Moment de silence

Depuis le retour, Gwen était silencieuse et fantomatique. On la voyait et elle disparaissait quelques minutes plus tard. Elle fuyait en quelques sortes le château et ses habitants. Sa seule compagnie était un de ses gardes qui ne cessait de la suivre. Selon la petite, même le garde ne restait plus des heures près d'elle. Les servantes qui s'occupaient d'elle avaient remarqué le mutisme de Gwenaëlle. Elle qui ne perdait jamais le temps de jacasser et à dénoncer les erreurs des servantes ne disait que "Merci" et " S'il-vous plait". Elle hochait la tête pour dire oui ou non.

Assise sur un banc, elle restait enfermée dans son propre univers, réduit, depuis les derniers temps. De toute manière, qui voudrait bien de sa présence ? Gwen avait toute défait les petites tresses de sa chevelure.

Elle voulait retourner à Camelot. Retrouver son père. Elle n'en pouvait plus d'ici.

Habituellement, elle riait, ou souriait, mais là , rien. Gwen était en partie un enfant sans émotions.

Il faisait froid et la princesse avait envie de pleurer. Elle était si seule.

La chapelle était si sombre que la petite orcanienne avait peur. Elle se rappelait la fois qu'elle avait vu surgir Florin. Son pire cauchemars après sa famille. Elle aurait tant voulu être la petite princesse chérie de son oncle, mais non. Ils y avaient d'autres personnes qui venaient avant elle. Beaucoup trop.

En entrant dans la chapelle, l'homme armé aux couleur des orcades se signa

In nomine patris, et filii, et spiritus sancti

La reine avait décidé de se charger elle-même de la lettre annonçant une terrible nouvelle, mais avant de faire face à son persécuteur, celui-ci était allé dans la petite chapelle, ne se souciant pas de la gamine.

Les temps étaient durs et Dunwyd retrouvait à peine sa liberté. La plus garnde étape était faite, mais se présenter devant l'héritière et l'héritier posaient le deuxième problèmes.

Sa dernière patrie allait tombé sous l'influence saxonne et de plus, l'héritière de la Reine Minara allait être la reine.

Pater noster
qui es in coelis
sanctificetur nomen tuum
adveniat regnum tuum
fiat voluntas tuas
sicut in coelo et in terra.

Panem nostrum quotidianum da nobis hodie
et dimitte nobis débita nostra
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo
Amen

récita ce dernier, tandis que la jeune fillette devait le prendre pour un fou

Avec sa simple éducation du de ce qui semblait être du latin, Gwen ne comprit pas trop le reste, puisque l'homme qu'elle avait reconnu les avait dit très vite. Toute en étant curieuse, la jeune fillette se leva et s'approcha, mais recula aussi vite. Que faisait cet homme ici ?

L'accoutrement de l'homme la laissa autant perplexe. Elle avait déjà vu Émérick porter ce genre de couleur. Était-il donc au service du prince ?

Regardant vers l'entrée de la chapelle, pour vérifier qu'aucun prêtre n'était dans les environs, Gwen brisa son mutisme, mais sans bombarder l'homme.

- Que faites-vous ici ?

Pourquoi son garde était parti ? Gwen tremblait comme une feuille, même si Macgregan ne pouvait lui faire du mal.

Ainsi, elle se rappelait de lui ? Bien! En mauvaIs homme, Dunwyd lui aurait bien fait.peur. Commencant à connaitre sa réputation, Dunwyd n'en fit de rien. Il ne pouvait pas faire ceci a une mignonne gamine.

Dunwyd ne fut pas surpris du recul de la fillette.

Je viens de la part de la Reine Minara.

Dunwyd s'était assis sur un banc et regardait toujours la petite princesse. Il la regarda trembler, ne pouvant l'approcher.

N'ayez point peur votre altesse. Je n'ai aucune rancune ici et encore moins contre les enfants.Même si lorsque je fus une bête pour votre oncle.

Demander la confiance à un enfant qui vous avait vu prisonnier, par votre oncle n'avait rien de très banal. Franchement, Dunwyd ne faisait du mal que lorsque 'on le demandait, mais la jeune fillette qui la savait nièce du Roy et qui avait donc, par sucroit un lien avec sa souveraine ne pouvait se condamner à faire faute à une enfant.

Gwen entendait souvent ce nom. Minara. Elle semblait proche de Mordred. Gwen détestait pour la plupart les femmes de son entourage. Seule quelques avaient percé son mystère, mais elle ferait tout pour aller avec Émérick

On me parle toujours d'elle, mais je ne la connais pas. à quoi ressemble-t-elle ?

Entre temps, Gwen avait approché le soldat de la reine des Orcades

Qu'avez-vous fait de mal ?

Je ne vous avais jamais vu avant la dernière fois, dans l'Arène

Gwen se souvenait plus de la fois qu'il avait traité Mordred de Bébé d'orcanie.

Dunwyd sourit, voyant l'image de la pure innocence. Cette jeune fille était simple et intelligente.

La reine Minara est loin d'etre comme votre grand-mère. Elle est une douce personne qui vous protege, même lorsque vous commettez le pire des actes.

IL remarquait aussi qu'elle était curieuse. Mais il se savait guère mieux. Enfant, il harcelait la rene de question qui y répondait l'une après l'autre.

J'ai été jugé pour désohonoré, ma patrie. Votre oncle m'a ramené aux Orcades , quelques temps après.

Mais vous votre altesse, ne devriez-vous pas être au chpateau ou accompagné par un garde.

Un jour Mordred m'y amènera. Il me l'as promis.

Gwen alla s'assoeir sur un autre banc devant le soldat et le regarda dans ses grands yeux. Les yeux bleu de Gwen était rivé sur ceux de l'homme.

Mais vous votre altesse, ne devriez-vous pas être au chateau ou accompagné par un garde

Personne ne veut de ma présence. Depuis le retour de la reine, tout le monde m'ignores. Il préfère les héritiers plutot que moi.Et puis, je suis toute sage. Pourquoi me surveillerait-il ? Je les laisse en paix et il me laisse la vie tranquille.

Gwen exposait de la rancune envers sa famille a un homme qu'elle ne connaissait que de mauvaise réputation

Ils ne savent jamais où je suis et je crois que cela leur est tout a fait égal. Il n'en font pas un plat.

Dunwyd avait l'envie de se venger d'une seule personne sur cette terre, c'était Mordred,car il lui avait fait vivre un enfer. Mais la jeune fillette ne pouvait pas être l'objet de cette menace. Une fillette au cheveux blond, qui lui rapppelait tant de beau souvenir. Avec le temps, Dunwyd avait cesé de passer pour un gros dure.

Ne dites pas qu'il ne s'occupe pas de vous. Peut-être ont-ils fort à faire.

Mauvais point. Un enfant croyait toujours tout le monde contre lui.

Peut-être un jour, auront-il besoin de vous et vous serez là pour eux. Qui sait ? Enfant aussi j'accusais la reine de mon malheur. Point que je n'avais de lien de famille, avec cette tendre personne, mais il faut certes comprendre que les adultes ont un univers qui leur est propre à eux. Accuser ne donne rien.

Il lui semblait une voix manquante. Celle de son épouse injustement tuée. Il lui semblait qu'un commentaire du genre :" Et regarder qui dit ca " auarit été de circonstance.

Mais dites moi votre nom, petite princesse? Si je ne transgrese aucune loi devant sa Majesté.

Un homme mauvais pouvait aussi bien devenir bon le lendemain.

Un long soupir s'échappa de Gwenaelle.

Ils ne veulent rien savoir. Seulement, les héritiers sont de la discussion. Ils n'en n'ont que pour eux. Je n'existe plus.

Gwen n'avait pas vu la différence entre une remontrance et la morale. Les adultes ne comprenaient rien. Ils étaient tous innocent et Gwen, elle , était bornée.

Pourquoi personne ne lui parlait ainsi. Elle aurait bien aimé qu'il reste, mais Gwen était une enfant cupide. Elle aimait les gens, séparait les autres et rejetaient à la premiere faute. Plus personne n'arrivait à la supporter.

Quand celui-ci l'appela "sa majesté", Gwen sourit. Elle aimait que l'on prenne soin d'elle avec des paroles.

Gwenaelle, fille du Seigneur prince Gauvain, pupille du Roy de Bretagne. E

Elle s'était incliné comme étant une parente de son grand oncle et nom comme parente de la reine-mère ou du Roy.

Et vous ?

Laissez leur le temps de remettre de l'ordre et vous verrez. Ils seront de nouveaux à votre attention.

Je ne veux point jouer les donneur de lecon, car vous semblez ne pas les aimer. Le temps arrive toujours à ses fins. Laissez du temps au Roy et à la reine. Ils feront de vous leur petite princesse chérie.

Dunwyd Macgregan ne fut pas surpris qu'elle se nomme par une autre personne, Elle semblait plus allié a Arthur, plutot qu'à son oncle biologique.

Dunwy Macgregan, fils de Tewdric Macgregan, grand capitaine de l'armée du Roi Aron.Vous êtes une jeune fille fort intelligente, pour votre j'en suis certe sur votre altesse. Mais ne laissez pas les adultes tout diriger, mais ne chercher pas non plus les contrarier.

L'orcadien esquissa un sourire. Cette enfant le faisais réfléchir, car même adulte, il faisait les erreur.

Mais puisque vous êtes présente, puis-je vous demander, si le prince Émérick est toujours en Orcanie?

Une jeune fille, toute vêtue de soie noire, entra alors dans la chapelle.
Elle serrait fort un joli chapelet entre ses doigts, légèrement tremblante. Elle était accompagnée de deux gardes et d'une duègne, qui restèrent au fond de la salle sur une parole de sa part.

Elle semblait triste et préoccupée ; et ses traits encore un peu enfantins n'en étaient que plus lumineux, les yeux résignés et pourtant, pleins d'un espoir pieux en la volonté divine.
Elle s'agenouilla au niveau de l'homme et de l'enfant, dédia un gentil sourire à la petite princesse, et s'abîma quelques instants dans sa prière.

Ce n'était que depuis quelques temps que la petite princesse était d'une humeur adorable. Jamais, on aurait cru que cette enfant soit (il faut le dire) charmante. Gwen vint pour répondre au soldat lorsque celui-ci lui posa la question suivante :

Mais puisque vous êtes présente, puis-je vous demander, si le prince Émérick est toujours en Orcanie ?

L'arrivée de la jeune dame l'interrompit. Habituellement, personne ne lui faisait de sourire.

Gwen n'osa pas un mot. Elle n'avait pas cessé de converser dans un lieu de prière, mais je crois qu'elle était pardonnée.

Une nouvelle personne s'était amené au château ? Gwen était un "extra-terrestre" Elle avait des yeux tout le contour de sa tête. Et pourtant, cette je femme qui semblait être de riche naissance ne lui était pas familière.

Dunwyd fut surpris de la vitesse avec laquelle la jeune altesse se tut. Il aurait aimé que sa fille soit comme elle. Mais la sienne n'avait jamais grandi, car son roy avait fait exécuté sa femme et son enfant.

Au début sa prière s'était adressé à sa douce épouse morte, mais s'était transformé en discussion ou un cours de moral.

Ne pas avoir sa réponse dans l'immédiat ne fit pas moner l'homme sur ses grand chevaux. Lui qui parfois perdait vite patience.

Il ne sut pourquoi, mais il figea en voyant la jeune femme. Cet homme en voulait à la moitié de la terre.

Isabelle se figea à son tour, les fixant de ses yeux francs et clairs.

-"Bien le bonjour, messire... demoiselle... puis-je me joindre à votre prière?" murmura t-elle.

Son teint avait légèrement rosi, et la peur de mal faire se lisait dans son regard, un peu perdu.
Elle se hissa à la hauteur de la petite fille, dans un bruissement délicat de soie, et tâcha de la rassurer par un nouveau sourire maternel.

Gwen eut un doux sourire. Cette femme qui s'adressait à elle, était si douce. Habituellement, lorsqu'elle rencontrait des gens, elle était méfiante. Jamais elle ne faisait confiance au premier sourire, mais à la confiance de la voix.

Bien le bonjour, messire... demoiselle... puis-je me joindre à votre prière?

Le roi, mon oncle, me trouverait bien égoiste si je disais non.!

rigola la jeune altesse.

Et puis, celui appartient à tout le monde, non ?

Elle avait jeté un regard à la jeune femme et à l'homme.

Dunwyd fut surprirs de l'agilité de la confiance de la jeune fillette. Se croyant même de trop.

J'allais partir.Bonne journée, Mesdames !

Dunwyd retira la lettre qu'il devait remettre à l'héritier et la donna à Gwenaelle.

Une petite faveur, votre altesse, remetter cette lettre à l'héritier de la reine. Je vous en serais reconnaissant. Dites-lui que s'il me cherche je ne serai point loin.

Sur ce, il s'inclina devant les deux jeunes femmes et tourna les talons, laissant comme unique bruit, le son de ses pas dans la chapelle

-"'eh bien, votre Altesse, c'est que parfois des prières sont très intimes. Alors... on préfère rester avec son père."

Elle esquissa une jolie révérence.

-"Je me permet de me présenter alors. Je suis Isabelle de Mannach, et mon père est un des principaux vassaux de votre oncle."

Isabelle regarda l'homme avec candeur, lorsqu'elle s'aperçut de sa méprise.
Elle avait *encore* fait une gaffe, apparemment. La jeune fille regarda un instant l'homme s'éloigner, des rides creusant son front blanc ; puis, à nouveau, elle reporta son attention sur la fillette. Elle se mit à sa hauteur, la regardant dans les yeux avec une douceur apaisante, non feinte.

-"Mademoiselle me permettra sans doute de lui demander ce qu'elle fait toute seule ici ? Ce n'est pas prudent. Il arrive parfois que les garçons du peuple soient tapageurs... où est votre nourrice ? Le savez-vous ?"

Gwen avait sourit à l'homme et avait caché la lettre qu'il lui avait remis.

Je n'ai pas de père, ni de mère.

Gwen l'avait murmuré, mais elle savait que Isabelle avait entendu. Gwen s'inclina, elle aussi, devant la dame, car elle n'était princesse que parce que Mordred le voulait.

Je suis Gwenaelle d'Orcanie, fille du Chevalier Gauvain, frère du Roy.

Deux présentations en quelques minutes. .

Puisque je n'ai nul autre choix, je vous répondrai. Ma maman est morte le meme jour, l'année passée. Et puisque le Roy et la reine ne m'acordent aucune attention depuis quelques temps, je vais où je désire. Cet homme ne m'aurait point fait de mal. Il a assez souffert, pour ne plus rien tenter.

Gwen se mit à réfléchir. Sa nourrice ? Une servante ? Non, personne ne savait ou elle se trouvait à moins que le cuisinier parle ou qu'il y ait du tapage.

Ma gouvernante ne m'a pas cherché et puis les gardes du château ne s'occupe presque plus de ma présence. Vous avez certainement du croiser un soldat à l'extérieur qui attendait que je sorte.

Tout le monde préfèrent que je ne suis pas là.

Entre temps, Gwen s'était assise sur le sol et avait baissé ses yeux. Personne ne voulait vraiment d'elle,à part, bien sur, le Grand Roy Arthur, dont elle était "sa petite chérie".

Avec un respect évident, mais surtout avec tendresse, la jeune fille prit les mains de l'enfant.

Pauvre petite puce.

-"Bien sur qu'ils vous aiment, votre Altesse. Mais ils doivent être très occupés. Les adultes ont des choses à faire dont ne se préoccupent pas les adorables petites filles comme vous ! Et puis, s'ils ne s'inquiétait pas de vous, ils ne vous octroierai pas un garde pour vous protéger, Princesse Gwenaelle.
Et.. vos parents sont toujours avec vous... Aussi, vous n'êtes et ne serez jamais seule. Jamais."

Puis elle plissa sa figure dans un sourire amusé, où on aurait cherché en vain une trace de mépris, juste une affection sincère et maternelle.

-"et c'est "tout le monde préfère que je ne SOIS pas là", Princesse. Voyez... si vous avez pu faire cette légère erreur de langage, il y a fort à parier que vous vous trompiez sur le sentiment de ces personnes, qui vous sont chères... et qui ressentent la même chose pour vous. Quel âge avez-vous ?"

Gwenaëlle se laissa prendre les mains. Quelques choses de tendres se trouvaient dans Isabelle. Une force que Gwen se disait connaitre, mais qui lui restait inconnue.

Oui, ils sont occupés. Occupés avec les hériter. Tout le monde est occupé. Personne ne se soucie grandement de moi. Même les gardes commencent à se lasser de moi. Ma mère est partie pour toujours, mais mon père se souci peu de ma présence. Il n'a jamais montré de grand intérêt. Si je serait restée à Camelot, je ... j'aurais pu resté avec le Roy. Lui il m'accordait de l'importance.

Gwen n'avait pas osé regarder Isabelle. Elle lui accordait de l'importance pourtant ?

Ils disent qu'ils m'aiment, mais à la première bévue, je suis la petite peste royale.

J'ai huit ans. Certains disent que je ne cherche que l'attention , mais je veux juste être parmi les grands,

La jeune fille plongea son regard tendre, tranquille, dans celui de l'enfant.

-"oh, Princesse. A 8 ans, vous devriez n'avoir d'autre souci que de vous amuser ! Se mêler des affaires des grands.. vous en aurez tout le loisir après, je peux vous le promettre. Et, savez-vous ? Lorsque j'avais votre âge, je n'avais pas vu mon père ni ma mère depuis deux ans. Et je ne l'ai revu que très récemment.. pendant quelques jours. Vous êtes chanceuse parmi toutes les petites filles du monde ! Et vous êtes une petite vilaine de vous mettre autant martel en tête, car c'est ainsi offenser Dieu, qui vous a donné autant de joie dans votre jolie vie."

Isabelle s'arrêta de parler un instant. Puis, sous le coup d'une brusque inspiration :

-"Ecoutez... que diriez-vous, Princesse, de me faire les honneurs de votre jolie ville ? Voilà qui serait d'une grande portée diplomatique, qui servira ainsi grandement votre oncle.
Sauf si vous désirez rentrer au château. Il est encore bien tôt, et je ne doute pas que votre gouvernante vous cherche partout, pour le déjeuner."

Ceux qui constituent ma famille, sont ma grande tante Morgane et Mon grand oncle Arthur. Et puis, selon l'évêque qui me prenait en charge, mais qui a disparu dans la nature, j'offense Dieu tous les jours. Certes Dieu m'a donné de la joie, mais il n'a pas oublié les obstacles.

Gwen soupira. Pourquoi tout le monde avait raison sauf elle ? Dunwyd lui avait fait une ébauche de la morale et Isabelle avait continué le travail.

Vous voudriez que je vous montre les endroits les plus charmants d'Orcanie ?

Gwen n'avait pas vu beaucoup de paysage, à part le lac et la forêt, où elle avait fait un séjour.

Pour vous avouer, la Reine Mère m'a interdis de quitter le château quelques jours après mon arrivée. J'aimerais bien autant que vous découvrir la place et j'aimerais bien quitter cet endroit, avant que ma gouvernante fasse irruption et me ramène de force au château. Je ne peux pas tromper les gardes, car ils sont plus rusés que moi.

Gwen respira un peu et reprit enthousiasme :

Mais si je suis avec vous, je suis sure qu'ils me laisseront et mon oncle ne pourra rien dire. Disons que j'aurai fait ma part diplomatique, comme vous le dites si bien. .

Isabelle prit l'enfant dans ses bras et la remit debout.

-"Je ne pense pas malheureusement que l'on puisse m'autoriser à vous emmener en promenade, car on ne me connait pas encore au château. J'attends depuis hier l'arrivée de votre oncle, justement pour me présenter à lui. Mais... je connais quelqu'un de qui on ne pourra refuser cela.
Votre dernier oncle vient de rentrer au pays : le Prince Gareth d'Orcanie est en ville. Nous allons lui demander son avis, puis nous préviendrons le château par messager.

Pour en revenir à notre conversation, il me semble que si les épreuves n'existaient pas, vous auriez sans nul doute du mal à apprécier la joie, et le bonheur tout autour de vous, ne pensez-vous pas ?

La jeune fille déposa alors un baiser sur le front de l'enfant.

-"Allons discuter avec votre protecteur!"

Gwen écouta attentivement la jeune femme.

Gareth était ici ? Il était vrvai que Gwen pouvait le voir à Camelot, mais étant tout de meme, près du Roy, il quittait souvent le château comme Gauvain.

Pourtant je ne l'ai pas vu au château ? Où est-il ? Peut-être voudra-t-il venir avec nous.

Gwen se reprit de son enthousiasme, cachant même un peu de tristesse.

Il ne doit pas se rappeler de moi.

Mais, il ne fallait pas s'en faire, lui disait une petite voix.

Heureuse , pour la première fois, depuis son retour, Gwen prit la main d'Isabelle et lui sourit.

Si je suis heureuse aujourd'hui, c'est grace à vous.

La question que se posait désormais la petite altesse était: Pourquoi tout le monde arrivait à la faire sourire, sauf sa famille ? Car il fallait l'avouer que le baiser déposer sur son front lui avait réchauffé le coeur.

Isabelle sourit plus largement, de la gaieté dans ses yeux verts.

-"Il n'a pu entrer au château, tout comme moi. Nous attendons votre oncle, le Roy Mordred d'Orcanie, et j'ai eu l'honneur de souper en sa compagnie. Et je suis certaine qu'il se joindra à nous pour notre petite excursion !

Voilà qui est merveilleux, Princesse. Je suis heureuse moi aussi, alors."

Elle serra délicatement la main de l'enfant, se dirigeant paisiblement vers sa duègne et les deux gardes qui attendaient à l'entrée. Puis, d'un ton doux, musical, mais habitué à être obéit sans hésitation :

-"Veuillez, je vous prie, prévenir le Prince Gareth d'Orcanie que sa nièce, la princesse Gwenaelle, a hâte de le rencontrer, et qu'elle aimerait se promener en sa compagnie, si c'est possible. Bien sur, Messire l'ambassadeur Charles de Padoue est aussi convié, s'il le désire. Ils sont tous les deux dans la taverne, où ils séjournent en attendant de pouvoir entrer au château. Faites vite, nous les attendons ici. Et faites préparer le carosse... nous aurons besoin d'une escorte."

Puis, elle jeta son regard tranquille vers le garde de l'enfant, qui semblait un peu décontenancé par la tournure que prenait les évènements.

-"Nous attendons le Prince Gareth ici. N'ayez aucune crainte, je suis la fille d'un des principaux vassaux de votre maitre. La Princesse Gwenaelle m'est aussi précieuse que ma propre vie. "

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