* Entretien entre les souverains et la dame Morgane *

Morgane qui s'était retirée du château quelques temps pour profiter d'une tranquilité loin des fastes de la cour, avait été appelée à la demeure des souverains d'Orcanie. Elle s'y était rendue, non sans râler_car c'était ce qu'elle faisait le mieux quand elle ne pratiquait pas de magie_afin de rendre une petite visite de courtoisie à son neveu et à sa chère épouse.

Comme à son habitude, c'est en grande trombe qu'elle pénétra à l'intérieur du palais et en fanfare qu'elle se fit annoncer. Oui, Morgane aimait bien se faire remarquer ! Surtout lorsqu'elle arrivait en retard. Elle savait que son monarque de neveu ne lui dirait rien. Ah, qu'il était bon d'être la tantine du Royal Orcanien !

La grande duchesse de Tintagel se fit annoncer lorsqu'elle arriva devant les portes de la salle du trône. Ce jour-là, elle ferait sa patiente. Car, il était rare que le roy la quémande pour autre chose qu'une affaire royale.

Depuis son retour en Orcanie, Blanche n'était plus la même . Elle tenait a prendre davantage de place auprès du roi que ses propres conseillers.

Le ventre de Blanche perdait au fil des jours sa rondeur. Ses deux enfants étaient en bonne santé, ce qui a priori faisait sourire la reine.

Main dans la main, Blanche serra davantage la main du roi. Voyait-il l'effort qu'elle faisait.

Malgré elle, elle finit par lui offrir un sourire. Elle était folle de lui.

Lorsque la grande Morgane entra, Blanche préféra laisser Mordred la saluer d'abord. Quant a elle, elle lui sourit ...

C'était plaisant de revenir chez soi.

Les lourds battants s'ouvrirent enfin devant la divine prêtresse qui avança, fière et droite, jusqu'aux trônes des souverains.

En s'arrêtant devant le couple royal, elle s'inclina légèrement puis observa discrètement leurs réactions. Blanche semblait soucieuse.

Elle toussota légèrement pour rappeler sa présence aux souverains.

"Vous m'avez faites mander Sire ! Me voici !"

Blanche regarda Mordred et lui sourit tendrement. Il y avait certes la raison pourquoi elle aimait bien , désormais, la tante de son époux. Elle lui avait offert la vérité.

Dame Morgane !
Bien le bonjour a vous.

La jeune reine sourit a son époux et laissa sa main enlacé dans la sienne.

Elle se demandait encore si c'est Mordred qui l'avait convoqué ou pas. Mais peu importait, car, la jeune Blanche n'avait envie qu'une chose que l'on lui enlève les voix de la défunte reine, dans la tête de son pauvre Mordred, qui en souffrait malgré tout, depuis plusieurs semaines.

Blanche sourit et et ramena sa longue cheveux blonde a l'avant. Elle les avait lissé et paraissait encore calme.

Lorsque Clodomir mourut, Dame Gladys me prépara un mélange peu comestible. Je le pris et me senti de nouveau très très faible. Quand dame Clelianys arriva et se présenta a moi, je lui demandai la nature de ce breuvage.

Elle finit par regarder Mordred et reprit l'histoire. Elle ne s'était pas arrêtée à la mort de son Clodomir. Son petit prince chéri récemment décédé.

Le breuvage remis par ma dame aurait fini par me mettre hors de moi. Dame Clelianys a pu me redonner vigueur, et je pu donner naissance à deux enfants.

Depuis ce temps, elle m'apporte régulièrement ses remèdes. Elle ne prend pas seulement soin de moi. Les enfants ont bénéficié aussi de ses dons.

Et je dois vous en remercier, Dame Morgane ...

hj : A Morgi

Après avoir pris place sur le fauteuil désigné par Mordred, Morgane écouta attentivement le témoignage du Roy puis celui de la Reyne.

Elle se rappelait effectivement des tentatives de Dame Gwladys. Pour une dame ayant été au service de l'ennemie de la reyne actuelle, elle n'en avait pas attendu moins. La Tante du Roy avait alors concocté un breuvage qui redonnerait vigueur à l'épouse du Roy. Ce qui avait réussit. Elle avait, pour cela, envoyé Dame Cleyianys qui s’était révélée être une alliée redoutable et qui avait redonné force et vigueur à sa majesté.

Elle fût donc très touchée par les sentiments de la Reyne. Un regard posé vers le Roy lui montra que ce dernier exprimait la même gratitude.

"Je n'ai fait là que mon devoir, Majestés !", dit-elle en inclinant légèrement la tête.

Blanche redoutait ce moment. Non, elle ne voulait pas rouvrir ce "dossier".

Monseigneur Phocas d'Antioche a traduit le phénomène par un certain "exorcisme".

La grande prêtresse a demandé a ce que j'obtienne un objet d'Ophélia.

Or Blanche était incapable d'arracher le mouchoir a Arthur. Elle ne pouvait pas le faire a cause qu'elle l'aimait trop, mais l'émeraude, elle n'avait pas voulu convaincre Mordred.

Nous ne savons pas si elle prends possession de son esprit, ou elle passe et reviens chaque fois, pour le hanter.

Tout devient relativement compliqué.


Et Blanche était fatiguée du "cas Ophélia"

Morgane hôcha la tête vers son neveu. peut-être arriveraient-ils enfin à mettre un terme aux agissements de Dame Gladys. Ses muscles se détendirent. Mais, pour peu de temps. Le Roy raviva les tensions en évoquant le cas "Ophélia".

"Et bien, je pense que l'idée de ma consoeur n'est pas si mauvaise que ça (où comment s'auto-flatter xD) ! De plus, cela n'est pas très compliqué. Il faudrait, en effet, l'appeler à nous pour appaiser son esprit puis la convier à s'en aller définitivement."

Elle regarda attentivement la Reyne puis le Roy.

"Agit-elle sous une forme particulière où entendez-vous seulement des voix ?"

Par compassion, elle posa sa main sur celle de Mordred. Elle ne pouvait pas comprendre le mal que subissait son époux, a cause d'une folle, qui s'était donnée la mort, mais Blanche ne voulait pas le blesser.


En l'aimant elle, il avait aussi aimé Ophélia et Blanche croyait que ce sentiment perdurerait a la fin des temps, même si en réalité elle était la seconde épouse du roi.


Monseigneur Phocas est prêt aussi a nous aider s'il le faut ...

Il serait même prêt, pour tout, car il prenait en quelques sortes soins de sa personne en tant que confesseur et protecteur ....

hj : Morgi? :p

H.J : J'arriiiiiiive xD

Ainsi son neveu était prêt à mobiliser toute l'aide possible pour se débarrasser de l'esprit d'Ophélia.

Elle regarda la reyne. Cette dernière, porte-parole de la religion chrétienne, mettait à sa disposition l'aide de Monseigneur Phocas.

Mordred semblait souffrir intérieurement. Morgane compatissait.

"Nous aiderons Ophélia à partir en paix, majesté !"

"A mon bon souvenir, n'aviez-vous pas versé les cendres de la défunte au bord du lac de Mélusine ?"

Elle regarda attentivement son neveu.

Morgane pensait que le meilleur endroit pour aider l'ex-reyne à s'en aller était celui où cette dernière avait reposé en dernier lieu.

Aussi, comme le Royaume reposait également sous le régime chrétien, elle ne voyait aucun inconvénient à ce que Monseigneur Phocas l'assiste pour cette funeste cérémonie.

Elle le signifia au roy d'un signe de tête.

Blanche tâcherait d'avertir le Byzantin. Elle se disait qu'elle était la reine la plus incompréhensible de toute la Bretagne.

Elle conciliait païen et chrétiens, même si cela ne plaisait pas beaucoup. Ceux qui considérait qu'elle passait énormément de temps auprès de la dame Niniane.

Mais ce que la plupart ne savait pas c'est qu'elle essayait de comprendre les mythes et faits de ce culte.

Du moins elle trouvait agréable, pour elle, de ne pas voir son père se manifester ...

Morgane acquièça d'un signe de tête.

Il en serait ainsi. La prêtresse aiderait l'esprit de la défunte à regagner les flots sacrés de la tranquilité à l'endroit même où elle était réapparue au Roy.

"Il me faudra, pour cela, l'aide des prêtresses."

Car cette action serait plus efficaces si plusieures autres voix se mêlaient à la sienne.