appartements de Phocas d'Antioche, ambassadeur

Alicia était tout sourire. Convaincre les futurs époux de cette co-célébration serait à priori assez simple. Du moins en apparence...Il était probable que l'un des deux, pour ne pas dire les deux dégainent un argument inatendu. Mais enfin à bien y réfléchir, même eux avaient plus à y gagner.

- De concert, c'est bien ainsi que je l'entendais mon ami! Ce qui m'importait avant tout c'était de connaître votre pensée et de proposer cela avec votre accord. C'est chose faite à présent je sais à quoi m'en tenir.

Alicia ne put que le relever le "à vous de jouer". Hum encore une histoire de jeux ? Décidément elle l'entendait souvent ce mot là en ce moment ! Sauf que dans le cas de son frére et Morgause il n'y avait rien de vraiment distrayant. Phocas avait il fait la connaissance de l'embassadeur de Rome ? Baste, le sujet n'était pas là!

- Mon Pére je vais m'employer au mieux à la tâche. Je vous tiens au courant pour la suite

Alicia se demanda aussi ce que pensait Mordred de cette union...On le savait trés attaché à sa mére mais également à l'acquisition de nouvelles terres....Pour le coup et indirectement, l'Austrasie passait sous sa coupe. Voilà qui promettait! Elle se prit la main droite du prélat et y appuya respectueusement ses lévres.

- En vous remerciant Mon Pére. Permettez moi de prendre congé à présent.

Alicia s'inclina gracieusement et sortit du riche appartement

( hj : Tout d'abord le "pedigree" du messire : https://orcanie.forumsrpg.com/cite-de-warminster-f27/accueil-du-haut-roy-t1061.htm#18492 )

Alexandre Antinéous, le conseiller et ami du prince Agravain, sitôt de retour à Warminster, après son long voyage diplomatique, se fit un devoir d'aller visiter son compatriote et quasi homologue Phocas d'Antioche ...

D'abord pour se présenter à lui, ensuite pour évoquer avec lui l'épineuse et passionnante question du conflit entre la Bretagne d'Arthur et la Rome papale . Car l'Empire d'Orient ne pouvait se désintéresser de ce problème récurrent, surtout pas l'un de ses plus éminent sujet et représentant ...

Antinéous se présenta donc devant les portes permettant l'accès aux appartements du prélat, vêtu des effets qu'il portait à la cour de l'Empereur ( tunique et toge à la grecque ), et s'annonça auprès des gardes byzantins :

Messires ...
Le conseiller royal sir Alexandre Antinéous de Trébizonde souhaite s'entretenir avec son éminence monseigneur Phocas d'Antioche !

Le timbre de voix du grec était très légèrement pincé, à mi chemin entre la rudesse et la préciosité ... Ce qui indiquait le degré d'éducation du personnage et donc son rang social .

[hj : j'avais repéré ta fiche !]

Bien installé dans ses appartements le prélat onctueux se préparait à se rendre à la réception donnée à l'occasion de la "visite" d'Arthur de Bretagne en Orcanie... son domestique venait à peine d'ajuster son étole précieuse sur la lourde chape surbrodée de son Eminence quand ce dernier entendit une délicate et aristocratique voix s'exprimant en grec !

Phocas avait entendu parler d'un conseiller du prince Agravain qui "prétendait" parler au nom de l'Empereur de Byzance. Il ne ressentait pas un sentiment de concurrence, sa mission personnelle était plus d'établir des monastère que de représenter son Altesse impériale... ce deuxième rôle quelquefois lui pesait un peu. En conséquence, habilement, il estimait que l'aristocrate -qui portait un nom très connoté, si proche de celui de l'amant de l'empereur Hadrien- pourrait faire un allié... voir même un subordonné à qui déléguer quelques tâches représentatives et diplomatiques fastidieuses.

Il le reçut donc fort cordialement, très aimablement même par un :

- Entrez donc Prince, je suis ravi que vous ayez fait la démarche de venir à moi ... je vous sais proche du prince Agravain, que j'estime au plus haut point, et on chuchote que vous aussi travaillez pour son Altesse impériale en Bretagne... Nous avons donc deux bonne raison de travailler de concert et je vous propose de m(accompagner à la réception donnée en l'honneur du roi de Bretagne... après un bref entretien, si vous le souhaitez.

Antinéous ne fut guère surpris par l'accueil chaleureux de son compatriote et lui répondit donc avec cordialité :

C'est un honneur pour moi de vous rencontrez, monseigneur, le prince Agravain m'a, en effet, beaucoup parlé de vous et ceci en très grand bien !

Mais si je reste un proche de la famille impériale ( ps : il est le neveu de l'Empereur ), je suis, désormais, pleinement lié à la maison d'Orcanie ...

Et comme pour appuyer davantage ses propos, le bel Alexandre s'exprima un instant en breton ( et avec l'accent orcanien svp ^^ ) :

Byzance est ma famille, mes racines, l'Orcanie ma nouvelle patrie, ma terre d'élection ! Et la foi qui m'anime sans cesse, ma raison de vivre, mon horizon !

Poète à ses heures, le grec ne pouvait s'empêcher de "déclamer" de temps à autre ... Il posa ses mains finement manucurées sur le dossier d'un siège ( celui ou il ne tarderait sans doute pas a prendre place ), et en vint à la raison de sa visite :

Oui, monseigneur,
J'assisterai également à la réception du roy Arthur .
Mais avant je souhaiterai converser avec vous des raisons de la présence du souverain, ici, à Warminster ...
Je veux parler du conflit opposant Rome à Camelot !
Un sujet capital, vous en conviendrez .

Antinéous afficha une figure des plus grave ... En effet, cette crise était loin d'être réglée et pouvait à tout moment s'envenimer . Sans parler de la position de l'Orcanie, aussi centrale qu'inconfortable ... ( Quand on joue les médiateurs, on prends autant le risque de contenter chaque protagonistes que de s'aliéner toutes les parties présentes ! )
Mordred en avait il seulement conscience ?

Phocas regardait le jeune prince, étudiant ses attitudes, pleines de grâce et de charme... si Byzantins. Il se demandait comment cet aristocrate pouvait gérer sa présence sous les cieux d'Orcanie.

Il la laissa parler et d'un geste bonhomme lui indiqua de prendre place dans le fauteuil que visiblement il convoitait...

Si le prince voulait lui faire des confidences, il avait trouvé la meilleure oreille d'Orcanie et aussi les meilleurs yeux et la meilleure bourse et...
Le prélat était souriant sachant se méfier de l'onctuosité byzantine, la pratiquant tellement lui même, il savait qu'au palais où était né le prince, la main qui tue a visage qui sourit.

Néanmoins, Phocas n'était pas paranoïaque par nature, c'est donc en toute honnêteté qu'il dit :

- Prenez place, Prince, je suis tout ouïe pour obtenir quelques informations sur Arthur Pendragon et ce quasi conflit qui l'oppose à Rome... vous savez certainement que Mordred m'a demandé, il y a quelques temps, de l'aider à accorder les deux partis... Phocas souriait, le jeune homme le savait certainement-. Il va de soit que de mon côté, je ne suis pas orcanien, ni même pro-orcanien et que votre impérial oncle a d'autres vues ici qu'un accord entre le Saint siège et la Bretagne... mais si je puis entrer réellement dans les bonnes grâce de votre roi en l'aidant... je le ferai.
Vous avez mon point de vue sur cette situation, donnez moi donc le votre ...

Le prélat repris son sourire paternel, celui de l'écoute...

Antinéous s'installa avec grâce, puis approuva chaleureusement les propos de son compatriote :

Tout cela est parfait !
Vous êtes dans la meilleur position possible pour incarner les conciliateurs !
Si les deux parties souhaitent, sincèrement, trouver un accord, sir Mordred ne pourra point échouer !

*A moins qu'il ne fasse tout chavirer avec sa "délicatesse" habituelle*

Maintenant l'exposé de la fameuse situation et l'avis d'Alexandre, voir mêmes ses suggestions :

Comme vous le savez, le Pape exige de la Bretagne, comme de tout autres royaumes chrétiens, le versement d'un tribut, eu égard à l'autorité morale et spirituelle que Rome représente ...
Seulement le roy Arthur s'y refuse, de peur de mécontenter les fidèles païens, encore très nombreux, et les prêtresses d'Avalon, d'où il tire une grande partie de sa légitimité !

Une crise qui se double d'un conflit larvé en Armorique : Rome entendant faire plier les seigneurs encore païens de ces contrées ...
Alors que le roy franc Clovis, soutenu par le Pape, menace d'envahir les territoires d'Armorique, Arthur se tient prêt a défendre ses alliés et vassaux du continent !
Vous voyez que la situation est plus qu'urgente .

Après avoir reprit son souffle et laissé la possibilité à son hôte de réagir, Antinéous ajouta :

Dans ce cas de figure je pense qu'il serait judicieux de suggérer aux deux parties ... ceci :

- Le versement par Arthur d'un traitement aux hommes l'Église de Bretagne ... Puisque c'est là le véritable problème et enjeu du conflit : le fait que Rome soit contraint de rémunérer les prêtres de l'île ! D'où sa volonté d'exiger un tribut à Camelot, afin de constituer une manne pour le traitement des prélats bretons ... Tout en conservant une partie des sommes perçues !

Si nous pouvons obtenir la promesse d'Arthur de subvenir aux besoins des prêtres de son royaume et de Rome l'engagement de renoncer à toute idée de tribut, ( que l'on pourra substituer par un serment officiel de loyauté de Camelot envers le saint siège ), un grand pas aura été effectué sur le chemin sinueux de la paix !

Antinéous ne pouvait parler pour Phocas, mais lui se sentait parfaitement à son aise au milieu de ces conflits et débats très ... byzantin ! Et on ne savait ce qui l'emportait dans son attitude présente : sa gravité devant cette préoccupante situation ou son enthousiasme a participer à des pourparlers que l'on pouvait qualifier d'historique .
L'Histoire, en effet, s'écrivait ici, en ce moment, et le jeune grec brûlait de laisser sa marque ( même confidentielle ) lors de cet évènement majeur !

Le problème armoricain désormais :

Le conflit sur le continent m'inquiète davantage, d'autant plus que Clovis est assujettit à l'Empereur ...
Nous pourrons donc l'inciter à la retenue, ce qui devrait apaiser Arthur, puis il nous faudra enfin proposer un compromis au Pape : l'acceptation par les princes armoricains païens, de la présence de missionnaires chrétiens sur leurs territoires . Contre l'engagement formel de Rome de ne point intervenir violemment dans les affaires de ces principautés et royaumes !

Peut être pourrons nous compter sur la volonté du roy Arhur d'inciter ses alliés du continent à la conversion ... Mais ceci reste très aléatoire . Et assez secondaire, pour l'heure !

Sur ce, Antinéous se tût, un peu vanné et saoulé lui même ^^ d'avoir tant discourut ... Et se permis donc, de se servir lui même une coupe de vin ( puisqu'une sorte d'aiguière, emplit d'un liquide rosâtre ) trônait sur une petite table, juste à sa droite ) . Que penserait donc Phocas de ce véritable "déferlement" politiquo-spirituel et diplomatique ?

Phocas continuait à arborer un énigmatique sourire qui ne laissait rien transparaître... Le jeune homme était intelligent mais un peu fat, trop sûr de lui. Néanmoins ce qu'il proposait était fin et pouvait être acceptable par les différents.
Il restait à en convaincre chaque parti... Si Phocas pensait arriver à ses fins avec le petit romain il savait que la haine d'Arthur envers son neveu et l'impétuosité de ce dernier seraient des obstacles non négligeables.

Il ne laissait pas ses pensées obscurcir son visage qui demeurait avenant, paternel et souriant. Il pris la parole avec cette même attitude, qui pouvait être irritante :

- Mon jeune ami, ces propositions semblent raisonnables, en effet, et il est fort possible que je m'en fasse porteur ou que je les gardes comme un atout décisif en fin de partie... Néanmoins vous êtes-vous demandé si elles convenaient à Byzance ? Un sourire très byzantin éclaira le visage du prélat. Il est possible que son altesse impériale, votre oncle, ait d'autres intérêts, non ? Les yeux du byzantin brillaient, était-ce là pure ironie, malice ou réelle position?
Mais je dois reconnaître que vous possédez votre sujet et que vous y avez fort indéniablement réfléchi, et pour cela je vous remercie. Ma lanterne est éclairée sur les positions de chacun ce qui est déjà beaucoup... Dès que vous aurez fini votre verre je me rendrai à cette réception donnée en l'honneur d'Arthur de Bretagne, et verrai comment exploiter vos brillantes informations !

Antinéous était partagé face à la réaction du père Phocas ... Il en fronça les sourcils d'ailleurs .

Dans un premier temps il lui adressait un satisfecit et prétendait reprendre ses propositions à son compte, puis ensuite lui faisait quasiment comprendre qu'il semblait oublier sa terre natale ... Et les intérêts de l'Empereur même ! Allons bon ! Non seulement cette réaction était assez déplacée, mais de plus, et c'était étonnant venant du prélat, assez ridicule ( pour ne pas dire autre chose ) ...

Alors quoi ?! Phocas pensait il vraiment sérieusement que le neveu du Basileus n'aurait pas pris la peine de le consulter sur ses intentions ? ... Surtout après s'être arrêté à Constantinople, l'étape finale de son périple diplomatique ( de Camelot à Byzance donc, en passant par la Gaule franque et Rome ) ...

Le bel et susceptible Alexandre s'efforça de contenir sa légère irritation et répondit :

Vous seul, monseigneur, possédez l'autorité morale et la compétence nécessaire pour représenter l'Empire, dans ces négociations !
Vous avez toute ma confiance et celle de mon oncle ...

Et parlons en justement !
Le grec avala sa coupe de vin d'un trait ( pour masquer sa soudaine nervosité ? ), puis poursuivit :

L'Empereur connaît mes intentions et les approuve !
Il ne souhaite point voir la division et la guerre s'installer en Gaule ou ailleurs : cela nuirait au commerce avec cette partie du monde et amoindrirait l'influence de l'Empire ...
Ceci influerait, également, négativement sur votre mission en Bretagne !
Ce serait, enfin, un prétexte pour Rome de nous accuser d'avoir "voulut" ce conflit et ... attirer vers elle, nos ennemis !
La politique du pire n'est pas toujours la meilleur ...

Bon, cette réflexion quelque peu acide lui avait échappé ...
Décidément les remarques du prélat ne passaient point ! Dans un accès de colère, Antinéous se jura de faire part de tout ceci à son cher oncle . Car quoi ? Il était navrant, pour un jeune conseiller, de devoir expliquer à un prétendu vieux sage, ce qui constituait les ressors de la politique extérieure de Byzance !

Le fier Alexandre se redressa mais ne s'inclina point : il était prince et ... un peu agacé . Une fois dans ses appartements il se calmerait, la sainte Raison finissant toujours par l'emporter dans l'esprit d'un grec .

Mais que Phocas n'échoue point !
Ou la cour entière entendrait parler de lui et surtout pas en bien ^^

Je vais me retirer et vous laissez vous apprêtez, monseigneur !
Merci de m'avoir reçu aussi aimablement .
Nous nous reverrons au banquet !

Et Antinéous se jura bien de se tenir loin de ce vieux chat siamois ... Et, fort près de son cher Agravain !

Le vieux matou souriait, alors le joli neveu de son Altesse Impériale sortait de ses gonds et renonçait à l'onctuosité byzantine ? Voici quelque chose d'amusant, et le bon prélat n'avait pas fini de jouer, contrairement à ce que pensait le si joli prince.

D'une voix impérieuse, digne d'un chantre impérial, il lança :

- Un instant encore votre Altesse... et repris de son ton baderne et paternel habituel.

- Sachez que vraiment vos propositions me conviennent et je sais qu'en partie elles conviennent à l'Empereur, votre puissant oncle... mais, ce denier n'a pu vous laisser ignorer un autre aspect du problème que je qualifierais de religieux... mais reprenez donc votre siège, mon ami.

Il joignit ses mains comme en prière mais c'était juste pour faire durer et attendre que le désormais bouillant jeune homme veuille bien l'écouter...
Il avait un air plus matois que jamais.

- Nos patriarches, celui de Byzance, mais aussi ceux d'Alexandrie et d'Antioche, vous savez certainement que je suis fort proche de ce dernier, s'inquiètent du rôle que l'évêque de Rome veut jouer et voient dans le conflit qui oppose celui qui se fait appeler le Saint Père et le Roi Arthur une occasion éventuelle de donner une leçon au successeur de Pierre. Vous n'êtes pas sans ignorer l'influence que nos aimés patriarches exercent sur votre oncle, et vous savez certainement que l'Empereur lui même verrait d'un fort mauvais oeil Rome mettre son vilain nez dans les nominations des prélats impériaux... tu le sais hein, mon enfant pensa le prélat... Il convient, certes, d'éviter un conflit ouvert, mais il convient aussi que le Saint Père sache que les églises nationales ne peuvent dépendre de lui seul... L'Empereur tient à ce que Rome ne soit que chambre d'enregistrement des décisions impériales ou de celles des petits royaumes.

Il était tout sourire espérant avoir retenu l'attention du joli neveu...

- Cela ne s'oppose en rien à votre plan, brillant, sans aucun doute, mais nécessite que le conflit larvé traîne un peu, que le Pape soit poussé à certaines concessions... dont le renoncement à la nomination directe des évêques où que ce soit... excepté les in patribus ou peut-être quelques évêchés réservés...

Antinéous interrompit son mouvement de retrait, impassible, mais ne se réinstalla pas pour autant, et reprit sa position première, lorsqu'il était entré dans les appartements du prélat ... C'est donc les deux mains fermement ancrées sur le dossier du siège que le sir Alexandre écouta le curieux discours de Phocas . Le vieil ecclésiastique lui faisait il un cours de "realpolitik" ? En tout cas ce n'était guère du goût du chevaleresque jeune prince ... Et puis à quoi bon agir ainsi, il y avait bien d'autres moyens, plus efficaces et ... nobles !

Byzance est le symbole même de la puissance !
L'évêque de Rome le sait fort bien et se voit contraint de composer avec l'Empire ...
Qui songerait, seulement, a défier le Basileus ?
Non vraiment, le Pape n'est guère un problème pour nous !
Est ce que l'aigle triomphant se soucie du petit lapin ?

Conclu, soudain narquois, le bel éphèbe, avant d'ajouter, malgré tout :

Peut être serait il plus simple de rencontrer, par la suite, le représentant de Rome, pour lui faire part des demandes et volontés de notre souverain !
Je tenterai, alors, de vous assistez au mieux lors de ces éventuelles discussions .

Décidément, Warminster était en passe de devenir le centre diplomatique de la Bretagne, voir même, l'un des centres névralgiques du monde connu et "civilisé" ...

Phocas était toujours tout sourire, le jeune neveu de Basileus était poussé à jouer le rôle du noble chevalier byzantin sûr de lui et de la puissance de l'Empire, ce qui était rôle qui eut fait sourire toute la cour du palais impérial, où subtilité, diplomatie cachée et non dit étaient qualités encensées.
Mais il ne retourna pas le couteau dans la plaie, il ne faut jamais acculer un adversaire à terre...

- Prince, je prend acte de votre offre de service te ne manquerai pas de faire appel à vous en cas de négociations directes entre notre empire et Rome si elles ont lieu ici.
Mais vous savez maintenant quel est le jeu un peu trouble que je vais jouer ici... assurer un paix qui entraine comme vous le dites la prospérité indispensable au commerce, amis aussi assurer que le rôle de Rome n'en sortira pas grandi pour que le lapin ne piège pas pas l'aigle en son aire même...

Sur ce Phocas se leva, délicatement, presque difficilement, plein de dignité mais âgé... tellement âgé.

( HJ : " Mais il ne retourna pas le couteau dans la plaie, il ne faut jamais acculer un adversaire à terre... " -sic- Mmh, j'avoue ne pas trop comprendre mon cher pépère Phocas )

"Jeu un peu trouble" ? Drôle d'idée ! Mais après tout, si cela amusait le vieux byzantin malin, grand bien lui en fasse ... Mais surtout et avant tout à l'Empire !

Si le représentant de Rome, comme je le crois, consent a conclure un compromis avec Arthur : il n'y aura ni vainqueur, ni vaincu et ... l'Empire aura, par votre voix, réaffirmé son influence sur la destiné du monde connu ! Et même, sa prééminence certaine .

De telle manière, tous serait satisfait ou du moins, nul ne se sentira lésé et encore moins humilié ...

Sur ce, Antinéous s'inclina .

De nous revoir, votre éminence !

Puis s'en fut, moins irrité qu'il y a quelques instants, mais, encore, quelque peu méfiant à l'encontre des méthodes, selon lui, troubles et inutiles du curieux prélat .

New chapter ....

Tout compte, fait, plusieurs personne tenait à la vie de Blanche. Plus que Mordred ...

Le grand roy avait décelé chez le Byzantin, une affection étrange envers Blanche. Elle n'avait été que maitresse de roi, pas plus. C'est avec respect que le breton s'était dirigé vers les appartement de celui-ci.

Le grand roi s'avança vers les gardes byzantin sans ciller.

Le grand roi de Bretagne voudrait s'entretenir avec L'ambassadeur de Byzance, Son Éminence Phocas d'antioche ...

S'il ne vient pas à toi, alors vient à lui. Et puisque le prélat semblait choqué de l'atitude orcanienne, face à son ancienne ambassadrice, Arthur ne pouvait pas laisser l'histoire dans l'ombre.

Il espérait vivement, que Phocas ne soit pas parti in extremis à Camelot.

Phocas se morfondait dans es appartements, allant même jusqu'à se demander s'il devait rester à Warminsiter.
... il se reprochait d'avoir été impulsif, ce qui était au fond une part de son caractère "entier", en quittant la réunion et surtout de ne pas avoir pu sauver cette pauvre jeune duchesse prise dans un piège mortel.

Quand on lui annonça la visite d'Arthur... se yeux s'emplirent de malice joyeuse, il se revoyait dans la course et était prêt à repartir à l'assaut.

- Entrez, votre Altesse, entrez donc... dit-il de sa voix de vieux prélat paternel... Je suis fort honoré haut roi de Bretagne que malgré mon esclandre à cette conférence de paix, vous me rendiez visite...

C'est tout a fait normal, votre Éminence. Selon mon neveu et Blanche c'est vous qui étiez le principal médiateur.

Arthur regarda le prélat et su dès le moment, pourquoi Blanche aimait bien cette homme.

Il ne faut pas vous en vouloir , pour cette sortie. Mon neveu a un peu exagéré.

Arthur détestait favoriser un parti ou un autre. Et ayant su, vaguement les propositions de Phocas, Arthur pouvait toujours écouter ce que le prélat aurait eu à dire, s'il ne serait point parti.

Mais si vous voulez encore faire vos propositions je suis à votre écoute. Il serait malhonnête de ma part de ne pas écouter celui que Blanche m'a recommandé.

Le grand roy prêtait une attention particulière à la jeune duchesse et l'écoutait plus, qu'un simple conseiller. Puisque malgré son destin, elle avait une sagesse des choses ...

"Blanche" ce nom le heurtait encore mais il essaya de n'en rien laisser paraître... gardant le sujet pour plus tard, là il convenait de distiller à Arthur les sentiments complexes des Patriarches Byzantins...

- Votre Altesse, nous parlerons de votre neveu et du sort que je crains funeste qu'il réserve à ma protégée, qui se devrait aussi d'être la votre après que je vous ai exposé ce que je pense de vos relations avec Rome...

Il pris un air concentré

- Car, autant jouer franc jeu avec la Bretagne, ces relations peuvent influer sur celle d Rome avec l'Empire... Nos bien aimés Patriarches ne veulent pas d'un contrôle absolu de Rome sur l'Eglise... Il va de soit que cette position n'est pas "publique" et j'irai même dire que je l'infirmerais face à un représentant du Pape.

Il eut un sourire matois...

- Je propose, au nom des Patriarches de Byzance, Alexandrie, Antioche et Ravenne que la Bretagne accepte que l'Eglise de Bretagne verse son obole à Rome mais ... et ce mais est d'importance... que le nomination des évêques de fasse par le Pape sur proposition de l'Eglise locale cooptée par vous... et qu'un primat de Bretagne soit choisi par vous ...
L'argent versé à Rome le serait donc par les fidèles, vous contrôleriez la nomination des pairs de l'Eglise... et cette situation ferait jurisprudence au sein de la chrétienté... me suivez-vous Roi Arthur ?

Un bien mauvais protecteur,que je suis murmurra, presque pour lui-même Arthur.

Le grand roi avait un peu les idées à l'envers depuis qu,il savait que la petite colombe de Bretagne.

Arthur écouta le prélat faire ses preuves , tandis que lui réfléchissait.

Oui, je vous suit. Messire Antineous a fait une brillante proposition. Seulement, je resterais toujours su ma position, que Rome n'auri rien de ma part et que le seul tribut que j'accorderai ce sera au Église construite ...

Et j'avoue être aussi en parfait accord, avec vous. Je propose donc de veiller au bien-être des Églises, d'aider financièrement et matériellement, mais le tribut que recevra Rome sera directement des fidèles.

Tout comme je m'engage àà par;er avec mes vassaux d'Armorique, pour promulger la foi chrétien

Tiens tiens ! Arthur se transformais en bon chrétien. Guenièvre avait-elle enfin gagner son combat acharné ?

Phocas allait répondre au Grand Roi de Bretagne quand Sylverus fit son entrée dans les appartements.
L'espion de Phocas avait l'air sans dessus dessous et sans attendre que le prélat lui en donne l'autorisation, ce qui dénotait bien l'urgence de la situation lui chuchota deux phrases en grec dont Arthur pouvait éventuellement comprendre un "austrasia" ...

Phocas eut un regard meurtrier... murmura en grec quelques chose qui devait être violent, voir peu policé, certainement une injure ... dit à Sylverus

- Rassemble notre escorte chez Alicia de Blaye ce tordu ne l'éliminera pas aussi facilement que l'infortunée Blanche... puis se tournant vers le roi Arthur :

- Si mes informations sont bonnes - comme si le doute était permis- Votre nièce a encore fait des siennes et Mordred fait arrêter tous les Austrasiens... Oh, pardon, j'ai oublié de vous préciser que cette fois ci elle a jeté son dévolu sur le roi d'Austrasie, son futur beau père... Les yeux de Phocas brûlaient de haine... Alicia, Comtesse de Blaye soeur de Marth, roi d'Austrasie est quasi une amie et je vais de ce pas -dit-il en attrapant sa crosse- en compagnie de mes gardes du corps, la mettre sous ma protection ... j'apprécierais beaucoup que vous soyez à mes côtés, votre Altesse, et que ce cas réglé nous allions voir de concert votre vassal et neveu...

Chaque fois que l'on prononçait le nom de celle qui se trouvait à Camelot, le roi réagissait. Mais là, ce ne fut pas une surprise ce que qui s'exprima sur le regard du souverain , mais une colère, impensable. Cette histoire n'allait pas terminer avec un joli bouquet de rose.

Quoi ?!

Ophélia avait fauté, avec son beau-père ! Cette fois ca ne serait pas impuni et Arthur allait remettre les pendules à l'heure.

Fièvreux, migraineux ou pas...

Je vous accompagne, votre Éminence

Mordred devra agir, ou Arthur se montra moins clément.

Phocas vit la détermination d'Arthur ... après que l'effet de surprise se fut dissipé..
Il en fut fort content... et crosse en mai, haut roi à ses côtés, suivi pas ses trois cataphractaires en armures de bronze doré, il pris, d'un pas alerte que l'ion ne soupçonnait pas chez lui, le chemin des appartements d'Alicia... Il osait espérer que personne ne se mettrait en travers de sa route, la présence des hommes d'arme de Byzance et plus encore celle d'Arthur Pendragon devrait dissuader qui que ce soit de la faire, pensa le prélat.

[ hj : suite chez Alicia ... à qui je laisse ouvrir ! ]

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