Maeve fait des siennes...

Comme tous les soirs à Warminster, la taverne était bondée. La soirée était avancée, tout comme l'état d'ivresse de l'assistance; catins, malandrins, voleurs, soldats, tout ce petit monde s'en donnait à coeur joie.
Toutes les demoiselles de l'assistance étaient occupée à danser, ou assises sur les genoux d'un client ou de n'importe qui, ou encore occupées à de mystérieuses besognes à l'étage. Même les serveuses avaient abandonné leur service; il y avait pourtant au moins une représentante de la gent féminine dans la salle qui était seule. Après tout, qui aurait osé conter fleurette à l'ombrageuse mercenaire qui, les pieds sur la table, était entourée d'un véritable cimetière de pintes vides?

Il fallait être sérieusement éméché pour tenter l'aventure, ce qui expliqua que la jeune femme eut la paix durant un bon moment, jusqu'à ce qu'un soldat de la garde royale, ivre mort, commençât à l'insulter copieusement, dès qu'il eût comprit que la belle était de sang saxon.
Maeve encaissa l'affront, et semblait prête à passer l'éponge, mais le soudard, épaulé par quelques-uns de ses collègues, s'entêta jusqu'à lui jeter au visage une choppe et son contenu.

Le soldat regrette amèrement son geste et ravala ses rires lorsqu'une main négligente fit un geste indistinct, et qu'une courte hachette se planta dans une poutre, passant en vibrant à quelques centimètres de sa tête.

Maeve avait insisté pour être seule ce soir-là, et il n'y avait aucun doute que si ses hommes s'étaient trouvait là en cet instant, il ne serait passé qu'une seconde avant que l'incident ne dégénère en bagarre générale.

Il y eut un instant de flottement, et l'homme, furieux, ôta l'arme du bois et la lança dans la direction de la saxonne, la manquant d'un cheveux. Maeve, apparemment très calme mais bouillant intérieurement d'une irrépressible colère alimentée par le fait que des mois d'inactivité forcée avaient considérablement émoussé sa patience, se leva et alla droit au soudard pour lui coller la plus formidable mandale qu'un femme lui ait jamais infligée.

[ nous sommes quelques uns dans cette infâme taverne :
https://orcanie.forumsrpg.com/la-taverne-f33/qui-a-envie-de-se-faire-plumer--t1418.htm#26540
assistons nous à ce début de combat ?]

[il s'agit d'un autre topic, cher charles ^^ la baston se déroule sur un plan d'existence parallèle, n'est ce pas monsieur spock? il s'agit d'une singularité temporelle qui... oui bon pour faire simple, c'est pas le même soir ^^]

[ HJ : comme vous le souhaitez, cela me va, bon topic ! ]

[HJ: Bonjour! Si tu fais Kirk je veux bien faire Spock Smile

]

Une bataille rangée entre clients ou simple échaffouré?

Simon de Reims délaissa la catin qui tentait de le convaincre de l'accompagner dans un chambre, chose qu'il ne ferait qu'après qu'elle ait pris un bain ou qu'il soit plus ivre, et remarqua qu'une saxonne venait de mettre à terre un ivrogne. Ivrogne ayant des amis....

Et comme la saxonne semblait ivre elle aussi, il n'était pas sûre que sa science du combat compense l'ivresse.
Toujours galant, et moins ivre que la moyenne, Simon quitta sa place et approcha des soldats.

"Hey le soudard! On t'as jamais appris qu'il ne faut pas importuner les Demoiselles?"

Déclara Simon, dont la main était à quelques pouces d'un tabouret vide.... Les intentions de l'Austrasien paraissaient clairs.
Il en avait marre de l'Orcanie, marre de Mordred et sa clique, surtout sa mère car elle l'avait rétrogradé dans la hiérarchie austrasienne, et il avait fort envie de se défouler sur des Orcaniens.

HP : Si vous le permettez je me joins à vous.

La porte s'ouvrit et une silhoutte musclée et encapuchonnée entra. Nick déposa à terre les sacs de denrées diverses qu'il comptait stocker dans la cale. Une serveuse vint aider l'aubergiste à se débarasser de sa cape ruisselante. Dehors l'orage se déchaînait. Nick allait la remercier lorsqu'une hachette se planta dans une poutrelle non loin d'eux. Il eu juste le temps de dégager sa collégue sur le coté. L'aubergiste était furieux! Il s'était absenté à peine une heure et la viande saoûle recommençait à abîmer ses clients et son établissement! Ca devenait une habitude et ça ne lui plaisait pas! Il n'avait pas du tout envie de voir son chiffre d'affaires s'écrouler! Toutefois ici il s'agissait d'un soldat donc d'un client plein de gros sousous. Il convenait de méanger la chévre et le choux.

"Hey le soudard! On t'as jamais appris qu'il ne faut pas importuner les Demoiselles?"

Nick regarda l'Austrasien avec un rictus satisfait. Celui là pourrait faire un bon videur à l'occasion ou un beau parleur qui sait. Lui ne chercha pas midi à quatorze heures et saisit un seau plein d'eau qui servait à nettoyer le sol de l'auberge et le déversa sur le soldat.

- Oh là l'ami! Tu casses mon auberge ! Si il n'y a plus d'auberge où passeras tu tes permissions ?

Sans ménagement Nick passa son bras sous l'épaule du soudard et "l'aida à sortir" non sans s'être servi dans la bourse de celui ci. Il se tourna vers les autres soldats qui riaient à gorge déployée.

- Il ira pas bien loin tout seul. Votre chef va vous passer un sacré savon si il manque quelqu'un à l'appel du matin

Tous sortirent aprés avoir payé l'addition. Nick avisa la langoureuse Célia qui avait agguiché l'Austrasien. Il la saisit par le bras

- Pas de ça chez moi. Si tu veux vendre tes...charmes fais toi engager chez Belle dans la maison close! La prochaine fois tu es virée!

Comme si de rien n'était Nick fit signe aux troubadour de recommencer à jouer et saisit un plateau avec adresse. L'aubergiste sourit et demanda à la dame énervée qui lui rappelait la belle Elena et à l'Austrasien.

- Je vous sers quelque chose ?

-Envoie moi encore une bière, ronchonna Maeve au tavernier.

Elle jeta un regard mauvais à l'étranger qui l'avait empêchée de corriger comme il se devait le soudard qui l'avait provoquée. Las, le propriétaire des lieux semblait fort peu enclin à laisser la clientèle se taper sur le coin de la figure. Dommage pour Maeve, qui avait vraiment besoin de se défouler les nerfs. A défaut, elle ne pouvait guère que s'éthyliser d'avantage...

Même si toute sa solde allait y passer, ce qui ne lui était guère coutumier.

Quelques enjambées la menèrent à l'endroit où était plantée sa hache; elle l'ôta du bois et le glissa à sa ceinture, parmi beaucoup d'autres, dissimulées dans les pans de son vaste manteau écarlate.
Maugréant pour elle même dans sa propre langue, elle se rassit non loin du comptoir, les pieds sur la table, les bras croisés sur sa poitrine avec une expression de profond agacement.

Le fait était qu'elle se sentait de plus en plus oppressée entre les murs de la ville; pas de bataille, pas d'embuscade, ni combat ni guerre à mener. Et aucun moyen d'avoir la paix; païens, barbares, guère d'orcaniens voyaient Maeve et les troupes saxonnes et Kaarl d'un bon oeil, malgré le récent mariage de ce dernier, et sa conversion simultanée.

La mercenaire tira des tréfonds de sa sacoche une petite croix mal taillée dans un bois grossier. On lui avait conseillée de la porter, mais à vrai dire, elle n'en voyait aucunement l'utilité. Une vie de mercenaire porte souvent au pragmatisme, et ne laisse que peu de temps pour réfléchir aux questions théologiques... Pourtant Maeve et les siens avaient, de tout temps, honoré les anciennes divinités saxonnes; il était toujours réconfortant d'avoir quelqu'un à qui remettre son âme post mortem, d'autant plus que la religion de ses ancêtres avait pour commodité d'honorer les guerriers, les braves, les forts; pas comme ces mouillés de chrétiens qui considéraient comme importantes des valeurs qui, dans un monde aussi sauvage que celui de Maeve, étaient autant de tentatives de suicide.
La compassion, la charité, la bonté, au milieu de cet univers, revenaient à peu de choses près à ouvrir un bocal de viande au milieu d'un vivarium de piranhas.

Elle soupira, et envoya voler le grossier bijou, qui rebondit sur la table et se perdit par terre. Foutaises, que tout cela!

« La même chose que la dame. »

Déclara alors Simon en s’adressant au patron. Il regarda alors Maeve de loin pendant que l’aubergiste le servait et servait la saxonne. Pas de doute sur son identité, il avait face à lui la fière Maeve.
Comment l’aborder ? Il y réfléchissait encore, finissant son verre, lorsque la jeune femme jeta un pendentif. Simon alla le ramasser, remarqua que c’était une croix, puis vint s’asseoir à la table de Maeve, ne prêtant guère attention au fais qu’elle avait les pieds sur la table.
Il sourit alors et déclara :

« Auriez vous perdu ceci ?

D’accord c’est un piètre prétexte que vous rapporter ceci afin de vous approcher. Je pensais juste que nous pourrions peut-être boire ensemble, boissons que je payerais de mes maigres deniers, et ensuite, si nous nous entendons suffisamment bien nous pourrions peut-être nous livrer à quelques joutes amicales. Vous semblez vouloir vous battre, vous en auriez l’occasion. »

Simon fit alors un sourire amical.

« Mes amis m’appellent Simon. »

-Envoie moi encore une bière, ronchonna Maeve au tavernier.

Sitôt dit sitôt fait. Nick envoya au sens littéral sa biére à la saxonne qui s'écrasa devant elle sans se casser mais en éclaboussant légérement le corset de la belle. En revanche Nick apporta à l'homme sa biére sur un plateau. Sans un mot le Tavernier retourna au comptoir essuyer quelques verres surveillant du coin de l'oeil la donzelle. Si celle ci s'avisait à dégrader de nouveau son établissement il la mettrait lui même dehors à coup de chausses ou d'autre chose.

Lorsque le contenu de sa choppe s'étala en partie sur son habit, Maeve se retint de justesse d'étriper l'infortuné tavernier. Une provocation? La saxonne se serait fait une joie d'y répondre, mais ici comme ailleurs mieux vaut éviter la baston avec celui qui tire les fûts.
Elle serra les poings, faisant crisser le cuir de ses gants au point qu'ils furent à peu de choses près de se rompre.

La mercenaire jeta à l'aubergiste un regard venimeux avant de plonger ses lèvres dans le breuvage, reportant son regard clair sur Simon.

Le fait qu'on l'appelle dame, ou pire, demoiselle, lui hérissait toujours autant le poil; l'habitude de vivre au milieu d'une troupe de soudards, on apprend vite à mettre en avant d'autres avantages que cela... Et Maeve était tout sauf d'un caractère à se laisser amadouer de la sorte.

-Si ça te chante, ricana-elle. Mais que je te mette en garde, Simon l'Orcanien, je suis de fort méchante humeur ce soir, alors tu risques d'y laisser des plumes.

La jeune femme pianota des doigts sur le manche de sa hache.

-Mais si tu payes à boire, alors tu peux rester.

"Simon l'Austrasien."

Corrigea machinalement le jeune homme. Il prit une gorgée ou deux de son verre, et remarqua qu'elle jouait avec sa hache en pianotant dessus.

"Je préfère passer la soirée avec une fière saxonne qu'avec n'importe quelle orcanienne. Vous avez plus de répondant. Et j'aime y laisser quelques plumes. Mais oui je payerais ces boissons d'à peines quelques deniers. Ne vous en inquiétez pas."

Simon s'accouda de plus en plus à la table, sous l'effet de la lassitude.

Je ne sais vous mais je hais l'orcanie. Depuis que je suis là tout va de mal en pis pour l'Austrasie, peu à peu je perds tout. Je ne sais que faire. J'ai perdu ma charge d'intendant, et maintenant je vais probablement perdre le reste.... Pourquoi?
Je prie, je ne joue pas, je bois modérément, en fait je n'ai guère qu'un vice, comme de nombreux hommes et aussi femmes.

Puisqu'il payait à boire, et qu'il acceptait de bien vouloir la laisser le savater d'abondance, Maeve décida d'être aimable, et prêta une oreille distraite aux jérémiades de l'austrasien.

-Austrasien? Autant pour moi. Mauvais souvenir, des austrasiens. Z'ont magouillé avec le butin trouvé chez le gaurrien, Baléagant. Surtout un gus, Marth, qui voulait s'attribuer sa capture, alors que mes hommes avaient sué sang et eau pour traquer ce rat d'égouts.

Elle resta pensive un instant.

-L'en a fait, du chemin, celui-là... Marié à la reine mère, si j'ai bien saisi.

Et Maeve garda pour elle ce qu'elle pensait des orcaniens faiblards, pleutres, fourbes et francs comme un derrière de mule. Simon ne semblait pas en meilleures dispositions qu'elle envers eux, mais mieux valait éviter de médire des orcaniens en Orcanie, règle de vie assez primordiale.

-J'vais te dire, l'ami, j'en ai tout aussi ma claque que toi... on s'ennuie comme des rats morts, depuis que Kaarl a épousé cette femme des Orcades. Pas une guerre, pas une bataille, rien; quand on affrontait Mordred, là au moins c'était du sport, même si j'ai perdu des dizaines de mes gars dans cette guerre. Ils sont pas morts d'ennuis, au moins.

Simon souriait gentiment à la saxonne. Que pouvait-il lui répondre après de tels propos?

Je connais bien Sir Marth. Il est effectivement à la tête d'un royaume et Son Altesse Morgause mettra bientôt au monde leur enfant. Mais il a déjà deux bâtards, nés d'une nuit avec Dame Erwana.

Simon regarda alors la saxonne, sa hache, et sa propre épée. Il hésita puis déclara:

Ou souhaitez vous vous battre?

-Ah bah on peut dire qu'il a pas chômé, celui-là; ricana la jeune femme en achevant de vider sa choppe d'un coup de glotte. Quelle bande d'hypocrite, ceux-là...

Par "ceux-là", elle entendait principalement toute la chrétienté, si prompte à mettre au bûcher quiconque sortait du droit chemin, quand les rois et les princes se vautraient allègrement dans la luxure et les vices. Mais mieux valait ne pas formuler ces paroles à voix haute... Ladite chrétienté était également quelque peu susceptible.
Elle s'essuya les lèvres sur le revers de ses gants, avant de poser un regard insolent sur l'austrasien.

-N'importe où on ne pourra pas nous déranger, répondit-elle avec un sourire venimeux, qui en disait long sur son envie de mettre une dérouillée au premier venu.

La saxonne se leva, jetant sur ses épaules son large manteau écarlate; elle n'avait pas l'intention de laisser filer l'occasion, et ils auraient tout le temps de discuter ensuite, après qu'elle se soit défoulée. Sans nul doute qu'elle serait également en de bien meilleures dispositions...

Les bras croisés sur sa poitrine maigre, elle eut de nouveau un sourire dangereusement moqueur.

-Alors? Je vous la flanque, votre raclée?

"Oui Marth n'a pas chomé. Un vrai polinisateur. Deux femmes ont eu des enfants avec lui... A ma connaissance... J'ignore ce qu'il a fais avant d'être Roy d'Austrasie."

Soupira Simon, peut-être envieux. Puis il suivit Maeve hors de la taverne, lentment, se débarassa de sa cape et sortit son épée. Ni trop lourde pour qu'il soit obligé d'user de ses deux mains, ni trop courte, il avait une arme fort bien équilibrée. Le summum de ce que faisaient les armuriers austrasiens. Seul les épées de Marth étaient supérieurs. Et le sabre que ledit Marth avait offert à Erwana avant qu'ils décident d'un commun accord de le transmettre à leur fille, Roxanne, qui allait être élevée en princesse guerrière par Alicia....

"Je ne sais qui flanquera une raclée à qui mais je ne compte pas retenir mes gestes parce que vous êtes une femme..."

Déclara alors Simon amusé. Il était en garde, conscient qu'il ne fallait pas sous estimer maeve, et pour parer la première attaque, c'est à deux mains qu'il saisit son épée, qu'il gardait devant soi, près à combattre selon le style austrasien, économe en mouvement, visant l'élégante efficacité (cf Comte Dooku dans Star Wars^^). Le contraire des expensifs et brutaux Orcaniens (qui eux se batteraient plus comme Anakin^^).

Cependant n'ayant jamais vu bouger Maeve, Simon ne savait trop d'ou viendrait l'attaque. Mais l'éducation austrasienne le poussa à dire:

"Messieurs les anglais, tirez les premiers... Heu désolé confusion.....

Cependant n'ayant jamais vu bouger Maeve, Simon ne savait trop d'ou viendrait l'attaque. Mais l'éducation austrasienne le poussa à dire:

"Madame la Saxonne, attaquez la première."

(hj: hahaha comment on lui taille un costard, au pauvre marth XD en même temps, dans quelques temps la moitié de la population pourra dire qu'il a un lien de parenté avec eux... on va frôler la consanguinité! XD ... bref, j'arrête mes conneries ^^)

-Sur un champ de bataille, être une femme ou non ne fait pas la différence, répliqua Maeve avec un sourire sardonique.

Dieux, quelle joie... Sentir de nouveau ce fourmillement étrange, sentir son coeur battre toujours plus fort, jouer sa propre vie à pile ou face... Les risques étaient moindres, mais la sensation était toujours la même. Ce ne serait pas un combat à mort, mais Maeve ne gâcherait pas son plaisir pour autant.

Simon se battait évidemment à l'austrasienne, et elle avait eu tout le temps d'observer cela lorsqu'elle s'était battue à leurs côtés en Gaurres. Mais c'était la première fois qu'elle avait à affronter l'un d'eux...

Jetant son vaste manteau dans un coin, la jeune femme s'étira voluptueusement et dégaina sa hache.
Ses vieux réflexes reprirent le dessus, et, sans prévenir, porta un puissant coup de biais, testant la défense de l'austrasien.

HJ: Tu sais ce que c'est le plus marrant? A l'exception d'Alicia et Morg, les austrasiens sont joués par la même personne? ^^
Donc je me taille à moi même un costard^^ Mais bon Marth est sage now^^.
Jvais finir avec des personnalités multiples^^ Mais bon il a jamais fais d'enfants qu'a deux femmes, certains ont fait autant ou pire... Ou feront pire.
*Eternue mais on peut entendre un petit momo dans son éternuement.*

Simon acquiesça aux propos de Maeve d'un signe de tête et attendit alors l'attaque. La hache vola et Simon l'évita, sans parer, car ce n'étais pas nécessaire. Un mouvement vif, agile, mais sa première contre attaque fut trop lente, et passa loin au dessus d'une Maeve emportée par son élan. Pourquoi? Parce qu'ils s'étaient emmêlés les pieds bien sûre! En tout cas Simon s'était pris un pied dans ceux de Maeve et il avait basculé. Il restait debout mais sa lame avait totalement raté Maeve.

Il se remit alors en place:

"Belle attaque!

Simon comprit que l'élégance n'était pas le souci de Maeve, seul l'efficacité comptait: et franchement il comprenait. Cependant il ne laissa pas la jeune femme récupérer et frappa aussitôt du plat de la lame, visant les jambes. Stopperait-elle l'assaut? Serait-il assez rapide pour dévier la parade en changeant de direction sa lame pour frapper plus haut ou plus bas?

Dans tous les cas Simon avait un frisson d'excitation qui le parcourait, mélange de fureur du combat et d'attirance pour la saxonne. Simon était peut-être pire que son Roy sur ce point. Ou au moins son égal...[i]

Ce n'était pas pour rien que Maeve avait une affection particulière pour les serpents, et que ceux-ci s'enroulaient, couleur de sang séché, sur ses bras. Non seulement elle était aussi avenante, mais en plus elle semblait avoir les mêmes réflexes... Sans réfléchir, elle se tordit le bras pour parer le coup, et recula, la lame de l'épée coincée par les bords recourbées de son arme, qui étaient le seul avantage notable de la hache.

Elle était pour le moment incapable d'utiliser son arme, qui retenait celle de Simon; mais plutôt que de se regarder indéfiniment dans le blanc des yeux en forçant comme des ânes, ainsi que beaucoup le faisaient, Maeve lui faucha les jambes en frappant derrière le genoux. Si elle ne le blessait pas, au moins le ferait-elle tomber...

Simon s'aperçut que Maeve bougeait comme un serpent.
Comment vaincre un tel adversaire? Simon comprit qu'il était plus lent que la saxonne. Sa force plus grande compenserait-elle?

Lorsque Maeve le fit tomber d'un croche pied bien placé, Simon comprit alors que soit elle était moins ivre que lui, soit qu'elle tenait mieux l'alcool, soit qu'elle était la meilleure combattante qu'il eut connu.

Dans tous les cas c'était humiliant pour Simon qui lâcha son épée avant de s'écraser au sol tel un sac de légumes.

Il essaya alors d'attraper son épée avant de se retourner face à Maeve réussirait-il?

HJ: Le joueur est presque sûre que Maeve va en profiter pour que la défaite de Simon soit la plus humiliante possible. ^^

Réponse: non. Maeve n'était pas naïve au point de laisser l'épée de l'austrasien à portée de sa main, et la jeta loin d'eux.

-Quoi, déjà fini? Allez, relève-toi, bas-toi!

Ce n'était décidément pas un guerrier qu'elle avait en face de lui. Dans une bataille, être à terre signait son arrêt de mort, personne de sensé ne porterait qu'une seule arme sur lui; il manquait cruellement de réflexes, à première vue.

-N'as-tu jamais fait la guerre, Simon l'austrasien?

La jeune femme eut un sourire quelque peu effrayant. Elle ne le laisserait pas s'en tirer à moins que l'un d'entre eux se trouve incapable de continuer à se battre, pour une raison ou pour une autre; jusque là, tant qu'ils tiendraient debout, tant qu'ils seraient capable de tenir une arme, ils continueraient.

Maeve avait pour le combat une passion que peu pouvaient comprendre. En vérité, elle n'avait guère d'autre exutoire pour tout ce qui brûlait en elle, et pas d'autre moyen de se faire respecter dans un monde où les hommes faisaient la loi.

Simon grimaça en voyant l'épée partir et plus que tout, il maudit l'alcool qui ralentissait ses mouvements, émoussait ses réflexes. Simon se redressa alors et sourit à la jeune femme.

"Il ne faut jamais se battre ivre. J'en fais l'amer expérience."

Ironisa-t-il alors. Et il sortit une dague de dix centimètres. C'était peu mais il allait juste tenir Maeve àdistance, afin de retrouver l'épée. Il se méfiait maintenant, regardant non seulement les épaules de Maeve mais aussi les pieds.

"Ensuite la seule guerre que j'ai mené était contre un dragon. Je n'ai fais que des joutes. Vous savez qu'elles ont des règles. Ce n'est pas pareil. Mais vous, vous êtes une machine à tuer."

Simon posa alors le pied sur son épée, Il fit un pas en arrière et, de son pied, projeta l'épée, et la saisit...
Serait-il assez rapide face à Maeve?
La lame et son plat allaient frapper à l'épaule de la jeune femme.

-C'est mon métier, l'ami, lança Maeve avec un haussement d'épaules.

Elle passa sous silence ce qu'elle pensait des joutes chevaleresques, et encaissa le coup sans broncher; la lame frappa à la jointure du cou et de l'épaule, ouvrant une estafilade en se glissant entre le col de sa broigne de cuir et l'épais torque de bronze qu'elle portait en toutes occasions.

Le sang coula, mais elle n'y prêta guère attention, repoussant l'épée d'un coup de coude. Les lames s'entrechoquèrent lorsqu'elle porta un grand coup de hache, et glissèrent l'une contre l'autre jusqu'à entailler sérieusement la main de Simon.

-Et je vais vous faire une confidence, poursuivit Maeve avec un sourire sauvage; j'adore ça!

Achevant sa phrase, elle recula un peu pour prendre de l'élan et frappa l'austrasien en plein visage, profitant de cette diversion pour l'attaquer sans relâche. Auraient-il été en véritable combat, la jeune femme aurait utilité sans vergogne le tranchant acéré de son arme. Mais ce soit, ne voulant pas transformer ce duel en bain de sang, elle se contenta de frapper avec le manche ferré de l'arme, suffisamment lourd pour causer de sérieuses contusions.

Simon sourit en voyant qu'il avait touché Maeve. Cependant cela ne la gêna guère. Et Simon, qui ne fut guère surpris par la confidence, mais par l'entaille. Il sourit et s'apprêta à contre attaquer quand, s'en savoir pourquoi ou comment, il se retrouva à terre.

"Non seulement vous aimez ça mais vous êtes doués. Le seul combattant que je connaisse qui soit aussi doué que vous c'est le Roy Marth avant ses blessures draconiques!"

Simon avait gardé sa lame et la pointait sur Maeve.

"Mais je suis très doué pour la sournoiserie... Dommage que là il n'y ait guère de possibilités."

Simon était de nouveau debout et de sa lame il écarta la hache, mettant son visage à deux centimètres de celui de Maeve, ce qui serait sûrement son dernier coup d'éclat: il lui donna un coup de boule.

Maeve poussa un juron étouffé, un peu sonnée par le coup de tête de l'austrasien. Mais elle se reprit bien vite, et agrippa l'austrasien par le col, lui rendant la monnaie de sa pièce avant de le jeter au sol, avec une force surprenante compte tenu de sa taille menue.

-Typique des bretons, ça... Tu n'aurais pas prit des cours chez les orcaniens, par hasard? Il sont très forts pour ça, les coups en traître...

Son pied se posa sur la carotide de Simon, et elle appuya juste assez pour lui couper l'envie de se relever, faute de quoi il risquait de s'étouffer un brin.

Un inquiétant sourire aux lèvres, elle leva son arme, comme si elle voulait donner le coup de grâce... La lame fendit l'air, et s'arrêta à quelques centimètres de la tête de l'austrasien.

-Alors, as-tu encore la force de te battre?

Simon étouffa un juron et se retrouva désarmé, à la merci de Maeve. Et celle ci posa son pied sur sa carotide. Simon sourit alors à l'idée que Marth aurait aimé être à sa place, avec le pied de la saxonne sur sa gorge. Simon chercha alors à reprendre son souffle, conscient que la semelle s'imprimait sur son cou.

"Vous savez comment mettre les hommes à vos pieds, Maeve."

Ironisa Simon. Il se rendit compte qu'il ne pouvait bouger. Mais voulait-il bouger? Il cherchait d'abord à respirer.

"Je n'ai pas pris de cours avec les orcaniens. Mais pour me battre, vous voulez encore me mettre à vos pieds, Maeve?"

Plaisanta Simon.

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