* Honneur à notre reyne ! * ( toute la cour ! )

"Archi druide", certainement un équivalent d'archevêque, promotion rapide pour un inconnu pensa le prélat. Mordred était un jeune homme pressé, trop pressé ? Uhm pensa le vieil évêque cela le regarde, il importe qu'il ne me gêne pas c'est tout... Et, le bon Phocas arbora son doux sourire paternel avant de répliquer :

- Qu'un "byzantin", même d'adoption, obtienne si grande faveur en Orcanie devrait plaire au Basileus... Et surtout si ce "byzantin" plait déjà à son parent. Je serait heureux de rencontrer votre archi druide, nous pourrons deviser de Byzance mais surtout parler du rôle de nos religions respectives.
Vous pouvez l'assurer de mon soutien, votre Altesse royale, et lui faire part de mon ardent désir de le rencontrer au plus vite...

Et ainsi essayer de le convaincre que Byzance en Orcanie c'est Phocas et surtout que la chrétienté représentée par Phocas n'est pas intégriste... et a besoin du soutien des autres religions face à la papauté agressive...

Il se tourna vers Blanche en ajoutant :

- Vous avez déjà rencontré cet archi druide votre Altesse ?

Son intention était de le rencontrer éventuellement en sa compagnie...

La reyne n'émit pas un sourire au roi. Il ne lui avait jamais parlé de cet Arzhurig. Elle se demandait même si cette nomination était plutôt subite. Avec une pointe d'irritation, bien caché, Blanche se cala dans sa chaise.

Autant les laisser parlementer entre hommes. Du moins c'est ce que pensait la reine d'Orcanie.

Elle n'eut point le temps de s'enfoncer dans ses rêveries que le bon prélat byzantin lui adressa la paroles. Mais parfois, elle se demandait si le bon père Phocas voulait l'aider dans sa charge.

Je ne l'ai jamais rencontré. Je dois avouer que c'est la première fois, que j'entends ce nom

Et quand bien même, elle n'avait pas eu non plus de discussion avec le roi sur cet homme, plutôt étrange ....

Alicia apperçut un regard échangé entre Marth et une dame qu'elle ne connaissait pas. Un regard géné...Qu'avait il pu se passer entre eux ? Marth s'était il encore laissé aller à son loisir préféré ? A cette idée et surtout à celle de ce qui se passait à chaque fois que Marth dérapait elle serra légérement plus la main du beau Charles. Puis elle reporta son attention sur sa belle soeur, rayonnante et éclatante comme toujours.

- Ma chère Alicia, je suis enchantée de vous voir parmi nous et doit avouer que je suis non moins charmée de faire la connaissance du Sire de Padoue, dont je n'ai presque qu'entendu parler...

- Ma soeur je suis navrée de ne pas avoir eu l'occasion de vous présenter avant. (souriant) Mais c'est chose faite maintenant!

Permettez moi de vous présenter ma première dame de compagnie en tant que reine mère d'Orcanie, la Comtesse de Lockley. Mademoiselle de Lockley voici ma belle soeur, Alicia de Blaye, Co-régente d'Austrasie et son fiancé, le Comte de Padoue, Ambassadeur du Saint Père ...

La premiére dame de compagnie de Morgause n'était autre que la jeune femme qu'Alicia avait vu tout à l'heure. Pas étonnant que Marth et elle se connaissent alors...Au final tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Marth n'aurait jamais osé avoir des ébats avec la dame de compagnie de sa femme n'est ce pas ? Elle se détendit complétement et saluat avec un sourire la belle Faraday qui semblait quelque peu timide.

- Comtesse de Lockley! Je suis enchantée de faire votre connaissance! Etes vous en Orcanie depuis longtemps ? J'avoue que je ne vous ai jamais vu encore (rougissant un peu) il faut dire que je ne suis que trés peu en Orcanie, et le château et tellement immense!

Alicia, vous êtes rayonnante, comme dieu faites-vous, ne trouvez-vous pas votre soeur rayonnante mon bel époux dit-elle à Marth.

- Je ne peux que vous retourner le compliment ma soeur! Mais donnez nous un peu des nouvelles de votre santé. Comment vous portez vous ainsi que notre futur neveu ou niéce ?

Le "notre" incluant Charles qui ferait trés bientôt parti de cette famille...de fous^^.

Marth faisait de la figuration: il se montrait aimable et écoutait ceux qui parlaient mais ne participait que peu. Pourquoi? Marth observait, jaugeait les personnes présentes, alliés probables, ennemis potentiels.
Il surveillait particuièrement Faraday: elle ne lui inspirait que méfiance.
Pourquoi? Elle avait, en un claquement de doigts, été promue Dame de compagnie de sa femme. Et il ignorait pourquoi. Morgause avait-elle une idée derrière la tête, ou était-ce Faraday qui faisait un double jeu?
Marth devenait-il parano?
Lorsqu'il remarqua le regard d'Alicia, il sourit: Marth ne voulait pas tromper sa femme et il ne la tromperais plus jamais.... Il l'aimait trop....

Invité

Elle regardait la Princesse Alicia et sourit.

-Je suis enchantée de même de faire votre connaissance.Effectivement le château est grand, mais vous ne faites point erreur, il y a peu que je suis en ses murs!

La Princesse se retournait déjà sur Morgause.Elle profita de cet aparté pour déposer son verre sur la table et admirer les danseurs.Elle aimait ces fêtes où la musique faisait rêver, elle tendit l'oreille et partit dans ses songes.

Mordred tapota les mains de sa chère petite reyne, tout en gratifiant Phocas d'un sourire entendu ...

Puisque l'une ne connaissait pas le fameux jeune druide de Byzance, et l'autre souhaitait tant le rencontrer, alors organisons donc une audience "groupée" :

Si vous souhaitez vous joindre à nous, monseigneur, lors de la prochaine audience du sir Arzhurig ... Vous y serez le bienvenu !

En définitive, il était assez curieux que tant de sujets du Basileus s'intéressent autant à la cour orcanienne ...

Ces grecs vaniteux ( ? ) affectionnaient, peut être, davantage la flamboyance un peu outrée du tyran que la juste mesure ( assez tiède ) du haut roy .

A la bonne heure !

La musique des tambourins et des flûtes résonnait dans tout le château, le tout recouvert du son des conversations en gaijin de la noble population qui l'habitait.
Le chant des ménestrels pénétrait les songes d'une enfant cachée tout au fond d'une remise qu'elle avait découverte dans un couloir détourné, et dont elle avait fait son refuge. Son domaine, en attendant celui qu'elle aurait quand elle serait plus grande, là-bas, là où habitait son vrai papa qu'elle n'avait jamais vu.

A vrai dire, elle ne venait ici que lorsque son cœur était lourd, et que maman lui manquait trop. Mais aujourd'hui, elle s'y était endormie, et le soir l'avait cueillie, petite fleur solitaire et étrange parmi toutes ces peaux claires et ces cheveux blonds.

Tsi-Lei savait qu'on devait commencer à la chercher... mais elle n'en avait cure. Elle savait pertinemment que sa nourrice n'était guère plus qu'une domestique ; et qu'elle-même valait bien plus que ça.
Elle était Tsi-Lei d'Austrasie, parce que l'homme qui l'avait trouvé dans la forêt avait décidé d'en faire sa fille, et qu'il était roi. Un roi étrange, qui ne paraissait pas plus occupé que les marchands qu'elle avait connu la grande majorité de sa vie - mais c'était peut-être parce qu'elle ne le voyait pas beaucoup.
Dehors était bien plus intéressant, et explorer le vieux château de pierre était pour elle une source de fascination inépuisable, sans cesse renouvelée.

Bien que ce soir, l'attrait n'était pas dans la cour, mais plutôt dans la Grande Salle. Et la petite asiatique, curieuse comme le petit chat tatoué sur son corps, et dont la patte verte et or ornait sa joue d'ivoire, avait déjà pris sa résolution.

Se glissant sans difficulté par la porte réservée aux serviteurs, elle fit alors irruption au milieu de la fête, son petit cœur bondissant dans sa poitrine, d'excitation et d'enthousiasme.

Habillée de son ancien kimono parme et blanc, le mon chiffonné de sa mère à la main, les cheveux en bataille, elle paraissait étrangement peu soignée, eut égard aux autres invités. Mais ses bonnes joues trahissaient une santé robuste et éclatante, et l'éclat de ses yeux une joie inépuisable.

On était chez les adultes ! une fête gaijin d'adultes !

Ses pieds menus s'agitèrent sur le sol, et tandis qu'elle se trémoussait gentiment dans un coin de la pièce, une idée parvint à son cerveau très léger.

Mordred d'Orcanie, c'était le seigneur ici. C'était sa nounou et Mama-Morgause qui l'avait dit. Pourquoi ne pas essayer de lui faire honneur ? Elle allait faire un spectacle.
Hihihi ! que l'idée était bonne ! Qu'il allait être content !

Et sans se douter que cela ne plairait pas forcément aux adultes, la jeune enfant se rapprocha du premier serviteur qu'elle trouva, demandant dans son parler à l'accent exotique où pouvait se trouver Mordred-kun.

Un grand sourire d'ange illumina tout son petit minois. Oui ! Tsi-Lei était contente !

Le trajet jusqu'au centre de la pièce lui parut une seconde, tant la concentration mobilisait toutes ses facultés. Il fallait faire un discours convenable d'abord. Comme les adultes.
Alors Parvenue près de Mordred, elle se mit à crier, pour attirer l'attention générale, d'une voix minuscule mais très fière :

-"Grand-frère Mordred-gimi, Tsi-Lei va faire un spectacle pour toi. Tu veux voir ? Tsi-lei aussi fait honneur à son seigneur."

La verrait-il seulement ? C'était forcé. Elle était sa petite sœur, si elle avait tout compris. Et puis c'était son ami. Il avait joué avec elle au duel.

Blanche pourrait enfin rencontrer ce druide qui venait d'obtenir sa promotion. Promotion qui se donnait un peu trop vite, selon la reine.

Elle se doutait que le roi, tout comme elle, le connaissait à peine. À moins qu'elle se trompe royalement.

Et peu importait l'opinion de sa présence ou pas devant le jeune druide.

Pour un banquet en son honneur , certains semblaient peu enthousiasme. Tellement que la reine décida de bouder intérieurement.

L'arrivée inattendu de la jeune asiatique fit sourire la souveraine d'Orcanie. Cette enfant était pleine de vie. Lorsqu'elle se déclina comme la petite soeur des frères d'Orcanie, Blanche jeta un coup d'oeil à Gauvain, qui lui aussi, amusé, souriait à pleine dent.

La reine était amusée. Mordred ne pouvait pas refuser à une enfant si mignonne de ne pas pouvoir lui faire son spectacle.

Et elle scrutait le regard de Mordred, prête à dire oui a Tsi-lei, si le tyran refusait. Ce qu'elle ne croyait pas.

Le bon prélat eut tout juste le temps de répondre à Mordred avant que le petite asiatique, protégée du roi d'Austrasie ne vienne proposer son numéro... au tyranneau local, il n'eut donc que le temps de dire :

- Ce serait un plaisir d'accueillir un presque compatriote à vos cotés, votre Altesse...

Et la petite vint égayer la soirée, telle une fleur des champs exotique perdue dans les brumes du nord... l'évêque, amusé, la regarda, attirant de fait, à l'instar de Blanche l'attention royale sur la petite...

Mordred adressa un sourire satisfait au prélat Phocas ...

Nul doute que la présence de ce jeune minet d'Antinéous, ce jour là, devrait un peu ternir l'enthousiasme de son compatriote .

Et le roy reporta ensuite toute son auguste attention sur la troupe de saltimbanques ( qui s'efforçait de maintenir la cour éveillée ), lorsque ... Une petite voix, pourtant "impérieuse", retentit .

L'orcanien tourna la tête, baissa le yeux et esquissa, enfin, un demi sourire : Tsi Lei ?

Quelle surprise ! Mais que voulait elle, exactement ...

Aussi intrigué qu'amusé, Mordred ne tarda guère a déposer la fillette sur ses genoux . Il pris ensuite ( joyeusement ) l'assistance à témoin :

Bienvenue ma chère petite !

Et que nous réserve tu donc de si intéressant ?

Ma jeune amie .

Cette enfant était adorable, malgré son visage particulier, le tyran ne résista pas : il offrit donc un tendre baiser ( sur le front ) à la gamine ...

La petite fille ne put retenir un gazouillement de joie s'échapper de ses lèvres.

Oh, qu'il était bon de se sentir aimée et choyée ! Tsi-Lei battit des pieds, le regard luisant de joie, puis se mit à rire, très satisfaite de son petit effet.

Elle reprit la parole, de sa voix un peu flûtée.

-"Tsi-Lei a envie de faire un spectacle pour Grand-Frère Mordred-gimi. Est-ce que ye peux faire ? Tsi-Lei embêtera plus les adultes après. Mais c'est pour te faire honneur. Et à Epouse aussi !"

Ses yeux noirs se posèrent sur Blanche, avec un air rieur, ses petites mains suivant maladroitement la mesure de la musique.

C'était chouette ! Ils ne voulaient pas du tout la punir, et tout le monde la regardait. La petite asiatique aimait l'attention... point commun avec son grand-frère par alliance ?

Blanche posa son doux regard sur le prélat avant de ne prêter attention qu'a son époux et la petite fille qui se trouvait sur ses genoux.

Mordred avait un certain don, avec les enfants et la reine trouvait tout particulièrement le ŝpectacle charmant.

Mais c'est pour te faire honneur. Et à Épouse aussi !"

Alors, nous attendons tous ce spectacle,avec impatience très chère demoiselle.

La reine était plus qu'amusée et si les invités n'auraient pas de regard pour l'enfant, Blanche l'aurait remercié de mettre un peu de vie dans ce banquet qui semblait tomber en chute libre.

La question était intéressante. Qu'est que la jeune demoiselle avait derrière la tête.

La petite demoiselle frotta sa joue tatouée, octroyant un merveilleux sourire plein de vie à Blanche.

Puis elle sauta des genoux de Mordred, et partit en courant comme une flèche dans les méandres de la Grande Salle.

Elle aimait beaucoup cette pièce, qui comportait un seul défaut à ses yeux : on avait trop tendance à s'y perdre. Elle avait du mal à monter sur les chaises, faites pour des adultes, et elle se faisait souvent bousculer par les seigneurs et les dames qui ne remarquaient que rarement sa présence.

Là, ce qui l'intéressait actuellement, c'était la recherche d'un bâton. Comment s'en procurer ?
... mais bien sûr ! Une démonstration, ça ne pouvait se faire qu'avec le sabre de maman. Sinon ça comptait pas.

L'enfant se faufila hors de la salle de banquet, fila dans sa "cachette secrète", et en ressortit bientôt en traînant un lourd saya derrière elle.
Le plaisir de la fillette était tel qu'elle ne se souciait pas de son poids ; et elle trottina tout le long du chemin, radieuse, les joues d'ivoire brunies par le rose sain de l'excitation.

Enfin, elle eut un peu de mal à retrouver Mordred et son épouse. Elle fit un petit salut de la main à Phocas - qu'il avait l'air gentil, ce grand-père ! - et déposa enfin son fardeau par terre, dans un fracas de bois et de métal.
Maladroitement, elle fit glisser la lame hors de son fourreau de bois parme et blanc, et leva le sabre en le tenant à deux mains.

Que c'était lourd ! Ses petites mains tremblaient sous l'effort ; mais ses yeux resplendissaient de plaisir et de joie.

-"Tsi-Lei a l'honneur de faire une démonstration de... heu.. une démonstration. Tsi-lei trouve que c'est une très bonne idée."

Son sourire s'élargit encore plus, révélant une rangée de petites dents blanches.

Mordred était sur le point d'accorder à la petite Tsi Lei ce qu'elle sollicitait lorsque la reyne pria la fillette de procéder .

Son époux ne pouvait donc que confirmer cette cordiale invitation :

Je ne peux, dès lors, que suivre les recommandations de notre souveraine !

Notre amie peut donc commencer .

Et la gamine ne se fit guère prier une nouvelle fois : elle sauta à terre pour ensuite disparaître momentanément ...

Mordred était tout sourire, de la voir faire : quelle adorable petite poupée !

Alors que les musiciens se tenaient prêts a improviser une mélodie de circonstance, histoire d'accompagner au mieux la prestation de Tsi ...

Celle ci refit son apparition, toute fière et heureuse, tenant dans ses mains une arme bien étrange et plutôt volumineuse .

Le tyran se mis a battre des mains afin d'encourager sa "petite soeur", et afin d'inciter les autres convives a en faire autant .

La fameuse démonstration allait donc pouvoir enfin commencer :

Nous vous en prions, chère petite : veuillez officier !

Curieux tableau que celui ci ...

La reine se contentait de sourire. La petite venait enfin d’égayer la place.
Mais sa disparition soudaine n,avait pas étonné Blanche. Elle avait su que la petite débordait d’imagination, mais lorsqu’elle finit par arriver.

Lorsque la reine aperçut la petite « sœur « de Mordred, elle le regarda. Sa connaissance des armes ne l’amenaient pas très loin, mais cette enfant semblait déjà habituée a cette arme, que la reine qualifierait de tout a fait dangereuse

La place lui appartenait, et les regards, il fallait l’avouer était en tous rivé vers cette enfant, la fille du sir Marth.

Blanche attendait patiemment cette démonstration.

Elle qui par frustration s’était repliée sur soi, suivit le roi et les autres convives.
Le spectacle pouvait commencer

L'enfant se remémora quelques secondes les images un peu floues qu'elle gardait des katas de ses compagnons de voyage, les yeux plissés sous la concentration.

Puis elle s'agenouilla, d'une manière visiblement calculée et codifiée, le sabre déposé (un peu en travers) devant elle : ses petites fesses reposant sur ses talons relevés, plante des pieds bien ancrée au sol, dos bien droit, mains tendues se rejoignant à l'index et au majeur au sol, elle offrait une bien étrange image, mélange de fierté et de reconnaissance de la supériorité de son interlocuteur.
Elle se redressa au bout d'une ou deux secondes, la bouche en cœur, tournant le dos aux spectateurs, entièrement tournée vers Mordred qui ne devait pas se tenir de joie.

Tsi-Lei ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais se ravisa, et saisit l'arme par la poignée, pour se relever avec lenteur, profondément concentrée.
La lame d'acier brilla de mille feux à la lumière des chandelles, révélant son tranchant impitoyable. Une tache brune, minuscule, était visible sur le haut de la lame, sur l'arête coupante, prouvant par là s'il était besoin que quelqu'un s'était servi de la lame et n'avait pas raté ses cibles.

Elle leva un pied, esquissant les premiers pas d'une sorte de danse-parodie de bataille ; mais au moment où la petite fille levait bien haut son arme vers le ciel, la brandissant à une main pour l'abattre férocement sur son adversaire invisible... la sueur inonda son front ; son petit bras trembla, puis tout son corps vacilla.
Une seconde, elle parut sur le point de se reprendre ; mais tout ceci était trop.

Trop lourd, le sabre d'adulte dans sa main d'enfant ; trop compliqué était le kata qu'elle voulait démontrer pour l'honneur de son "grand frère" Mordred.

L'asiatique tomba lourdement en arrière... risquant fort de heurter violemment le digne Phocas.

Elinor s'était éclipsée un instant du banquet pour aller vérifier si tout se passait bien dans la chambre des petits. Ils dormaient tous à point fermés ainsi que leurs nourrices. Cela fit sourire la jeune femme qui avant de redescendre au banquet déposa un baiser sur chaque front. Seul Arthur eut une petite réaction mais il se rendormi bien vite. Elinor lui caressa la joue et sortit de la chambre.

Une fois arrivée en bas elle vit Tsi-Lei demander la permission au Roy de faire un petit spectacle. Elle trouva cela adorable et s'approcha d'un peu plus près pour observer la jeune enfant faire son spectacle, ou plutôt sa démonstration.

Elle fut plus qu'étonnée par la dextérité et la concentration de la fillette, et surtout par l'étrange arme qu'elle manipulait. Alors que la petite allait exécuter les premiers pas de sa démonstration elle vacilla et tomba sur les fesses.

La jeune prêtresse se précipita à ses côtés et l'aida et se relever.

Tu vas bien Tsi-Lei?! Tu n'as mal nul part?

Puis elle se tourna vers le Roy et dit bien fort

Je crois Majesté qu'on peut féliciter Tsi-Lei pour ce petit spectacle!

Elinor regarda la fillette et lui sourit, tout en lui caressant doucement les cheveux qui après l'effort étaient tout emmêlés.

[H.J : Tout d'abord désolée pour cette longue absence ... Énormément de boulot, exams, stage, santé me préoccupaient ... Mais s'il est encore temps, je me joins à vous Wink

]

Niniane avait été souffrante ce soir-là. Une migraine l'avait prise de court, l'obligeant à se recoucher derechef. Mais, elle s'était souvenu du banquet organisé en l'honneur de la reyne et avait bondi hors de sa couche, attrapant sa tunique de cérémonie, coiffant soigneusement ses cheveux. Seul sont teint pâle et fatigué pouvait témoigner de la faiblesse dont elle était victime.

Depuis quelques temps aussi, Talbot n'avait point rejoint sa couche et cela avait inquiété la grande prêtresse, à tel point qu'elle restait plongée dans l'obscurité la plus totale quand elle n'officiait pas au temple. Et puis, elle ne se sentait pas en forme depuis quelques temps. Mais, elle ne devait pas lâcher le couple royal ni son temple.

C'est donc dignement qu'elle se dirigea vers la grande salle et se fit annoncer. Des rires bruyants étaient le témoignage que la soirée avait bel et bien commencé.

Dieu que cette petite Tsi Lei était amusante !

Mordred rit de bon coeur en voyant la fillette se démener et s'escrimer dans tout les sens, offrant ainsi un spectacle plus qu'exotique ...

Et elle était bigrement impressionnante la drôlesse avec cette arme courbée, qui semblait pourtant lui peser plus que de raison .

Aussi, l'inévitable se produisit : l'enfant perdit l'équilibre et tomba à la renverse ...

Le roy porta alors une main à sa bouche, mais fort heureusement la chute fut indolore pour Tsi et Elinor s'empressa de la relever .

Pour ensuite encourager le parterre, encore présent, a faire un triomphe à la petite guerrière .

Mordred fut le premier a faire honneur à sa protégée en l'applaudissant sans réserve ...

Pendant ce temps, un page accueillait la dame Niniane et la conduisait sans tarder à la grande table ... Déjà désertée par de nombreux convives et ... Vidée de beaucoup des plats ayant été servis en début de banquet .

Les portes s'ouvrirent enfin devant la grande prêtresse et un petit page la mena à la table du banquet déjà déserte des nombreux plats qu'elle avait du contenir. Elle haussa les épaules. Elle n'avait point faim ce soir là. D'ailleurs, les derniers fumets la mirent mal à l'aise.

Le petit page lui indiqua sa place et Niniane, cachant sa fatigue, s'installa dans le silence le plus total. Elle jeta un oeil aux convives présents et fût vite attirée par la jeune enfant qui se donnait en spectacle. Ce qui la fit sourire.

L'enfant, en tombant, s'était mise à pleurer... mais les bras rassurants et chauds d'Elinor et les applaudissements autour d'elle eurent vite fait de lui rendre le sourire.

Tsi-Lei se mit à gazouiller gentiment :

-"Pour Grand-frère Mordred Gimi, un présent du clan."

Elle regarda ensuite les troubadours et les musiciens, et elle fixa Elinor de ses yeux brillants.

-"Je veux rester ici avec les grands. J'ai pas sommeil maintenant !"

Peut-être qu'on n'allait la renvoyer dans sa chambre maintenant ! Elle pourrait s'amuser avec tout le monde. Ça serait très rigolo.

La fillette fit un gros bisou sur la joue d'Elinor, et se précipita hors de ses bras pour en faire un à Mordred, et puis à Blanche aussi.. Elle les aimait tous si fort !

La présence de Tsi-lei réconfortait la reine. Un sourire qui avait pourtant disparu au cours de la soirée revint.

La reine avait levée les yeux, mais Élinor avait eu le temps de rejoindre la petite.

"Je veux rester ici avec les grands. J'ai pas sommeil maintenant !"

Elle était adorable. Blanche ne pouvait que sourire. Elle caressa la chevelure nuit de la protégée de Marth avant de lui dire.

Puisque vous n'avez pas sommeil, désirez-vous prendre place près de moi, pour le reste de la soirée ??

De toute manière, la soirée finirait par prendre fin, et les minutes étaient comptées.

La toute petite fille battit des mains avec enthousiasme et puérilité, puis regarda Elinor des perles de ses yeux noirs, comme pour guetter son approbation.

-"Oui ! Tsi-Lei veut ! veut !"

Elle sauta des bras d'Elinor pour s'occuper de son sabre, qu'elle remit d'un air attentionné dans l'élégant saya qui le protégeait.

Une grimace soudain déforma ses traits.... et des larmes jaillirent de ses prunelles sombres, à la vue horrible du sang rouge qui maculait sa main gauche.
Elle s'était coupé ! Ca faisait... horriblement mal ! La perception de la douleur n'était certes pas la même d'un adulte d'une enfant de cinq ans ; aussi ses larmes redoublèrent, et la fillette se précipita vers le premier adulte devant elle, la main tendue.

Et cet adulte c'était Mordred qui ne tarda pas a prendre la pauvre petite sur ses genoux .

Il examina la légère blessure et adressa un sourire rassurant à Tsi Lei ...

Ce n'est rien, une simple estafilade .
Cette armes est coupante dis moi ...

Le roy pris alors son mouchoir, le trempa dans sa coupe d'eau clair, et enfin épongea la légère blessure de l'enfant .

Avant de nouer le tissus autour de la main meurtrie ...

Mordred serra bien fort, considéra l'assistance, un rien amusé, puis gratifia l'intrépide guerrière d'une bise sur le front .

Vous voilà guérie !

Un médecin examinera votre main demain .

Il y avait fort a parier que la coupure serait complètement refermée d'ici le lendemain matin ...

Le tyran croisa alors le regard attendri de dame Niniane et ... Il finit par l'interpeller :

Votre excellence ...

Savez vous que vous aurez, très bientôt, au temple, un nouvel adepte et co dirigeant du culte de la déesse, en Orcanie ?

L'archi druide Arzhurig ... Le connaissez vous ?

Sans aucun doute que non . Mais elle ne tarderait pas a le rencontrer, a faire sa connaissance ...

Un tel phénomène gagnait, en effet, a être connu !

( HJ : J'attends toujours que Charles, que Mordred a convoqué plus haut dans le topic, vienne s'entretenir avec le tyran ) Wink

[ hj : ouais, ça va, j'arrive...]

L'Ambassadeur du Saint Père fit son entrée dans la la grande salle de Warminster. Son élégant pourpoint de soie blanche, orné au fil d'or des armoiries du pape, clé de saint Pierre et tiare papale mettait en valeur son teint bronzé de jeune chevalier.

Grand, les épaules larges et la taille fine, il connaissait l'enchanteur pouvoir de son très attrayant physique avait sur la gent féminine et sur certains autres... la cour papale était un lieu idéal pour tester ce genre de pouvoir.

Ici, dans les terres barbares du nord, il se comportait comme un gentilhomme au sein d'une assemblée de guerrier... Donc lestement, se déplaçant avec une agilité qui pouvait sembler ici presque féminine, il se dirigea vers le couple royal très entouré. Saluant les quelques connaissances qu'il avait en ce lieu... peu en fait.

Il contempla la petite asiate qui fit une étonnante démonstration terminant par une estafilade, avec un sourire conquis. Cette étrange créature plairait à Rome même... pensa le diplomate.

Puis, constatant que le Reine Blanche en l'honneur de qui la fête était donnée semblait un peu esseulée, il choisi de s'adresser en premier lieu à elle plutôt qu'au roi... sale habitude de séducteur né ? Non, simplement en son Italie natale l'amour courtois était de mise en les dames recevaient souvent ce genre d'honneur...

- Votre Altesse, dit il avec un sourire éclatant et les yeux noirs de jais brillant, permettez à un simple ambassadeur de vous présenter ses hommages. Hommages à vote beauté, hommages à votre grâce innée, hommages à vote rayonnante présence en ces lieux... puis, il planta ses presques trop beaux yeux dans ceux de la délicate Blanche d'Orcanie.

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