablement joués les doublures lumière pour leur bon roy cornu ( meuh ) ... ( hj : on compte Marth ? l'amant jetable après utilisation ( capacité d'aspiration ultra aspirante et recrachage du trop plein du buveur au donateur, et VICE et versa - ping pong xd ! ) "Attachant" et manipulable a souhait il vous fera passer un agréable moment entre la poire et le dessert, et votre coucher, facilitant ainsi la digestion ( des discours rasoirs ayant trait à l'avenir du monde connu -_- ) ... Il suffira de l'effleurer légèrement puis de plus en plus pour le mettre en marche ! ( en branle ? ) Puis de lui flatter l'échine : Frapper le en cas de panne ! Peut même servir de paillasson . Vendu avec son fouet !! ) *mode délire pas drôle du tout off *

Enfin Mordred vous vous décidez a régner et daigner chassez les sorcières de Warminster !

Dit il à son neveu avant de se tourner, résolument vers l'accusée Ophélia :

Vous vous rendiez donc à Camelot ?
Pardieu ! Vous ne manquez certes point de culot !

Pour tourmentez encore une mourante duchesse
Dont le seul péché fut d'aimer plus que vous votre altesse ( Mordred )

Vous aussi à l'aise dans le lit puant de la luxure !
Qu'après de ma petite nièce, elle, encore si pure !

( encore des espions ? )

Chatte folle ! damnée bougresse ! misérable harpie !
Vous avez osez la toucher avec vos mains flétries !!

Vous serriez sur mes terres maudite rombière !
Par le fer, le feu, et la corde je vous ferai quitter terre sans prière !

Bon pour un roy réputé fort sage, sauf aux banquets de Camelot ... C'était certes paroles triviales mais la colère faisait dire souvent bien du mal !

http://fr.youtube.com/watch?v=C2ODfuMMyss


De sa litière, Morgause observait en grimaçant cette scène qui la réjouissait et la dégoûtait tout à la fois . En effet cette fois ci Ophélia avait fait très fort en commettant l'exploit de bafouer d'un même coup la mère et le fils ... Ce nigaud de fils qui continuait a temporiser au lieu de faire immédiatement justice lui même : même si cette chienne en chaleur copulait sous son nez il dirait encore qu'il ne voit rien ! S'en était trop : cette pimbêche l'avait toujours indisposée et cette fois, oui cette fois, elles allaient pouvoir vider leur querelle ! Elle allait en finir !!

Aussi gracile qu'un félin en chasse, la reine mère sauta à terre et avisant un de ses gardes, s'empara de sa dague et ... se dirigea résolument vers Ophélia, qui lui tournait le dos . Les pans de sa robe noire voletant autour d'elle tels de sombres linceuls ... Elle sortit la lame de son fourreau puis, arrivée à la hauteur de la Reine, elle s'empara d'une poignée de ses cheveux, pour ensuite lui distribuer un coup de pommeau de l'arme dans le bas du dos .

Morgause lui maintenue la tête bien haute et déposa la pointe de sa dague sur sa divine gorge, puis joue contre la sienne, elle déclara :

Catin !
Je devrais vous égorgez comme la truie que vous êtes !
Et vous laisser lentement vous vider de votre sang !
Sang que je livrerai à mes chiens !
Hein ?!

*coup au flanc*

Comtesse d'Aurey !
Celle qui n'est jamais rassasiée !
Et toujours là ou il ne faut pas, va fourrer son vilain nez !!

La voix de Morgause était éraillée au possible : on aurait dit la voix de la Méduse en personne !

Mais voyez vous je préfère m'occupez de vous autrement ... lentement, très lentement, afin que vous "appréciez" chaque instant avant votre fin prochaine et je le crains douloureuse !
Heiiin ?!

*nouveau coup, plus fort*

Com tesseeeeee
D'Aurey !

Mais tout ne sera point pénible, si vous vous obstinez dans l'erreur, vous serez certes fouettée et lacérée sur tout votre saleté de corps !
Les mamelles déchirées !

*caresse ses seins avec la pointe de la dague*

Les yeux crevés et les joues balafrées !
Les oreilles arrachées !

*lui mord un lobe d'oreille et suçote*

Mais je peux également être ... plus agréable, si vous y mettez du votre !

Dit elle, tout en plaquant son corps contre celui de sa victime, la poitrine encore ferme collée contre ses omoplates ... Le bas de son ventre venant frotter contre l'extrême bas du dos d'Ophélia ... Morgause poussa alors un très léger soupir, avant d'embrasser l'une des oreilles de la reine . Elle lui lâcha enfin les cheveux et l'agrippa par la taille, emprisonnant encore un peu plus le petit moucheron dans sa toile d'araignée .

Pauvre petit moustique insignifiant !
Mille fois j'aurais put vous faire trucider!
Mille fois entendez vous sale garce ?!

Et mille fois la main de votre cher époux, que vous méprisez plus que tout au monde a retenu mon bras !
Mais cette fois !

*coup dans la hanche*

Vous êtes à moi !
Je ferai de vous ma servante, mon esclave, y compris ...

*palpation d'un sein*

Pour mes propres plaisirs !
Vous verrez, cela aussi est agréable !!
Délectable même ...

Affirma t elle en se frottant à sa proie, en haletant légèrement, puis en l'embrassant, tantôt sur la joue, tantôt sur une oreille . Puis, lui lécha une paupière, avant de plaquer sa joue contre la sienne et de fermer les yeux ...

*soupir*

Morgause jubilait : Arthur, dressé comme un I sur son destrier regardait effaré cette scène immonde ... Mordred, lui, était prit d'une fascination ... perverse . Il souriait, comme César dans la tribune du Colisée .

Oui, après l'époux et ... mon fiancé, la mère !
Goûtez donc cet avantage !
Hein, petite saleté !
Je vous ferai jouir moi aussi et de belle manière encore !!

En disant ça, Morgause déposa la pointe du poignard sur le bas du ventre d'Ophélia . La sentir ainsi en son pouvoir était exaltant, mais la tentation était grande ... de plus en plus grande .
La vipère devait se faire violence pour ne pas transpercer la reine . Puis, se rendant compte des regards médusés de tout les soudards assemblés autour d'eux, la furie s'écria :

Qu'attendez vous tas de gueux ? !
Acclamez votre souverain !
Acclamez ce jour de victoire !!

à Ophélia :

Hein ? !
Ma petite proie préférée !

Des dizaines de voix s'époumonèrent :

Mordred !

Mordred !!

Mordred !!

Mordred !!

Mordred, justement, ne cillait point, comme absent à lui même et indifférent au monde ...

Cette lutte, ou plutôt cette "rossée" ne le concernait pas .

Morgause se saisit enfin du poignet gauche d'Ophélia et le tordit avec sadisme :

Hein ? !
Vous dites ma belle ?
Vous avez mal ?
Courage ma fille, ce n'est encore que le début !!

Soudain une vision lui traversa l'esprit : Marth culbutant avec violence Ophélia, Morgause ressaisit la chevelure de la reine dans une main :

Mordred !

Mordred !!

Mordred !!!

Mordred!!!!


Je vous tuerai de mes propres mains mais avant ...

Elle lui murmura quelques mots à l'oreille :

Je ferai massacrer toute votre famille, y compris votre traînée de cousine ... à-petit-feu !

En attendant ce beau jour : à genoux !
A genoux devant votre maître et souverain !
A genoouuuux !!

Morgause projeta alors la malheureuse, au sol, de toutes ses forces .

Mordred !


Mordred !!

Mordred !!!

Mordred !!!


Prosternez vous devant votre Roy et avouez lui vos fautes et péchés !

Et suppliez le ...

De vous accorder une sentence ... rapide !

L'issue de tout ceci semblait évident pour la reine mère et elle s'en réjouissait à l'avance .

hj : Morgause me glace le sang

Une délégation encercla bien rapidement la belle souveraine, encore vêtue telle l'ange qu'elle avait paru être en cette merveilleuse soirée qu'elle avait organisé...
Ses enfants furent arrachés à leurs gouvernantes et bientôt, les larmes et les cris fusèrent. Pendant ce même moment, les chevaliers du roy entouraient ceux de la reyne et les foudroyaient de la colère du tyran. Ceux qui résistèrent virent leur sang s'étalait sur le sol dallé de pierre, coulé lentement, macabrement, entre les fentes...
Rivière rouge...
... La Panique général.
Ceux qui résistèrent furent éviscérés sur le champs, sans procès, sans qu'ils n'aient pu se défendre tandis que les autres (ces lâches!) se laissent traîner, en espérant trouver la rédemption de leurs souverains. N'étaient-ils pas innocents, après tout? N'avaient-ils pas été offert à la reine, par le roy lui-même?

Ophélia avait tout d'abord crut à une rébellion... mais bien rapidement, elle put constater que cette attaque, menée contre elle était en fait... organisé par son époux.
Traîtrise!

Se dressant de toute sa hauteur, sur sa blanche monture, l'ange s'approcha de son roy, le foudroyant de son regard d'émeraude.
Des gardes lui barrèrent le chemin, l'empêchant ainsi de passer...
... il la sommait de se rendre.

- Je désirais me rendre à Camelot, Votre Altesse... prononça la reine, sans sourciller. Pour aller quérir l'aide de Mon Seigneur Myrd...

Mais à peine avait-elle entamée son explication que le fameux tutur, sur sa blanche monture, aussi saugrenue qu'à son habitude s'approcha, postillonnant injures et sottises.
Qu'il se taise, ce fou! Il ne pouvait connaître ses intentions! Il n'avait que sa petite catin en tête, cette femme qui lui avait tout volé... cette femme qu'elle méprisait.
Un roy incapable de faire justice ne pouvait condamner une personne, même coupable.
Les légendes grandiraient la grandeur et la beauté du règne d'Arthur Pendragon.
Elles ne mentionneraient jamais que, comme son neveu, ce fameux roy de Bretagne était, lui aussi, un tyran de la pire espèce.

Hj: Morgause, il aurait fallut que tu fasses débarquer Ophélia de sa monture pour s'emparer de sa chevelure. Mais bon, puisque tu ne sais pas lire... je vais m'arranger!



La belle dardait le roy de son beau regard, devenu mauvais à force d'être ainsi traitée de tous les noms sans aucune retenue. Nan mais vraiment! Il poussait le nain de jardin!

Bientôt, elle sentit son corps tomber à la renverse, chuter dans le néant, sans comprendre ce qui se déroulait.
On venait de la tirer au bas de sa monture.
La vipère s'empara de sa rousse chevelure, l'entraînant vers elle par la force... faisant presque crier la souveraine.

Tout était terminé, désormais.
Sans que justice ne soit rendu, elle allait mourir, après avoir été durement traitée.
Effondrée, l'épouse de Mordred abaissa ses paupières blanches sur son regard d'émeraude, laissant choir les voiles de sa conscience sur ce monde sans pitié, qu'elle avait tant méprisé. Les insultes et les cris projetés en écho dans cette froide cour royale se turent peu à peu dans l'esprit de la jeune mère... et un fin sourire vint à se dessiner sur ses lèvres si parfaitement peinte.
Seule un fin brouillard s'échappait d'entre elles, prouvant que la belle aimée était toujours en vie. La froideur de cette soirée la laissait de marbre... le monde, tout alentour d'elle n'existait plus. Malgré la gravité de la situation, Ophélia parvenait à se déconnecter de cette fâcheuse réalité.
On la bouscula, la tirailla, la blessa... elle émit bien quelques sons, simulant la douleur qui la tenaillait... mais elle demeurait indifférente à cette brusquerie.

Elle sentait déjà son âme se détacher de son corps... voguer indifféremment vers les terres de son enfance, le sol verdoyant couvert d'un léger brouillard, une légère brise de givre.
Son regard intérieur se porta sur l'immense étendue d'eau, symbole de sa féminité, elle aussi couverte de ce drap diaphane qu'elle avait toujours tant apprécié. Et plus le lointain se faisait... plus la belle percevait la densité de cette masse mouvante.

La reine, prisonnière d'un autre monde, senti à nouveau son corps basculé. Elle chuta sur le sol, à genoux, aux pieds de Mordred...
Mais elle ne pouvait cesser de sourire. Elle était si bien... de retour chez elle.

Comment se portait Mordred, en ce moment? À quoi pouvait-il bien penser? Que pouvait-il ressentir?
Éprouvait-il de la fierté, de croire enfin pouvoir parvenir à bout de cette femme qu'il avait aimé, chéri... cru posséder.
Non, jamais un homme ne pouvait posséder une femme d'Avalon. Jamais. Il s'était fourvoyé... Il l'avait cru ''sa'' ''chose''. Eh bien! Il avait eu tord... et aujourd'hui! Oui! Aujourd'hui! Il verrait qu'aucune disciple de la Déèsse-Mère, jamais, ne lui serait soumise. Et il souffrirait, pour le reste de ces jours, de cette perte tragique.

Ophélia, repliée sur elle-même, laissa glisser lentement sa main vers sa ceinture, sous sa robe déchirée. Elle atteignit le manche de ce poignard, si finement travaillé, que sa mère lui avait autrefois légué...

... était-ce la silhouette d'un château, quelle apercevait, au loin?
Ah oui... et ses vergers, qui sentaient si bon.
Ces pommes, qu'elle cueillait en automne, recouvert de rosée glacée... et leurs goût délicieux, juteux, sucrée!
Thymios courrait derrière elle, l'appelant par ce nom qu'elle avait depuis si longtemps oublié... Elle l'entendait, si peu perceptible, et en comprenait le sens. Qu'il crit plus fort! Elle l'entendrait mieux... et cela l'aiderait d'avantages...

Toujours en douceur, Ophélia serra la dague entre ses doigts.
Elle la dégaina, alors que tous étaient encore occupés à vociférer sauvagement le nom de leur maître.

... de leur tyrannique maître.

Et puis... coup de grâce.

Sous les yeux grands ouverts, la souveraine avait brandit sa lame vers le ciel et l'avait pointé vers elle... Vers ce ventre si délicieusement découpé, sculpté par ces si habile artistes grecs.
La lame s'enfonça, profondément, dans l'abdomen d'Ophélia... et le sang, d'un rouge vermeille, d'un rouge vin, s'étala peu à peu sur les tissus blanc de sa robe. Il grugea, grimpa, descendit, s'étendit... indifférent.
La belle entrouvrit ses lèvres, laissant sa tête choir vers l'arrière... Aucun son ne franchit l'entre secrète de sa bouche. Non, jamais aucun... Un souffle, simplement.

Un ange passa... et il s'envola, avec ce dernier.


Ophélia, comtesse d'Aurey, veuve d'Écosse... puis reine d'Orcanie, fut emporté par Vielle-Femme-La-Mort.
Était-ce en enfer, qu'elle brûlerait, pour l'éternité? Ou même le Paradis pouvait-il abriter des êtres corrompus, telle la sublime (mais peu futée) enfant qu'elle avait été?
Peut-être qu'Avalon accueillerait cette âme disparue? Qui sait... Nul ne le saurait jamais. Et tel était le secret de la mort.
Il fallait s'y abandonné, pour découvrir ses mystères.

Le corps blafard de la reine chuta sur le sol, bien après que toute conscience l'aie quitté.

Ophélia quittait l'Orcanie et ses habitants. Elle quittait la Bretagnes, pour rejoindre ce monde si étrange... insaisissable, que peu connaissait.
Et nul pourrait en réchapper... car son coeur avait cessé de battre.

L'amour imprégné dans ce membre s'envola avec ses pensées, vers sa terre natale... du moins, le crut-elle lors de la dernière seconde de son existence.


Ophélia d'Aurey, Ophélia d'Orcanie, l'Émeraude de Warminster, avait cessé d'exister en cette nuit du IX novembre.

Niniane avait été alertée par des chambrières suivies de gardes qui avaient frappé désespérément à la porte de sa chambre. Dans le brouhaha incessant des cris et des larmes, la grande prêtresse ne comprit rien à tout ce charabia incessant :

« De grâce ! De grâce ! Calmez-vous je vous prie et parlez dans le calme ! » , avait répondu l’illustre beauté encore toute étourdie.

Le Roy lui avait demandé de ne point sortir cette nuit-là et, elle avait obéi à l’ordre royal. Elle savait ce que Dame Ophélia avait dû tenter de faire. Mais, elle ignorait la suite. Après avoir réussi à calmer un petit page qu’elle tint entre ses bras, elle obtint réponse à sa demande :

« Juste Ciel, Madame ! La Reyne est morte ! »

A ces mots, Niniane blêmit. Qu’avait donc tenté l’ « émeraude de Warminster » pour arriver ainsi à sa fin ? La prêtresse secoua la tête. Non, Non, ce n’était nullement possible. Mordred ne pouvait pas avoir fait ça. Il ne pouvait pas avoir ordonné que l’on tue sa radieuse épouse.

Son cœur balançant contre sa poitrine, elle accéléra le pas, malgré les pans encombrants de sa tunique. En arrivant dans l’enceinte du château, son cœur cogna à tout rompre dans sa poitrine. Le spectacle qui s’offrait à elle lui glaça le sang. Tout se déroulait comme dans une tragédie grecque : Tout autour, le décor avec ces garnisons de soldats armés jusqu’aux dents.

Niniane se rapprocha un peu pour mieux voir ce qu’on lui cachait et poussa un cris de terreur : Etendue sur le sol, la doulce Reyne n’était plus. Son petit corps frêle et fragile baignant dans une marre de sang, sa chevelure de feu flottant sur ses épaules. Niniane tremblait de tout son corps, cherchant le responsable de cette ignoble fin, pour le trouver au sol, luisant rouge écarlate. La lame du poignard brillait de mille feu, après avoir poussé la belle vers les cieux.

La belle se rapprochait de l’ange étendu sur le sol lorsque de nouveaux cris se manifestèrent :

« Lâche moi sale gueux, lâche moi ou je te ... »

Surprise, Niniane tourna la tête, pour découvrir le Roy maintenu par ses gardes. L’un d’eux, de la garde de son épée, frappa le royal crâne d’un coup de pommeau. La jeune femme soupira puis s’adressa aux gardes :

« Ramenez l’émeraude de Warminster dans ses appartements et étendez-la sur son lit ! Nous la préparerons pour son passage dans l’autre monde ! »

Niniane savait que l’esprit avait déjà quitté le corps, mais c’est ce que la Reyne aurait surement souhaité : Mourir dans les traditions de l’ancienne religion.

Puis, elle se tourna vers ceux qui maintenaient Mordred :

« Déposez le Roy dans sa chambre ! Je passerai panser sa blessure après m’être occupée de la Reyne ! »

Ceci étant dit, elle leur tourna le dos.

HJ: J'ai les larmes aux yeux... et je pleure comme une dinde depuis tout à l'heure...

hj : Moi aussiiiiii !!!!!!!!!






( ps : Ouè ! Van is back ? )

[H.J : j'vous rassure ! J'ai pleuré aussi à torrent ...]

*Pousse un gros ouf de soulagement : c'est pas tombé sur lui !
Le perso remercie sa divine conceptrice !*