* Entretien avec les austrasiens * ( Alicia et Marth )

HJ:Je finissais mon exposé de DNL et je ne sais plus ou j'en suis dans ce topic^^

hp : je voudrais bien poster mais j'avoue...l'inspiration n'est pas là; elle est trés loin. J'ai l'impression de faire toujours la même chose et...voilà. Promis j'essaye de m'y mettre lundi

hj : Bande de grévistes !!!!!!!

Il vous faudra donc porter cuirasse !

Alicia se permit un sourire. Mordred savait avoir de l'humour. Et la petite rousse se laissait facilement entraîner dans cet état d'esprit.

- Encore ? Mais c'est affreusement inconfortable!

Mordred expliqua ensuite que son cousin s'était laissé entraîner essentiellement pour plaire à Ophélia. Ce qui ne l'étonna qu'à moitié. Elle s'en voulut d'avoir eu de si mauvaises pensées vis à vis du prince. La leçon a retenir c'était qu'il fallait avoir tous les éléments pour se faire une opinion. Avec une certaine réticence elle entendit Marth évoquer la façon dont Florin mourrait.

- Avant de prendre une décisions irrévocables et de porter un jugement il nous faudra écouter la défense du Père Florin. La mort n'est peut être pas la solution...

Elle regarda Blanche étrangement absente

La Reine Morgause avait envie de réagir sur le cas Florin, il convenait , certes, de condamner lourdement cet ecclésiastique néfaste mais cela devait se faire de manière à ce que Rome ne se sente pas insultée, petit fait que son fils et son bel époux avaient de concert un peu oublié... Donc, délicatement, sans haine apparente envers le rat d'église empoisonneur, elle apporta sa suggestion du jour :

- Mon fils, Marth -elle eut un regard plein d'amour envers ce dernier- il me semble que nous oublions un détail. Florin reste un prêtre, et, à ce titre, il me semble que nous devrions nous couvrir vis à vis de ce qui reste sa hiérarchie naturelle... Rome. Pour cela, il me semble qu'il faille lui accorder un avocat impartial, soit un prêtre comme lui et l'évêque de Warmister ou Agravain pourraient convenir... Soit -la reine eut un regard vers Alicia- , mieux encore le petit ambassadeur romain qui grenouille toujours en nos murs pourrait assumer ce rôle... Ou, si vous jugez qu'il remplirait mieux ce rôle le byzantin pourrait nous aider lui aussi... Nous serions ainsi dédouanés de l'accusation de partialité que pourrait suggérer la présence de la victime du complot au nombre des juges, non ?

Quand la reine avait une idée elle la ramenait sans cesse... elle se considérait toujours comme la tête politique de l'Orcanie... quoi qu'en pensa son rejeton, qu'elle ne désavouait jamais en public mais à qui elle adressait sans cesses ses "suggestions"... quelquefois assez judicieuses.

- Quand à la Dragonne, il me semble qu'un garrot fera l'affaire... ajouta-t-elle sèchement. Elle nous a assez créé d'ennuis pour que nous prenions le risque de la voir ré-enflammer nos campagnes...

la Reine mére ne savait plus parler sans fourcher. Alicia n'aima pas du tout entendre ses propos sur son bien aimé et sur Phocas. Il allait falloir qu'elle se calme un peu!

- Mon fiancé ne grenouille pas et il n'est pas petit. Plus grand que vous en tous cas...à moins que je ne me trompe. Nous vous mettrons dos à dos la prochaine fois pour comparer. Quant au Byzantin...ma fois il y en a quelques uns. Voulez vous parler du pére Phocas ? Oui ce doit être cela. Eh bien je pense que votre idée est trés bonne et que c'est un honneur qu'ils ne sauront refuser...quand vous le leur demanderez.

Puis on reparla de la dragonne. Alicia en avait tellement soupé de cette créature qui avait été assez malpolie pour ne pas venir l'affronter qu'elle était blazée. Son opinion ? Cinquante pourcent de bof, dis pourcent de heuuu et le reste sans opinion. Mais il fallait bien qu'elle dise quelque chose

- Oui faisons ainsi!

Le genre de réponse qui ne pouvait que plaire à la reine mére. Au moins ce n'était pas contrariant. D'un autre côté politiquement parlant ce n'était pas formidable. Alicia se força donc à y repenser

- Peut être votre soeur Morgane pourrait elle trouver une solution pour la laisser humaine définitivement. A ce moment là elle s'attélerait à travailler dur...trés dur pour reconstruire ce qu'elle a détruit.

Morgause acquiesça à la proposition de Mordred de faire juger le corbeau par un de ses pairs... ou de ses pères si on veut.
Elle était fière que son fils se soit occupé de ce qui pourrait passer avec une sorte de conflit avec la papauté avant même qu'elle en parle. Mordred grandissait vraiment et en grandissant ainsi s'attirait encore plus l'amour de sa mère, amour déjà tellement fort voir exclusif que l'on pouvait se demander comment il pouvait encore grandir ! Mais c'était le cas...

Elle lança donc en guise de réponse à son rejeton un beau regard de fierté maternelle... appuyé.

Quand Alicia montra un peu d'impertinence envers sa "collègue" co-régente d'Austrasie, Morgause leva un sourcil... elle s'apprêtait à répondre que les remarques d'Alicia avaient un fond de justice et qu'elle s'y pliait -pour apaiser leur relation- quand Mordred sorti de ses gonds...

Là, que faire ? Elle ne voulait désavouer son fils en public, jamais elle ne ferait... même s'il s'attaquait à elle. Mais tout de même, elle se devait de réagir un peu... elle lança donc à Mordred un beau regard d'apaisement, comme le ferait une maman devant la colère de son enfant... un quasi "tssstssss".
Elle se doutait qu'Alicia prendrait mal la chose, la co-régente était vive, elle aussi. Et du coup regretta son mépris affiché pour le "fiancé" de sa collègue. Elle manifesta ce regret par une simple phrase adressée à la princesse austrasienne :

- Comtesse de Blaye, je regrette ce terme de "petit" qui ne visait pas à réduire la taille de l'Ambassadeur du Pape mais qui, vous le comprendrez, venait d'une femme plus âgée que son excellence... N'y voyez ni mépris ni offense...

Morgause tenait à apaiser cette petite crise... et une Morgause s'excusant en public était rare, elle espérait que la fougueuse Alicia apprécierait... et que Mordred comprendrait que l'offense venait d'elle et pas de la Comtesse qui n'avait fait que réagir à une provocation assez inutile... voir totalement non avenue.

Alicia s'était attendu à ce que sa réaction ne plaise pas. Mais elle ne pouvait pas non plus rester sans agir. La Comtesse de Blaye ne savait pas courber la tête et dire amen à tout sans discernement. En cela elle ne plairait jamais à l'Orcanie et il y aurait toujours quelques tensions. Mais c'était ainsi. Pourquoi Morgause lui fit des excuses alors que rien ne l'y obligeait ? Elle ne le comprit pas...mais elle apprécia à sa juste valeur.

- Je me suis fourvoyée et je vous demande de bien vouloir m'excuser.

Elle ponctua sa phrase par une légère inclination de la tête en direction de sa belle soeur.

- Vos Majestés bien le bonsoir!

Puis elle glissa son bras sous celui de Nathan

- Me raccompagnez- vous ?

Alicia était vraiment épuisée moralement et physiquement. Depuis l'instauration de la corégence elle n'avait pas ménagé sa peine et seconder sa belle soeur au mieux, avec loyauté.
Il était donc normal qu'elle soit blessée par le retour...être mise devant les faits accomplis et entendre son fiancé se faire dénigrer publiquement. Mordred, venait de lui indiquer une manière de se retirer dans ses appartements rapidement qui ne passerait pas pour mal polie. Alors autant saisir l'occasion.

La reine regarda sortir sa belle soeur, qu'elle aurait l'occasion de revoir, sans doutes, puisque la régence continuait malgré les petites tensions dues aux caractères difficiles des deux co-régentes.

Elle fit un signe désolé au sire de Metz, lui enjoignant du regard à accompagner la co-régente exclue de la réunion... et salua la Comtesse de Blaye d'un :

- Votre Altesse... un peu las.

Elle serra la main de Marth, l'enjoignant à rester encore, trouvant étrange ces deux couples face à face... mais tenant à ce que son époux reste jusqu'à la fin. Mordred déciderait de la fin... à sa guise.

Elle eut un regard envers Blanche qui semblait sur des chardons ardents, mal à l'aise et comprenait que ces scènes, fréquentes dans cette famille de fous, puisse déstabiliser le gentille reine... qui, au moins, à la différence de cette cinglée d'Ophélia n'en rajoutais pas dans le pathos.
Elle lui sourit, presque complice, l'invitant du regard à ne pas donner plus d'attention à cet incident, mineur en fait... puisqu'aujourd'hui nous n'avions ni morts ni même blessés et pas la moindre condamnation à l'exil.


[HJ : uhm ... pardon ]

"Mais me laisseriez-vous discuter avec votre mère ?"


Mordred acquiesça, tout sourire, avant de jeter un coup d'oeil à Morgause, puis de revenir aussitôt à son épouse :

Évidemment !
Nous allons même vous laissez palabrer entre dames ...

Le tyran se redressa, gratifia sa reyne d'un tendre baiser sur la joue, et se dirigea ensuite vers le sir Marth :

Venez, mon ami ...
Allons aux jardins ou nous pourrons, nous même, échanger quelques idées !

Lui dit il, avant de le saisir par un bras et de l'entraîner vers la sortie ...