Blanche et Mordred : conversation et distractions

A la suite de leur conversation à la chapelle avec la comtesse de Mannach, les souverains regagnèrent leurs appartements ...

Mordred prenait toujours grand plaisir a déambuler dans les couloirs de son château : voir les gardes présenter les armes à sa vue, ou les courtisans de la cour plier l'échine à son passage était toujours aussi réjouissant .

Avec Blanche à son bras, le tyran était au comble du bonheur comme ... au faite de sa puissance : l'Orcanie était désormais le plus riche et puissant vassal du haut roy ... Et Mordred pensait avoir largement contribué à cet état de fait .

Le couple s'immobilisa enfin devant le seuil des appartements royaux : les gardes s'écartèrent, puis les pages s'empressèrent d'ouvrir les portes ...

Les souverains firent leur entrée : des servantes étaient déjà présentes et se dépêchèrent de délester leurs maîtres de leurs lourdes capes, alors que des pages installaient des pichets de boissons, des fruits ou du pain sur une table : un accueil royal en somme ...

Sans faire plus attention que cela à tout ces petites gens qui s'activaient autour de lui et de la reyne, Mordred alla s'asseoir et se servit une coupe de vin ... Il se tourna ensuite vers son épouse :

Blanche, vous ai je déjà parlé de notre voyage en Gaurres, puis aux Orcades ?

Avec le foisonnement des évènements récents, j'avoue ... ne pas m'en souvenir .

Mais voilà l'occasion d'évoquer tout les détails de ce voyage !

Ceci dit, le roy fit signe à l'un des pages d'apporter son échiquier, puis invita sa douce amie a venir le rejoindre ...

Il y a quelques temps, la duchesse aurait du se cacher, pour rencontrer son amant, mais maintenant sa joie exprimait bien les sentiments qu'elle avait pour le roi , son tyrannique époux.

Même avec ses tendances parfois bizarre, elle l'adorait ...

La jeune femme laissa le roi se servir et demanda doucement une infusion qu'un bon verre de vin orcanien.

Elle ne se sentait pas d'attaque à enfiler verre sur verre.

Et puis, les servants d'Orcanie étaient encore plus efficace qu'à Camelot. En quelques jours, ils avaient vaguement compris les goûts de la reine

Blanche, vous ai je déjà parlé de notre voyage en Gaurres, puis aux Orcades ?

La soi-disante colombe écoutait a peine.

Je crois que vous en aviez parlé , mon bon roi. Mais je ne pourrais vous dire quand.

Car elle-même s'en souvenait plus. Du moins vaguement

En chemin, elle déposa un baiser sur la joue de son roi et alla s'asseoir. Une bonne après-midi de distraction ne pouvait que plaire a la nouvelle régente.

Certainement à Camelot ...

Précisa Mordred, tout en installant ses pions de son côté de l'échiquier .

Nous partirons bientôt .

En compagnie de ma cousine Anna et du roy Kaarl ...

Notre première étape nous conduira au Gwynedd, en Galles, fief de notre allié le roy Avallach . ( hj : Mordred ignore encore les évènements ayant eut lieux là bas )

Nous rejoindrons, ensuite, Gaurres ou nous assisterons au couronnement des deux souverains ...

Puis nous irons aux Orcades, toujours avec Anna et sir Kaarl .
Afin d'y rencontrer la reyne Minara .

Nous présiderons la cérémonie de réconciliation et d'alliance entre l'archipel et les saxons ...

Après un court séjour chez notre tante ... Nous prendrons le chemin du retour, cette fois ci en traversant la Calédonie, ou règne notre allié le roy des pictes, Brude ...

Nous ferons étape en Carmélide, passerons par Camelot, avant de revenir en notre château !

Durant notre absence, Morgause et les conseillers Talbot et Kadoudal gouverneront nos terres ...

Cela représentait un sacré trajet, qui tiendrait les souverains orcaniens longuement éloignés de Warminster ... Morgause n'avait, par conséquent, pas encore finit de jouer un rôle crucial en Orcanie : loin de la !

Mordred s'adressa de nouveau à la reyne, pour lui dire :

Nous pouvons débuter : je vous laisse engager !

Émérick lui avait fait jadis la promesse de lui montrer ses terres, mais c'était Mordred qui l'amenerait.

La jeune reine toujours aussi souriante, finit par se sentir mal à l'aise lorsque le roi prononça le mot Carmélide. Pays de ses cauchemars.

Blanche fit mine de rien penser. Elle s'ennuyerait de sa petite Mélissandre, mais elle devait être raisonnable, pour une fois.

Le long trajet était trop long et pèrilleux pour l'enfant et seulement l'idée de la perdre, lui faisait renoncer à son voeux de rester avec elle.

J'ai fort hâte, Majesté.

Blanche ne laissait pas son désarroie prendre le dessus et le contrôla. Même son terrible époux ne pouvait se rendre compte de ce qui se passait .

Pour tout avouer, l'idée d'un long voyage devrait commencer plutot car la jeune femme , et si le cas l,était, préfererait une grossesse bien tranquille cette fois.

Le roy finit par la tirer de ses pensées et elle lui sourit.

Quelle galanterie, mon cher., taquina-t-elle.

Elle avanca un pion esquissant un mince sourire avant de rire dans sa tasse de thé. Blanche roulait sur l'or du bonheur

"Quelle galanterie, mon cher"

Mordred afficha un sourire ( auto ) satisfait, déplaça un pion, et rétorqua :

C'est que je fus chevalier avant de monter sur le trône, très chère !

De plus ... Être éduqué par deux femmes, ma mère et ma tante Morgane, ne pouvait faire de moi un rustre !
Ce que je ne suis point, rassurez moi ...

Dit il, tout en observant l'échiquier d'un oeil expert, cherchant, de cette façon, a mettre en place ( en son esprit ) une stratégie complexe propre ... a lui assurer la victoire ( ? )

Et ... Votre frère, le prince Edouard ( son nouveau titre ) :
S'est il bien "acclimaté" à l'Orcanie ?

Ajouta t-il encore, tout en attendant, avec impatience, le prochain déplacement de Blanche .

Blanche offrit un délicieux sourire aux roi et lui lança en prime, un clin d'oeil.

Vous n'êtes point un rustre, mon tendre Mordred.

Blanche avança son pion devant le cavalier tout en répondant au roi.

Un peu mieux. Depuis mon retour, je ne cesse de l'amener à gauche et à droite. Tout ça dit, le prince est fort gêné. Il reste parfois avec les enfants royaux,, mais point avec ceux de son âge ...

Et n'ose guère se présenter à la princesse Gwenaelle et ses amis. Je crois que si nous lui laissions le temps, il le fera.. Il est seulement un peu perdu

Faute de vous avoir rencontré, il vous remercie de l'honneur que vous lui faites en le nommant prince.

Et Blanche tentait de son mieux de l'aider

Mordred poussa un second pion en avant, puis considéra la reyne en souriant, un doux sourire qui ne pouvait émaner que d'un homme heureux et comblé :

Edouard est intelligent, sa grande réserve en fait foi ...
Nous l'aiderons a s'intégrer en sein de la cour, et je suis certains que Gwenaelle souhaiterait le connaître .

Ce soir, au banquet, nous installerons notre ami entre nous deux : il sera à ma droite, il sera donc à l'honneur .

Faire plaisir au garçon équivalait a complaire à sa soeur ... Mais Mordred ne se forçait aucunement : Edouard était charmant .

Le tyran songeait d'ailleurs a en faire ... son héritier direct, ceci en appliquant les anciennes pratiques romaines .

Car si le jeune prince montrait quelques aptitudes à la fonction de souverain, Mordred pourrait faire de lui son fils adoptif et ... le former au métier de roy . Ceci, évidemment, dans la perspective d'une accession, pour le tyranneau, au trône de Bretagne, dans un avenir guère trop lointain ...

Ce soir, au banquet, nous installerons notre ami entre nous deux : il sera à ma droite, il sera donc à l'honneur

Le jeune prince était parfois fuyant avec sa soeur, et préférait s'évader dans son monde. Mais Blanche le comprenait, elle avait aussi été ainsi.

Je vous aime mon roi.

La jeune femme sourit et demanda doucement :

Et en quel honneur, ce banquet ?

Blanche avança son cavalier et lança une oeillade explicite au roi.

Mordred comblait sa dulcinée sur tout les plans ...

Et elle ne pouvait dire le contraire ....

Plus les minutes passaient, plus la reine succédait les erreurs d'inattention Qu'elle pouvait être bête. Évidemment, elle n,était pas a la hauteur de son époux. Ses deux cavaliers étaient morts au profit de la reine noire ... Et la guerre d'échec continuait, avec la reine Blanche en difficulté.

"Je vous aime mon roi."

Que c'était charmant, Mordred ne se lassait pas d'entendre ce genre de paroles, surtout de la divine bouche de Blanche ...

Et moi donc, très chère et ... j'aime vous voir heureuse, sans doute ... Mon plus grand bonheur !

Tout ceci était bel et bon mais le tyran ne ferait certainement pas de sentiments sur l'échiquier : ses pions ne cessaient de progresser et infligeaient de graves pertes à la partie adverse ...
Ceci avec très peu de pions sacrifiés, Mordred était un joueur plutôt coriace .

Et bien, ma reyne, vos troupes ne me paraissent pas très solides, dites moi !
Ce n'est pas ainsi que vous auriez remporté la guerre de Gaurres !

C'était moyennement drôle mais cela fit beaucoup rire l'être immature qu'était ... le tyranneau .

"Et en quel honneur, ce banquet ?"

Et bien, c'était en vérité le banquet classique offert, au château, chaque soir que Dieu faisait, voilà tout ... Mais, puisqu'il fallait une raison particulière, alors :

De votre frère évidemment !
Tous seront qui il est et ... qu'Edouard est désormais mon protégé, un conseiller en devenir, un quasi fils et ... peut être davantage, à l'avenir ...

Conclu t-il, évasif, tout en poursuivant a ravager, sans aucune pitié, les défenses de sa reyne .

Blanche esquissa un sourire et ne put s'empêcher de répliquer. Elle l'aimait il l'aimait, et il formait le plus beau coupole de l'orcanie. L'ex-duchesse appréciait son époux et se demandait pourquoi l'ex reine avait si mal finie.

Mordred était doux, charmant et attentif, mais peut-être qu'elle était la seule à voir cet homme. Même si chaque jour, elle sentait le roi mystérieux.

Multipliant ses tentatives, la jeune reine n'y parvenait pas. Son tyran semblait être plus coriace que le roi de Camelot, qu'elle battait souvent.

C'est vrai, mais pendant la guerre de Gaurres, j'étais courtisée, par un si séduisant roi.

La jeune femme fit un clin d'oeil à son terrible époux et lui sourit.

Son pauvre petit Édouard. Ce n'était pas une mère, qu'il avait de besoin, mais un père.

Et Blanche s'en rendait compte.Il avait beau lui confier tout ces secrets, il en demeurait que le jeune garçon ne lui disait pas tout.

Il vous en sera redevable.

Mais que sous-entendez-vous par : peut être davantage ?

La reine était bien curieuse. Même si elle ne cessait de se faire ravager ses pièces.

Avec le peu de défense qui lui restait, le roi pourrait dans quelques coups s'approprier sa reine et mettre en échec le roi.

"C'est vrai, mais pendant la guerre de Gaurres, j'étais courtisée, par un si séduisant roi."

Mordred rendit son sourire à la reyne tout en poursuivant son offensive sur le plateau : véritable théâtre d'opération d'une nouvelle guerre des Gaules ou ... De Gaurres .

"Mais que sous-entendez-vous par : peut être davantage ?"

Grave question et le roy y avait à peine réfléchit, alors il hésita, avant de répondre ceci :

Je songe a faire de lui un héritier potentiel !
Du moins si ... Je devais être "empêché", pour une raison ou une autre, et Arthur encore trop jeune pour régner .
Il régenterait le royaume jusqu'à l'avènement ... Du prince Arthur .

Et la partie reprenait, mais était sur le point de s'achever : la défaite de Blanche était ... inévitable .

Un peu plus et la reine s’arracherait les cheveux. Il n’était pas dans son habitude de se faire battre aux échecs. Habituellement, c’était elle qui criait victoire. Et ce avant même qu’elle ait mis le roi adverse en échec.

Mais avouons que la situation n’est point gagnée. Elle était plutôt perdue d’avance. La jeune femme comprenait que son mari était un adversaire de taille. Plus fort et rusé que ces habituels seigneurs qui prenaient plaisir à la défier à Camelot. Et puis, elle détestait la galanterie dans ce genre de jeu.

Blanche sourit au roi. Même si elle allait tout faire pour préserver son homme, la reine n'en trouvait que plus qu'agréable ce signe envers son frère.

Je vous en suis redevable, mon cher roi.

Lança-t-elle en grimaçant.

Sa reine était constamment menacée, tout comme son roi et il lui restait qu’une tours et ses deux fous.

Encore deux coups, une percée fulgurante et Blanche se retrouvait avec sa dernière tour et l'un de ses fous en moins ...

De plus, sa reyne et son roy se trouvaient encerclés, piégés par les pions de son adversaire : c'était le début de la fin pour les troupes de la douce colombe ...

"Je vous en suis redevable, mon cher roi."

Après avoir capturé le dernier fou de la reyne, Mordred leva les yeux vers elle :

Ne me remerciez pas ... Outre mesure .
Il est normal que tout mes proches, quels qu'ils puissent être, se trouve gratifiés de mes bienfaits !

Désormais, le premier coup décisif pouvait être porté :

Échec à votre roy !

Clama alors le tyran ...

Exclamation qui sonnait le glas des espoirs de l'infortunée dame Blanche .

Il est normal que tout mes proches, quels qu'ils puissent être, se trouve gratifiés de mes bienfaits !

La pauvre reine avait autre chose a penser que ça ... Elle se faisait littéralement avoir. Le joueur qu'était le roi, était un adversaire plus que coriace...

La jeune femme eut un sourire et grimaça. Elle n,était pas fière d'elle. Le roi avait gagné, en toute légalité.

Elle déplaça une pièce sachant qu'elle ne pourrait éviter l'échec et mat.

- Je me rends, Majesté ...

Réplique qui la faisait sourire. Elle aimait se livrer à son roi.

- J'espère que le roi sera clément ...

Mordred, magnanime, n'afficha qu'un demi sourire de satisfaction en constatant sa victoire ...

La joie de mon triomphe ... Ce suffit largement à elle même !

Le roy, visiblement très fier de lui, porta sa coupe aux lèvres, bu une gorgée, puis ajouta, sourcils légèrement froncés :

Dites moi, mon amie ...

N'avez vous point reçue la dame Gladys de Windrow, en audience, récemment ?

Kadoudal lui avait parlé de cette jolie jeune femme plutôt ... entreprenante, et c'est à elle qu'il devait le délicieux vin qu'il dégustait présentement .

Aussi, Mordred était curieux de connaître l'objet de la demande de l'irlandaise ...

Bien qu'il s'en doutait .

Blanche se priva de commentaire. Une fois de plus, le roi brisait leur moment d'intimité.

Oui la reine était d'un égoïsme, lorsqu'elle était seule, elle voulait qu'entendre ,"nous" et rien que "nous". Mais lorsque vous étiez souverain, vous n'aviez d'autre choix que de parler des autres.

"N'avez vous point reçue la dame Gladys de Windrow, en audience, récemment "

- Si, répondit la reine sans aucune émotion et qui tendait plus vers le froid. Elle voulait me faire part de sa demande de service en tant que Dame de compagnie.

Je voulais vous en parler avant d'accepter.

Car pour Blanche la réponse était non. Si on disait de la reine qu'elle n'était pas très raisonnable, on n'avait pas tout à fait tort. Loin dans son esprit, elle était méfiante de cette femme et ce, pour avoir eu un lien avec l'ancienne reine.

Et cette méfiance était bien mal dissimulée, puisque même le roi, pouvait se rendre compte ce que cette demande provoquait chez son épouse

Mordred perçu le léger malaise que tentait de réprimer sa reyne ...

Il le perçu et le compris parfaitement, cette dame Gladys avait, il est vrai, servit ( fidèlement ? ) Ophélia ...

Pour autant, Gladys ne paraissait pas s'être liée intimement avec son ancienne maîtresse ...

Alors qu'Elinor qui fut, elle, l'amie ( ? ) d'Ophélia, et païenne de surcroît, était maintenue et confirmée à son poste, pourquoi faudrait il se méfier de dame Gladys ?

Qui était un exemple de sérieux, de discrétion et ... bonne chrétienne .

Certes Elinor avait rendue de grands services aux souverains, mais ... son passé ( son passif ? ) demeurait ...

( hj : rappelons d'ailleurs qu'Ophélia avait voulut "pousser" sa complice dans la couche de Mordred, histoire de le tester ... )

Ici c'était peut être au tyran de trancher, comme toujours, mais l'avis de Blanche lui importait :

Je connais assez peu cette dame Gladys ...

Mise à part qu'elle ne fit jamais parler d'elle et a toujours exécutée ses tâches avec une grande rigueur .

Et ne semblait pas intime avec ... Ophélia .

Que pensez vous d'elle, ma chère ?

Pas sûr que celle ci le sache elle même, précisément ...

La jeune reine écouta les arguments du roi. C'était à elle de trancher. En voyant la dame, elle s'était rappelée , la rousse qui était entrée lors de son dernier banquet en Orcanie. Le roi avait eu les yeux plutôt rivés sur celle-ci. Et Blanche avait prétexté un malaise pour s'éclipser.

"Que pensez vous d'elle, ma chère ?"

C'est ce qu'elle lui demandait indirectement. Elle ne voulait pas qu'il lui renvoie la question. Elle était trop compliquée.

Blanche se leva et se mis à faire les cent pas dans l'appartement. Elle avait a peine de penser

Elle avait été au service d'Ophélia, bien qu'elle se faisait un peu effacé ? Blanche et la défunte reine ne s'étaient jamais aimées. Alors pourquoi serait-elle au service d'elle ?

Je ne sais pas ce que je pense. Je ne sais plus.

s'emporta la reine contre elle-même avant de s'asseoir seule sur un divan. Elle ne savait plus réellement ce qui l'importait : Le fait que Dame Gladys soit un peu suspect ou qu'elle ait servi Ophelia. En gros, elle n'avait pas idée de ce qui la tracassait.

La nervosité de Blanche, pour une affaire aussi anodine, étonna grandement Mordred ...

Et son étrange emportement lui fit froncer des sourcils : qu'avait elle donc ?

Vous avez pourtant reçu cette dame en audience !

Qu'elle opinion vous faites vous d'elle ?

Que lui avez vous répondu ?

Que vous attendiez de me consulter avant de prendre une décision, je suppose ...

S'il fallait renvoyer tout les serviteurs ayant gravités plus ou moins à proximité d'Ophélia ... Il faudrait chasser une bonne partie du petit personnel !

Son opinion ? Autant parler franchement.

Je ne sais pas !
Il y a quelques choses qui me dérange

Pourquoi écoutait-elle toujours les conseils de tout le monde ? Elle ne devrait pas.

Je lui ai dit que j'en parlerais avec le roi et voila, vous avez soulevé la question.

Pour avouer Blanche n'avait pas envie de soulever plus en profondeur la question. Et y mettre terme était d'accepter ...

Je la prendrais a mon service.

Si ça pouvait faire plaisir au roi et mettre fin aux idées noires de la reine pourquoi pas accepter ...

Vaguement Blanche se referma. Impossible de décrire ses tourments valaient mieux qu'elle les garde pour elle seule. Même si appliquer le futile conseil d'Arthur semblait trop dur. Il était vrai que s'entourer de gens de confiance semblait un peu ardue pour la reine.

La reyne avait donc tranchée : et Mordred ne pouvait qu'approuver, tout en prenant en compte ses réticences :

A vous d'en décider ...
Vous pourrez toujours la congédier si elle ne vous conviens plus, par la suite .

Sur ce, le roy se resservit une coupe, et ajouta, aussitôt :

Je dois dire que la petite attention dont fit preuve la donzelle en nous offrant ces bonnes bouteilles ... Plaide quelque peu en sa faveurs, non ?

Dit il, en dégustant ce doux et divin breuvage .

Une seule chance. Blanche n'aimait pas laisser les problèmes traîner. Surtout lorsqu'il la tracassait. Mais bon si elle ne lui convenait pas, elle avait le plein pouvoir ...

" Je dois dire que la petite attention dont fit preuve la donzelle en nous offrant ces bonnes bouteilles ... Plaide quelque peu en sa faveurs, non ? "

Si le roi était comblé avec le vin que lui avait offert généreusement la dame, elle ne pouvait que lui laisser le sentiment.

- Oui ...

Réponse vague, mais la seule a laquelle le roi devait s'attendre.

Blanche esquissa un sourire et le silence s'installa dans les appartements. Pauvre Mordred. Il finirait par la trouver agaçante avec ses pensées. C'est pourquoi elle hésitait un peu à parler.

Allons bon : Blanche était muette désormais !?

Mais Mordred savait comment redonner le sourire à sa bien aimée, sa bonne humeur même ...

Car pour l'heure : honneur à la perdante :

Venez sur mes genoux altesse !
Que je vous inflige votre sentence ou ... vous gratifie d'une belle récompense, nous verrons !

Le tyran était tout sourire ( sourire franc et massif ) : la reyne n'avait donc ( a priori ) rien à craindre ...

Blanche s'était à peine rendu compte de ses rêveries. Elle avait pour habitude de rester calme et sereine, mais lorsque le roi l'interpella, elle se rendit compte qu'elle avait peut-être perdue son sang froid un peu trop vite.

Venez sur mes genoux altesse !
Que je vous inflige votre sentence ou ... vous gratifie d'une belle récompense, nous verrons

Elle en avait presque peur ^^ ...
Et pour avouer, elle le preferait davantage ainsi.

- Je suis a votre merci ,majesté

Chuchota-t-elle en prenant place sur les genoux du roi.

Qu'il pouvait être adorable et irrésistible quand il s'y mettait.

Blanche l'embrassa tendrement et lui sourit ...

"Je suis a votre merci, majesté"

Mordred savoura le voluptueux baiser que lui offrit la reyne, puis l'étreignit avec force et passion ...

Avant de répondre, sa joue tout contre celle de Blanche :

J'hésite entre vous étouffez avec toute mon affection ou ... vous épuisez sous le coup de mes baisers brûlants !

Voilà une tirade qui tenait autant de la déclaration "guerrière" que ... D'amour .

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*Blanche et Mordred : conversation et distractions*

Blanche et Mordred : conversation et distractions