Appartement de Gwenaelle

Ophélia avait quitté la salle du trône, délaissant les invités à leur débauche pour aller rejoindre le roy Marth, fiancé de la Reine-Mère. Elle s'était entendu avec lui sur plusieurs points... et la poussière était retombée, l'harmonie était revenue au galop.
Dès le matin venue, la reine quitterait l'Orcanie avec sa garde personnelle, pour aller cueillir sa cousine, la comtesse Margot d'Aurey, et le vieux grichu de Merlin.
L'incident ''Mckeith'' ne survivait plus dans sa mémoire. Elle ne se souciait déjà plus de lui, tant d'autres choses beaucoup plus importante rongeait ses préoccupations.

La reine, tout en réfléchissant, s'était rendu aux appartements de sa nièce, y était entré et avait commencé à dénuder son corps merveilleux. Pour dormir, cette nuit, elle ne porterait que son sous-vêtement, une robe d'un fin tissus, presque diaphane, qui ne laissait voir que l'ombre de ses courbes. Celle-ci, contrairement aux classiques chemisettes que l'on retrouvait un peu partout, était d'une douceur (au toucher) incroyable. Elle était la favorite de la reine... et ne cessait d'harceler ses bonnes de lui en trouver d'autres de cette même qualité!

Ophélia s'allongea près du petit corps (endormi?) de la princesse Gwenaelle. La chaleur qui se dégageait de sa minuscule présence réconforta la reine... bien qu'elle préféra celui de Mordred, puissant et imposant, voir réconfortant.
Ce soir, c'était elle qui jouerait les protectrices.
La nymphe de Warminster passa un bras par dessus les cotes de Gwenaelle, pour l'enlacer et joindre son corps à celui du lutin.
Elle soupira, troublée par les préoccupations du royaume. Dormirait-elle seulement? Il y avait tant de choses à penser...

Gwen n'avait pas pris de temps à se rendre à ses appartements. Son coeur était en mille miettes. Elle avait comprit par l'ombre de ce regard que tout était de sa faute. Loth n'avait jamais eu quelconque sentiments pour elle. Morgause avait raison. La petite ne l'avait pas cru et maintenant, elle souffrait.

Lorsque la petite sentit une présence, elle se réveilla. Gwen était de plus en plus sur ses gardes, avec ces cauchemars qui l'affolait. Elle n'avait aucune envie de dire qu'un deuxième venait de se ranger dans son esprit enfantin.

Gwen se retourna et se colla davantage sur la reine, qui était en quelques sorte sa nouvelle mère. Maintenant qu'elle savait le coeur détruit de son père, elle ne pouvait lui en vouloir. Tout comme elle, il souffrait, mais Gwen avait une chance de plus. Celle de se faire aimer, par une femme qui se présentait comme une mère pour elle. La pauvre se disait qu'un jour elle en aurait une, a elle.

Ce soir, elle se sentirait en sécurité. Ophélia serait là. Tout ce que la petite princesse trouva à dire brisa le silence de la pièce.

Merci, ma tante ...

Ophélia ne répondit pas, car elle ne savait quels mots utilisés pour chasser le chagrin bien humain que vivait sa nièce, fille d'un homme qui la méprisait désormais.
Combien de déceptions vivraient-elles encore? Un jour ou l'autre... Gauvain viendrait récupérer Gwenaelle et ce jour se rapprochait à grand pas. Il ne laisserait pas sa fille aux prises dans un pays en guerre contre une créature terrifiante, jaillit des flammes de l'enfer, expédié sur terre par le Dieu Cornu. Il ne la laisserait pas avec Ophélia, lui qui était persuadée (désormais) que la souveraine était une véritable harpie... une meurtrière... une irréfléchit et inconséquente voleuse d'enfants.

Ophélia se contenta d'embrasser, une dernière fois, la tête de sa fille adoptive. Elle placa ensuite sa main libre sur la nuque de la petite, afin de lui caresser le cou... et de la réconforter.

Gwen se détendit et sourit intérieurement lorsque la reine déposa un doux baiser sur sa tête. Elle aimait beaucoup Ophélia. Jamais elle ne pourrait se séparer d'elle.

Maintenant que Morgause avait bien d'autre préoccupation, Gwen préférait sa tante. Qui Malgré quatre enfants l'aimait autant. Gwen avait trop de pères (gauvain, momo et agra), mais il lui manquait : le réconfort, l'amour que seule Ophélia pourrait désormais lui donner.

Quand la reine lui caressa la nuque, ceci eut don de réconforter, mais d'aussi apaiser la jeune enfant, pour qu'elle puisse enfin trouver le sommeil. Sachant qu'elle dormirait dans peut de temps, la petite fille sourit et murmurra :

Je vous aimerai .... toujours ... ma tante.

La petite princesse d'Orcanie tomba dans un sommeil réparateur, mais qui ne serait pas tout à fait tranquille.

La nuit durant, Ophélia demeura réveillée, à veiller sur sa nièce. À chaque grimace, à chaque soubresaut, la tante du petit ange lui offrait un tendre baiser, pour apaiser ses cauchemars. Elle lui murmurait parfois, dans une langue étrangère, des paroles de réconfort qui visaient à faire fuir ses mauvais songes.
Veiller sur Gwenaelle, les yeux grands ouverts, tout en caressant sa nuque sans jamais se fatiguer (échangeant à l'occasion de main ^^), lui permettait de penser à maintes et maintes choses... Son approche auprès de Merlin, la requête qu'elle devait faire à Margot... Son départ précipité de demain, avant l'aube, le dragon... Marth... Mordred... Vohan...

Gwen ne ressentait presque plus les effets de ses cauchemars, mais un ceux -ci s'était transformé en petit bout de film.

Lorsque son rêve alla plus loin, Gwen commença à s'agiter. Là ou son rêve s'arrêtait habituellement, là, il continuait.

Gwen boucha ses oreilles. Non pas ces cris !

Non!
Allez vous en

Murmurra-t-elle

La petite se tortillait, dans tous les sens , versant dans larmes. Les cris redoublèrent dans sa tête.

Partez !, pleura-t-elle

La reine s'était quelque peu assoupi... et les cris de Gwenaelle la réveillèrent.

- Gwen! Chérie! dit-elle en s'asseyant dans le lit et en secouant la princesse. Réveille-toi! Réveille-toi!
Ma pauvre enfant!

La gamine était en sueur. Son front, ses cheveux, étaient trempés par la peur. Et elle était froide...

- Qu'as-tu vu, Gwen?

Cela était primordial. Si l'enfant rêvait toujours à la même chose, c'est qu'un message se dissimulait derrière celui-ci.

Sécouée par sa tante, Gwen se réveilla en sursaut et terrifiée. Elle alla se lover ,par instinct, dans les bras de la reine. La pauvre petite tremblait comme une feuille et regarda la reine
.

Ce qu'elle avait vu ? Trop d'image qui ne collait plus à son anicen cauchemars.

Un dragon... après plus rien... seulement... des cris ...

Gwen se blottit dans les bras de la reine et resta muette. Il n'était pas question qu'elle se rendorme ce soir. Elle ne voulait pas. Hors de question.

Elle ne voulait pas le revoir, laid et odieux se présentant devant elle. Pour ensuite terminer avec desc ris qui sortaient de nulle part.

Le dragon...

La reine tenta de cacher son effroi, mais y parvenir.

Les rêves de la petite princesse n'était donc pas des cauchemars dût à son enfance, comme elle l'avait tout d'abord pensé. Il s'agissait d'évènements futurs. De visions...

- Habille-toi, Gwenaelle. Nous allons chercher Ninianne...

Ninianne irait conduire le lutin d'Orcanie en Avalon, avec les enfants royaux et leurs gouvernantes.
Ophélia courait de ce pas à Camelot, pour prévenir Margot et Myrddin de l'énorme problème qui avait lieu...
... Lilieut ( Sale bestiole, sale! Sale! Sale! lol) connaissait leur plan. Il brûlerait l'Orcanie... comme il avait détruit l'Austrasie.
Si personne ne se décidait à agir, que tout le monde se confondait et ne parvenait pas à s'entendre sur une terrain neutre... Eh bien, Ophélia agirait, elle!
Tant pis pour le reste! Il était grand temps de mettre un terme aux négociations et de passer à l'acte!

Gwen voulait obéir, mais elle devait faire une seule chose.

Je ne peux pas partir.

Et puis, moins effrayé Gwen lâcha , sans plus de précision :

Gauvain !

Elle appelait parfois de facon peu intime son père ainsi. Mais elle se rappelait une partie du rêve, une dame se promenait joyeuse, tandis que l'Orcanie brulait. Elle lui disait une phrase qu'elle connaissait.

Il sait comment arrêter mes cauchemars.

Gwen se concentrait sur les traits la voix, peut importe, elle se concentrait.

- Gwenaelle... tu dois m'obéir! dit elle, mi-énervée, mi-effrayée. Tu es une enfant, je suis ta tuteur. Tu ne peux savoir ce qui est bon ou non pour toi. Désires-tu brûler avec l'Orcanie? Moi je ne le souhaite pas... Je ne veux pas te perdre.
Pars avec Niniane... Tu devras veiller sur mes enfants, d'accord? Je te demande cela: prend soin d'Arthur, de Mélissandre, de Geillis et de Clodomir, en Avalon... pour moi! D'accord?!

Ce n'était pas qu'un argument pour chasser la princesse de l'Orcanie. C'était un fait véritable: si Ophélia et Mordred venait qu'à périr dans cette guerre sans merci contre le dragon, la reine souhaitait que tous ses enfants, et tous ceux qu'elle considérait comme tel, soit en sécurité, les uns avec les autres.
Gwenaelle serait leurs mémoires à tous, pour leur apprendre leurs origines. Pour perpétuer la lignée des Pendragon.

- Habille-toi! Je pars pour Camelot... J'irai voir ton père et lui dire de venir te rejoindre, ou de t'écrire!

Déjà, la divine beauté était sur pied et revêtait ses vêtements des festivités, qu'elle avait laissé sur une chaise.

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