*Rencontre entre Alicia et Phocas*

Alicia venait d'échapper de justesse à un sort bien funeste. Elle ne savait pas trop si elle devait s'en réjouir ou non. Devait elle considérer cela comme une deuxiéme chance ou au contraire comme un mauvais sort qui s'acharnait contre elle ? Elle n'aurait su dire. Mais la bonne étoile qui semblait veiller sur elle continuer à l'abbreuver de ses bienfaits. Elle avait pu se soigner, se changer et était de nouvau dans un état plus que présentable. Elle avait longuement dormie aussi. Et enfin pour couronner le tout, on lui avait annoncé que quelqu'un voulait s'entretenir avec elle. Alicia pensa immédiatement à son pére ...Elle s'était donc préparé à être rudoyé, voir même insultée. Elle allait devoir se battre encore. On l'avait conduite au parloir et elle avait pu se débarasser de ses horribles chaînes. Quelle ne fut sa surprise de constater que son visiteur n'était autre que Phocas d'Antioche!!!le prestigieux représentant de Dieux et de Byzance. La derniére fois qu'elle l'avait vu, c'était lors du "spectacle" que le roi leur avait si grâcieusement offert. Trop occupée à se faire "supplicier" la derniére fois, elle n'avait hélas pas vue son intervention. Alicia était donc trés étonnées mais ravie de le trouver là. Elle éprouvait un énorme respect pour lui. Que ce soit pour l'homme ou pour le représentant de Dieu qu'il incarnait. Douloureusement, elle s'inclina devant lui.

- Votre Grâce, votre visite en ces lieux...particuliers honore la princesse déchue que je suis...je vous en remercie infiniment, bien que j'éprouve une gêne immense à vous voir ici et dans de pareilles circonstances

Alicia regarda le prêtre avec une grande reconnaissance mais aussi avec un air interrogateur.

Mon Dieu! Alicia aurait voulu être une petite souris et se cacher dans un trou. Elle aurait voulu que Phocas n'intervienne pas, elle aurait voulu qu'il ne la voie pas comme ça. Elle avait honte. Honte qu'il la prenne en pitié et qu'il se sente obligé vis à vis d'elle. Alicia ne voulait surtout pas qu'il s'implique autant pour la misérable pêcheresse qu'elle était. Elle, qui n'avait pas ployé devant ses bourreaux, baissa la tête...puis la releva.
-Votre Grâce...vous faites erreur sur un point. Je suis une fervente Chrétienne, vous prêchez une convaincue...ce qui s'est passé et la raison de ma présence ici n'a rien à voir avec une conversion religieuse.

Alicia avait la gorge nouée. Elle comprenait tout ce que Phocas avait fait pour elle et elle en était plus que touchée...honteuse encore une fois. En exigeant ainsi de la voir et qu'il lui soit offert un meilleur traitement, il avait risqué de s'attirer les foudres du souverain d'Orcanie. De plus il avait payé pour elle et cela elle ne pouvait le laisser continuer. Alicia ne voulait pas porter préjudice à cet homme si bon et qui ne lui devait rien. Elle devait trouver un moyen de l'éloigner de toute cette histoire. Il ne fallait pas qu'il soit impliqué même de façon minime. Emue, elle appuya ses lévres sur la main du représentant de Tout Puissant

- Je vous en prie Votre Grâce, je vous en supplie même...partez, éloignez vous de moi, je ne vous apporterais rien de bon désormais. Mon intendant vous remboursera ce que vous m'avez offfert...du moins pécuniairement parlant. Car, pour le reste je n'ai hélas pas les moyens de vous dédomager.

D'autant plus qu'elle n'était toujours pas prête à s'excuser pour ce qu'elle n'vait pas fait. Plutôt mourir si cétait le prix à payer pour conserver sa fiéreté

Alicia souriait aussi au regard de son bienfaiteur. Elle se trouvait prise entre deux feux. Celui de tout expliquer à son interlocuteur et d'obtenir pour une fois des conseils avisés et celui de se taire, pour ne pas l'impliquer. Si il jouissait d'un statut privilégié, à la base elle aussi. Moindre que Phocas certes mais tout de même. D'autant plus que l'Austrasie n'était en rien dépendante de l'Orcanie. Mordred se plaisait à prétendre le contraire et il était bon de le laisser à ses délires personnels. Le roi d'Orcanie, en agissant comme il l'avait fait avait outrepasser ses droits et prouver qu'il n'avait qu'un respect limité du rang de chacun. Elle hésita donc. Mais au final, ne lui devait elle pas la vérité à sa bonne étoile ?

- Mon histoire Monseigneur n'est pas des plus brillantes. Il semblerait que je me sois introduite frauduleusement en sale du conseil, que j'aie été affreusement arrogante et même que j'ai mal traîtée la Capitaine des Gardes...Oui, je m'en souviens c'est arrivé. Bien qu'à ce moment là je n'étais pas consciente de ce que je faisais.

Elle fit une pause, réfléchissant
- C'est ainsi que je me suis retrouvée assommée et mise au cachot. Mais cette sanction était justifiée. Aussi, pas un instant je n'ai cherché à m'échapper de ma prison. J'étais prête à attendre et à faire mes excuses à qui de droit. On m'a mise dans un puits horrible dans lequel j'ai faillit être dévorée par les rats. Instinct de survie obligeant, je m'en suis échappée et suis retournée dans ma celulle en m'enfermant moi même. Les gardes ont eu une de ces surprises!! Aprés m'avoir traité de tous les noms possibles et imaginables, le Conseiller du roi est venu me visiter et m'a fait comprendre que j'avais intérêt à être "trés, trés coopérative" en me faisant des avances...Je n'avais qu'une envie c'était de le repousser de maniére brutale...Mais je me suis retenue. Parce que je ne voulais pas aggraver mon cas. Je suis restée sans réaction ce qui ne lui a pas plu. Puis le froid, la peur,la faim et la fatigue me gagnant, j'ai sombré dans l'inconscience...

Pour me retrouver suspendue à une hauteur vetigineuse et dans une cage de fortune, prise d'assaut par des corbeaux qui semblait me prendre pour leur repas...et voilà qu'ensuite, on m'enméne en salle du trône en m'ordonnant de me prosterner aux pieds de Mordred d'Orcanie. La suite vous la connaissez...

Voilà tout était dit, ou presque. La jeune femme releva la tête
- Les sévices que j'ai subi et ceux à venir sont plus que dispropotionnés à ma faute. J'ai été insultée, battue, humiliée et ce serait à moi de m'excuser ? Je ne sais même pas comment j'ai réussit à survivre jusqu'ici...Mais je ne courberais pas l'échine alors que c'est moi qui ait été outragée ainsi que l'Austrasie que je représente. Je ne dois plus rien à Mordred. Au contraire, c'est lui qui a contracté une dette morale vis à vis de l'Austrasie et de moi même. La seule qui mérite des excuses c'est Dame Erwana. Je ne transigerais pas là dessus.

Alicia s'appercevait que son calme a fuyait. Trop d'émotions qu'elle avait du retenir, elle avait du mal à les contrôler maintenant.
- Pardonnez ma colére Monseigneur. Vous n'avez pas à la subir. Mais à dire vrai, je crois que c'est la seule chose qui me fait tenir encore.

Hélas il y avait une suite...devait elle faire part des soupçons qu'elle nourissait depuis quelques temps ?
- Votre Grâce, ce que j'ai fait en salle du conseil, ce n'était pas moi. La cruauté dont mon pére fait preuve actuellement ce n'est pas lui non plus...nous ne sommes pas comme ça. Et pour ma part j'ai du mal à me souvenir exactement de ces actions...si j'ai insisté auprés de mon pére sur sa "tisane calmante" lors de mon "repentir", j'avais mes raisons...mais je ne souhaite pas que vous parliez de tout cela à Mordred d'Orcanie. Ou il le comprend, ou je meurs...peu importe. Je ne céderais en rien et je ne veux pas vous attirer d'ennuis.

hj : ouh le vilain séditieux
Phocas fait bien de chuchoter tiens

sinon une petite précision ce n'est pas Florin qui a tenté de profiter de la situation avec Alicia mais Kadoudal

voilà, pardon pour le dérangement, continuez, vils comploteurs

je sais que les murs ont des oreilles... alors j'chuhotte ...

mais le pire ce sont ces voix dans ma tête !!!!!

hj : mdr bah oui Florin il a juste fouétté Alicia c'est tout lol. Il faut faire abstraction de certaines voix lol


Alicia avait écouté attentivement Phocas. Elle se sentait comme apaisée par ses paroles. Ou peut être était ce le fait d'avoir pu parler librement. Pourtant il se trompait sur un point la concernant. Elle était en colére c'est vrai mais pas haineuse.

- La vengeance! Ce sentiment qui s'insinue en nous comme un poison. Une fois accomplie, elle soulage, elle contente...mais elle ne soigne pas. Et la frustration arrive plus forte que jamais. Non, ce n'est pas la vengeance qui me nourit. J'ai eu de nombreuses possibilités de l'accomplir mais il ne saurait en être question. C'est l'injustice et l'abus de pouvoir qui me mettent hors de moi.

Pensive, la jeune princesse passa une main dans sa chevelure.

- Vous devez vous dire que je suis encore jeune et bien naïve et vous aurez raison sans doute. Vos conseils sont avisés et d'une grande sagesse. Aussi je vais les suivre. Je vais m'excuser auprés de Mordred d'Orcanie que j'ai du mal à appeler Roi. Mais je ne m'excuserais que de ce que j'ai fait et comme une princesse, pas comme l'esclave qu'il semble voir en moi.

Elle se leva à son tour

- Je veux suivre la voie de la raison et vous la représentez. Si votre proposition tient toujours, soyez mon guide, mon tuteur moral ou mon confesseur. En retour vous pourrez compter sur mon dévouement

Phocas semblait satisfait, un sourire plein de bonté remplaçait son rictus malicieux ...

Il était satisfait d'empêcher Mordred de se laisser aller à ses penchants sadiques sur cette petite princesse d'Austrasie et saisfait d'avoir en cette même princesse un "agent" plutôt sûr....
il rechuchotta :

- Non, Princesse, je ne vous vois pas comme une créature naïve mais comme un être épris de justice et cela me convient, cela me rend joyeux même de constater que dans cet endroit il reste des êtres droits...
je suis désolé de vos sobliger à plier un peu le genou et baisser provisoirement la tête mais je pense que vu l'état du souverain local c'est salutaire et même vital...
Je vais de ce pas organiser votre retour en grâce de ce pas et annoncer votre repentance à Mordred d'Orcanie... mon assistant est plutôt doué en ce qui concerne potion et poison, il serait intéressant que vous arriviez à lui procurer un échantillon de ce qui semble soumettre votre géniteur à la volonté royale...
nous pourrions ainsi essayer de préparer parade ou antitode s'il s'avère que le produit consommé lui nuit -grave, cela nuit souvent grave-.

Il s'adressa au garde d'une voix de stentor :

- Garde faites ouvrir la porte à l'ambassadeur de Byzance et à son Altesse la Pincesse d'Austrasie !

Alicia cru bon de préciser une petite chose avant que de nouveau ils fassent leur entrés en salle du trône.

- Je ne crois pas que Mordred d'Orcanie soit responsable du breuvage de mon pére. Cette attitude toute nouvelle date d'avant notre arrivée à la Cour d'Orcanie. Je n'ai hélas que des soupçons, rien de stable. Peut être qu'aprés analyse de cette boisson nous ne verrons rien...mais tout de même...

Oui tout de même...combien étiaent ils à vouloir transformer le roi d'Austrasie en marionette ? Et combien également souhaitaient ne pas voir ses enfants prendre la reléve ? Leur pére avait commit une erreur que beaucoup ne lui pardonnaient pas. Celui d'avoir eu des enfants d'une belle iconnue qu'il n'avait même pas élevé au rang de reine ou même de sa femme. L'opinion publique pardonnait d'autant moins cette "fantaisie", que ces enfants illégitimes n'avaient pas été élevés en batards mais en successeurs éventuels. En prenant tous ces paramétres en compte, il était bien difficile d'avoir une piste sure hélas.

- Je ne sais comment vous remercier de l'attention que vous nous portez. Votre Grâce j'ai peur d'avoir un mal fou à suivre votre conseil. Si Mordred d'Orcanie pousse les "réjouissances" un peu trop, il y a peu de chances pour que je puisse me contenir.

Alicia appréhendait énormément ce moment. Bien plus que celui d'une éventuelle torture ou même encore de la pendaison. Si le roi la provoquait il le sentirait passer!

uhm... Phocas ne voyait pas qui aurait intérêt à part Mordred de mettre les enfants d'Austrasie sur la touche et qui voudrait contrôler le roi lui même ... mais Sylverus pourrait certainement déterminer quel était ce breuvage et où les ingrédients se trouvaient... mais il importait, avant tout, de retirer la petite princesse de son cachot.


-Ma fille, vous me laisserai intervenir, je ne vous demande que de faire preuve d'une humilité toute chrétienne ... si le Roi va trop loin j'interviendrai du haut de ma petite autorité, je ne crois pas que Mordred veuille qu'un prélat fasse un rapport défavorable à Byzance et encore moins à Rome sur son système de gouvernance. Je ne me poserai pas en "nuisible" face au roi mais comem haute autorité morale, titre qu'il ne peut me contester, je ne lui conseillerais pas d'oser me contester ce titre !Ce tritre qui me place comme autorité neutre, naturelle, apte à trancher des histoire de conflit entre pays et de respect du à un roi ou à l'Eglise.
Le fait qu'il m'ait accorder votre grâce, toute provisoire qu'elle soit, et en public, me laisse penser qu'il ne cherche pas à m'affronter ... pas en public tout du moins.
Et j'avoue que j'éviterai de le provoquer, ne faisant appel qu'à son sens de la justice, qu'à celui du pardon chrétien... sens qu'ils ne peut refuser même s'il est loin de les posséder !

Phocas se mis à rire de sa plaisanterie de diplomate d'Eglise... lmais redevint d'un coup terriblement sérieux pour lui déclarer :

- Soyez humble, donc, comme toute bonne chrétienne sait l'être, comme toute princesse doit l'être... comme une jeune femme qui doit sauver sa liberté et même sa vie doit l'être.

- Garde !

- Signalez à Mordred d'Orcanie que j'attends ici sa venue comme il a bien voulu me le signifier en compagnie de la princesse d'Austrasie qui veut faire pénitence...

Si Mordred avait choisi l'humiliation des geoles pour une rencontre, ce que Phocas préférait à une humiliation publique, il y trouverait son excellence, son eminence l'ambassadeur-évêque en personne...

et observée*


-baissez la tête ma fille et essayez de prendre une mine contrite ... et moins sceptique !


Phocas pris sa crosse en bout de bras, réajusta son étole sur-brodée de fils d'or, réaligna sa croix pectorale ornée d'un splendide cabochon d'améthyste au centre de son torse.... tout cela en un temps record du à l'habitude de la dignité épiscopale sur commande... et tout cela pour arriver à une impressionnante pose ... enfin qu'il estimait impressionante... bon qui en avait impresionné plus d'un ...

Malgré la gravité de la situation, la petite princesse dut se faire violence pour ne pas sourire. Pour commencer elle avait l'impression de prendre part à une énorme farce et d'autre part les derniéres recommandations de Phocas lui rappelaient certains souvenirs. Ceux de son maître à danser mais qui lui donnait des ordres totalement inversés "Tenez vous droite", "Soyez grâcieuse", "Relevez la tête". Dans une moue peu convaincue et qui pouvait sembler comique, elle se fit fort de suivre les conseils de son bienfaiteur. Elle se composa une grimace contrite et baissa la tête. Il n'y avait pas de miroir mais c'était évident, elle n'était pas trés convaincante. Au contraire de Phocas qui lui était trés digne. Elle poussa un petit soupire, aggacée contre elle même

- Désolée je n'y parviens pas. Je ne sais pas masquer mes expressions...mais ne vous en faites pas je ferais mon possible.

Baste, elle ne pouvait pas s'improviser supére actrice en quelques minutes! Le résultat en aurait été déplorable. Il valait mieux qu'elle reste elle même. Et puis Mordred d'Orcanie ne méritait pas qu'elle se donne tant de peine. Elle ferait ses excuses avec ou sans la mine appropriée. C'était à prendre ou à laisser

Des bruits de pas se firent entendre, puis plus rien ...
Peu de temps après un cliquetis caractéristique retentit, et enfin la porte s'ouvrit en produisant un horrible grincement ...
Ceci fait un garde entra et déclara à la cantonade :

Le Roy !! ...

Sa très laconique déclaration prononcée, le soldat tourna les talons et ... Mordred apparut !
Sa première réaction fut de porter une main au visage tout en esquissant une moue dégoutée ...
Il finit par s'avancer, fier et altier, un rictus suffisant vissé aux lèvres ...
Faisant fi de l'odeur ambiante et de l'insalubrité des lieux, il considéra tour à tour Phocas puis Alicia :

Monseigneur ...
Altesse ...

Il s'approcha du byzantin, ignorant la prisonnière et lui demanda :

Ainsi donc, excellence, vous êtes parvenu a faire entendre raison à notre fougueuse amie ? ...
Vous savez ce que j'attend de la princesse d'Austrasie ! ...
Je suis donc tout ouï ...

Dit il, en portant cette fois son regard de vipère vers la gracile jeune femme ...
Regard en coin de l'oeil, oeillade plein de morgue et ... un rien amusé ...
Accompagné d'un sourire césarien triomphant ...

*elle ne peut que plier ! elle ne peut que plier !! mais pas trop vite : que cette sote ne gache point mon plaisir !*

Et voilà encore autre chose! Mordred s'excusait. C'était à tomber du banc sur lequel elle avait pris place. Alicia eut presque envie de se retourner pour voir si il s'adressait à quelqu'un d'autre. Mais non, cétait bien à elle qu'il parlait...il l'appelait meme par son prénom! Alicia l'écouta attentivement, cherchant en son interlocuteur une trace de folie quelconque. Elle fut même tenté de lui demander ce qu'il avait mangé ou bu avant de venir les voir. Elle retint un regard interrogateur à l'adresse de son bienfaiteur, qui lui, devait avoir compris de quoi il en retournait. Mordred désolé ? Oui surement en effet, sinon, il ne prendrait pas cette peine. Mais était il désolé de ce qu'il fallait ? Cela Alicia n'en était pas du tout certaine. Surtout lorsqu'il croisa les bras l'air de dire "ça c'est fait". Alicia prit soin d'anlyser et de ressentir les mots du souverain. Elle répondit en prenant bien soin d'appuyer sur le titre de Mordred

- Votre Majesté, tout est allé beaucoup top loin en effet et il me restera une trace indélibile de mon séjour en Orcanie. Vous pouvez être certain que je n'oublierais rien de ce qui s'est passé...absolument rien.

Alicia marqua un temps pause

- Je n'avais pas à m'introduire en salle du conseil et à faire ce que j'y ai fait, j'en suis navrée. Aussi, pour ce manquement aux régles, au protocole ou plus simplement au savoir vivre, je vous présente mes plus plates excuses...sincérement

Il n'y avait aucune faiblesse dans la voix d'Alicia. Et pourtant elle était bien loin de se sentir en position de force. Elle avait l'impression au contraire d'être plus vulnérable et fragile que jamais. Prête à se briser au moindre souffle de vent. Elle détestait les situations de conflit au plus haut point.
- quelles sont les réparations que vous êtes disposé à m'offrir Sire ?

Probablement un panier gourmand des plats de la région et encore...

Ce changement d'humeur avait de quoi désarçonner la jeune princesse. Elle ne s'était pas attendue à ça, bien au contraire. Evidemment c'était ce qu'elle souhaitait. On lui apportait tout sur un plateau en argent. C'était d'une facilité déconcertante. Trop beau pour être vrai. Qu'est ce que Mordred avait à gagner à se comporter ainsi ? Des choses qui échappaient à la petite rousse. Et elle en avait assez de tous ses airs, ses faux semblant. Elle avait une furieuse envie de secouer son interlocuteur et de lui demander de parler vraiment, avec ses pensées. Alicia se faisait manipuler mais elle ne savait pas dans quel sens. Elle regarda Mordred l'air désarçonné puis résigné. Qu'est ce qu'elle pouvait y changer de toutes façons ?

- Pour commencer, je souhaiterais être de nouveaux libre et jouire de mon statut sans être inquiété par qui que ce soit. Je voudrais que mon frére ne soit pas envoyé immédiatement au combat mais suive une formation avec le meilleur de vos chevaliers et que Monseigneur Phocas, si il est d'accord, le prenne sous sa tutelle, comme il le fait avec moi.

Temps de réflexion

- Dans nos intérets communs, je souhaiterais qu'un traîté de "bonne entente" soit signé entre l'Orcanie et l'Austrassie. Traîté qui comportera des clauses que nous déterminerons ensemble, dont, l'assurance de l'immunité diplomatique pour nos représentants respectifs et nous même. Traité qui sera ensuite visé et approuvé par le Haut Roi.
Et pour finir, les excuses publiques du Pére Florin et de votre conseiller semblerait être de bon alois. Le Pére Florin étant sous la seule juridiction de Dieux, ne peut faire pénitence qu'avec l'aide secourable d'un de ses péres. Aussi, je demande à ce que Monseigneur Phocas puisse en donner la juste mesure. Avec le dévouement et la sagesse que vous lui reconnaissez et en laquelle j'ai également toute confiance.

Alicia pensa à d'autres choses, mais il n'était pas convenable d'allonger la liste de ses doléances. Restait déjà à savoir comment le Souverain allait prendre celles là