* Confession de sir Marth *

Toujours aussi enthousiaste d'avoir osé mettre son grain de sel ( fort relevé ) dans la discussion avec les austrasiens, et avec un certain succès, pensait il, Agravain fit son apparition dans la chapelle ...

Celui ci venait de la sacristie, ou il avait prit le temps de finir de rédiger un sermon fort important, avant d'aller rejoindre Marth au confessionnal ...

C'est donc bible en main et sourire aux lèvres que le jeune prêtre s'avança résolument en direction des deux "cabines" isolantes ...

Le prince constata que le jeune marié était déjà là ( les pieds qui dépassent ), et alla s'installer ...

Agravain tourna aussitôt la tête vers Marth, lui sourit, puis finit par considérer la petite bible qu'il tenait dans les mains ...

*soupir*

Bien messire ...
Je vous écoute .

Le confesseur se mit ensuite a "caresser", machinalement, la couverture de son livre relié ...

Attendant patiemment que son "interlocuteur" prenne la parole .

Marth stressait quelque peu à l'idée de se confesser au fils de son épouse alors qu'il cherchait à faire de l'ordre dans ses idées. Et bientôt il entendit Agravain pénétrer dans le confessionnal.

Pardonnez moi mon père mais j'ai péché. Je... J'ai besoin de votre médiation afin d'obtenir, ou en tout cas essayer d'obtenir le pardon de notre seigneur. Je... J'ai fauté, et je le regrette. Car j'ai cédé au péché de chair et a cause de cela j'ai failli perdre ce que j'ai de plus précieux. Et je j'espère obtenir le pardon de notre seigneur, bien que je ne me le sois moi même pas pardonné.

Commença alors Marth, mal à l'aise, gêné, et aussi terriblement repentant.

Même le si bon Agravain pensait, à son corps défendant, que le pauvre sir Marth était, décidément, un cas assez critique ...

Ou comment s'attirer des ennuis alors même que la vie semble lui sourire ...

Après s'être éclaircit la gorge, le prince déclara, sur un ton des plus docte :

Avant de vous pardonner à vous et d'être pardonné par notre Seigneur et les vôtres ...

Vous devez vous efforcez de comprendre, de vous comprendre vous même, puis de tirer les enseignements découlants de vos péchés !

Avant de les suivre scrupuleusement ...

C'était le préambule, voici le corps de l'intervention :

Comprendre le pourquoi de votre geste et analyser les circonstances qui l'entoure ...

Comprendre ce geste coupable, cette récidive : n'apprenez vous donc point de vos erreurs passées, sir Marth ?

La première fois vous trompiez votre première épouse parce que vous aimiez une autre femme ...

Cette fois ci ... il en est autrement !

Pourquoi ?

Prendre le risque de ruiner un réel et durable bonheur pour ... un moment de plaisir fugace, qui plus est avec une femme qui n'était rien pour vous !

*y a d'autres femmes pour ça et autrement plus expertes qu'une pseudo nymphomane sûrement assez maladroite*

Sans parler de l'affront fait au roy ...

Agravain marqua une courte pause, puis reprit, pour conclure ( provisoirement ) :

Parlez moi de l'incident avec Ophélia, puis de l'affaire en question !
N'omettez aucuns détails, sauf les plus scabreux ...

Navré de vous demandez cela, mais c'est nécessaire !

Et le prince n'allait pas être déçu, lui le plus prude d'entre les prudes qui soit, lui qui aimait tant l'ex reyne ( et encore à présent ), et respectait le souverain d'Austrasie, jadis ...

Mais rien de moins immuables que les sentiments .

Marth baissant la tête et la voix faible, honteuse, fit le récit de tout ce qui c'était passé, en ométtant les détails scabreux. Mais la honte et le remord qu'il éprouvait étaient plus qu'audible. Agravain pouvait sentir qu'il avait affaire à un homme blessé. Homme blessé et déçu, qui avait perdu confiance en lui même car c'était lui et lui seul qui avait attiré le malheur sur sa tête.

Cependant, je ne sais pourquoi j'ai cédé. Je, j'aimerais tant croire que c'est du a un quelconque maléfice du a la sorcellerie d'Avalon. Mais je sais que c'est faux. Je me suis montré faible. Je, j'ai toujours été faible avec les femmes.

Marth n'osait regarder vers Agravain, et détournait le regard, honteux, regardant le sol du confessional. Il était dur de s'avouer que l'on était faible. Surtotu face à un autre homme.

Et la force de votre amour pour votre épouse, qu'en faites vous donc, sir ?

S'indigna, sans s'énerver Agravain ...

N'est ce point un rempart suffisamment puissant pour résister à toutes les tentations ?
Surtout celles provenant d'un esprit malade ? ... *pincement au coeur* Car vous saviez pertinemment qu'Ophélia était instable et donc, elle aussi, "fragile"!
J'ose espérer que vous n'avez point abusé de la situation, comme elle même, semble l'avoir fait ...

Aussi, votre responsabilité serait plus grande que ce qu'il apparaît, présentement !

Le prince n'était nullement en colère et encore moins courroucé contre Marth ... Il était déçu, navré et terriblement triste : pour l'austrasien, Ophélia, Mordred, sa mère, toute l'Orcanie ...

Mais surtout il souhaitait pleinement comprendre et même ... venir en aide au si désinvolte époux de Morgause .

(HJ: Le mariage ne peut être fondé sur la fidélité ou la passion amoureuse (Eros) mais seulement l'Agapé et la cupidité dixit la prof de philo Razz

Pour Marth c'est donc l'Agapé.)

Je le sais et je me suis demandé pourquoi j'avais cédé. Mais peut-être, mais sur un autre point, suis-je aussi fragile qu'elle ou alors était-ce la peur de ne me consacrer qu'a une seule femme, le besoin, une dernière fois, de le faire, de faire l'acte sans sentiments. Peut-être que ma raison repoussait l'idée, la refoulait mais lorsque l'occasion s'est présentée, j'ai cédé.

Si Agravain n'était pas courroucé, Marth était, lui, incapable de se regarder dans un miroir. Et il se rendait compte qu'Agravain voulait aider l'époux de sa mère et, Marth devait le reconnaître, il en éprouvait de la gratitude pour Agravain.

De faire l'acte sans sentiments ...

Répéta effaré, le si pur et idéaliste Agravain ... Tout en réalisant que les motivations d'Ophélia n'étaient guère différentes : quelle pauvre humanité ! Il y avait réellement de quoi d'être désespéré ... Y compris l'homme de foi et de devoirs qu'était le jeune prince . Une telle bestialité était pour lui inconcevable, injustifiable, impardonnable ( ? )

Faire l'acte sans sentiments !

J'espère que vous avez conscience de blasphémer !!

C'est immonde ! Vous vous êtes avilit pour ... un acte de pure jouissance !!

L'acte d'amour est un don de soit, une "communion", la preuve de sa passion pour autrui, pas une affaire de ... plaisir, pas seulement, pas uniquement !!

S'emporta le pourtant si pondéré Agravain : mais là s'en était trop !

L'amour, l'acte d'amour, sans un minimum de sentiments n'était qu'une monstruosité, et ne procurait aucun bonheur véritable ou durable !

Bon, Marth avait fait une erreur, mais ce n'était pas la première fois, ainsi donc :

Repentez vous sincèrement et pleinement sire ! poursuivit le confesseur plus calmement ...

Méditez sur cette faute qui faillit vous emportez, emporter votre royaume dans la pire des déchéances !

Demeurez en la chapelle durant deux jours et deux nuits, veillez et priez, jeûnez et ... vous serez absout !

Alors, une nouvelle chance vous sera offerte, grâce à votre union avec la reine mère !

Soyez désormais vertueux et aimant, et le très grand vous pardonnera ... véritablement !

Le sermon prononcé, la confession s'achevait et Agravain ... s'était totalement apaisé .

Réaction du repenti fort ... marri ? ^^

Marth baissa les yeux, repentant, et plein de honte.
Oh oui il avait honte et rougissait, mais Agravain croyait que sa famille faisait l'acte d'amour avec amour? Croyait-il réellement que tous les amants passés de Morgause avaient-été aimés? Cependant là n'était pas la question.

Je me repends mon père, et oui j'ai conscience d'avoir péché, blasphémé, mais je suis prêt à me dévouer de façon absolue envers mon épouse afin de... gagner le pardon de ma bien aimée, du tout puissant et... pouvoir de nouveau me regarder dans un miroir.

Une larme solitaire alla se perdre dans la barbe de Marth alors qu'il parlait. Il était sincère. Jamais il n'avait été aussi sincère en s'adressant à un homme en fait.

La messe était dite et Agravain était ravi : le beau sir avait compris et, apparemment, on ne l'y reprendrait plus, peut être une âme de sauvée ( ? ) :

Vous y parviendrez si vous êtes sincère et constant !
Sachez que je suis disponible pour toute aide que vous souhaiterez recevoir de moi ...

Maintenant allez en paix, sir, je prierai pour vous ce soir, et ... pour le sort de l'Austrasie !

Marth était donc, à présent, libéré ( dans les deux sens du terme ) ...

( ps : Allez Marthou, un petit post "prière" à la chapelle et tu peux continuer avec ta Morgause chérie ) Wink

Je vous remercie mon père. L'Austrasie et moi sommes reconnaissants pour vos prières.

Répondit alors pieusement Marth. Il essuya la larme solitaire puis, lentement sortit du confessional pour rejoindre un banc de prière, ou il se signa avant de prier, pour son pardon, et le bohneur conjugual. Son âme était-elle sauvée? Il ferait tout pour, cela il en était certain.

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