Suite et fin : Promenade au crépuscule

Ne me faites pas languir davantage mon amour. Quel est votre solution?

Talbot ravit de voir que la grande prêtresse ne se refusait pas à convertir un athée. Il embrassa le bras de Niniane alors qu'elle avait la main dans se longs cheveux. Plus il y réfléchissait et plus il se disait que son athéisme n'était que prétexte à attendre la venu de son amour et que quelque part si leur rencontre était due à une volonté divine il en serait de même pour sa conversion .

A dire vrai, cela faisait déjà quelques nuits qu'elle avait réfléchit à cette solution. Le mariage païen. Voilà qui convertirait Talbot à l'ancienne religion et qui plus est, l'unirait à Niniane. Un espoir de bonheur passa dans les yeux de la prêtresse qui s'empressa alors de révéler son idée à son amant :

« J’ai ouïe dire que pour se convertir à l’ancienne religion, certains chrétiens avaient recours au mariage, mon aimé ! Peut-être serait-ce la solution que nous devrions adopter … Ainsi, vous seriez converti et la déesse ne verrait plus d’inconvénients à notre liaison … »

Les mots étaient sortis tous seuls, comme s’ils avaient été dictés par une force supérieure. Cependant, Niniane était inquiète …

« J'y ai songé dès le premier baiser que nous avons échangé mon amour. »

A son grand soulagement, Talbot prit sa requête avec le sourire, voire même avec beaucoup d’acquiescement. Cependant, comme il le dit si bien par la suite, leur union_si elle avait lieu_devrait rester secrète pour ne point générer un conflit de plus entre païens et chrétiens. Ce qui arrangeait la jeune femme qui n’aimait pas trop les grandes festivités publiques hors de celles relevant de l’activité du temple de Mélusine.

« […] Mais j'aimerais vraiment aller plus loin dans ma démarche, que nous unissions réellement nos savoirs communs. »

Niniane le regarda puis sourit. Elle avait dans l’esprit la même idée que Talbot. L’union de leur savoir pourrait, sans aucun doute, rétablit certaines choses entre les deux religions.

« Ceci pourra se faire mon aimé ! Mais patience ! Chaque chose en son temps ! »

Talbot rit à la réflexion de Niniane. Il était assez exciter à l'idée de tout partager avec son nouvel amour.

Vous avez raison, mieux vaut être patient. Tout ceci me mets en joie ma douce.

Il embrassa passionnément la grande prêtresse comme pour la remercier d'être entrée dans sa vie.

Cette amour est si évident maintenant que je ne sais comment j'ai pus vivre sans vous jusqu'à présent.

Sa main glissa le long du corps de Niniane suivant ses moindres reliefs.

Mais soyons quelques peu conventionnel. dit il en souriant à la grande prêtresse.

Il sortit nu du lit et se mit à genoux au sol devant sa belle en lui prenant la main.

Dame Niniane, joyaux d'Avalon et élu de mon cœur, voulez vous bien m'épouser?

Le regard du conseiller pétillait. Il vint embrasser l’illustre beauté. Baiser qu’elle lui rendit avec une passion nouvelle. Puis, caressant sa belle, il ajouta :

« Mais soyons quelques peu conventionnel »

A ces mots, il sortit du lit et se posta devant sa bien-aimée, un genou à terre. Niniane, surprise par cette situation et toute à la fois émue, retint un petit rire, excitée par ce qui se passait :

« Dame Niniane, joyaux d'Avalon et élu de mon cœur, voulez vous bien m'épouser? »

Le cœur de la prêtresse bondit dans sa poitrine. Des frissons apparurent sur sa peau nue, et elle le considéra lobnguement. Mais, la réponse était toute fondée :

« C’est ce que je désire le plus au monde, mon aimé ! »

Talbot à cette réponse embrassa la main de sa tendre et bondit la rejoindre dans le lit.

Ciel, que je vous aime! dit il tout sourire.

Il attrapa les draps pour se couvrir lui et sa belle avant de la faire glisser au dessus de lui. Talbot donna un long baiser à la grande prêtresse qu'il accompagna de douce caresse. Le conseiller était plus qu'heureux, rien ne devait venir troubler cet instant merveilleux.

« Ciel, que je vous aime ! » avait-il dit tout sourire avant d’attirer la prêtresse vers lui.

Niniane se laissa attirer au-dessus de Talbot au sein de sa couche. Appréciant et lui rendant les caresses qu’il lui offrait, elle ronronna de plaisir. Le bonheur était total et les sentiments qu’elle éprouvait pour Talbot étaient au plus fort.

Lui rendant ses baisers, elle explora avec tendresse le corps de son bien-aimé. Laissant ici et là quelques traces bien marquées de ses doigts fins.

Niniane plongea son regard dans celui de son amant, frissonnant d'avance aux caresses qui allaient surement suivre. Elle le dévorait des yeux tant son amour était fort et tant la passion grandissait. Elle ne voulait plus le quitter. Elle songeait que le temps s'arrêtait et qu'il ne restaient qu'eux deux, seuls rescapés de la bêtise humaine.

Elle se laissa aller contre lui, enfouiant son visage dans son cou.

« Reposez vous du monde mon amour, je veillerais pour nous deux à ce que l'humanité oublie notre présence en ces lieu.»

Les paroles du conseiller résonnèrent dans son esprit, alors qu'il lui caressait tendrement le dos. Elle se détendit sous ses doigts, laissant échapper un soupire de plaisir et passa à son tour sa main sur le torse de Talbot.

La sensation de sentir le corps nue de la grande prêtresse sur le sien était un régale pour Talbot. Elle rayonnait d'une tel chaleur communicative qu'il ne craignait plus le froid auprès d'elle. Niniane semblait être tout aussi confortablement installer que lui.

Dites moi donc comment se passe les mariages chez les païens que je commence dès maintenant à m'y préparer. dit il en jouant avec les cheveux de Niniane.

« Dites moi donc comment se passe les mariages chez les païens que je commence dès maintenant à m'y préparer. »

Niniane regarda Talbot jouer avec une de ses mèches rousse et ondulée puis, après lui avoir déposé un bisous sur le nez, elle chercha la meilleure description possible de cette cérémonie sacrée chez les païens :

« Lorsque nous organisons un marriage, que ce soit entre païens comme entre les deux clan_car cela est déjà arrivé_c'est toujours une occasion unique et haute en couleur.»

La prêtresse guêtta la moindre réaction du conseiller puis continua :

« Bien sur, la cérémonie a quelques points communs avec le mariage chrétien, à ceci prêt que nous prêtons allégeance à la déesse et non au dieu des chrétiens. Car, c'est elle qui protège nos familles. Le marié et sa promise doivent boire à la même coupe, signe qu'ils seront unis à jamais pour servir la cause de la déesse ...»

« Si vous le souhaitez, nous pouvons agir dans la discrétion la plus totale. Les partisans de l'ancienne religion n'y verront aucun inconvénient. L'important est que cela soit célébré en présence d'une prêtresse autre que moi qui officialisera notre union tout en la gardant secrète. De manière à ce que la Déesse sache que nous nous sommes unis sous son aile ! », avait-elle répondu sereinement.

Tout se passerait donc pour le mieux se dit Talbot. Très bien. Répondit il en souriant à sa belle.

Il sentait le désir revenir à la charge et pour ne pas incommoder Niniane il reprit:

Je vous laisse donc le soin d'organiser tout cela. Parlez moi d'avantage de vos croyance je veux tout savoir de vous? Demanda il après avoir embrasser sa futur épouse.

Talbot embrassa sa promise puis s'adressa à elle de nouveau :

« Je vous laisse donc le soin d'organiser tout cela. Parlez moi d'avantage de vos croyance je veux tout savoir de vous. »

Caressant sa peau, elle lui demanda :

« Et que désirez-vous savoir mon aimé ? »

Elle se sentait comme un livre ouvert, prête à tout lui dévoiler de son histoire, de son passé, de tout ce qu'elle avait vécu avant qu'il ne rentre dans sa vie.

Niniane se mit à réfléchir au meilleur moyen de conter son histoire au conseiller sans l'ennyer une seule seconde avec des détails inutiles :

« Je suis née sur l'île de Skye. Mes parents, de nature nobles, m'ont envoyée très jeune à Avalon pour que je puisse y suivre une formation de prêtresse comme il était écrit dans ma destinée. Je suis partie à l'âge de cinq ans, pour ne jamais revoir ma famille ... »

En évoquant son passé, Niniane tremblait. Mais, elle ne se laissa pas abattre par ses émotions et continua son récit :

« Alors que je grandissait paisiblement sur l'île, les choses ont commencé à bouger. C'est sans doute la raison pour laquelle mes parents m'ont envoyée là-bas ! Parce que, dans les mois qui suivirent mon départ, les prêtres ont commencer à bannir les anciennes croyances des terres qu'il avaient conquises, massacrant tout opposant à leurs directives. Mes parents firent partis des quelques milliers de victimes de la répression catholique ... »

Son regard, à présent, était vide et elle tremblait. Ce qui ne l'empecha pas pour autant de continuer :

« J'ai donc décidé de fuir l'île pour tenter de comprendre la situation orcanienne et peut-être, tâcher de rétablir la balance ...»

Je suis désolé dame Niniane, je ne voulais pas faire ressortir de mauvais souvenir.

Il la sera contre lui pour la réconforter tant bien que mal.

Les chrétiens... Cela me fais penser que je dois préparer la protection de votre temple ma douce.

Dit il en pensant à un plan qui marcherais à coup sûr. C'était maintenant son rôle en tant que protecteur de la grande prêtresse, il se devait de protéger également son repère.

Niniane laissa le conseiller la prendre dans ses bras. Une vague de réconfort l'envahit de manière soudaine. Ce qui lui fit le plus grand bien. Repenser à tout ça l'avait fort remuée.

Talbot enchaîna alors sur le même sujet :

« Cela me fais penser que je dois préparer la protection de votre temple ma douce. »

Elle leva vers lui des yeux intrigués :

« Et comment comptez-vous vous y prendre ? »

Niniane écouta le conseiller exposer son plan. Il prévoyait une embuscade censée permettre à Niniane et à l'ensemble des prêtresse de pouvoir évacuer le temple en toute sécurité.

« Vous me promettez que personne ne sera blessé ? »

Elle souhaitait que personne, qu'il soit païen chrétien, ne soit blessé.