Dîner entre l'Orcanie et les Orcades (Momo,Faraday,Emerick)

La jeune reine D'Orcanie avait pris congé plus tôt pour prendre soin a ce que le repas soit préparé par les serviteurs.

Pendant ce temps, elle s'occupait de son petit prince. Mordred jr ne prenait presque que le lait de sa mère, elle en profita donc, pour rester et surveiller. Lorsque ce fut, l'heure, les audiences venaient de terminer, et deux serviteurs avaient pour tâche de retrouver la Dame Faraday et le prince des Orcades.

Mordred avait-il menti ou pas ? Allait-il enfin "pactiser" avec son cousin ? Elle le désirait tant. Tout ceci la rendait terriblement anxieuse.

En attendant , Blanche s'appuya près de la fenêtre et soupira. Elle se retourna uniquement lorsque Mordred ferma la porte. La table était prête et n'attendait que les convives .

Et lorsque Mordred pénétra dans les appartements, les servantes, affairées autour de la table (fort bien garnie), s'inclinèrent, vivement, avec déférence, puis se retirèrent...
Seule une poignée de petits pages, dont le malicieux Damien, demeurèrent dans la pièce.

Le roy adressa un discret signe de tête à son protégé (véritable portrait craché de lui même à cet âge!), et inspecta les plats chauds et odorants disposés sur la tablée...
Tout semblait en ordre, et plus que satisfaisant.
Et même appétissant!

Les invités apprécieraient...mais justement, quand on parle des loups, sans doute affamés, à l'image du tyran...ou restaient ils donc?
Mordred se rapprocha de son épouse.

J'espère qu'ils ne tarderont pas...
J'ai horreur d'attendre.

Chacun savait que le maître d'Orcanie n'était guère très patient.

Des serviteurs étaient venus chercher le prince des Orcades à ses appartements ...

Celui-ci se remettait de ses blessures et pouvait, de nouveau, se déplacer, mais ne pouvait guère faire tout ce qui lui plaisait comme aller chasser ou même monter à cheval ...

Mais pour l'heure, Émerick avait été invité à un souper en compagnie du Roy, de la reyne et de Faraday ...

Il se présenta aux appartements royaux et un serviteur le laissa entrer ...
IL entra et salua respectueusement le souverain et puis la souveraine ...

- Je suis honoré d'être invité à votre table,

Il devait faire bonne figure auprès de son cousin s'il désirait mettre toutes les chances de son coté afin de faire la paix avec Mordred ...

Invité

Un meschin s' était présenté en ses appartements quelques heures plus tôt, lui notifiant qu'elle était conviée à une repaissance chez le Roy et la Reyne d'Orcanie.
C'est avec recherche qu'elle se para voulant faire honneur à ses majestées.Elle déambulait dans les couloirs suivant de prés le meschin qui lui ouvrait la marche, portant fièrement une robe de velours cerise lacée sur le devant et l' arrière affinant encore plus sa silhouette, de longues et amples manches couvraient ses bras, le tout empiété de satin noir.

Bien que son pas fut assuré, tout en elle était en emeuvement, elle n' avait point encore avant ce jour rencontré en comité restreint le Roy Mordred, elle prit cela pour un honneur d' estre en sa présence pour une repaissance.

Elle arrive enfin en les appartements des Majestées, le coeur cognant elle avança vers le centre de la pièce, ses yeux se mirent à briller quand elle aperçut Emerik.Elle fit une révérence au Roy et et la Reyne sans les croiser du regard par respect qu'elle leur portait.

-Majestés, j' ai fait au plus pressant, veuillez m' excuser si je vous ai fait attendre quelque peu.

Blanche soupira et se posta devant son roi et maître.

Vous m'avez promis de cessez d'agir comme ceci, lui rappela Blanche d'un ton de sermon.

Elle l'embrassa sur la joue et lui sourit au même moment

Voila nos invités. Bienvenue Émérick, dame Faraday , bien le bonjour

Elle se plaça tout près de son époux et n'eut qu,un simple sourire à l'égard des deux jeunes gens. Un parce qu'Émérick l'avait en quelques sortes trahis et deux, parce que Faraday était une des suivantes de Morgause.

Et si nous prenions place ?

Elle espérait que Mordred l'appuierait dans son initiative , la petite colombe était bien inconfortable.

Mordred jeta un regard exagérément "outragé" à la reyne et finit par lui sourire, malgré tout...

J'ai faim, voyez vous.

Mais les invités ne manquèrent point de survenir, relativement vite...Et ceux ci furent reçu avec enthousiasme, et une politesse somme toute conventionnelle.

Emerick!
Comtesse...
Bienvenue!

Il considéra ensuite son cousin, qui semblait un peu tendu, et son amie, fort charmante, puis, enfin, son épouse.

Oui, installons nous.

Sans plus tarder, le roy montra la voie, et s'avança vers la table bien garnie...Il stoppa d'un geste le page Damien, qui allait verser du vin dans sa coupe, et pris lui même le pichet.
Mordred servis ses invités, Blanche, et se servis, lui même, en dernier lieu.
Tout sourire il brandit sa coupe et invita les convives à s'asseoir...

Nous commencerons par ce petit vin du royaume!
Sans prétention, léger et fruité...
Rehaussé de quelques épices.
Il nous mettra en appétit!

Et oui, le tyran pouvait se montrer convivial et fort amène, lorsqu'il le souhaitait réellement.

Invité

Elle observa à bandon la Reyne qui leur faisait grâce d' un sourire, elle sentit bien que ce sourire des plus retenu se voulait plus courtois que chaleureux.Quant au Roy,il fit montre de plus d' allégresse , ce qui la décrispa quelque peu.

-Je vous remercie de m' avoir semond à vostre repas, Majesté..

De doutant bien que ce moment n' était point propice pour une discussion entre amis, elle en attendait la suite.Elle était heureuse de pouvoir hourder le Prince Emerik en cet instant.Elle le remira à la dérobée et le trouva fort beau ce jour en ses magnifiques atours.

Elle conjouit l' invite à passer à table avec enjouement tout en suivant ses hôtes royaux.Un sourire se peignit sur ses lèvres, lorsque le Roy servit lui mesme le vin.Levant de mesme sa coupe dans un geste gracieux, elle porta celle ci à ses lèvres, espérant que ce vin ne soit point trop capiteux, elle laissa se verser une larme de ce breuvage en sa gorge dont l' arôme était agréable au palais.Elle ne dit mot, attendant par respect que le Roy ouvre les échanges.

Émerick était peu confortable en présence du Roy et de la Reyne ...
À vrai dire, la Reyne semblait ne pas trop l'apprécier pour ses erreurs passées et cela rendait l'atmosphère assez tendue ...

Alors qu'il essayait de se détendre, Faraday fit son entrée dans la pièce et éblouit le prince ...
Il lui offrit un charmant sourire, le plus discrètement possible, puis se tourna vers le Roy qui les accueillait bien agréablement ...

- Je vous remercie également, Sir, ma Dame ...
C'est un honneur que d'être à votre table ...

Il suivit le couple royal vers la table et accepta la coupe de vin que lui offrait le souverain ...
Il brandit lui aussi son verre et dit :

- Alors trinquons en l'honneur de cette Orcanie puissante et de son fier souverain !

Ces mots étaient dits avec sincérité et sans une once d'hypocrisie ...
Émerick pensait réellement ce qu'il disait ...

Blanche soupira et colla une bise sur la joue de son tyranneau, avant que les deux invités ne fassent acte de présence..

La reine était suivie constamment par Dame Clelianys, et celle-ci lui avait fortement déconseillé de boire les vins orcaniens, si elle voulait que son fils survive. Et puisque Mordred junior était ce qu'elle avait de plus fragile en ce moment, elle s'en remettait aux conseils de sa soigneuse.

Mais elle préféra, néanmoins, trinquer avec l'orcadien et la dame de sa belle-mère.

La jeune reine avait eu un sourire pour l'ami de sa nièce, Blanche adorait ce garçon, il était d'une vive intelligence, pour son âge. Tout comme Gwenaelle.

Elle ne prit pas personnelle qu'Émérick ne trinque pas non plus en sa santé, aussi, mais uniquement en celle de son souverain . Elle avait haussé des épaules, pour elle-même.

Elle était trop exténuée pour en faire un "plat".

Lorsque le prince des Orcades rendis hommage et salua son hôte et son royaume, (car, oui, en vérité, l'un s'identifiait et se confondait parfaitement dans l'autre)...
Mordred opina légèrement du chef, avant de porter sa coupe aux lèvres, puis il répondit, plus aimable et enjoué que jamais :

Et que Dieu tout puissant bénisse les Orcades!
Et les sauvegarde, à jamais, du mal et du sort contraire.

Le roy déposa son verre, et fit signe aux pages de commencer à servir les convives...
Et une fois leurs assiettes bien remplies, Mordred reprit la parole.

Vous savez bien, Emerick, que je me battrais toujours pour préserver vos terres!
Comme pour vous préservez vous même, d'ailleurs...

Allusion au fait que le tyran implacable s'était montré indulgent à son endroit?
Davantage pour ce qui concernait la tentative d'assassinat...

Comment vous sentez vous désormais?
Mieux j'espère.

Dit il, presque nonchalamment, tout en découpant un morceau de perdrix, plus qu'alléchant.

Les paroles de son cousin firent réfléchir le prince des Orcades pendant un bon moment, puis ce dernier acquiesça d’un signe de la tête …
Il savait pertinemment que même si Mordred était un Roy ambitieux et souvent très froid avec tous, il était aussi généreux et serviable …

- Je n’en doute pas une seconde, mon cousin …

S’il avait pu retourner dans le passé et changer ses actions, il l’aurait fait …
Il aurait voulu ne jamais s’être fait prendre au jeu par ce maudit Florin et surtout cette folle d'Ophélia …

De plus, Émerick avait, quelquefois, fait exprès pour courtiser librement l’épouse du Roy, question de le rendre jaloux …
Il aurait aimé ne pas penser à cela pendant ce repas, mais c’était inévitable ….

- Je vous dois un bon nombre d’excuses, je le reconnais …
Je n’ai pas été très respectueux envers vous et envers l’Orcanie ...
Mais … mais ce n’était pas vraiment moi …
À vrai dire, j’étais … j’étais jaloux de vous …

Il prit une gorgée de ce bon vin, puis mordit dans cette superbe volaille apprêtée comme seuls les orcaniens savaient le faire

« Comment vous sentez vous désormais?
Mieux j’espère. »

- Oui, beaucoup mieux …
Mais cela aurait été différent sans l’intervention de la comtesse de Lockley …

Il lui jeta un bref regard et sourit …
Au fond, elle avait pansé bien plus que ses blessures physiques …
Elle avait pansé son cœur et sa conscience …

Invité

Elle suivait d' un regard vague les pages acords s' affairer autour de la table déposant moults plats, tout en tendant l' oreille à la logorrhée du Roy.

"Pensait il vraiment à Emerick lorsqu'il faisait allusion* à vos terres?*il est vrais qu'il devait toujours tenir en son fond une rancoeur envers lui, ce qui était on ne peut plus compréhensif.Rien n' était donc enterré....Il faudra qu'Emerik reste constamment sur ses gardes."

"Elle déposa sa coupe d' argent et s' abîma de nouveau à ses réflexions.

*Jaloux de vous....* les mots la déconcerta.Qu' est ce qui pouvait bien rendre jaloux Emerik vis à vis de Mordred? Faudrait il qu' elle soulève plus tard quelques secrets cachés pour en savoir le sens? ou devrait elle laisser cela en l' oubli?

Elle rendit gracieusement son sourire à Emerik, tout en piochant dans sa nourriture.

Blanche non plus, ne trouvait pas le désir de manger le plat si bien préparé.

Elle s'était habituée, mais ce soir, elle ne savait pas pourquoi , toute nourriture ne voulait passer, tandis que les deux hommes,eux, savouraient.

La jeune femme écoutait distraitement la conversation entre Mordred et Émérick.

Pourquoi pas un dîner a l'improviste? Entre eux au lieu qu'elle se prenne la tête à entendre parler de nouveau d'Ophélia. Il y avait assez des cauchemars du roi, oh dieu qu'elle voudrait éviter une discussion, sur la jalousie d,Émérick sur Mordred.

Mordred soupira, puis eut un sourire complaisant envers son si léger cousin...

Comment ne pas pardonner, complètement, à quelqu'un avouant ses fautes, s'en repentant, et faisant amende honorable?

Même le terrifiant tyran ne pouvait qu'y consentir.

La jalousie...
Est un sentiment bien humain.
Mais un sentiment destructeur, qui corrompt chaque chose, et même le plus pure des êtres...
Et ne peut que perdre celui qui se laisse enchaîner par elle.

Étrange que le besoin d'amour ou de reconnaissance puisse...conduire à la haine de l'autre, (y compris de la personne, jadis, aimée!), et à la vengeance, au mal?
Les créatures de Dieu sont ainsi faites!

Décidément la lecture de certains théologiens ou philosophes chrétiens inspirait le fougueux roy d'Orcanie.
Il poursuivit :

Nous devons tous nous libérer de nos ressentiments intérieurs.
Pour notre propre paix intérieure, justement...
Et afin d'oeuvrer au Bien sur nos terres, et au sein de notre famille.

Pourquoi sommes nous ici et maintenant, dans ce monde?
Sinon pour préserver ou rétablir l'harmonie et l'équilibre, à notre niveau.
Nous devons nous efforcer d'oublier notre propre personne...et tendre vers un but beaucoup plus ambitieux, qui nous dépasse!

La grandeur et l'indépendance de la Bretagne.
Voilà notre tâche, à vous et à moi, Emerick!
Notre suzerain le haut roy escompte sur nous afin de l'aider dans sa si difficile mission.

Nous devons l'assister de notre mieux...

Son petit discours spontané achevé...Et satisfait de lui même, Mordred se tourna ensuite vers Faraday :

Comtesse!
Parlez nous donc de vous...
De vos racines, et de vos...projets.

Le roy redoublait d'amabilité...
Les bienfaits de la convivialité! Smile

Invité

Ses yeux se plissèrent quelque instant,elle cessa le mouvement de la main qui portait la cuillére à sa bouche et la reposa dans l' assiette.Elle s' appuya contre le dossier de son siège, tout en posant l' une de ses mains sur le bras du siège et répondit d' une voix douce.

-Mes racines viennent du Comté de Gwynedd non loin de Ynys Mon dite l' île Bienheureuse, enfin il fut un temps

Un soupire se détacha de ses lèvres

-Bien avant les incursions régulières des pirates députaires venant du nord.Je suis fille unique, mes parents Iseult et Gauvain de Lockley ont été occis par une nuit des plus horrible qui ne s' effacera jamais de ma mémoire.

Sa mâchoire se crispa, le rouge de ses joues laissant place à un blanc cireux.Elle dut faire un effort sur elle mesme et esquissa un mince sourire.

-Quant à mes projets ?? si il s' agit de mon poste auprès de la Reyne Morgause, je serais toujours sa dévouée et son humble servante.Maintenant, si vous songez à mon rapprochement avec le Prince Emerik, je pense que c'est à lui de décider de la suite de nostre relation, bien qu'il m' ait posé question et je lui ai répondu par l' affirmatif.

Son regard glissa sur Emerik et revint se poser sur Mordred.

Émerick bu les paroles de son cousin avec grand attention ...
Certains l'aurait cru fou d'un tel discours, mais il avait raison ...
L'amour conduisait à la haine et à la vengeance ...

Mais il fallait bien que le temps se passe sans que la colère n'ait raison ...
Émerick avait compris, trop tard, les conséquences de ses actes, mais maintenant, il s'en repentait ...

Il était bien content que Mordred change le sujet de conversation parce qu'un repas aussi convivial que celui-ci ne pouvait être l'endroit idéal pour parler de confrontations passées et des répercutions ...

Il écouta faraday raconter son histoire puisque lui-même ne la connaissait pas et il faillit s'étouffer lorsqu'elle leur parla de la demande qu'il lui avait fait ...
Ne sachant pas pourquoi, il redoutait un peu la réaction du souverain, mais aussi de la souveraine ...
Surtout de Blanche ...

- En effet je ...
J'ai demandé la main de la comtesse en mariage et ...
Et j'aimerais avoir votre bénédiction, Sir ...

Blanche piochait toujours. La faim ne venait pas, et surtout lorsque Faraday lança subtilement qu'elle avait l'intention d'épouser Émérick.

- Félicitations à vous deux. Votre mère doit se réjouir de ce futur événement.

Mais Blanche parlait en toute sincérité. Le voir marier l,aiderait à faire passer ses douleurs. Elle ne lui avait jamais jeté quelconque faute sur lui, même s'il l'avait dénoncé,elle et sa petite Mélissandre.

La jeune reine esquissa un très mince sourire qui semblait être triste et joyeux a la fois.

Mordred reposa sa coupe, encore pleine de ce vin si...capiteux, que produisaient les valeureux vignerons d'Orcanie...

Pour considérer, tour à tour, Faraday, puis Emerick...En passant, en très de peu de temps, d'une émotion à une autre...de l'horreur et la compassion, à la joie, et à une quasi allégresse.

Le roy se trouvait traversé et secoué par mille sentiments, aussi violents que contradictoires...
Le court récit de la comtesse fut, en effet, saisissant et l'annonce du prince, elle, tout à fait heureuse...dans les deux sens du terme, en vérité...
Celle ci annonçait un avenir réjouissant, et...arrivait fort à propos dans la conversation présente.

Mordred déposa, délicatement, une main aimante sur celle de son épouse...et reprit la parole :

Je suis navré d'apprendre cela, comtesse...
Et je compatis à votre malheur, à votre chagrin.

Mais votre avenir...s'annonce radieux!

Vous offrez pleine satisfaction à ma mère la reyne...
Et...le prince Emerick vous propose de partager son existence.
Initiative que je ne peux que favoriser, et approuver, bien évidemment...mon cousin!

Et le tyran releva son verre, pour l'occasion.
L'orcadien était, en effet, un fort bon parti!
Surtout depuis que le joli messire...s'était quelque peu "assagit".

Invité

Elle décela la gêne d'Emerick lorsqu"elle eut glissé habilement sa demande ce qui le fit bredouiller quelque peu dans sa confusion tout en s' adressant au Roy.

Elle songea qu'elle devrait l' épauler à prendre plus de confiance en lui dans l' avenir, un Prince se devait d' être et cela commençait par la confiance qu'il avait en soi.

La Reyne qui depuis un moment avait le nez en son assiette sortit de ses songes et quitta des yeux son assiette pour les féliciter, elle lui répondit à son sourire courtois.

"Qu' est ce qui peut bien perturber la Reyne en cet instant?"
elle était assez effacée depuis le début de la soirée, les gestes et les non dits l' avaient interpellés, elle pouvait ressentir en les observant un embarras établi entre eux.Elle revint vers le Roy et lui répondit.

-Je vous en remercie vostre Majesté mais j' ai appris à vivre avec ma douleur, mais je ne dois point me morfondre cela ne me rendra point mes parents.

j'en suis ravie et estre au service de vostre mère me satisfait, j' ai trouvé en elle quelqu' un de fascinant et j' apprends beaucoup à ces côtés.

Elle sourit au Roy et regarda Emerick.

Émerick était tout sourire et regardant sa bien-aimée plus ravi que jamais ...
Il n'avait pas toujours été un homme solide avec un bon jugement, mais c'était du passé ...

Maintenant qu'il allait épouser la plus belle femme à ses yeux et ce avec la bénédiction du Roy, Émerick s'était promis de changer pour le mieux et de faire un vrai homme de lui ...

Il sourit en respectueusement et sincèrement à la Reyne ...

- Merci ...
Pour ce qui est de la Reyne, ma mère, j'espère qu'elle sera contente de mon choix lorsque je lui apprendrai ...

Puis, les félicitations vinrent du Roy et Émerick le remercia ...

- Un nouveau départ...
Du moins, lorsque ce procès sera fini ...

Blanche soupira intérieurement lorsque Mordred posa sa main sur la sienne. Pourquoi tant s'inquiéter. Elle n'avait qu'un homme pour la vie maintenant. Elle espérait garder Mordred le plus possible loin de rivales potentielles. Les hommes restaient malheureusement des hommes.

Elle préféra sourire avec sincérité au prince. Il l'avait déjà berné et blessée durement

- Tout ira pour le mieux, puisque les femmes semblent avoir le pouvoir de raisonner les hommes.

Elle parlait par expérience

Et vous êtes prête à devenir reine Dame de Faraday ?

Tout le monde savait que la reine se déchargeait souvent de cette charge, pour "respirer".

Invité

Elle n' avait point encore fait son idée personnelle sur la Reyne Minara, mais elle espérait qu elle l' acceuillerait non point comme une fille ou égale mais comme celle qui aime son fils.

La Reyne avait raison, il avait toujours été dit que derrière un homme s' y tenait une femme,bien que certaines les manipulaient aisément.

-Si je suis prête??

Elle réfléchit quelques instants puis reprit.

-Je ne le suis point, à vrais dire, je ne m' attendais point à cela.Mais, je ne me fais aucuns tourments sachant que je serai très bien épaulée et guidée dans mon entourage.

Elle pensait à cet instant à Morgause qui elle en était certaine ne la laisserait point évoluer seule.

-Estre Reyne, n'est point simple n' est ce pas.Estre Reyne s' apprend tout les jours.

Mordred suivait, maintenant, davantage la conversation qu'il ne la menait, réellement...
En laissant la reyne entretenir un peu plus la conversation et "l'aiguiller" là ou elle le souhaitait.

Le roy lança, tout de même, ceci à Emerick :

Espérons que le procès de Florin permettra de rendre la Justice au sujet de cette bien triste affaire...

Affaire dont se tirait presque miraculeusement l'ex complice de l'évêque dévoyé...Le prince pouvait s'avouer chanceux, et hautement redevable de son suzerain.

Mordred préféra évoquer la future union entre son cousin et dame Faraday :

Votre mère, Emerick, ne pourra qu'approuver votre choix, puisqu'il est votre...

Et fort des conseils et du soutien de trois souveraines exemplaires...soit, la reyne d'Austrasie, dame Minara, et votre suzeraine...
Vous ne pourrez que réussir dans votre tâche.
Épauler au mieux votre époux et seigneur.

Car oui, la reyne peut et doit jouer un grand rôle, auprès de son époux...
N'est elle point sa toute première confidente, donc conseillère?
Voir son inspiratrice?
Elle est en tout les cas...son soutien le plus présent et le plus fiable.
Pour peu que celle ci en ait les capacités, et soit suffisamment avisée pour cela...

L'orcanien manqua d'esquisser un demi sourire franchement amer...
Son épouse précédente...aussi flamboyante (et parfois aimante), fut ce t-elle...ne remplissait guère ces deux critères essentiels.
Plus discrète, voir presque effacée...Blanche était bien plus raisonnable, et...sensée, dirons nous.

hj; Je réponds demain sans faute !

Invité

-Je sais trop bien ce qui m' attend en ce rôle, et je prendrai les conseils avisés qui me seront donnés, sachant que mes premiers pas seront observés avec minutie et qu'à la moindre erreur je pourrais me faire blâmer, c'est une tâche ingrate que je vais essayer de relever fièrement.

Elle s' interrompit pour prendre une gorgée de ce bon nectar, puis reprit.

-Il est vrai que je lui devrai obéissance comme une femme envers son époux et seigneur.

Elle posa son regard énamouré sur Emerick.

-Et je devrai sûrement supporter la jalousie de dames qui seront sûrement dans mon sillage. Connaissez vous cela vostre majesté???

Dit elle en fixant la Reyne.

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