En partance pour les jardins

Ce jour là les souverains recevaient les ambassadeurs des différentes contrées représentées à Warminster.

Après leur avoir souhaités la bienvenue, ou réaffirmés la bienveillance qu'ils nourrissaient à leur endroit...

Et échangés, avec eux, quelques paroles, (purement protocolaires), fort limités...les dignitaires se retirèrent en petits groupes, puis quittèrent les lieux.

Ils furent bientôt remplacés par les gouvernantes des héritiers et quelques servantes...celles ci conduisaient le prince Arthur et sa soeur la princesse Mélissandre à leurs parents.

La promenade tant promise aux enfants allait donc commencer!
Même Hector, le cabot favoris du roy était de la partie, puisque la brave bête trottinait aux côtés des bambins...pour la plus grande joie de ceux ci.

On vint alors présenter le jeune Arthur à son père, tandis que l'on faisait asseoir la fillette sur les genoux de Blanche.

Et Hector, lui, se posta entre les deux trônes, pour ensuite considérer, tour à tour, ses deux maîtres...
Le molosse devait ressentir qu'il aurait, aujourd'hui, l'occasion de se dégourdir les pattes!

Blanche ne se lassait plus comme avant des ambassadeurs. Pour tout avouer, la promesse de faire une promenade avec les enfants, lui donnait un teint radieux.

Lorsque les deux poupons, plus âgés désormais, furent présentés à leurs parents. Blanche n'attendit pas le signal pour étreindre sa chère petite fée.

- J,adore jouer à la poupée avec eux, se moqua Blanche en habillant sa petite fille d'un bonnet pour protéger ses petites oreilles.

Elle ne s'empêcha pas de sourire en voyant son cher époux avec son fils.

Ce tableau de vous et notre petit Arthur me charme toujours.

Après avoir chatouillé le petit prince dans le cou, endroit fort sensible, pour le faire rire, Blanche caressa la tête d'Hector. Milly était partie avec quelques hommes pour une partie de chasse. La louve était semble-t-il, aussi bonne chasseuse que seconde mère.

Et Mordred embrassa son fils sur le front, pour ensuite le déposer à terre...

Son père s'adressa, alors, à lui, sur un ton quasi solennel :

Prince Arthur!
A vous de nous montrez la voie!
Nous vous suivons.

Le gamin ne se fit pas prier une seconde fois et compris parfaitement l'invitation...
Il se mis donc à cavaler, tel un jeune lièvre, vers la porte de la salle donnant sur les jardins.
Hector à ses trousses...lui même suivit de très près par une des gouvernantes des héritiers.

Le garde de la dite porte l'ouvrit prestement et l'enfant se précipita aussitôt à l'extérieur, trop content de prendre, enfin, l'air...aussi vif fut ce t-il, en cette saison.

De leurs côtés, les deux souverains s'étaient redressés et Mordred offrit une main gantée à son épouse :

Ne faisons pas attendre notre tyranneau!

C'était bien le mot...
Tel père, tel fils.

Blanche bisouillait sa coquine de fille, lorsque son petit angelot partit au galop.

Le voilà déjà dans les jardins.

La fée s'agitait dans les bras de sa mère. Elle offrit sa main au roi, tandis que la petite grognait.

Ni attendre notre Méli.

Lorsqu'elle sentit le vent vif frapper son visage, elle soupira. Devant son insistance, elle déposa la petite sur ses deux pieds.

Et voila, ma belle princessse.

Heureuse de pouvoir rejoindre son frère, la petite posa son pied sur un début de surface glissante. Inquiète Blanche se précipita près de sa fille. Elle l'inspecta comme une poupée de porcelaine.

L'affolement soudain de la reyne fit sourire son époux...
Il se rapprocha de ses deux (petites) souveraines...et lança, sur un ton (faussement) réprobateur :

Ne soyez pas aussi sur-protectrice!
Les enfants doivent tomber, parfois, pour apprendre...à être plus prudent.
Non?

Mordred fit signe à une servante de se charger de la princesse, et revint à Blanche, alors que tout deux avançaient dans ce "désert" immaculé qu'étaient, en cette saison, les jardins du château...

Arthur, lui, se plaisait à bombarder Hector de boules de neige, au grand damne de la pauvre bête...
Et nul doute que Mélissandre irait lui prêter main forte dans cet assaut en règle.

Combien de fois ma tête rencontra t-elle le sol, enfant...
Ou toutes autres matière solide?!
Je n'en suis pas mort.

Plaisanta t-il, comme pour railler (gentiment) les frayeurs de son épouse...

Pendant que Mélissandre riait d'être tombée, Blanche la remettait sur ses pieds et reculait.

Je ne peux pas m'empêcher de ne pas les surprotéger. Surtout Mélissandre. Elle est mon ange gardien.

Laissant le bébé préféré de Blanche reprendre le dessus et enneiger le pauvre Hector, la reine orcanienne préféra prendre la main de son gamin.

Mes nourrices détestaient courir quand je fuyais dans la forêt. Olivia m'a souvent soigné de vilaines blessures.

Chaque fois que je regarde Mélissandre, je vois son grand-père.

Elle se tourna vers le roi et soupira.

Vous me pardonnerez pour hier soir ?

"Vous me pardonnerez pour hier soir ?"

Mordred pris l'autre main du petit Arthur, avant d'adresser le plus charmant des sourires à la reyne.

Seulement si...vous faisiez de même pour mes propres torts!

Répliqua t-il, avec bonne humeur, comme pour signifier...son acceptation, tacite, mais réelle, de cette demande..."d'absolution".

Le temps d'un léger soupir...et la discussion reprenait.

Mes sentiments envers mon oncle sont certes...contradictoires.
Le poids de mon admiration...pour lui, est peut être trop lourd a porter...parfois.
Vouloir ressembler à un modèle, tout en s'efforçant de se différencier...est un cruel dilemme...
Et je ne puis ignorer les jugements de ma mère!
Tout en...oeuvrant à leur rapprochement.
Et...vous pouvez m'y aider!

Car...n'êtes vous point le lien concret...qui unis, désormais, plus qu'avant encore, la Bretagne à notre royaume?

Voilà qui était une façon, comme une autre, de régler un différent d'ordre intime, tout en désamorçant un début de controverse politique...
Mordred savait se montrer fort habile, à l'occasion.

Blanche ne répondit que par un sourire, avant d’embrasser son petit Arthur sur le front. Un petit joyau. Elle n’était que sa mère substitution et le gamin l’aimait comme il aurait probablement aimé Ophélia, sa véritable mère.

La jeune reine d’Orcanie regarda les yeux de son époux.

J’ai épousé Mordred d’Orcanie, un homme réaliste et aimant. Un père adoré par ses enfants et son peuple. Je n’ai pas épousé Arthur Pendragon.

Vous savez, je crois que la haine entre votre mère et Arthur ne fait pas partie de nos priorités. Ils sont assez vieux pour arrêter leur propre colère et régler une fois pour toute leur conflit.

La mère des héritiers soupira. Elle un lien ? Non, plutôt une catastrophe à qui on avait donné une couronne.

Si vous le dites. Ma correspondance avec Arthur parle qu’en bien de L’Orcanie.

Pour une millième fois, Mélissandre tombait sur le sol froid et elle tendait désormais ses bras vers son père. Blanche connaissait assez le comportement de la princesse pour savoir qu’elle ferait une crise uniquement en sachant qu’elle la prendrait dans ses bras. Elle voulait les bras de son père uniquement.

Mordred attrapa sa petite fille de fort bonne grâce et tout en la maintenant dans ses bras, poursuivit sa conversation avec la reyne, sa mère...

Tout deux doivent faire taire leurs ressentiments, certes...au préalable...
Mais je crois, au contraire, qu'ils nous faut contribuer à ce rapprochement...nécessaire, et salutaire.
Vous auprès d'Arthur, et moi avec ma mère...
Voyez vous?

Et cette question de pure forme posée...le roy offrit un baiser à Mélissandre, pour ensuite s'adresser à elle :

Alors, ma chérie?
Tu as finis d'ennuyer ce pauvre Hector, oui?!

Et comme pour démontrer à l'enfant que cela n'était point une remontrance...son père déposa une bise sur le sommet du petit nez de la lutine...et frotta le sien contre celui de Méli.
Avant de ricaner, tel un gamin...

Blanche se soulagea du silence de Mélissandre. Elle était une bonne petite princesse. Dans les bras de son père, elle devenait un petit angelot.

Oui, mais pour l’instant, tout est stable entre eux. Il n’y a plus ces vieilles pensées, que c’Est votre mère qui veut le mettre en échec. Laissons-leur du temps.

Dans les bras de son père, Mélissandre se laissait cajoler. Lorsqu’elle les voyait ainsi, elle se demandait pourquoi il serait un tyran. C’était le tableau le plus charmant.

-Aime Hecta !

La reine d’Orcanie ne put s’empêcher de rire. Une servante venait d’amener la petite dernière du fameux trio : Geillis.

Blanche remarqua que le prince déviait sa trajectoire vers l’arbre qui avait été occupé pendant le printemps.

Je crois que mon petit prince a décidé de retrouver son nouvel ami.

Et tandis que le jeune prince Arthur se plaisait à cogner frénétiquement contre l'arbre du déjà très fameux...pivert des jardins...

Ses parents, ses deux soeurs et le cabot Hector (guère rancunier, mais frigorifié), allaient le rejoindre.

Le chien s'empressa d'aller renifler le tronc d'arbre...visiblement, le propriétaire des lieux était bien présent, mais caché.

Mordred, toujours avec Mélissandre dans les bras, se rapprocha davantage de l'arbre...ceci afin que la petite puisse, elle aussi, signaler au drôle d'oiseau qu'il avait de la visite.

Le roy regarda son épouse, prêt à éclater de rire...et déclara, avec tout le sérieux...dont il était encore possible :

...Maître pivert?!
Votre roy est ici!

La poignée de gardes, qui passaient par là, à ce moment précis...n'en crurent ni leurs yeux...et encore moins leurs oreilles!

Blanche ne prit pas par la main la petite Geillis. Elle marchait mieux que les deux autres gamins.

La reine d'Orcanie sourit, elle se rappelait cette journée de printemps. Arthur commençait à peine à parler et à marcher. Elle s'approcha et vit Mélissandre tendre ses bras en riant.

- Silence princesse, vous allez l'effrayer.

La petite fée orcanienne gigota dans les bras de son père.

Blanche ,elle, remarqua l'air de certains gardes qui passaient. Les pauvres devaient penser que le roi avait un léger retard. La reine en profita pour étreindre son doux mari.

Encourager par son père et impatient de voir poindre le petit oiseau à l'horizon, le jeune prince décida, lui aussi, de donner de la voix :

Maître pivert!?
Debout là d'dans!!
Hey ho?!

Tout en poursuivant à marteler le bois couvert de givre de l'arbre...
Mordred, lui, essuya les mains de Mélissandre et recula pour qu'elle ne puisse plus toucher au tronc.

Puis...Le bel Hector s'immobilisa, pour ensuite dresser les oreilles, à l'affût...avait il repéré une chose ou une autre?
Sans tarder il contourna le grand chêne, et se mit à japper et aboyer.

Et le souverain, avec sa petite famille, allèrent le rejoindre...fort enthousiastes (surtout les enfants), comme s'il s'agissait d'un jeu de piste familial!

Tous découvrirent, alors, la raison de toute cette (soudaine) agitation : un trou, un renfoncement, existait dans ce tronc d'arbre, vénérable...
Et dans cette "cavité", on pouvait deviner...un nid d'oiseau, ou piaillaient une poignée de jeunes pivert...sans doute fort impatient de revoir arriver leur parents.

Le public allait assister au repas de ces petites bêtes!

Blanche trouvait adorable de voir le petit Arthur agir avec une certaine autorité enfantine.

-Avec de l’entraînement, Arthur pourra vous succéder sans souci.

Pour faire paraître qu’elle ne voulait que rire, Blanche embrassa la joue de son ami et amant.

-Même si vous restez mon roi préféré.

Mélissandre, elle, trouvait la situation moins drôle. Pourquoi il l’éloignait. C’était injuste. Elle vieillissait en silence.

-Papa !

Il n’existait plus doux moment que lorsque le roi profitait de sa vie avec sa famille. Composé de ses trois enfants chéris. Quand la petite fée put voir les petits piverts, elle les pointa et rit.

-Coucou !

La reine d’Orcanie leva à son tour le petit prince Arthur et sa sœur jumelle Geillis. Ils n’étaient plus de frêles bébés. Du moins, en comparaison avec Mordred junior et sa petite Morgause qu’elle aimait tant, ils étaient plus lourds.

-Voilà que notre petite sortie s’avère éducative.

Arthur avait désormais deux ans, tout comme Geillis et Mélissandre avait atteint l’âge d’un an l’été passé

Puisqu'il s'agissait, ici, de se montrer pédagogue et didactique...
Mordred s'empressa de prendre son rôle de père à bras le corps, et ceci avec le plus grands des sérieux :

Alors les enfants? qu'avons nous là?
Et qu'attendent donc ces charmants petits piafs?
D'après vous.

Et c'est justement à ce moment précis (et déterminé) qu'un des deux parents piverts fit son apparition...tandis que le second, venant des airs, ne tardait point à survenir, également.

Ceci pour nourrir les jeunes affamés...et tout ceci sous le regard très attentif de celle qui était, sans nul doute, la génitrice des oisillons...

Une image vraiment charmante.

Blanche sourit en écoutant Mordred, Mélissandre s'était cachée contre son père lorsque le pivert était arrivé. La reine d'Orcanie laissait faire son époux. Elle jouait trop souvent les mamans, elle prenait trop de place dans le coeur des enfants. Mais de voir réagir son roi ainsi, la rassurait , elle ne faisait ça que pour leur bien.

La petite fée commençait à regarder les piverts avec attention, avait-elle compris elle aussi. Un sourire illumina son visage et on entendit la princesse orcanienne :

Manger! Manger!

Elle regarda Mordred et sourit, avant de se caler davantage dans les bras de son cher père. Entre temps, elle avait éclatée de rire et Blanche avait fait un signe qu'elle connaissait bien.

Chut ma princesse, ils vont avoir peur.

Ce fut ensuite au prince Arthur de donner (une nouvelle fois) de la voix...Tout en pointant résolument (du doigt) le joli spectacle qui s'offrait à sa vue...et qui l'enchantait véritablement.

Le papa oizeau a été chassé...
Et la moman gardait les petits!

Voilà qui était bien résumé, et pour le lui signifier, son père lui caressa tendrement ses beaux cheveux bouclés.

Parfaitement!
Alors que leur mère veille sur eux, au nid, leur père part en quête de leur nourriture.
Puis revient pour leur donner à manger.
Des parents exemplaires, somme toute!

Murmura t-il, pour ne point déranger la famille pivert...
Même si l'oiseau, qui semblait être la mère, avait repérée les intrus...et les surveillait du coin de son oeil d'emplumé.

Les petits, eux, ne piaillaient plus, et dévoraient littéralement la pitance que leur servait le pivert male.

Blanche sourit. Qu'y avait-il de plus charmant que la vérité des enfants ? Certes Mélissandre ne comprenait pas tout et la reine voyait que la frustration de celle ci se passait en se tortillant, dans les bras de son père.

Et moi j'ai marié un père exemplaire.

Elle offrit un baiser à son tendre amant. Geillis se tourna vers ses parents et Blanche l'attaque de baiser, pour la faire rire.

[color=cyan]Que veux-tu mon bel ange ?[color]

On peut encore jouer ?

Blanche aurait bien dit "oui", mais elle voulait d'abord que Mordred reste.

Jouer ! Jouer !

La reine d,Orcanie soupira et embrassa la joue de sa petite fée.

Sa Majesté désire-t-elle rester encore dehors ?, demanda-t-elle à Mordred.

Mordred avait réservé sa journée...alors pourquoi ne pas en profiter à satiété, avec la reyne et les petits héritiers?
Une fois n'étant guère coutume, malheureusement...

Le roy s'installa donc plus confortablement sur l'herbe recouverte d'une fine couche de neige...Puis étala sa longue cape sur le sol, devant lui. Afin que les enfants puissent prendre place dessus...
L'orcanien étant vêtu d'un lourd manteau d'hiver...il ne souffrirait donc point du froid. Froid encore vif en cette saison de l'année.

Et maintenant?

Une histoire peut être?

Celle du...sir Hegareg, l'avisé et...de la très belle Héloïse!
De la cour du Basileus, de Byzance.
Voulez vous?

Demanda Mordred, pour la forme, mais fort gravement. Comme s'il s'adressait à un auditoire...adulte.

La jeune reine prit sa petite poupée dans ses bras, avant de la bécoter. Le rire de la princesse réchauffa le coeur de sa mère.

Milly et Hector vint rejoindre les enfants. Pour réchauffer les enfants de la rude température, ils les entourèrent. .

Oui Oui isoir

Histoire,une histoire pour notre petite princesse, Majesté.

Pour sa part, elle enveloppa, sa méli, dans sa propre cape. Pour une fois, Mélissandre était alerte. Maintenant qu'elle faisait toute ses nuits, la princesse pouvait se permettre d'être à l'écoute.

Nous vous sommes attentifs.

Voila le feu vert pour son époux de commencer. Les enfants étaient bien installés et seulement les gardes se demandaient ce qu'il prenait à leur roi parfois plus colérique que "doux".

Mordred pouvait donc commencer sa narration :

Notre histoire se déroule donc à la cour de l'empereur d'orient, l'illustre grand Basileus de Byzance...
Le plus riche et puissant souverain du monde connu.
Régnant sur un empire à nulle autre pareil!

Ou tout n'est que magnificence et somptuosité...
Luxe et profusion.
Ou les fléaux que l'on nomme guerre, division et pauvreté semble avoir été banni hors des frontières de cet ensemble si harmonieux et parfait(?).

Mais le danger ce situe très souvent là ou, précisément, on le devine le moins...
Au sein même de son intimité, en son propre foyer...et l'empereur, comme tant d'autre, n'échappait point à cette réalité.

Celui ci, homme bon et droit soupçonnait sa femme d'adultère, de trahison...sans en avoir la preuve formelle, (mais cherchait il véritablement à connaître la vérité?).
Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne souhaite voir.

Seulement, le premier conseiller du souverain, lui...ce fameux sir Hegareg, était sur le point de découvrir la vérité...homme fort beau et d'une nature angélique, aux allures presque efféminées...le messire avait du subir les avances, discrètes mais réelles de l'impératrice.

Pourtant, il ne céda nullement, et...craignant que le beau sir dévoile l'affaire à son maître...la traîtresse ordonna au capitaine de sa garde personnelle...d'éliminer l'indésirable.

Mais c'est l'assassin qui trépassa la nuit ou...il voulut commettre son forfait.

C'était le moment d'agir pour le conseiller!
Il attendit le lendemain, en la salle du trône, alors que toute la cour se pressait autour du couple impérial...pour confondre son ennemie.

Mais la terrible épouse du souverain était plus retorse qu'on ne pouvait encore l'imaginer...et elle n'hésita guère à révéler le propre secret du sir Hegareg : celui ci...s'avérait être une femme, et l'impératrice accusa donc son mari...d'infidélité!

Alors que l'on s'apprêtait à ouvrir la tunique du conseiller...celui ci avoua sans y être contraint. Cette jeune femme, donc, avait pour nom Héloïse et reconnue avoir usé de ce stratagème par admiration, et en effet, par amour du Basileus.Afin de l'approcher...mais nia farouchement avoir eut certaines intentions.

Et accusa sa contradictrice à son tour : il demanda à son maître de bien vouloir...faire ôter les vêtements des suivantes de sa femme.
Ce qu'on fit et...la surprise fut immense lorsque l'on découvrit que toutes ces prétendues jeunes femmes...étaient finalement de beaux éphèbes grecs!?

L'empereur fit aussitôt arrêter son épouse et ses amants, puis remercia la belle et si dévouée dame Héloïse!

Qu'il ne manqua point d'épouser...quelques semaines plus tard.
Et ainsi...la sérénité et le bonheur régnèrent enfin sur les coeurs et les esprits...en la très glorieuse cour du grand Basileus de Byzance!

Fin de l'histoire...Histoire un peu particulière, il est vrai.

Blanche câlinait la fée orcanienne qui restait silencieuse, dans les bras de sa mère. Ses yeux verts innocents regardaient avec l’admiration la plus enfantine son père. La reine d’Orcanie se rendait compte à quel point cette enfant les unissait.

La jeune mère laissa son poète terminer son histoire avant de sourire et applaudir. L’imagination était innée chez lui.

Les deux yeux grands ouverts, la grenouille se détacha de sa mère protectrice et s’avança sur ses deux pattes, peu solides. Elle s’arrêta devant son père et chercha son attention, lorsqu’elle réussit à l’avoir, elle éclata de rire et déclara :

Méli aime

Blanche, elle, rit. Elle répétait cette phrase un million de fois par jour. Agile comme un chaton, la petiote se faufila entre les bras de son père. Le teint rosé des enfants était mignon, mais elle finit par croire qu’ils attraperaient froid.

Et si, nous rentions, nous mettre au chaud dans les appartements, autour d’une bonne collation.

Elle voulait profiter de la présence de son époux. Elle aimait le voir serein, calme, sans qu’aucun conseiller décide de le mettre hors de lui. Elle pouvait donc garder son plus grand gamin et profiter de son délicieux sourire.

Et Mordred prit son petit coeur (en sucre?) dans ses bras pour la cajoler, grandement.

Et moi je t'adore! mon trésor!

Blanche souhaitait regagner les abrits? très bien mais elle ne s'en tirerait pas à si bon compte! point aussi aisément...
Elle aussi devrait faire fonctionner son imagination.

Oui, rentrons!
Mais j'ose espérer...que vous nous conterez, à votre tour, une fort belle histoire, n'est ce pas?

Et pour appuyer ces propos, Arthur surenchérit vivement :

Oui!! une histoire! maman Blanche! une histoire!!

Etait ce la première fois que le prince appelait la reyne ainsi? peut être bien(?)

Blanche sourit, en voyant Mélissandre éclater de rire dans les bras de son père. Elle était la petite princesse cherie de Mordred. Heureuse, elle gazouilla un :

Papa ...

La petite menotte de la belle enfant pinça le nez de son père.Il était trop amusant pour qu'elle ne le fasse point.

Blanche se levait au même moment, ou Mordred l'incitait à raconter une histoire. Elle avait ri, mais s'était retournée lorsqu'Arthur l'avait appelé maman. Il lui disait parfois je t'aime, mais maman, rarement. Son estomac se noua et elle prit le garçonnet dans ses bras.

Je raconterais une histoire dans les appartements, près d'un bon feu.

Elle l'embrassa et le déposa au sol avant de tendre ses mains aux deux plus vieux.

Ne tardons pas alors.

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*En partance pour les jardins*

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