Moment de silence

Mordred est un peu fatigué, mais je suis sure qu'il aimerait revoir son frère. Peut-être que la présence de Sir Gareth ramènerait un peu de Gaieté

Le garde de Gwen avait bien entendu les ordres que la Dame de Mannach avait doné à ses propres hommes. Mais sur ordres de la reine Morgause, la jeune fillette ne devait pas sortir. Ceux qui avait osé dire que cet enfermement était de la pure torture avait eu le part de chatiment. Tout comme ceux qui avait pris le parti de la petite peste.

Gwen esquissa un sourire lorsque la Dame avait cloué le bec du garde. Il ne pouvait point défier l'autorité de son Roy et de la reine Mere, mais encore moins celui d'un vassaux du Roy.

Se tournant vers le lutin de Warminster, le garde soupira.

Je n'ai nul autre choix que d'accepter, mais je vous préviens, mademoiselle. Que si votre Grand-mère a vent que vous avez commis une bêtise, vous serez gravement réprimandé. Je vous prie donc d'être sage, avec votre oncle et la fille du comte de Mannach.

Le pire de l'histoire était que même les gardes avaient le droit de la réprimander.

Je promets que je serais sage !

Croyant a demi ses paroles, le garde n'insista pas davantage.

Enfin seules, Gwen se tourna vers la Isabelle.

Qui est Messire de Padoue?

La jeune héritière s'agenouilla près de l'enfant, l'enveloppant d'un regard bienveillant.

-"Charles de Padoue vient de Rome. Il est homme d'Eglise, mais bien plus gentil. C'est un comte, comme moi je suis comtesse. Mais je ne pouvais éviter de faire la proposition, comprenez-vous, Princesse ? Sinon, c'eût été une grave offense en son encontre. Et comme c'est en votre nom, et que je ne veux pas le déshonorer ou le salir en quoi que ce soit, je suis obligée de lui demander. Mais vous ne serez, en aucun cas, obligé de lui parler s'il vous déplaît. Tout au plus, vous pourrez l'ignorer. Après tout, vous avez des prérogatives que les adultes n'ont pas - et comment en vouloir à une si jolie petite Princesse ?"

D'un geste tendre, elle remit en place une boucle de cheveux échappée de la coiffure de l'enfant.

"Permettez que j'enlève cette feuille tombée dans vos cheveux. Il faut être resplendissante pour votre oncle, sire Gareth."

Maelrhys entra en coup de vent dans la chapelle et s'arrêta soudain devant les deux demoiselles.

-Oh, fit-il. Bien le bonjour, damoiselles.

Il referma le lourd battant un peu plus doucement qu'il ne l'avait ouvert, et s'avança entre les rangées de bancs, ses larges mains usées glissées dans les manches de sa bure.

Comme d'habitude, il était aussi peu apprêté que pouvait l'être un curé de campagne en vadrouille dans sa paroisse. Sauf que là, il était à Warminster, et que la chapelle n'avait rien d'une église de cambrousse; aussi il détonnait quelque peu, avec sa trogne burinée et mal rasée, sa bure monastique qui semblait avoir été taillée dans de la toile brute. Et avait plutôt une allure d'ours plutôt que du gentil prêtre qu'il était.

Ou pas.

-Puis-je vous être utile à quelque chose? S'enquit-il en posant un regard limpide et curieux sur la noble dame qui accompagnait la petite Gwenaëlle.

Gwen fut surprise de la provenance du jeune Padoue. Florin aussi venait de cette région. Peut être un jour, la petite reveuse découvrirait cette cité.

Je suis sure qu'il est d'une bonté. Normalement, les gens qui viennent ici ne sont pas de mesquins petits personnages. Au moins, ils mettent de la vie ici. Certes l'animation du château n'est pas celle de Camelot, mais on s'y plait.

Allez-vous rester ici quelques temps ?

Gwen était si enthousiasme de revoir un oncle qu'elle oublia à peine de s'incliner devant le prêtre. Habituellement, elle le faisait avec Florin. Lorsqu'il leur adressa la parole, Gwen resta silencieuse

La jeune fille eut tout juste le temps de répondre à la jeune princesse que le prêtre arrivait jusqu'à elles.

-"J'ai ordre de rester aussi longtemps que nécessaire, Princesse. Je dois veiller aux intérêt des terres de mon Père. Vous avez donc connu la Cour de Camelot ? Est-ce si merveilleux qu'on le raconte ?"

Isabelle se retourna lentement en entendant la porte s'ouvrir, puis se refermer. Toujours agenouillée au niveau de l'enfant, elle adressa un signe courtois de la tête à l'ecclésiastique.
Elle regarda le prêtre dans les yeux, son regard n'exprimant qu'une confiance presque sans limite et comme un apaisement à ses craintes.
Elle n'avait pas l'air choquée de sa tenue - bien au contraire... rassurée.

-"Mon Père. Quelle joie de rencontrer enfin l'abbé de cette splendide chapelle! Comme je suis heureuse de vous rencontrer. J'ai justement pour vous une lettre de la Mère Supérieure de mon couvent, Mère Angélique... Mais pardonnez-moi ! Je manque à toutes les manières. Je suis Isabelle de Mannach. Je vais rester quelque temps dans votre paroisse."

Gwen avait envie de prier, pour qu'elle reste le plus longtemps possible.

Un sourire aux lèvres, Gwen ne put s'empêcher de sourire.

Je vous en parlerai après votre enretien avec le père Maelrhys.

Mais Gwen éviterait de parler des vilains qu'elle avait jadis fait à sa tante Guenievre et qui par le fait même lui avait couté de venir en Orcanie. Cet enfant sans peur, ou presque, avait le seul don de se mettre les pieds dans les plats. Et puis, Arthur lui qui aurait tout fait pour avoir un enfant avait remis son esprit paternel à la jeune fillette agée de 4 ans, à cet époque. Dommage que son oncle n'avait pas été plus inteligent et ne lui avait pas demndé de parler. Gwen savait bien des choses qui intéresserait Mordred.

Gwen laissa son imagination revenir dans le passé, tandis que dame isabelle discutait avec le prêtre

Maelrhys eut un petit rire et secoua la tête

-Je ne fais que seconder monseigneur Florin, mon enfant. L'évêque d'Orcanie s'est absenté et je suis chargé de ses ouailles. C'est en son nom et celui de Notre Seigneur que je vous souhaite la bienvenue entre nos murs; je suis le père Maelrhys.

Ce disant, il eut une légère courbette, autant que pouvait lui permettre son dos qui lui rappelait de plus en plus souvent que son jeune temps était loin derrière lui.

-Et dites-moi donc, de quel couvent venez-vous donc? Demanda-il d'un air curieux, son vieil accent irlandais écorchant la moitié de ses syllabes.

Il frotta ses vieilles mains calleuses, ses yeux clairs parcourant la chapelle pour vérifier que tout était en ordre. Depuis que Florin était parti vadrouiller aux Orcades, il n'y avait plus foule à la confesse.. Ni aux offices, d'ailleurs.

Y'avait des coups de tatane au derrière qui se perdaient.

La jeune fille rougit très fort.

-"Oh ! Pardonnez-moi, mon Père. Je suis parfois bien trop évaporée. Je viens d'un couvent des bénédictines. C'est le premier couvent de la région !" Ajouta t-elle d'un ton où résonnait une grande fierté.

"Mon père ? Je sais que je ne puis abuser de votre temps, cependant, je ne me suis pas confessée depuis presque une semaine... et j'en suis tout à fait honteuse. Aurez-vous quelques instants à me consacrer, après ma promenade avec son Altesse ?"

Elle regardait le prêtre dans les yeux, sincèrement heureuse de parler à un membre du clergé.

Gwen resta silencieuse. Suivant l'interaction entre la jeune femme et le pretre, La peste royale figea.

Une... une confesson ?

La jeune femme avait réellement dit le mot "confesser ".
Gwen avait envie de mourir en entendant ce mot. Son expression blafard en disait long.

La dernière fois qu'elle s'était confessée, elle avait voulu dormir et Florin lui avait fait verser toute les larmes de son corps. Mais il fallait avouer que Florin était plus un tortionnaire qu'un eveque.

Si on voulait faire peur à Gwen, il fallait bien dire le nom du terrible Nicolas Florin

-J'ai entendu parler de ce couvent.. Ce fut une bénédiction pour les seigneurs du lieu que de pouvoir confier leurs filles à une autorité qui les mette à l'abri des vicissitudes de ce monde.

Et il en savait quelque chose, le pépère, desdites vicissitudes..

-Je dois bien avouer que je ne suis pas surmené ces derniers temps, aussi je puis vous accorder bien plus que quelques instants, si cela vous est nécessaire, bien que je doute qu'une dame de votre qualité ait grand chose à confesser.

Il conclut ses paroles par un large sourire qui illumina son visage mal dégrossi, avant de poser un regard bienveillant sur la petite Gwenaëlle.

-Mais pour l'heure je ne veux pas vous retarder, dit-il en inclinant poliment la tête.

Le prêtre posa une main sur l'épaule de la jeune princesse, et se pencha vers elle.

-Et débarrassez vous donc de cet air effaré, mon enfant.. Vous apprendrez tôt ou tard que la maison de Notre Seigneur n'est pas un lieu propre à inspirer une telle frayeur, dit-il avec la gentillesse bourrue que le caractérisait ordinairement.

Bien qu'il se doutât que Florin soit derrière l'émoi de la fillette, il ne dit mot à ce sujet, ne serait-ce que parce que la première chose qu'il avait apprise en prenant bure et tonsure, c'était qu'on ne disait pas du mal de ses supérieurs hiérarchiques.

-Allons princesse, faites donc un joli sourire et profitez de votre promenade.

Sur ce, je ne vous retiendrai pas plus longtemps; dit-il en se redressant pour soulager ses lombaires malmenées.

Lorsque le pretre posa sa main sur son épaule Gwen sursauta.

Et débarrassez vous donc de cet air effaré, mon enfant.. Vous apprendrez tôt ou tard que la maison de Notre Seigneur n'est pas un lieu propre à inspirer une telle frayeur

Je le ferai, mon père

Gwen esquissa un sourire. Il était vrai que sans Florin tout était mieux pour la petite peste.Pour se montrer polie, Gwen avait souri, mais elle avait la vague impression que quelques choses clochait.

Gwen maudissait de ne pas avoir été confessé par cet homme au lieu du terrible Florin

-"Je n'ai pas de mot pour vous exprimer ma reconnaissance, mon Père. Mais sur le point de l'état de mon âme, je crains de devoir vous avouer être une terrible pécheresse... Mais je ne veux pas vous retenir pour l'instant ! Surtout, je vous souhaite une douce journée."

La comtesse prit le temps de saluer le prêtre qui partait, puis, aussitôt après, reporta son attention sur l'enfant, essayant de la rassurer par un chaud sourire, ses yeux remplis de gentillesse.

-"Oh, Princesse, l'abbé a raison. Mais je ne comprend ce qui vous effraye, gentille mie ?"

Lorsqu'Isabelle se dit pécheresse, une petite pensée traversa l'Esprit de notre petite peste.

*Elle ne peut pas être pire que moi.*

Gwen regarda le pretre, puis Isabelle. Elle se sentait très mal. Dire la verité ou laissez passer ?

Oh, Princesse, l'abbé a raison. Mais je ne comprend ce qui vous effraye, gentille mie ?"

Je ... j'ai peur de l'evêque de Florin.

Elle n'était pas soulagée, mais se sentait un peu mal de l'avouer. Gwen regardait ses petites chaussures au lei des deux personnages qui se trouvaient à ses cotés

Cet enfant avait peur de l'eveque. Pourquoi pas.

La jeune damoiselle releva le visage de l'enfant avec douceur.

-"c'est naturel d'avoir peur, Princesse. Mais cet évêque ne voulait pas vous faire de mal. Tout au plus sans doute vous intimider pour que vous racontiez tout le mal que votre coeur recelait. Mais... maintenant, il est aussi pur que de la neige fraichement tombée, j'en suis certaine. Il doit vous aimer beaucoup, lui aussi, pour avoir la volonté de vous aider à mettre votre âme sur la bonne voie pour faire plaisir à Dieu... Car ainsi, vous serez heureuse pour l'éternité.
Et tout le monde ne désire que cela... votre bonheur."

Je n'aime pas lorsqu'il est contre moi .Mais il y a un problème

Méga problème. Gwen avait huit ans et la religion était la dernière de ses priorités.

Tout le monde désire mon bonheur, mais il n'excelle pas dans la manière de le faire. Ma grande tante préférait que j'embrasse la religion de mon protecteur et Grand oncle Arthur, mais mon père, qui n'est qu'un seul jour, par an avec moi, insiste à la religion chrétienne.

Ils ne font qu'empirer les choses. Je veux tous leurs faires plaisir

Gwen trouvait sa famille désespérante. D'un coté ceux qui croyait en les rites et le cultes d'Avalon et l'autre, celui du Christ.

Isabelle garda le silence un instant, un peu pensive. Puis elle reprit la parole, où un peu de tristesse se mêlait à la douceur de sa voix.

-"Je crois malheureusement, Princesse, que ce problème se retrouve dans chaque famille. Et vous saurez plus tard.. que le bonheur n'est pas forcément celui qu'on imagine. N'existe de parfait.. que la joie du paradis. Mais que je ne vous souhaite pas pour l'heure !
Il n'est certes pas possible de satisfaire tout le monde. Contentez-vous vous-même, tout d'abord. Les autres viendront ensuite..."

Sa voix prit à nouveau des intonations plus joyeuses.

"Venez, allons dehors. Il fait beau, le soleil brille.. et je pense que nous devrions respirer un peu d'air frais. Vous deviez me parler de Camelot !"

Mais qui dois-je choisir ? Ceux d'Avalon ou ceux u Christ ?

Gwen savait bien que un de ses choix, faisait le bonheur d'un, mais le désaccord de l'autre.

"Venez, allons dehors. Il fait beau, le soleil brille.. et je pense que nous devrions respirer un peu d'air frais. Vous deviez me parler de Camelot !"

Gwen esquissa un sourire. Elle prit la main de la jeune fille et la regarda.

Oui. Mais que voulez-vous savoir sur Camelot ? Le Roy est un bon souverain, même si certain ne pense qu'à la dénigrer.

Gwen était en quelques sortes l'experte de Camelot et la confidente de son Roi.

[Je te laisse poster ici ou tu peux commencer un autre sujet (où Gareth et charles de padoue, pourront venir]

[HRP : la suite dans un autre sujet, dans "la cité de Warminster"]

» Moment en famille .... (Pv Mordred)
» Moment de repos des souverains