Songes de la reine [a qui désire ]

Blanche se tenait devant la fenêtre. Malgré les protestations des servantes et du médecin, Blanche avait repris l'existence de sa vie, dans la couche du roi. Plusieurs nuits sans pouvoir ce blottir quand elle avait froid ou pleurait. Malgré cette orage, Blanche voulait sentir cette aire humide et fraîche.

La porte de ce foutu bureau était encore fermé signe Mordred ne réapparaitrerait pas ici avant quelques heures. Un jour malgré lui, elle y mettrait pied O que oui ! Mais bon, les membres de la cour et les conseillers ne remettaient plus en doute la reyne qui avait difficilement tailler sa place et qui avait réussi a apaiser ce drôle de tyranneau qu'elle prenait pour un gamin. Car oui, Mordred était un éternel gamin (fini)

Chaque fois qu'un éclair déchirait le ciel, Blanche sursautait et souriait par après. Cela lui rappelait Clodomir. Ce brave petit guerrier. Chaque fois que tonnerre il y avait les deux garcons éclataient de rire. Ce qui déconcertait la mère et la gouvernante.

Blanche avait fait son deuil de Clodomir. Ne pas savoir qu'il souffrait et le voir vivre n'aurait pas été plus juste. La reine enveloppa le cheval de bois de Clodomir dans un mouchoir rouge et le déposa dans le coffre doré.

- Veille sur ton père, mon gentil petit garçon. Il en a besoin.

*Et n'abuse pas de la gentillesse de ton grand-père en haut* se moqua intérieurement la reine.

La reine s'adossa de nouveau entre sa chambre et son balcon ou la pluie tombait toujours dans le déchirement du ciel

Nathan avait réglé plusieurs affaires politiques routinières mais maintenant il ne savait trop que faire. Erwana faisait son devoir auprès de la Reine Morgause et Nathan junior faisait sa sieste.
De plus il faisait un temps exécrable.
Il déambulait donc dans les couloirs lorsqu'il se rendit compte qu'il était devant les appartements de la Reine Orcanienne.
Il se décida donc à prendre de ses nouvelles.

"Garde, pourriez vous demander à son Altesse si elle souhaite me recevoir?"

Demanda poliment Nathan, qui ne voulait pas s'imposer. Seulement papoter et s'enquérir de la santé de la souveraine.

Blanche venait de refermer la porte lorsqu'un garde la fit sursauter.

- Mille pardons, votre Majesté .

- Ce n'ai rien. Que désirez-vous.

- Sir Nathan de Metz voudrais être recu par votre Majesté?

- Faites le entrer.

La reine déposa un chale sur ses épaules et regarda en direction de la porte ouverte.

Sir Nathan que me veut l'honneur de votre présence.

Elle était habitué a ce que tous parlent avec le roi et l'ignore.

Nathan pénétra lentement et s'avançant précautioneusement.
Blanche paraissait fragile et jamais elle n'avait aussi bien porté son nom.
Si bien que Nathan la salua poliement, comme il se devait mais n'osait approcher, de peur qu'elle se brise d'un souffle.

"Altesse, je souhaitais simplement m'enquérir de votre santé et vous tenir compagnie."

Déclara respectueusement le jeune Vicomte. Il restait sagement debout, conscient qu'il était rare qu'un noble aille voir Blanche. Au contraire de Morgause qui voyait autant voir plus d'hommes que de femmes.

Un sourire se peignit sur les lèvres de la souveraine. Elle était heureuse malgré et allait mieux.

- Ma santé va mieux, Sir de Metz, merci de vous en soucier

Il est vrai que pour la reine, elle recevait rarement seule, mais de la compagnie lui ferait du bien.

-Prenez place, Messire. , dit-elle en désignant un siège.

Gentiment, elle offrit une coupe de vin a son invité. Bienheureuse de pouvoir discuter avec quelqu'un.

- Comment va votre petite famille ?

C'était toujours mieux que de s'enfermer dans la salle des dames avec ses pies de dame.

Nathan sourit poliment à la jeune Reine. Et sur son invitation, il prit place. Cependant bien qu'il se saisit la coupe, il attendit que Blanche boive d'abord.

"Altesse, en tant que vassal et aimable personne, il est normal que je viennes m'enquérir de votre santé et que je soit prêt à vous aider , et que je fasse preuve d'un vertue cardinal, la bienveillance.

Votre compagnie est aussi, je dois vous l'avouer, plus agréable que celle de Son Altesse Morgause. Une excellente souveraine mais pas toujours facile à vivre."

Avoua Nathan, rougissant. Mais Blanche devait le comprendre.

"Quand à ma famille. C'est merveilleux, notre enfant a dit son premier mot! Quand à notre couple. Je n'ai jamais été aussi heureux. Je... Contrairement à d'autres je... C'est ma femme qui m'a initié aux choses de l'amour et je.... Naturellement, nous avons parfois des désaccords mais comme dans tous couples, mais c'est presque parfait.

J'imagine que pour vous il en est de même, non?"

Nathan venait de parler à coeur ouvert, incapable de réfréner son enthousiasme quand il s'agissait de sa petite famille. Et il en rougit.... Derrière le jeune homme, l'enfant transparaissait encore.

Depuis ses étranges comportements, les médecins du roy avaient demander a la reine de toucher le moins possible au vin et tout autres alcool. Blanche se servit donc un bon verre d'eau fraîche et vint prendre place devant le seigneur de Metz.

J'ai peu de contact avec la reine Morgause. Je déplore ce fait, mais ces temps dernier je ne fais confiance qu' a moi même. Des mauvais pressentiments

Quand la reyne n'eut que le statut de maîtresse, la Dame Morgause n'aimait pas le fait qu'elle tournait continuellement autour de Mordred. Encore cette fois, mariée , elle sentait toujours petite a l'égard de Morgause.

Blanche sourit laissant les songes sur Morgause la tirailler.

Oui tout va bien. Nous tentons de gérer la crise de la mort de Clodomir et chacun fait son deuil. Les enfants sont adorable.

Une vie de famille qu'elle adorait , mais une vie de politique qui la tuait.

J'ai eu le droit au premier mot d'Arthur jr il y a un mois. Depuis ce temps, il ne cesse de faire son bavard. Vous devriez laisser votre fils avec les enfants quelques fois a Valéria.

De très martiaux bruits de pas retentirent devant les portes des appartements royaux...

Puis deux soldats entrèrent et laissèrent passer le roy en personne.

Celui ci, les traits tirés et la mine grave, l'air toujours aussi absent, s'avança en direction d'une petite table, sa longue cape noire captant la poussière du sol à son passage...

Mordred se servis alors une coupe de vin, et en but une gorgée, avant de se préoccuper des personnes présentes en ces lieux.

A la vue du sir Nathan il fronça les sourcils, puis adressa un faible sourire à la reyne...

Sir Nathan...

Ma très chère.

Et le tyran avala une nouvelle rasade, du très bon nectar...De dame Gladys.

"D'ailleurs je vous présente mes profondes condoléances pour ce deuil."

Murmura sobrement Nathan, gêné, n'osant toucher à son verre.
Comme il l'avait deviné, Blanche appréciait peu Morgause.
Autrement dit les propos sur Arthur furent une agréable touche de légèreté qui fit sourire Nathan.
Cependant, à ce moment là, Mordred entra. Nathan se leva et s'inclina poliment mais Mordred l'ignora et.... Ignora sa femme!

Nathan en fut stupéfait de voir Mordred préférer l'alcool à sa femme.
Morded goûta alors au vin puis se retourna, fronça les sourcils en regardant l'intendant, puis sourit à sa femme.

"Sir Mordred, c'est un honneur que de vous rencontrer."

Déclara-t-il poliment. Que Mordred soit ou non là ne le gênait guère. Cependant vu l'humeur du roy, cela n'améliorerait peut-être pas l'humeur de la Reine.

Oui. Nous le faisons tous.
Avant que Mordred passe la porte Blanche avait regardé Nathan et regrettait ses paroles sur sa belle-mère. Elle craignait Morgause et lorsqu'elle était présente, près de Mordred, elle se sentait inexistante.

Lorsque le roi entra et ne lui jeta presqu'aucun regard, la reine sentit des couteaux dans sa plaie. Blanche avait fait son deuil parce qu'elle était fatiguée de pleurer tous les jours. Elle en avait assez d"être seule. .

Elle savait que le roi avait perdu son deuxième héritier.

Mordred

salua-t-elle tristement en baissant les yeux et se retenant de verser des larmes.

Elle n'en pouvait plus de ne pas être capable de le faire sourire. Il la regardait a peine ,ne lui souriait pas et ses mots doux avaient presque tous disparus

Mordred vint s'asseoir tout à côté de sa femme, sa coupe dans une main, et l'autre venant bien vite s'agripper à celle de Blanche...

Le roy fixa l'austrasien froidement, son expression ne trahissant aucune émotion particulière.

Bien qu'il se demandait ce que ce messire faisait ici...

Tout le plaisir est pour moi...
Messire.

Dit il, sans trop de conviction.

Que puis je pour vous?

Demanda t-il enfin, lui signifiant qu'en venant en ces lieux c'est à lui, avant tout, qu'il devrait avoir à faire.

Et non à son épouse, à qui il reconnaissait, pourtant, un rôle politique non négligeable, à ses côtés...

Nathan regarda Blanche puis Mordred, Mordred puis Blanche.
Blanche avait compris que Mordred comprenait que Nathan pratiquait l'amour courtois. Ce alors que Nathan ne s'occupait que de sa femme.

"Et bien, Sire Mordred, je venais seulement présenter mes condoléances à titre personnel. Et, en tant qu'Austrasien m'enquérir de la santé de notre bien aimée Suzeraine."

Déclara alors Nathan. Il se tourna alors vers Blanche et lui sourit:

"Altesse, il semblerait qu'en Austrasie vous soyez la souveraine étrangère la plus populaire. En fait, vous êtes, avec notre Reine et la Comtesse de Blaye, une des trois femmes les plus admirées par le peuple Austrasien, loin devant la Reine Guenièvre. L'un de mes rôles étant de lier le peuple, les nobles et la royauté, je tenais à rassurer nos vassaux et le peuple sur la santé de notre suzeraine."

Nathan décida ensuite d'alléger l'atmosphère, quelque peu lourde.

"Je, j'aurais aimé pouvoir le faire avant, Sir Mordred, mais vous connaissez votre mère, Son Altesse Morgause. Elle m'accapare la plupart du temps puisqu'elle souhaite affirmer son pouvoir.
C'est à peine si je trouve du temps pour dormir."

Plaisanta-t-il donc.

Blanche trouvait l'attitude de Mordred un peu trop pressante. Ne lui faisait-il donc point confiance. Elle n'osa pas retirer sa main, même si i, lui était désagréable qu'il agisse ainsi.

Encore au moins, cela faisait du bien a entendre. Elle, une souveraine aimée d'un autre peuple ? Encore, elle ne devait pas y connaitre la raison, mais cela lui plaisait, meme si Guenièvre était quand meme une femme aimée par Blanche.

- Cela me fait chaud coeur, de l'entendre, Sir De Metz.

De quoi meme remettre un sourire a la reine. Malgré la lassitude et la solitude qu'elle ressentait ici.

Du moins, Nathan l'encourageait a se retenir d'être tyrannique, avec la colère qui la tiraillait depuis quelques jours.

Mordred embrassa du bout des lèvres la douce main de son épouse tout en ouïssant avec grande attent...En ouïssant, les paroles du sir Nathan de la belle ville de Metz.

Merci grandement pour votre sollicitude, messire...

Et je suis aussi fier qu'étonné que notre bonne souveraine puisse jouir d'une telle renommée, au delà même de nos frontières.

Enfin, que voulez vous?

S'il on vous a chargé de la mission qui est la votre, c'est qu'on vous a fort justement estimé capable de l'occuper.

En quoi consiste t-elle, d'ailleurs, très précisément?

Il s'agissait ici d'entretenir une conversation qui...Ne passionnait pas plus que cela le tyran d'Orcanie.

Nathan sourit alors au Sir Mordred. L'homme provenant de Metz se tourna vers le Roy, et déclara aimablement:

"J'ai pris cette "mission" sur mon initiative. Et je n'appelle pas cela une mission, pour moi il était de la plus élémentaire courtoisie de saluer ma suzeraine, chose que je n'avais pas encore réellement eu l'occasion de faire, et étant donné les derniers évènements il me fallait aussi prendre de ses nouvelles.
Après si vous souhaitez parler de sujets plus politiques ou me confier un message à porter à votre mère je suis à votre entière disposition.
Mais j'ai l'impression que vous vous méfiez de moi et que vous soyez d'humeur suspicieuse. Je le comprends Sir mais sachez que vous n'avez rien à craindre de moi. Je suis d'une absolue fidélité envers votre mère et elle est d'une absolue fidélité envers vous.

Par conséquent je suis d'une absolue fidélité envers vous."

Nathan était du genre à ne pas y aller par quatre chemins. Une franchise parfois brusque mais toujours appréciable. De plus Nathan était d'une honnêteté foncière envers ses suzerains. Et surtout tout le monde pouvait l'affirmer il ne regardait qu'une seule femme, la sienne.

hj : Par mission, Mordred veut parler de la charge de Nathan, il sait ce que ce titre d'intendant veut dire :p mais souhaite des détails Wink

HJ: Bah pose des questions plus précises, oublie pas que Nathan est un bleu en politique^^

hj : Qu'il énumère ses fonctions :p

HJ: Demande lui en rp grand malin^^ Il fait pas le rapprochement entre Charge et mission ^^.
Et ça donnera l'occasion de le voir embarassé^^.

hj : Donc à Jo, excuse nous Wink

[Pas grave j'ai pu m'habiller , me coiffer, et me maquiller pendant ce temps. ]

Blanche sourit. Elle aimait les petites attention du roi a son égard. Elle aimait trop, mais au moins, elle se sentait aimée et par celui qu'elle avait épousé.

Nous sommes tous un peu fatigué, c'est un peu pour ça notre mine un peu trompeuse. Nous n'avons pas à nous méfier de vous. Vous êtes un des nôtres en quelques sorte.

La reyne tapota les mains de son mari. Elle savait qu'il ne faisait pas confiance au premier venu. Elle avait adopté ce même comportement.

La jeune épouse du tyran lui sourit question de ramener au moins un petit sourire.

"Par conséquent je suis d'une absolue fidélité envers vous."

Mordred eut un petit sourire...Certes, Morgause y veillait et il n'était guère recommandé de s'attirer les foudres de l'orcanien...

J'en suis plus que persuadé!

Et quelles sont donc vos principales fonctions en tant que premier intendant? et... A ce propos : la reconstruction de l'Austrasie progresse t-elle de manière significative?

C'était l'occasion d'en parler...Même si la reyne ne goûtait que modérément les discutions politique.

Mais la renaissance de tout un royaume allait bien au delà de la chose politique. Il était question de l'avenir de tout un peuple...

Nathan rougit en comprenant que par mission Mordred voulait parler de sa charge. Rouge comme une pivoine, Nathan prit le temps de répondre.

"Et bien en tant que Premier Intendant je dois m'occuper d'exécuter la volonté des souverains, de la rédaction des brouillons de lois, afin de les soumettre à leur approbation, ainsi que de l'intendance du domaine royal même si traditionnellement l'intendant ne s'occupe que de son domaine familial, laissant son cousin gérer l'autre moitié du domaine royal.
Je dois aussi faire respecter l'usage politique Austrasien, et tempérer les ardeurs des souverains, non que Son Altesse Morgause n'en ait besoin."

La politique intérieure Austrasienne était en effet fort compliquée, le domaine royal étant lui même partagé entre deux comtes.

"Quand à la reconstruction, la plupart des châteaux ont pu débuter leurs travaux grâce aux fonds versés mais la ville de Reims a eu des ennuis de fonds."

Déclara Nathan. Il ignorait s'il pouvait lui parler des opposants Austrasiens et de la lettre qui avait semé la discorde.
Dans le doute il préférait laisser ce choix à Morgause ou Marth.

La petite reyne qui en effet ne goûtait peu les vices de la politique. Elle n'y accordait qu'un simple sens. Jamais, elle n'en goûterai plus.

Blanche qui n'avait pas eu le temps de vivre l'aspect du dragon interrogea Nathan :

La dragonne a vraiment tout ravagé sur son passage ?

Veuillez pardonner mon ignorance, mais je ne me tenais pas au courant des nouvelles à Camelot.

Elle était évidemment trop malade pour partager une quelconque conversation politique avec Arthur, en ces temps douloureux, qu'elle voulait effacer

Mordred écouta, avec intérêt (?), la litanie du sir Nathan, alors qu'Hector, le chien du tyran faisait son apparition dans la pièce, oreilles bien droites et frétillant de la queue ( et non l'inverse )...
Le cabot vint s'installer, tel un sphinx, aux pieds du couple royal.

Le roy lui flatta le sommet du crâne avant de réagir aux propos de son interlocuteur :

Je vois...
Rôle essentiel, sûrement exposé et même "ingrat"...

Quel est donc le problème, à Reims?

Lorsque Blanche questionna Nathan, son époux se permis de devancer l'austrasien :

En effet...
Le monstre s'est acharné de longs mois avant de pouvoir être neutralisé...
Et à la faveur d'un stratagème, dont j'eus l'idée!

Le bougre éludait les rôles joués par Morgane et Marth :p

Ils nous tardent, à notre reyne et à moi même de pouvoir nous rendre en votre très beau royaume, sachez le messire!

Mais avant le programme du couple serait fort chargé avec le tour de Bretagne, et bien avant, le séjour à Abingdon, si cher à la petite colombe...

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