le procès de Nicolas [Maelrhys, macbeth, agravain]

... l'Inquisiteur fut suivi par le dernier des prélats devant juger leur pair. Son Excellence, Phocas d'Antioche, Ambassadeur de Basileus en ces terres du nord entra de sa démarche un peu trainante, son allure digne de vieillard donnait toujours l'impression qu'il allait choir, seuls ses yeux, malins et vifs, contredisaient cette impression.
Il salua d'un ton un peu moqueur :
- Messeigneurs, un peu général... regardant ceux qu'il n'avait que croisés, monseigneur Maelrhys et le jeune romain d'un oeil plus amical que l'inquisiteur, jamais vu jusque là. Le jeune frère de Mordred aussi était présent, le byzantin le salua d'un visage plus souriant.
Pour Monseigneur d'Antioche, la partie qui sa jouait était très rude, comme son maitre, le Basileus, il remettait la primauté du pape sur l'Eglise en doute, et à la différence de l'Empereur, il ne pouvait supporter l'ingérence du temporel dans les affaires du spirituel... mais il ne savait quelle position tenir face à un évêque qui lui se mêlait à tort du temporel et, comme ce Florin, se faisait prendre la main dans le sac... Cette histoire déplaisait à l'ambassadeur et déplaisait au prélat...

Charles brillait tel un bel oiseau blanc et or, sa tenue profane de soie blanche rehaussée de l'or des armes du Saint Père tranchait avec les sobres tenues des ecclésiastiques présents... mais il n'en avait cure. Son statut de comte et d'Ambassadeur du premier prélat du monde lui donnait primauté sur ces "monseigneurs".
Il salua Maelrhys d'un :

- Monseigneur, j'ose espérer que notre réunion en ce lieu ne perturbe pas trop votre sacerdoce et vous présente mes excuses pour ce petit impair d'avance du à mon envie et à celle du Saint Père de statuer au plus tôt sur le cas qui nous préoccupe...

Puis entrèrent l'inquisiteur que de Padoue n'avait jamais vu et enfin le byzantin que Charles n'aimait pas du tout, il ne supportait pas cette impression de douceur et de malignité qui émanait de ce dernier... et pour le notifier salua l'inquisiteur en premier lieu :

- Monseigneur MacBeth, je suis enchanté de faire votre connaissance, mais le regrette que ce soit en de pareilles circonstances... je dois présider ce tribunal ecclésiastique au nom du Saint Père et à la demande de Mordred d'Orcanie mais dois avouer que je ferai appel à vous plus souvent qu'aux autres... votre fonction ayant du vous conduire à mener plus souvent que nous autres ce genre de procédure, non ?

Il cherchait en MacBeth un allié... il se tourna vers le byzantin qu'il salua d'un bref :

- Bienvenue à vous Monseigneur Phocas...

Et enfin vers le frère de Mordred, charmant petit jeune homme dont il perçu la gène... sans le comprendre :

- Père Agravain, il lui souriait de toute ses dents blanches, le visage ouvert, je suis honoré de vous avoir comme secrétaire de nos délibération, c'est grand honneur que nous fait votre royal frère en vous mettant à notre disposition... j'aimerais que vous sachiez que vous êtes libres d'exprimer vos idées sur ce procès à venir... nous avons besoin de tous ici et surtout de Lui dit-il en montrant la croix qui ornait le bureau...

Le Comte de Padoue nota la réticence de l'inquisiteur envers le byzantin et ne put retenir un sourire... très bref. La première question de MacBeth attira un autre sourire de contentement sur la figure du trop joli diplomate du Saint Père, il rebondit immédiatement dessus sans laisser à quiconque le moindre espace de discussion :

- En effet monseigneur MacBeth, là est LA question et je vous donne immédiatement la réponse de sa Sainteté sur le sujet... un prélat de l'importance d'un primat d'Orcanie ne peut être jugé que par ses pairs, en aucun cas par le temporel... et ses pairs, messieurs, c'est notre assemblée. Le Roi Mordred est peu clair sur notre rôle, voyant en nous une simple cour d'instruction de l'affaire, mais, je, enfin le Saint Père tient à ce que nous soyons le tribunal... et les jurés... il se tourna, souriant et complice vers le charmant père Agravain pour bien vérifier qu'il notait bien cette déclaration préliminaire.

Quand on annonça la présence de Florin à la porte, le jeune diplomate se fit moins péremptoire... avouant :

- J'aurais pour ma part souhaité que nous puissions discuter de la procédure et des éléments du procès eux même un peu avant de passer à l'interrogatoire, qu'en pensez-vous ? Dit-il en s'adressant à l'assemblée...

Si le byzantin se contenta d'un petit sourire quand le prince-père pris la parole, il en fut autrement du bel Ambassadeur de Rome qui n'apprécia pas du tout cette défaillance d'un ecclésiastique frôlant la trahison... il resta néanmoins d'un calme olympien avant de déclarer :

-Nous avons donc un désaccord de la part d'un prince d'Orcanie qui en prendra lui même note... Je me permettrai malgré tout de recentrer le débat il me semble qu'en tant que représentant du Saint Père et en tant que désigné par votre Roi Mordred pour présider cette réunion, nous débattrons de l'autorité de notre assemblée avant d'évoquer une quelconque culpabilité de son Éminence Florin... et ceci quoi qu'en pense notre secrétaire !
Monseigneur Maelrhys, puis monseigneur Phocas peuvent-ils nous éclairer de leurs avis ?

Il était acide mais fort courtois... attendant avec une patience de si bel ange les avis des deux évêques...

hj : Je pense que Maelrhys ne risque pas de répondre avant quelque temps...
Phocas peut donc prendre la parole avant! :p

[ aye aye Sir !!!!]


Le bon prélat regardait se fissurer l'union des magistrats ecclésiastiques... enfin si l'on pouvait dire que le père Agravain fut de ce statut, il nota à ce propos que le petit romain l'avait appelé "prince" et plus "père" et apprécia la saillie du jeune ambassadeur qui était certainement plus subtil que son apparence le laissait envisager...

Voyant que Monseigneur Maelrhys ne prenait pas la parole il se racla la gorge avant de lancer :

- Messeigneurs, je vais vous donner mon avis sur ces questions préliminaires... mon avis qui pourrait sembler au profane un peu opportuniste comme vous l'allez découvrir.

Il pris un regard malicieux, celui qui collait le mieux à son caractère... avant de poursuivre :

- Je crois comme le comte de Padoue qu'un évêque doit être jugé par ses pairs... Mais... il regarda le petit Agravain... je pense qu'avant de se fâcher avec Mordred pour savoir qui fait quoi et qui décide quoi, il nous faut étudier la culpabilité ou non culpabilité de Monseigneur Florin en premier lieu... comme le pense le père Agravain.... s'il s'avère que nous ne puissions déclarer Florin non coupable... nous le remettrons à la justice séculaire... prononçant dans ce cas uniquement sa sortie de notre Sainte Mère l'Église. Mordred condamnerait donc un simple mortel, non membre d'un ordre religieux...

Il réfléchit un instant :

- Bon, si Florin n'est pas coupable... il va de soit que nous sommes "condamnés" à affronter le temporel...

-Pour ma part, poursuivit Maelrhys d'une voix lente, je maintiens que monseigneur Florin doit être jugé par ses pairs; je ne vous cacherai pas ma crainte de voir le jugement de sir Mordred faussé par le fait que le crime supposé le touche de très près. Dans une telle affaire, nous ne pouvons nous permettre de voir de telles choses interférer dans le jugement.

Il glissa un regard vers Agravain; qu'il note donc, et même si ses paroles devaient être mal interprétées ou retournées contre lui, le vieil évêque n'en avait cure. Tout s'écroulait lentement autour de lui; il n'était plus à une déception près.

-Si la culpabilité de Monseigneur -il insista fortement sur le titre- Florin est prouvée, ce n'est pas à la sphère séculière de décider ce qu'il adviendra de lui, mais bien à ceux qui l'auront jugé auparavant, c'est-à-dire, et je l'espère, nous-mêmes. Voilà ma position, et sachez que je n'en démordrai pas.

Disant cela, sa voix rauque et fatiguée avait reprit un peu de force, et il avait redressé sa vieille carcasse sur son siège, croisant les bras d'un air résolu, comme pour rappeler qu'il avait un tant soi peu d'autorité ici bas.

Son image de vieux prêtre bon homme et affable s'effritait lentement, laissant transparaître, outre sa lassitude du monde, la noirceur sauvage qui l'avait habitée dans ses jeunes années. Dans son regard de glace planait l'ombre d'une colère qu'il ne faisait pas bon réveiller. Et les doutes, les doutes insidieux fragilisaient d'heure en heure sa confiance et sa certitude en l'innocence de son ami; pas une fois il n'avait croisé son regard, sentant grandir en lui la rage douloureuse qui exploserait si jamais on lui prouvait que l'ancien évêque s'était rendu coupable des crimes dont on l'accusait.

-Messire de Padoue, reprit-il d'un ton sec qui ne lui était pas coutumier; en tant qu'émissaire du Très Saint Père et que président de cette réunion, c'est à vous de statuer sur la question, à présent que les avis sont prononcés.

Charles comme promis laissa les deux prélats s'exprimer... notant juste qu'ils le firent dans le désordre. Il ne laissa transparaitre aucune émotion pendant les deux discours, on ne pouvait lire sur son joli visage ce qu'il pensait des deux interventions... forts proches si ce n'était : le côté buté et ferme de l'évêque de Warminster et l'affreux côté retord mais intéressant du Byzantin....

Quand Maelrhys conclut sa diatribe d'un ton très sec, le jeune ambassadeur, tout sourire, se tourna vers Agravain :

- J'espère que le Prince d'Orcanie aura eut le temps de tout noter... et note, pour ma part, qu'il y a unanimité ... moins une voix... sur le fait que Monseigneur Florin soit jugé par ses pairs et uniquement par ses pairs... Monseigneur Maelrhys chef de l'Eglise d'Orcanie, son excellence l'ambassadeur du Basileus évêque de la grande Antioche et l'ambassadeur du Pape me semblent parfaitement d'accord sur ce fait... j'ose penser, Prince, dit-il en fixant Agravain de ses beaux yeux noirs, que vous nous reconnaitrez la victoire sur ce point... vous avez un choix simple les us et coutumes d'Orcanie ou la position de l'Eglise à laquelle vous appartenez...

Si l'exposé d'Agravain eut le don de convaincre le frère Macbeth...Le manque de réalisme de l'évêque Maelrhys le laissa quelque peu perplexe...
Si Florin était condamné (ce qu'Olrick ne souhaitait surtout pas!), rien ni personne ne pourrait empêcher la Justice royale (ou plutôt la vengeance de Mordred) de s'abattre sur la tête de l'ex inquisiteur.

Que ce simple fait, prévisible, plaise ou non au vieux prêtre et au jeune romain...
Car...l'évêque de Glastonbury ne rêvait pas, il avait bien entendu Phocas déclarer ceci :

"s'il s'avère que nous ne puissions déclarer Florin non coupable... nous le remettrons à la justice séculaire..."

Le sir Charles méprisait il le byzantin à ce point qu'il ne puisse souffrir de l'écouter attentivement et même...se permette de déformer, ou d'interpréter faussement les propos de son "rival"?!

Phocas était bien en accord avec la position d'Agravain sur ce point...Le prince prêtre, qui, lui même, ne contestait nullement la nécessité de faire juger Florin par ses pairs, c'est à dire eux tous réunit, ce jour...

La preuve? :

"Ainsi, je suis bien persuadé que si son jugement doit être affaire de l'Église, c'est la famille royale d'Orcanie qui devra alors décider de la sentence."

Alors...Charles en perdait il son latin? en même temps que son arithmétique? (Agravain, Olrick, et visiblement Phocas = trois), donc la majorité!

Et le beau sir semblait déjà oublier celui qu'il prétendait considérer comme son quasi adjoint...
Macbeth se crut donc obligé de se manifester :

Si son excellence le permet...
Je suis contrains de m'inscrire en faux!

Je n'ai point ouïe frère Agravain récuser le tribunal présent...
Ni monseigneur...*très léger grincement de dents:p* Phocas, contredire son altesse le prince sur l'éventualité de permettre à la Justice royale de disposer de l'accusé, s'il venait *par malheur* a être condamné.

Ces discussions préliminaires viraient presque au débat byzantin!
Bientôt on débattrait du sexe des anges, ici bas, au lieux de statuer sur le cas Florin...

Ah! c'est le Phocas qui devait pouffer dans sa barbe grisonnante, tiens!
De voir ainsi "l'apollon" romain se prendre quelque peu les pieds dans ce procès, il est vrai, fort complexe.
Mais ça n'amusait nullement le très froid et rigide frère Olrick...

Et pour ma part je donne raison à frère Agravain...
Mais pour cela...nous devrons être plus que certains de la culpabilité de l'accusé.
De plus...nous pourrions envisager de suggérer une sentence au roy Mordred, le cas échéant...

Paroles toutes théoriques et simple vue de l'esprit, pour Macbeth, qui ne pouvait croire, une seule seconde, que Florin puisse être reconnu coupable.
Mais d'ici le verdict, que l'ami de Nicolas espérait favorable pour lui...
Mieux vaudrait ne point trop indisposer le tyran des lieux.
Jusqu'au possible acquittement de sa bête noire...Et de la déconvenue qui en résulterait, pour l'orcanien.

Mais nous n'en sommes aucunement là!
Aussi...procédons avec ordre.

Conclu, avec autorité, voir une certaine morgue, l'inquisiteur du royaume.Comme s'il s'agissait, d'urgence, de recadrer une situation confuse, et mal gérée par le "président".
Charles ne savait pas ce qu'il faisait en confiant la quasi co direction du procès à ce "prédateur" qu'était Olrick...

"Seigneur Dieu" pensa le joli romain, entre le byzantin qui byzantine, l'inquisiteur qui complique sans raison une décision acquise de haute lutte et le petit prince qui répond ironiquement aux attaques, "me voici bien parti".

Néanmoins, l'optimiste de Charles ne fut en rien ébranlé par ces "lubies" des prélats présents... Il faut être clair, il avait obtenu ce qui intéressait le Saint Père : Florin est jugé par ses pairs. A titre personnel, Charles de Padoue n'avait strictement rien à faire de ce prélat des iles sauvages du nord... Il était clair que seul l'importait le mariage royal qu'il allait faire avec une belle princesse du continent... D'ailleurs, dans ses pensées la belle et rousse Alicia avait la part belle... Et Charles avait hâte d'en finir avec ces formalités comme le procès de Florin pour enfin pouvoir passer aux préparatifs du voyage qui serait de noce d'ici peu...


Il fit l'effort de s'intéresser un peu à cette embrouillée situation... Ses yeux se posèrent sur l'inquisiteur qui voulait prendre l'ascendant sur les débats... Puis sur l'ignoble byzantin qui jouait un jeu plus que trouble... puis sur l'honnête et buté Maelrhys... en enfin sur le petit prince, charmant et acide qui semblait le mépriser tout en se doutant pas un instant que le futur ex-ambassadeur le lui rendait au centuple...

Il pris son temps, semblant réfléchir alors que son tempérament le poussait tout naturellement à l'éclat de rire, pour déclarer :

- Messieurs, ou plutôt Messeigneurs, le Saint Père, par ma voix, se félicite de cette première décision de notre assemblée... Monseigneur Florin sera donc jugé par ses pairs, c'est à dire vous même... Je note, prince Agravain que, comme le remarque monseigneur Macbeth, vous anticipez nos décisions... il n'a été question, pour ce que j'en pense que de remettre Florin au pouvoir temporelle pour l'application d'une éventuelle peine et pas pour décider de cette peine... Peine qui ne serait décidée qu'en cas de culpabilité avérée de Florin...

Il fit une pause, ses beaux noirs posés sur le jeune prince... Charles était honnête vis à vis de lui même et s'avouait qu'il était assez sensible au charme un peu ambigu du frère de Mordred, et que, s'il le titillait ainsi c'était un genre de moyen, étrange et ambigu aussi, d'en quelque sorte le séduire... Ainsi quand il posait ses yeux sur le petit prince il y avait dans ses prunelle noires un peu de rire, un rien de provocation, une sorte de tendre ironie...

- Cet accord acquis, je pense que nous pouvons ouvrir le procès lui même et sauf désaccord de l'un d'entre vous -ces prêtres ont capables de tout...- je vous propose de faire entrer monseigneur Florin, cela vous sied ?

hj : Faudrait que ça avance (un peu plus) ici! :p

Réaction de Phocas, avant celle de Mael?!

[post foireux, désolé, l'inspiration m'a quitté. une minute de silence pour ma mort cérébrale, merci.]


-Suggérer ou prononcer, nous verrons cela en temps voulu, frère Olrick; intervint Maelrhys d'une voix bourrue. Je rappelle que la culpabilité de monseigneur Florin n'a pas encore été clairement établie.

Il fit une pause, balaya l'assemblée de ses yeux pâles, et poursuivit sur le même ton bougon qui accentuait encore son allure de vieil ours mal léché, si décrépi face aux fringants Charles, Agravain, et même Phocas, si rutilant qu'on eut dit une icône byzantine douée de vie.

-Je serais curieux d'entendre le témoin à charge, ensuite. Je n'ai que vaguement été informé des preuves qu'il apportait, et j'aimerais entendre sa version de l'histoire afin de me faire, comme on dit, une idée sur la question.

Sur ce, comme s'il était à bout de souffle, le vieillard soupira et se tut, dévisageant ses confrères. Frères? ils étaient tous si différents, si attachés à d'autres intérêts... Il n'y avait guère que pour Agravain ou Olrick qu'il ressentait ce qui s'apparentait le plus à de la sympathie.

[ mais non t'es pas foireux !]

Phocas, la vieille icône, était en fait assez mécontent... La primauté de romains était de facto reconnue, voici qui déplairait au Basileus qui se voulait pouvoir temporel régnant sur son Église... Mais, le vieux prélat en lui était aussi attaché à ce statut différent de ceux des "autres", les "autres" qu'étaient le vulgus, les guerriers, les serfs, la noblesse de pouvoir... Aussi gardait-il un visage de marbre face à ses "pairs".
Face à la déclaration du petit romain et en réponse à celle du prélat inquisiteur puis de l'évêque de Warminster il se contenta d'un :

- Messeigneurs, cela me sied... même si je note comme le fait monseigneur Maelrhys que rien, en effet, nous laisse présager de quoi que ce soit en ce qui concerne l'éventuelle culpabilité de monseigneur Florin... Je suis donc d'accord pour que ce dernier puisse entrer ici... maintenant.

Il en donnait presque l'ordre... juste pour contrarier le romain arrogant et trop joli qu'il n'aimait pas... foncièrement.

hj : Même à la "ramasse", y sont pas si mal tes posts, pépère Mael! ;p

Bon aller, place! voilà le plus beau! :p


Les gardes furent donc prévenus et ceux ci firent alors entrer l'accusé dans le petit bureau de l'évêque actuel...

L'officier détacha les liens qui entravait Florin, et celui ci abaissa le capuchon, de sa simple soutane, qui dissimulait ses traits.

Avec dignité, et même une certaine morgue, l'ancien inquisiteur considéra un moment ses confrères assemblés...
En scrutant le visage de chacun d'entre eux avec ses yeux d'épervier.

Aucun ne lui semblait vraiment hostile...Mis à part, peut être, ce jeune freluquet d'Agravain.
Nicolas se dit alors qu'il aurait dut écarter ce "faux frère" de l'Église orcanienne, lorsqu'il en eut l'occasion...au moment ou il le soupçonna de collusion avec la barde païenne, Morrigane!

Mais qu'importe, ce tribunal ne pourrait le condamner sans preuves, et quand bien même!
Jamais Rome ne laisserait Mordred attenter à sa vie, et le tyran devrait se résoudre à relâcher son ennemi...qui partirait en exil.

Pour l'heure, il s'agissait de faire face et Florin n'attendait que cela, impatiemment et sans aucune crainte!

Il finit par déclarer, bien fort :

Mes biens aimés frères!
Même outré et scandalisé par les accusations que l'on ose porter à mon encontre...
Et le traitement, indigne, qui me fut réservé depuis de trop longs mois.
Je me présente à vous, calme et serein!
Armé de ma seule conscience, sans tache, et disposé à répondre à vos questions.
Je ne doute point de votre bonne foi, à tous, et vous accorde, par conséquent, toute ma confiance!

Le "corbeau" ne changerait donc jamais...
Il accordait un satisfecit à ses pairs, comme s'il eut été le véritable président de ce tribunal.
Et non dans la position du prévenu, de l'accusé et supposé criminel...

hj : On commence l'interro? :p
Il est déjà bien chaud le Florin!!!

Charles détesta l'attitude présomptueuse de l'ancien évêque... mais se garda bien, pour le moment de le lui notifier. Ce qu'il détesta e plus fut bien cette histoire de bonne foi et de confiance. Avait-on déjà vu pareil accusé ? Malgré cette bouffée haineuse soigneusement refoulée le jeune ambassadeur nota que le prélat acceptait "son" tribunal et de facto le jugement que ce dernier rendrait, ce fut sur ce point qu'il choisit de répondre en préambule à monseigneur Florin sur un ton doux et charmant :

- Monseigneur, je prends acte que vous reconnaissez en notre tribunal, composé de vos pairs ou du moins frères en Christ, d'honnête et impartiaux juges. Je vous assure que nous ferons notre possible pour rendre un avis concerté... et le plus proche de la vérité. Il ne fait aucun doute que notre Seigneur ne pourrait permettre que nous nous trompions et je vous enjoins personnellement à vous en remettre à lui...

Il marqua une pause, priant en silence... avant d'ajouter :

- Néanmoins il me faut bien constater que ce qui vous est reproché par le justice royale d'Orcanie est un crime grave et cette dernière semble disposer de preuves qu'elle juge, pour sa part, accablantes. Pouvez vous commencer par nous exposer brièvement votre point de vue sur cette tentative d'attentat sur le mère et conseillère de votre souverain ?

Il n'avait pas changé de ton restant poli et légèrement distant, un ton peu docte en fait un ton plus mondain qu'il ne l'eut voulu.