Enfin une bonne nouvelle [Pv Mordred ]

La reine s'en voulait de ne plus voir le roi aussi souvent et regrettait de ne pas lui avouer que Gwenaelle rentrerait au château d,ici peu. En un an et demi de mariage, le bureau avait accueilli plusieurs dignitaires, hommes comme femmes, sauf la reine. Elle s,y sentait interdite.

La jeune reine écouta à la porte et fut surprise par une servante qui amenait le repas du roi.

- Je vais m'en occuper

La reine prit le plateau et cogna avant de tourner la poignée dorée. Elle déposa le plateau sur la table de travail, près de la dague durement planter dans le bureau.

Elle alla ouvrir les rideaux et revint devant son bien-aimé.

Il est malsain de rester enfermer toute une journée, majesté.

Elle posa la tête du roi contre son ventre arrondi et l,embrassa sur le front. Il était son époux et cherchait les instinct maternelles de sa femme. Blanche ne savait pas quel comportement adopter avec lui.

J'ai reçu une bonne nouvelle de l'Austrasie. Plus précisément, d'Alicia...

La reine se tut et attendit une réaction du roi. Elle ne cessait pas de lui caresser la nuque.

Elle ne comprenait pas la souffrance qu'il supportait. Sa mère étant morte, (depuis longtemps), elle ne connaissait, vraiment, que la souffrance de perdre un père autoritaire.

Mordred fut très surpris de voir survenir la reyne en son bureau...Très surpris mais pas mécontent, car une légère pause...s'imposait, (fort) justement.Il déposa donc sa plume d'oie et délaissa, pour un instant, missives et édits.

Pour profiter des bienfaits et attentions de sa chère et tendre...
Il embrassa avec plaisir le ventre fécond de sa petite Blanche...pour ensuite prendre ses douces mains dans les siennes.

Des nouvelles de l'Austrasie, disait elle...et venant de cette péronnelle d'Alicia?
Mordred se força à sourire...

Vraiment?
Quelles nouvelles?...

Dit il, sans aucun enthousiasme particulier.

La reine fit silence plusieurs minutes. Elle connaissait Mordred de plus en plus. Elle l'embrassa sur le front et prit une chaise .

Avant de quitter, j'ai discuté avec Alicia. Quelques jours après, je reçu confirmation.

Il s'agit de Gwenaelle

La reine avait un sourire mi-enchanté mi-triste. La pauvre enfant devait être terrorisée de ce long périple.

Blanche hésitait d'en dire plus. Elle voulait capter l'attention du roi, mais encore plus son intérêt. Gwenaelle renfermait bien des secrets.

Elle a été vendu et ce sont des hommes de main d'Alicia qui lui ont sauvé la vie.

La reine voulait retrouver cette enfant, mais selon bien des gens, plusieurs membres du personnel avaient tendance à pencher contre le tyran et en faveur de Thomas.

Par contre, elle n'est pas en sécurité au château.

Le visage du ténébreux souverain s'illumina soudain...quand la reyne annonça enfin cette fameuse bonne nouvelle.
Sa pauvre petite nièce était sauve et désormais libre...un sacré soulagement, il va sans dire!
Preuve que les austrasiens pouvaient se rendre utiles...parfois.

Mordred serra davantage les blanches mains de son épouse dans les siennes...puis tressaillit à l'écoute des dernières paroles de celle ci, avant de perdre complètement le sourire.

Pas en sécurité au château?...
Comment cela?
Et...ou se trouve t-elle, présentement?

Tout ceci ne rassurait guère le jeune roy...et ne lui plaisait pas davantage.

Blanche soupira.

Gwenaelle est en cournouaille. Gauvain nous la ramèneras. Elle ne peut pas être en sécurité en Orcanie. Il faut envisager les possibilités Mordred.

Si Thomas avait un espion dans le château et qu'il voyait Gwen, les hommes d'Alicia ne seraient plus en sécurité et Gwen non plus.

La reine regarda doucement son époux...

Elle est encore jeune et terrorisée. J'ai demandé à Ninianne si elle pouvait assurer la protection de Gwen. Ils ne seront jamais que la petite est revenue et elle pourra se reposer.

Si Thomas savait qu'il a été grossièrement dupé, sa colère pourrait être terrifiante.

Son regard se voulait suppliant. Elle voulait le bien de sa nièce. Gwen avait besoin de repos et ce, loin de la cour et de la vie publique.

Mordred adressa un regard franchement incrédule à son épouse...Il ne voyait vraiment pas ou elle souhaitait en venir.Tout en comprenant (évidemment!) les précautions que celle ci lui suggérait.

Bien...le château ne serait donc point sûr...
Mais vous croyez réellement que...la grande prêtresse saura la protéger mieux que...nos soldats, et nos gens?
Et ou sera t-elle logée, tout ce temps?
Au temple de Mélusine, je suppose...

Malgré le scepticisme affiché du roy...cet endroit, isolé et en partie en ruines, lui paraissait le plus approprié pour servir de retraite momentanée à la jeune princesse.
Encore fallait il que Gauvain veuille y consentir...

Blanche soupira. Comment aborder le sujet

Il n'y a pas que ça. Morgane et Niniane seraient au courant de bien des choses sur notre petite Gwenaelle.

J'ai connu cette enfant, alors que son père n'existait pas et qu'elle s'amusait à faire de mauvais coups à la reine parce que le roi Arthur l'excusait toujours..

La reine regarda Mordred droit dans les yeux et se mordit la lèvre

Après leur départ, j'ai entendu dire de sa future belle-mère, qu'elle avait fait des cauchemars encore une fois. Elle m'a raconté l'histoire de la dragonne.

Et les origines de la mère de notre Gwenaelle ne sont pas niées, Niniane peut sûrement l'aider Elle a déjà fait de grandes choses pour moi.

La souveraine, mais avant tout la mère parlait.

Il nous sera possible de la voir bientôt. J'ai envoyé Gauvain la chercher. Je n'attendais que votre accord. Elle a besoin de repos. Peut-être que certaines choses sont encore "fraîches" dans sa tête.

Le cas Gwenaelle étant fort heureusement réglé...il s'agissait désormais de faire le point sur la situation générale des autres captifs.

Et la petite Tsi Lei? elle n'était pas avec Gwen?
Et...quand est il de la traque des ravisseurs...ou des pistes que nous pourrions explorer?
Alicia, ou Gauvain vous ont ils appris autres choses, à ce sujet?

Cela serait...très heureux.
Car en Orcanie...les recherches n'avaient, pour l'heure, rien données.
Et en Cornouailles...les troupes du Duc ne semblaient guère...très actives(?).
En tout les cas...point très efficaces.

Ils ont tous été séparés. Gwen a parlé. Morgause et Marth étaient ensemble. Tsi-lei est prisonnière des mains de Maeve, le couple de Metz, ensemble, aussi.

La reine marqua une pose et regarda Mordred.

Sinon rien, de leur destination.

Elle avait baissé le regard, uniquement pour ne pas croiser celui de Mordred. Elle savait une autre chose.

Une chose qu'elle ne pourrait pas avouer au roi, uniquement , car elle craignait une réaction. Pour acquérir de l'énergie, elle l'embrassa sur le front.

Je suis désolée

Elle se sentait si impuissante pour son mari.

Et Mordred embrassa, également, sa douce épouse, sur les lèvres...Distraitement, l'air soucieux et même...quelque peu perdu.
Pourtant, l'espoir demeurait : ils connaissaient la destination des ravisseurs...il ne pouvait y avoir le moindre doutes : le Gwynedd, territoire contrôlé par les probables alliés des brigands, les barbares nordiques.
Une fois enfermés dans leur prochain repaire...les rats seraient assiégés, débusqués et châtiés!
Et les otages(?)...sauvés, par tout les moyens!

Le roy serra Blanche dans ses bras...tout contre lui.

Nous les retrouverons...
C'est une certitude.
Une simple question de temps!

Dit il...en s'efforçant de paraître plus confiant et déterminé...qu'il ne l'était effectivement.

La reine d'Orcanie se laissa serrer contre le roi. Elle ne dit pas un mot. Habituellement, elle trouvait une manière de s'exprimer, mais elle n'avait pas la force. Le temps était suspendu et la colombe

Notre petit Arthur réclame Gwenaelle.

Édouard est d'une humeur noire, car je lui interdit de prendre la route pour l'Orcanie. Quelle grave erreur de lui permettre de vivre l'hiver cher le roi et l'été ici.

La reine se tut et reprit.

Je suis si lasse et fatiguée. Thomas ne s'attaquera jamais directement à vous. Il l'a prouvé. J'ai terriblement peur pour les enfants.

Je ne délire pas Mordred. Je n'ose plus sortir leur faire prendre l'air, sans garde. Ils ont pris gwen, votre mère. Il ne reste que moi, le bébé, et les enfants.

Dans sa fatigue, Blanche soupira.

Je ne suis pas dure et forte comme votre mère. Je ne pourrais pas m'en sortir si un mal devait vous toucher. Vous ou les enfants.

La reine finit par se blottir dans les bras de son mari. Pour trouver, comme chaque fois, la paix intérieur

Mordred déposa un nouveau baiser sur la joue, si fraiche, de la reyne...avant de lui répondre, avec grande conviction :

Nous allons donc renforcer les effectifs de notre garde personnelle.

Ainsi...rien de pourra nous arriver, et nous serons toujours là l'un pour l'autre...car la force de l'un dépend, immanquablement, de la présence de l'autre.

N'est ce pas?

Le jeune tyran prendrait il le risque...de devenir "sage"(?).

Blanche enlaça les doigts de son mari et soupira d'aise.

Oui, sinon, je ne serais point à vos cotés. Chaque nuit et chaque jour.

La reine serra davantage et et baissa le regard. Du moins, elle évitait celui de Mordred.

J'ai besoin de vous, même si j'ai causé le plus grand des maux, à Mélissandre, mais avant tout à vous et vos deux enfants.

Par chance, Mordred ne savait pas combien de fois, la colombe avait espéré sa mort, pour oublier les souffrances qu,on lui causait et qu'elle avait causé.

Ma derniere discussion avec mon père portait sur votre sujet. Nous nous sommes disputés. Il a quitté tôt le matin. Quand je vous ai demandé audience, pour quitter. Je n'allais pas rejoindre le duché, je voulais faire le voyage avec lui. Vous connaissez le destin qui nous a fait connaitre et qu'il l,a entrainé dans sa mort. J'ai trop de mort sur ma conscience, la votre me serait fatale

Les yeux de Blanche fixait un espace que la reine même ne saurait déterminer.

Mordred secoua la tête, comme pour apaiser la reyne, puis il se mis à caresser ses jolies boucles blonde...Ces paroles le troublait terriblement.

Vos erreurs ou vos fautes...sont avant tout les miennes.
Ne comptez pas sur moi pour vous laisser les endosser seule...

C'est moi qui avait suggéré à votre père de se rendre en Gaurres...et qui n'ai pas sut vous protéger d'Ophélia...et la protéger d'elle même.*d'ailleurs*

Jusqu'au déclenchement de notre passion commune...
Mais tout ceci devait survenir...j'imagine.

Discours ô combien fataliste servit par un homme guère coutumier du fait...mais tout à chacun se devait de s'incliner devant la marche inexorable du Destin, et son souffle puissant...que nul ne pouvait prévoir ou stopper.

Blanche laissa le roi caresser ses boucles de cheveux, mais elle avait envie de pleurer. La future mère d'un autre héritier ne prit pas le temps de s'expliquer davantage et alla se blottir dans les bras de son époux.

Votre destin est grand Mordred. Je le sais. Nous ne pouvons rien changer. Geillis m'en veut un peu d'avoir pris la place de sa mère. Je ne lui en veux pas.

Je les aime par amour et non par obligation.

Elle comprenait que le vide d,amour maternel était pire que tout.

Au début je n'aimas pas le roi d'Orcanie. Il n,était pas aimé des conseillers d,Arthur, mais cet homme était fort et dévoué à ceux qui le méritaient.

La reine caressa la joue du roi et baissa le regard.

Son premier regard brisa ces impressions. Je suis donc tombée amoureuse d,,un homme qui lorsque je manqua rejoindre ma mère et mon père, me ramena le plus grand des trésors.

Elle l'embrassa sur la joue et sourit

Regardons le destin en face et oublions notre passé, sans l'effacer. Un enfant va naître, et cinq autres débordent de vie.

La reine enlaça ses doigts au roi, comme un pacte

Mordred embrassa la main de la reyne, qui était comme imbriquée dans la sienne propre, avant de déposer une légère bise sur son front blanc.

Le Destin, ou les cieux...ont donc décidés de notre sort...et par conséquent de celui du royaume.

Et cette prochaine naissance...est un nouveau présent du très haut, pour nous et pour l'Orcanie.

Réjouissons nous...malgré ces temps difficiles.

Le roy faillit ajouter "et incertains"...mais il n'était nullement dans ses habitudes de penser une épreuve, aussi délicate soit elle, insurmontable.

La reine se blottit contre lui et soupira. Elle était si bien, dans un silence. Puis un coup déforma son ventre, la blanche colombe rit.

Elle caressa son ventre et sourit au roi.

Tu es content que l,on parle de toi

Blanche le sentait de plus en plus.

Je ne voudrais pas vous importuner plus.

La reine embrassa le roi. Elle insisterait davantage pour que le roi se repose un peu.

Blanche était fort aimable mais son époux pouvait poursuivre son travail tout en conversant.

Alors...il se réinstalla et fit signe à la reyne d'en faire autant, face à lui.

Je préfère avoir de la compagnie...
Parlez moi de la dame Constance.
Comment se déroule son apprentissage, auprès de vous?

Car la formation de la jeune demoiselle relevait, avant toute chose, des bons soins de la souveraine.

La reine d'orcanie sourit. C'est la première fois, qu'elle pouvait rester dans le bureau de Mordred. La dernière fois, cela remontait au temps de leur petite aventure romantique.

Constance apprend très vite et est toujours ponctuelle. Je ne la brusque pas trop. Son père compte sur moi. Mais quel seigneur serait digne de devenir son époux ?

Mordred connaissait mieux les prétendants potentiels. Il côtoyait les hommes d'influences chaque jours et de son coté, Blanche n'accumulait pas les amitiés, parmi les conseillers du roi.

Tout en lisant et en signant les quelques missives étalées devant lui, sur son bureau, Mordred écoutait la reyne avec grande attention.

Il avait d'ailleurs une nouvelle à annoncer, concernant les Worcester...

Justement, les destriers promis par son père le comte viennent d'arriver au château.
Des montures de toute beauté, m'a t-on dit...

Et pour ce qui était de l'éventuel futur époux de la demoiselle(?)...
Pour l'heure Mordred ne se trouvait pas davantage inspiré que son vis à vis.
Le temps ferait son oeuvre, là aussi.

Sinon...
Il doit bien se trouver, parmi mes conseillers ou hommes d'armes quelques partis susceptible de convenir...à votre chère suivante.Je me pencherai sur la question...prochainement.

Pour l'instant...d'autres sujets, bien plus graves et importants requéraient l'esprit fiévreux du souverain.

Blanche pour sa part avait prit un bout de parchemin et écrivit une missive à son très cher protecteur. Les derniers jours avaient été riches en émotions. Elle s'ennuyait de la cour de Camelot, mais ce plaisait, ici en Orcanie. Elle avait un époux, des enfants et une vraie famille.

Elle écouta attentivement le roi, lorsqu'il lui parla de sa nouvelle protégée.

- Nous irons voir demain à l'aube. Nous pourrons y amener Arthur et Geillis.

La reine remarqua la coupe de vin pleine du roi, elle la prit et bu qu'une seule gorgée.

Nous avons bien d'autres choses aussi. Laissons la aller un peux.

La reine d'Orcanie trouvait que le vin faisait drôlement effet pour une seule gorgée. Elle se remit à écrire à Arthur, quand sa main commença à trembler. Malgré les fenêtres ouvertes dans le bureau, Blanche avait très chaud.

Elle s'approcha du roi et l'embrassa sur le front.

Je vais aller dormir. Je ne me sens pas bien.

Elle ne comprenait pas. Depuis le début de sa nouvelle grossesse tout allait si bien. Et les symptômes ne ressemblaient pas à ce qu,elle avait vécu avec Melissandre, Morgause ou Mordred (abrégé les 3M).

Elle se retourna et quitta la pièce.

- Blanche ? Blanche ?

Elle se retourna et devint pâle en voyant son imagination halluciner.

- Va-t-en !

- Viens mon enfant

- non, pleura la reine en reculant de peur.

Un rire d'enfant retentit et la reine se retourna.

- Clodomir ?

Une jeune bambin au chemin blond clair. Un visage plein de vie.

Blanche, appela la voix de son imagination.

-Père ?!

La reine se laissa glisser au sol inanimé. En tombant, des vases se cassèrent au sol.

Une servante, qui passait dans les couloirs, se dirigea vers la reine.

*Votre Majesté. Majesté.

La reine ne répondait pas. Un garde passa au même moment.

Prévenez le roi ....

Le garde prit la direction du bureau royal.

- Majesté Majesté ! La reine est inconsciente

Le seul moyen de savoir était l'écume autour de sa bouche. Blanche avait été empoisonnée ...

La très soudaine et certaine langueur de la reyne surpris Mordred et l'inquiéta même, quelque peu.
C'est donc les sourcils froncés et un léger sourire forcé sur les lèvres que le souverain considéra son épouse s'éloigner.
Sa grossesse devait, déjà, lui peser, l'épuiser...En plus de seconder le roy dans sa tâche, celle ci avait un autre "fardeau" à supporter. Un état de fait qu'aucun homme ne pouvait...réellement comprendre ou appréhender (et pour cause!).

Aussi, Mordred ne fut guère étonné d'apprendre que la pauvre colombe venait de se sentir mal, mais fut saisit d'une folle inquiétude.
Il suivit le garde jusqu'au lieu de l'évanouissement et tressaillit en apercevant Blanche ainsi affalée...
Et encore davantage en constatant qu'une écume laiteuse s'écoulait d'entre ses lèvres entrouvertes.

C'est l'intérieur noué et ravagé que le roy s'adressa à la servante penchée au dessus de sa maîtresse :

Vous!
Allez quérir tous les guérisseurs et médecins que vous pourrez!
La reyne vient d'être...empoisonnée.

La dite demoiselle poussa un bref cri d'affolement avant de détaler à toute vitesse...
Mordred, qui tâchait de rester le plus maître de lui possible (bien qu'il tremblait fortement)...pris la reyne dans ses bras, puis se tourna vers le garde qui avait donné l'alerte :

Précédez moi, et faites préparer tout le nécessaire dans les appartements royaux.
Allez!

Le soldat prit le chemin indiqué, bientôt imité par son suzerain...Dont les pensées ne cessaient de tournoyer en tout sens dans son esprit fiévreux.
Pour l'heure Mordred n'avait véritablement conscience que d'une seule et unique chose : il risquait de perdre son aimée (après avoir perdu Ophélia, Clodomir et peut être...Sa mère vénérée?)

Il s'y refusait!
Et puisqu'il semblait que ceux qu'il aimait (plus que tout, ou au dessus de tout) payaient le prix de sa politique, ou de son action...Comme une malédiction indépassable et éternelle...celui qui en était (peut être?) responsable ferait tout son possible pour y remédier, quoi qu'il puisse en coûter.

C'est ce qu'il se jura en lui même, avec une très froide détermination, avant de baiser tendrement le front moite et brûlant de la belle endormie...
Ses lèvres, pourtant ardentes, ne pourraient la ranimer...mais du moins faire savoir à l'intéressée(?)...qu'elle devait tenir fermement, pour lui et l'enfant en son sein...et le bien du royaume tout entier.

Encore une lourde charge à supporter, avec son époux, même en cet instant...incertain.
Une épreuve, décisive...

Blanche se sentit tomber, mais elle n'avait aucun mal. Elle ne ressentait rien du tout. Elle se sentait peser sous l'eau. Elle reconnaissait cet endroit pour y avoir une fois plongé. Un vague souvenir d'elle et un homme. Pourtant il n'y avait que sa fille dans ses bras.

Chaque fois qu'elle essayait de remonter , elle s'enfonçait dans les ténèbres du lac de Mélusine. Elle finit par découvrir deux sirènes qui venaient à sa rencontre. Son instinct maternel, la poussa à resserrer ses bras autour de son enfant.

En voyant clairement le visage des deux femmes, mi humaine et mi poisson, elle paniqua. Ophélia et Margot d'Aurey, la hanteraient jusqu'à la fin de ses jours ?

- Donnes nous l'enfant ... Elle sera davantage en sécurité avec nous, qu'avec une garce qui se dit épouse d,un roi ...

Lorsqu'elle voulut crier , seulement des bulles sortirent de sa bouche.

Une tentacule, vint briser les liens entre la mère et l'enfant. Une autre la retenait avec force.

Au même moment, où l'enfant approchait des sirènes, une lumière dorée coupa les liens. Et une main s'offrit à la colombe. Elle reprit l'enfant et regarda les deux sirènes qui pestaient contre l,homme à l'armure dorée.

Blanche put y voir son mari et se blottit contre lui.

La reine émergea de sa vision et regarda le roi. Sa vision était floue. Elle ne voyait rien.

Le bébé ... le bébé

Luttant contre son propre corps, la reine devint de nouveau inconsciente.

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