Entrevue surprise ...

Aussitôt prévenu de la venue de Conan McKeith sur ses terres, Mordred s'était empressé de rejoindre le château au plus vite ...
Après un détour à ses appartements pour de légères ablutions et pour se changer, le Roi, qui avait prie le soin d'endosser ses plus riches habits, se dirigea sans tarder vers la salle du trône ...
Mordred avait en effet décidé de porter le long manteau pourpre traditionel des rois d'Orcanie ...
Et c'est coiffé de la grande couronne d'Orcanie et des Orcades, munie du sceptre de la justice ( autre héritage familiale qui aurait, selon Loth appartenu à un empereur romain ), que le jeune souverain prît place sur son trône ...
Tout les conseillers du monarque étaient présent et la garde personnelle de Mordred avait été mobilisée pour accueillir dignement le seigneur picte ...
Il s'agissait de faire bonne impression et de persuader McKeith des bonnes dispositions du Roi d'Orcanie ...
En l'accueillant ainsi en grande pompe, en signe de respect, le Roi entendait d'emblé gagner la confiance de Conan ...
Si ce déploiement de force et de puissance pouvait aussi le faire réfléchir, cela serait d'autant mieux ...

D'abord réticent à le recevoir, Mordred se décida en méditant au partie qu'il pourrait tirer de cette rencontre ...
De plus en temps de guerre, déplaire à un seigneur neutre pouvait s'avérer désastreux et McKeith était un chef de clan fort puissant et ... influent ...
Faute de parvenir à l'entrainer dans son camp, le Roi allait devoir s'efforcer de le persuader de refuser l'alliance avec Baléagant ...
Pari aussi ardu qu'excitant, mais Mordred affectionnait les situations aussi tendues ...
C'est ce genre d'épreuves qui permettent aux hommes et aux souverains de ce révéler ...
Le Roi était prêt : il fît un signe de main à un page ( venu annoncer la présence de Conan en ces lieux ), puis celui ci déclara d'une voix sonore :

- Majesté ! ...

Le noble seigneur Conan McKeith sollicite une entrevue avec votre grandeur ! ...

Mordred esquissa un sourire de satisfaction et répondit :

- Faites le entrer sans attendre ! ...
Il nous plait de le recevoir ...

Le page s'inclina et alla quérir Conan ...
Tandis que le Roi glissa, perfide, à ses conseillers :

- Maintenant montrons à ce "demi-sauvage" un apperçut de nos talents ! ...

Les orcaniens gloussèrent alors de rire ...

Le premier orcanien de la salle qui "répondit" à Conan fût un soldat, un collosse patibulaire, sergent de la garde personnelle du Roi, qui se planta juste devant le picte ...
Celui ci, estimant que l'invité c'était trop approché du souverain et surtout point assez incliné devant lui, lança, la main sur la garde de son épée :

- Vous reculez et vous vous tenez à bonne distance du trône !
Messire ...

Voyant cela, Mordred ricana intérieurement et d'un geste nerveux de la main feignit de réprimander le soldat en le renvoyant ...
Puis le Roi d'Orcanie se redressa plus qu'il ne se releva et esquissant un sourire suffisant, déclara :

- Nous vous saluons noble seigneur McKeith ! ...
Et même si nous devinons la raison de votre venue en Orcanie, nous sommes fort aise de vous y recevoir ! ...

Le Roi avait décidé d'en imposer au chef de clan, aussi "l'incident" avec le sergent ne fût pas un hasard ...
Puis l'utilisation du nounoiement, décidément très en cour depuis l'arrivée de l'évèque Nicolas Florin ...
Pratique emphatique visant a rabaisser l'interlocuteur, tout en paraissant le plus courtois possible ...
Voilà qui tranchait avec la simplicité quasi rustique des manières de feu le roi Loth ...

Mordred, tout sourire, toisant de haut Conan, se rassit, ne proposa point de siège au picte, et continua ...

- Vous devez savoir que votre fils, qui s'était enfuit de son pays pour venir échouer en Orcanie, et qui y fût accueillit par nous comme un invité et un ami, à bras ouverts, c'est plut à semer la perturbation et le désordre en notre château ! ...

Mordred serra les dents et poursuivit, la haine lui brulant les entrailles ...

- Lui à qui nous avions placé toute notre confiance et que nous avions honnoré à plus d'un titre, nous a trahit et bafoué ! ...
Celui ci a rien de moins qu'essayer de ... séduir notre souveraine bien aimée et, la Reine se refusant a céder à ses avances, il n'a guère hésité à l'enlever, lui faisant prendre tout les risques lors de sa fuite ! ...

Il s'agit d'un crime, d'un crime fort grave, d'un crime de lèse majesté ! ...
Voilà pourquoi nous l'avons placé au secret et entendons bien le juger pour son forfait ...

Toutefois ...


Les traits du Roi s'adoucirent et celui ci afficha un sourire presque bienveillant ...

- Puisque vous fîtes un si long voyage pour parvenir en ces lieux, nous consentons à vous laissez parler à votre fils ! ...
Etant ouvert au dialogue ...
Nous pouvons même, égalemment, vous garantir que vous pourrez repartir en terres picte en sa compagnie ...
Si bien sur vous parvenez a convaincre votre fils d'accepter certaines conditions ...
Ce qui ne serait constituer obstacle assez grand pour un seigneur de votre stature ! ...


Mordred croisa les bras avec majesté, fixa Conan, et le laissa réaliser la situation ...
Non sans une certaine jouissance ...

Conan ne put s'empêcher de sourire devant le minable roi qu'était Mordred. Il était profondément stupide d'agir comme il le faisait présentement, en feignant le pouvoir absolut alors qu'il n'était qu'un enfant à l'humour discutable et un menteur de bas niveau. Il mentait à propos de son fils. Vohan pouvait être irréfléchit mais pas à ce point. Il n'enlèverai jamais qui que ce soit sans motif vital...Ce n'était pas de Vohan dont ce faux tyran parlait, mais d'une chimère qu'il s'était inventer pour des raisons bien évidentes; sa femme était partit de plein gré et ce, sûrement par amour pour le jeune McKeith...Mordred voulait simplement éviter de passer pour un cocu.

Le seigneur écossais détourna le solda et s'Avança d'Avantage. Il était très mal reçu et Mordred en receverai les répercussion si il continuait à jouer son jeu d'imbécile. Qu'il agisse en souverain digne et noble! Ce que Conan voyait n'était que de ridicules contrepiteries offert sur un plateau d'or. De la merde dans un bas de soie. Cependant, McKeith ne perdit pas patience. Il était encore jeune et aurai le temps d'apprendre et de comprendre plus tard mais pour l'instant, Conan allait lui appendre le respect.

Conan lança ensuite un regard emplie de noirceur et de pouvoir à tout les sujets présent dans la pièce. Celle-ci fut rapidement submerger d'une ambiance palpable dégager par le seigneur Écossais lui-même. Son regard, noble, sage et sévère avait peint sur son visage une expression de profonde déception. La déception d'un roi....La décecption d'un père... Mordred se jouait de lui comme pour s'amuser, pour laisser croire à tout ceux qui l'entourait, à quel point il était fort et ironique et puissant. Mais ce pauvre garçon se trompait...Il se trompait parce qu'il ne savait rien...

- J'ai voyager pendant deux longues semaines sous les tempêtes et les froids d'Écosse. J'ai traverser une bonne partit de la grande-Bretagne et ce, seul et sans escorte. Je suis venu en Orcanie pour connaître la vériter, me faire dire les faits. Je suis venu seul! Je suis venu seul pour prouver que je n'avait pas peur de vous et que je n'était pas venu avec une idée hostile dérrière la tête. Cependant, j'arrive en ce pays et le roi lui-même se rit de moi? Je débarque en Orcanie parce que ma chair et mon sang et en prison pour des raisons nébuleuse?! Vous me mentez Mordred. On apprend pas à un vieux singe à faire de grimaces vous savez...Vous êtes jeune et plein de potentiel pour bien reigner. Ne commencez pas de cette façon.

Sur ces paroles, Conan redressa la tête, toujours en installant le même froid dans la salle. Bien sur que Mordred allait soit le faire arrêter, soit lui renvoyer quelques courtoise insultes pour ce qu'il venait de dire. Cependant, une chose était sur, personne ne souhaitait avoir le clan McKeith et l'Écosse en son entier contre lui....Personne, pas même Dieud...

Une fois que Conan eut finit de s'exprimer, un vent de stupeur balaya la salle du trône et nombre de soldats portèrent la main à leurs armes voir même tirèrent leurs épées hors de leurs foureaux ...
Le temps semblait comme suspendu et Mordred hésita un moment avant de réagir ...
Le Roi avait grimaçé à l'écoute des propos du seigneur picte, mais n'avait point tardé a afficher un sourire ironique sur son visage d'ange noir ...
D'un geste il réprima le zèle de sa garde et leur fît signe de reculer ...
Puis Mordred se leva et descendit les marches le séparant de sir Conan ...
Arrivé en face de lui, tout près, il le toisa tel un prédateur ...
Sans se départir de son petit sourire en coin ...

- Seigneur ...
Je ne crois pas vous avoir insulté, alors faîtes en de même je vous prie ...
De plus j'ai suffisamment de conseillers compétents pour me passer aisément de vos jugements, aussi brillants soient ils ...
Et bien que j'estime n'avoir point à me justifier devant vous ...
Je consent à vous en dire davantage ...

Le Roi commença à faire les cents pas et tourna autour de Conan, tout en devisant avec lui :

- Si par vérité, noble sir, vous voulez parler de la parole de votre fils, il est vrai que nos deux versions des faits ne seront point les mêmes ! ...
Celui ci prétendra sans doute avoir charmé la Reine et que celle ci l'aime en retour ! ...
Mais seulement il faut que vous sachiez que ma chère épouse est hélas dôté d'une raison défaillante, ses propres parents l'attesteraient ...
D'ou cette prétendue passion réciproque, dont ne manquera pas de vous parlez votre héritier ...

Mordred s'arréta juste en face de Conan et le regardant droit dans les yeux ajouta :

- Mais qu'importe les détails ...
Votre fils c'est conduit comme un brigand et devait en subir les conséquences ! ...
Et je vous le répète : vous pourrez lui parler et partir avec lui ! ...
Mais avant je veux qu'il se repente ou ... que vous daigniez vous excusez en son nom, peu importe ...

Le Roi tourna alors les talons et alla se réinstaler dans son trône ...
On lui présenta une coupe de vin et après avoir bu quelques gorgées, surenchérit :

- A propos ...
Et n'y voyiez là nulle offense, mais ...
Je trouve cela des plus curieux que vous déployiez autant d'efforts pour un fils qui lui a dépenser tant d'énergie à ... fuir son clan et a vous fuir ... vous ! ...
Mais ... si je puis contribuer à d'émouvantes réunions familiales ...
J'en serais très heureux ! ...


Mordred eut un sourire triomphant et ... claqua des mains :

- Et bien pages, serviteurs ?! ...
Un siège pour notre noble invité !
Des boissons, des patisseries et des fruits !! ...
Ne voyez vous point que messire McKeith est fourbu et sans doute affammé ?! ...

Aussitôt ordonné, aussitôt exhaussé : des dizaines de serviteurs apparurent des plateaux de victuailles et de boissons dans les mains et d'autres apportèrent un siège confortable pour Conan ...

Conan se calma soudainement, laissant place à la sagesse sur les durs traits de son visage. Il allait devoir jouer sur le même terrain que ce roi afin d'optenir des aveux véridique de sa part et de la part de son fils qui avait sûrement sa part de tord dans la situation. Le seigneur était venu pour la vériter et les solutions.

- Je suis insulter lorsque vos hommes pointes leur armes vers moi à chaque pas que je fais. Nous sommes deux personnes de haut rang et civilisé, Mordred, je n'ai que deux armes sur moi. Mon épée et ma parole. Mon épée n'a trancher la gorge que de mes ennemis seulement et pour l'instant pour n'êtes pas considéré tel que l'un deux.

Sur ces parole, le seigneur écossais ne bouga pas et prit une allure bienveillante.

- J'aimerai poursuivre cet entretient en privé si cela ne vous dérange pas...N'allait surtout pas pensé qu'un viellard comme moi pourrait représenter un danger lors d'un entretient privé?

Conan souriait ironiquement. Bien sur qu'il ne voulait aucune mal à Mordred. Mais ce n'était pas son âge qui l'empêcherait de faire quoi que se soit...

Nicolas se tenait debout, à la gauche du roi, l'air froid et distant.

- Mon Seigneur... Les dangers qui menacent un roi le guettent à chacun de ses mouvements. Nous accompagnerons Sa Majesté, si elle le permet...

Mordred bouillait intérieurement : ce Conan était réellement irritant avec ses grands airs et sa légère condescendance ...
A croire que ce nobliau picte oubliait qu'il parlait à un roi ...
Surtout cette manière qu'il avait de remettre en cause sa parole était des plus déplaisante ...
L'orcanien se leva brusquement et toisa Conan avant de lui répondre :

- Si cela vous chante, seigneur, nous irons poursuivre cette conversation dans mon cabinet personnel ...
Mais sachez que je n'ai rien a ajouter ou a retrancher ! ...
Vous connaissez déjà ma vérité ...
Que cela vous plaise ou non ! ...
J'accepte l'idée de libérer votre fils, je ne vois pas ce que je puis faire de plus ...

Sans attendre la réaction de Conan, Mordred se tourna vers Florin, qui venait de prendre la parole ...

- Oui, monseigneur, veuillez nous suivre ! ...
Votre présence ne génera point notre "invité" je pense ...

Puis s'adressant de nouveau au seigneur picte :

- Si vous voulez bien vous donnez la peine de nous précéder ...
Mon cabinet est attenant à ce lieux ! ...

Un page s'approcha de Conan, s'inclina et le pria de le suivre ...


( hj : tous dans les bureaux de momo les ami(e)s, à Conan l'honneur de commencer le topic ... )

- Écartez-vous, ordonna l'évêque, irrité qu'on ne lui ai point offert les honneurs qu'il méritait.

Nicolas Florin foudroya le chevalier du regard avec tant d'ardeur qu'il fut étonnant de ne point voir d'éclair sortir de ses yeux d'un gris qui reflètait le mystère amer de l'éternel condition d'un homme d'Église, et le briser sur-le-champs.

- Votre arrivé est tardive, Sire Campbell. , ajouta t'il. Allez donc au terrain d'entraînement... Peut-être serez-vous utile au Laird Fraser! Il y entraîne ses hommes, des écossais. Il prépare ses troupes à la guerre contre ce félon de Béléagant!

Mordred était aussi agacé que Florin devant l'irruption inopinée de Campbell mais se força malgré tout à sourire ...
Même si il tombait mal, le chef de guerre était toutefois un atout très précieux dans le jeu du Roi et ce dernier devait le ménager ...

- Merci à vous mon ami ...
Mais ne vous inquiétez point ! ...
Je maîtrise parfaitement la situation ...

Seul, monseigneur Florin m'assistera lors de cette entrevue ...
Et en effet, votre place est au terrain d'entrainement ! ...
A dispenser votre savoir aux jeunes recrues et à nos alliées ! ...

Mordred fût sur le point de se retirer lorsqu'il se ravisa et poursuivit :

- Seigneur Campbell ...
Nous donnons ce soir une réception en l'honneur de l'ambassadeur de Bretagne ...
Je compte sur votre présence ! ...

Après un dernier sourire qui se voulait bienveillant, le Roi touna les talons et encouragea Conan à le précéder ...
Puis lui emboita le pas, Florin le suivant, un peu en retrait ...