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 Une entrevue de bon matin...

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Andra Ciorstag
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Andra Ciorstag


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MessageSujet: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyVen 27 Avr - 16:02

Il devait être à peine dix heures du matin ; le soleil éclairait paresseusement les terres de l’Orcanie, et semblait avoir énormément de peine à se hisser haut dans le ciel. L’air était frais, mais plutôt doux pour un printemps de Bretagne. Une petite brise balayait agréablement les visages rougeauds des paysans, qui soupiraient d’aise : les beaux jours étaient en avance, cette année-là !

Pendant que ceux-ci s’échinaient depuis quelques heures déjà aux alentours du château de Warminster, une petite troupe se dirigeait vers la ville, qui se dessinait avec de plus en plus de netteté à l’horizon. Constitué d’une douzaine de personnes, le groupe se déplaçait avec rapidité, et leur démarche souple montrait leur détermination. Il s’agissait de onze hommes, qui encadraient une femme, au centre. Celle-ci, contrairement à eux, des guerriers solidement bâtis et armés jusqu’aux dents, paraissait très petite et toute frêle. Elle semblait être une petite chose toute fragile, protégée par des gardes du corps ; les dieux savent comme cette impression était trompeuse ! Car ce devait être cette jeune fille, la personne la plus redoutable de tous.

Au bout d’une heure de marche, ce curieux groupe arrivait enfin à destination, faisant se retourner à leur passage les bouseux dans leurs champs. Mais la troupe de guerriers n’y prêtait aucune attention, et continuait leur chemin avec impassibilité. Parfois, l’un d’eux ralentissait un peu, à l’affût du moindre bruit suspect. Mais ce ralentissement régulier était le seul signe de méfiance qu’ils manifestaient.

Arrivés devant les portes du château, les gardes ne les laissèrent bien entendu pas passer. C’est alors que la mystérieuse jeune fille, dont le visage était caché par la capuche d’une longue cape de toile vert bouteille, dévoila son poignet mince et pâle aux gardes qui leur barraient la route. Son avant-bras était quasiment recouvert de bracelets de perles en verre, ou de brins de laine et de lin ; mais ce n’était pas cela qui firent s’écarter les gardes, et les laissèrent un peu remués et pantois. Sa peau était étrangement bleuâtre, et ils reconnurent déjà à sa teinte artificielle qu’il s’agissait là de pictes. Et le complexe tatouage en forme de spirale qui était imprimé au creux de son bras le leur confirma : non seulement cette femme était picte, mais également issue de la famille royale ! Car ce symbole était reconnu comme celui du roi Brude (détail totalement fictif !).

Les douze pictes passèrent donc les portes du château avec facilité, après avoir régler le droit de passage, bien entendu. Ils ne tenaient pas à être considérés comme des hors-la-loi dès leur arrivée ! Pas avant l’entrevue de leur chef avec le roi d’Orcanie, Messire Mordred. Dans la cour du château royal, les guerriers se tinrent dans un angle tout en bavardant à voix basse, de leur langue étrange et indéchiffrable. Au bout de dix minutes de dialogue au cours duquel la jeune femme voilée parla avec hargne avec un de ses guerriers, une décision sembla être prise. En effet, la mystérieuse picte se détacha du groupe avec le guerrier le plus fort, qui semblait être un soutien et un conseiller.

Tous deux s’éloignèrent en silence vers le château, et ils accédèrent sans peine jusqu’aux portes de la salle du trône. Peut-être les soldats avaient-ils été prévenus de l’arrivée d’une troupe de pictes… En tout cas, cela semblait évident, et sous sa capuche, la jeune fille poussa un petit soupir de soulagement. Ils n’avaient pas eu de difficultés jusqu’à maintenant, et elle espéra que cela continuât. Elle se tourna vers un des gardes et déclara, de sa voix aérienne et accorte :


" Ciorstag mac Britei, également connue sous le nom d’Andra, fille du roi Brude des pictes, Princesse des Pictes, requiert une entrevue avec Mordred d’Orcanie. "

Puis elle jeta un regard impénétrable à son compagnon, colosse impassible qui sembla la soutenir par un cillement. Elle était laconique, comme bon nombre de pictes : à quoi bon parler tant et plus, pour le même résultat ? Mais la jeune fille était certaine de pouvoir entrer.
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Mordred d'Orcanie
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyVen 27 Avr - 17:35

Ce matin comme à l'accoutumé Mordred s'était levé tôt ...
Plus tôt que d'habitude, puisque l'un de ces maudits cauchemars l'avait tiré de son "doux" sommeil prématurément ...

Toujours les mêmes images ( la disparition d'Ophélia, le château desert puis dévasté ...), toujours les mêmes impressions ( le sentiment d'abandon, la solitude, la souffrance, le desespoir ...), cela faisait déjà plusieurs semaines que ces mauvais rêves le poursuivaient et hantaient ses nuits ...

Dès lors, même si les journées du souverain étaient au combien harassantes; car il lui fallait chaque jour veiller à ce que les préparatifs de la campagne soient menés comme il convenait, sans parler des diverses tensions naissantes éclatants ça et là à travers le château et qu'il fallait étouffer le plus tôt possible; Mordred appréhendait de voir arriver la tombée de la nuit et considérait désormais sa couche comme le pire des lieux ...

Comme chaque matin le jeune Roi contempla sa bien aimée, encore endormie, le visage caché par sa longue crinière rouge, un simple drap lui recouvrant le corp et qui laissait entrevoir les courbes ( ou ombres) féminines de la Reine ...

Sa simple vue l'apaisait et le réconfortait ...
Après l'angoisse de la nuit, venait l'aube et la tranquilisante certitude que l'être aimé était et serait toujours là ...
Etait ce si certain ? ...

Mais après tout, si son sommeil était si lourd et profond, n'était ce pas la preuve qu'Ophélia ne cachait ni ne tramait rien de condamnable ? ...

Puis après avoir couvé du regard son épouse un long moment, Mordred se leva avec peine, et après les ablutions d'usages rejoignait à pas lents la grande salle de banquet ...

Là il se restaura en compagnie de quelques proches et de moults dignitaires ...
D'ailleurs être convié au premier repas de la journée du souverain était perçu, au palais, comme un insigne honneur ...

Le déjeuner achevé, Mordred se dirigea en direction de la salle du trône, suivis de quelques conseillers et encadré par sa garde personnel ...

L'épuisante journée du roi d'Orcanie pouvait réelement commencé ...

Avant la traditionnelle réunion du conseil de la couronne, qui avait comme ordre du jour les préparatifs pour la guerre et la mission diplômatique auprès du seigneur Avallach du Gwynedd, Mordred ce devait de recevoir tout les sujets souhaitant lui soumettre doléances et autres demandes ...

Ce jour, le Roi n'écouta que d'une oreille distraite les demandes formulées par les orcaniens qui furent reçu en ces lieux, et pria ses conseillers de parler et de décider en son nom ...
Non seulement Mordred consultait dans le même temps les missives fraichement reçu ( et d'ailleurs il remarqua une lettre que lui adressait l'un de ses "relais" à Camelot : Macha Maeve ... Wink et une autre provenant de "l'ambassadeur" d'Orcanie en Bretagne, sir Talbot ) ...
Mais de plus l'esprit du Roi était accaparé par sa douce et néanmoins étrange Ophélia ...

Une fois la séance des doléances achevée, la reception des visiteurs étrangers, les représentants des différents royaumes de Bretagne, commença ...
On vint alors annoncer au monarque qu'une princesse picte de haute noblesse désirait être reçu par le maître des lieux ...

Pour le moins étonné par la venue de cette étrange visiteuse, Mordred ne vu pour autant aucune raison de ne point la recevoir ...
Aussi le Roi ordonna que l'on fit entrer cette noble dame, étant entendu que son fidèle lieutenant ne le suiverait pas ou devrait déposer ses armes avant de pénetrer dans la vaste salle ...

C'est donc tout à fois intrigué et un peu sceptique, juché fièrement sur son trône, que le jeune souverain s'apprétait à recevoir la première audience d'importance de la journée ...

A n'en point douter, il devrait être question de la campagne des Orcades, voilà qui s'annonçait fort interressant ...


Dernière édition par le Jeu 28 Juin - 5:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptySam 28 Avr - 4:49

A la demande de Ciorstag, le garde disparut derrière les grandes portes qui menaient à la salle du trône. Les minutes qui passèrent, dans l’attente d’une réponse de la part de Sa Majesté le roi Mordred d’Orcanie, semblèrent être des heures pour la jeune fille, qui trépignait silencieusement sous sa capuche. Elle avait chaud, de plus : la toile était épaisse, et il faisait trop chaud à son goût pour porter une cape. En fait, ç’avait seulement été un moyen de cacher son identité de leur trajet qui avait relié Inverness à Warminster. D’ailleurs, leur prudence avait été bénéfique : il n’y avait donc pas eu d’embuscade, personne n’ayant su que la fille de Brude partait pour un royaume du sud.

Ciorstag, songea un instant à son père avec un petit pincement au cœur. Elle espérait de tout cœur être à la hauteur de la tâche qu’il lui imposait là et de son rang… Quoi que, pour cette dernière chose, elle n’avait pas besoin d’aide. Mais, si la jeune fille avait réussi avec brio jusque là toutes les épreuves qu’il lui avait soumises, celle-ci était d’autant plus importante, qu’elle déterminerait probablement le sort de son peuple… Car si les Scots leur avaient juré allégeance, cela n’empêchait pas quelques clans de comploter contre les Pictes, sans compter les attaques répétitives de quelques hordes de saxons… Ils étaient nombreux, mais pas assez pour faire réellement face à une guerre en règle si d’aventure Mordred comptait étendre son territoire au nord. Les pictes n’auraient alors qu’à compter sur les dieux, leur courage et leur volonté de fer.

La pensée d’une guerre engendrant la disparition des siens fit frémir Ciorstag, qui détourna le regard des portes pour regarder avec inquiétude le guerrier à ses côtés. Ce géant se nommait Leod, et était l’enfant d’un viol d’une picte par un saxon, lors d’un raid datant d’une trentaine d’années. Sa force herculéenne et la rage qu’il avait au combat avait fait de lui un des guerriers les plus redoutés, et il était mandé par nombre de chef de clans. Néanmoins, Leod semblait attaché à la jeune princesse, qu’il ne quittait plus. Peu réputé pour sa sensibilité, même pour les femmes, tout le monde trouvait cela assez curieux. Enfin, son dévouement avait fait naître quelque espoir chez Brude d’unir sa fille aînée à cet impressionnant guerrier, mais le fait qu’il n’était qu’une moitié de picte freinait un peu ses ambitions.

Leod sentit sur lui le regard de la jeune fille, et darda sur elle ses yeux noirs, intrigué. Il perçut l’angoisse qui émanait d’elle, et que ses beaux yeux rieurs brillaient d’appréhension. De plus, l’agitation qu’elle ressentait était presque palpable : elle était parfaitement immobile, mais ses doigts fins et blancs trituraient sa cape avec anxiété. Le guerrier aurait voulu, un instant, la rassurer et la prendre dans ses bras comme un grand frère protecteur, comme il le faisait parfois, en toute amitié…

Mais le garde ouvrit à ce moment-là les portes, et Ciorstag en oublia complètement ses craintes. Son cœur se mit à battre plus rapidement, mais d’excitation, cette fois. Enfin, elle allait le rencontrer, ce roi d’Orcanie ! En revanche, elle crut entendre un petit soupir maussade de Leod, et la mine taciturne de son compagnon la fit sourire avec amusement. Le garde, désigna leurs armes, et leur fit signe de s’en séparer.


Juste le temps de l’audience.

Dit-il d’une voix quelque peu tremblante. Leod poussa de nouveau un profond soupir, et entreprit de se défaire de toutes les armes qu’il possédait sur lui. Finalement, un petit tas de ferraille composé d’un arc, d’un carquois de flèches, d’une épée, d’une hache et de quatre poignards fut déposé dans un coin de la pièce. Ciorstag se mordit la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire : la mine médusée du garde et celle renfrognée du guerrier étaient assez comiques. Les portes s’ouvrirent enfin, et ce fut la tête haute et fière que Ciorstag entra dans la salle du trône.

D’un pas ferme, elle se dirigea vers le trône, où se trouvait assis le roi Mordred. Quelques hommes étaient également présents, et Ciorstag présuma qu’il s’agissait là de hauts dignitaires, de conseillers. Enfin, leurs rôles ne l’intéressaient guère, elle n’était pas venue pour cela. La jeune fille se découvrit la tête, et de longues mèches blanches et dorées cascadèrent sur ses épaules, recouvertes par sa cape verte, d’une teinte semblable à la couleur vive de ses yeux. Elle portait dessous une tunique de lin d’un blanc virginal, tellement fine qu’elle semblait n’être qu’un voile, une étoffe aérienne effleurant subtilement les courbes de son corps. Ciorstag s’avança vers Mordred, ressemblant davantage à une féerique créature des bois plutôt qu’à une jeune fille. Arrivée devant le trône, quelques mètres la séparant du roi, la rumeur qui avait accompagné sa merveilleuse entrée se tut. La picte était satisfaite : sa beauté et sa détermination avait fait l’effet escompté. Elle n’avait plus qu’à exposer au roi Mordred sa requête.

Ses stupéfiants yeux verts se plantèrent inexorablement dans le regard clair de Mordred, et ne les quittèrent pas durant toute sa déclaration.


" Mordred, roi d’Orcanie, le roi des pictes, Brude mac Maelchon, te salue. "

Cette première phrase ne fut accompagnée de nul geste de la part de la jeune fille, et seule sa voix cristalline montrait une trace de respect. Une manière de montrer à Mordred que si on le reconnaissait comme roi dans le royaume des pictes, Ciorstag était sur un pied d’égalité avec lui. Elle lui montrait une certaine déférence, mais qui n’irait pas jusqu’à la servilité.

" Moi, Ciorstag mac Bridei, fille du roi Brude, j’ai été envoyé en tant qu’ambassadrice en Orcanie, afin de prendre connaissance de tes intentions concernant l’expédition que le royaume d'Orcanie souhaite mener contre Baléagant des Orcades. "

Ciorstag se tut, son visage angélique gardant l’impassibilité dont elle avait fait preuve jusqu’à maintenant. Elle avait parlé d’un ton uni, et seul son accent picte se détachait de ses paroles. Des paroles pour le moins solennelles, et qui devraient permettre d’ouvrir un dialogue entre l’envoyée royale des pictes et le roi d’Orcanie.
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Mordred d'Orcanie
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyDim 29 Avr - 12:16

Mordred se fendit d'un sourire hautain quand il vit apparaitre devant lui la majestueuse princesse et le colosse qui lui servait de conseiller-garde du corps ...

Les orcaniens étaient naturellement méprisants envers tout les autres peuples de Bretagne, surtout envers les pictes, que le Roi considérait comme des barbares plus ou moins dégrossis ...

Non seulement il ne semblait pas que ces "ambassadeurs" se soient fait annoncer au préalable (par voie de missive), mais de plus, Mordred n'envisageait nullement de traverser les territoires picte avant de fondre sur le pays de Gaurres ...
Mais bien de faire le trajet par bateau, depuis le Gwynedd ...

Toutefois, il convenait de ne point s'alliéner un royaume succeptible de jouer un rôle dans le conflit à venir ...
Une alliance était possible, car la personnalité de Baléagant avait de quoi inquiéter, même si pour cela le souverain d'Orcanie allait devoir se faire violence et occulter allègrement certains points ...

La neutralité était sans doute la possibilité la plus probable, car tout conflit devait être évité, du moins dans l'immédiat ...
Mordred allait devoir jouer serré, sa spécialité ...

Le jeune Roi considéra d'un air détaché les deux envoyés picte ...

*Un ange et un géant ... La curieuse délégation que voici ...*

Puis la jeune femme commença à parler ...
Mordred fût surpris et décontenancé d'être ainsi tutoyé par une inconnue ...
Il se tourna vers ses conseillers et l'un d'eux lui glissa quelques mots à l'oreille ...
Le Roi se força à sourire et écouta avec attention la princesse picte ...

Cette fois c'était le tèrme " Baléagant des Orcades" qui l'irritait ...
Mordred n'y vit pas là une provocation, mais la conséquence des mensonges colporté par le félon, ou une méconnaissance assez curieuse de la situation présente ...

Constatant le trouble qui commençait à s'emparer de son maître, un des conseillers orcaniens se pencha vers le jeune Roi et échangea quelques courtes paroles avec celui ci ..

Puis Mordred se leva de son trône et inclina très légèrement la tête tout en exécutant un gracieux geste de la main en direction de ses "hôtes" ...


- Nous vous saluons noble princesse et rendons hommage à votre glorieux père, souverain du courageux peuple picte ! ...

Nous espérons que votre périple c'est déroulé sans incidents et vous souhaitons la bienvenue en Orcanie ! ...

Des paroles chaleureuses afin de masquer la suffisance des pensées qui habitaient, en réalité, l'esprit de Mordred : voilà encore une habitude orcanienne ...

Puis le Roi se rassit tout en fronçant les sourcils :

*Morbleu ! ... Non content de réclamer des précisions sur mes intentions, cette damnée princesse semble insinuer que mon expédition serait une guerre d'agression ...

Cette "sauvage" sera bientôt édifiée, ET sur mes projets, ET sur ma détermination ! ...*

Mordred offrit à Andra son sourire le plus faux, bien que charmant et déclara, sur un ton somme toute agréable :


- Sachez tout d'abord, altesse, que nous ne connaissons ni ne reconnaissons aucun Baléagant des Orcades ! ...

Le seigneur Baléagant de Gaurres, auquel vous faites sans nul doute référence, ce trouve être un de nos vassal, désormais en révolte ouverte contre notre autorité, un traitre, un félon, et un criminel de la pire espèce ! ...

Car en s'emparant de notre propriété; le royaume des Orcades, Etat dont le pays de Gaurres se trouvait rattaché, Etat qu'il me revient désormais de gouverner, étant l'héritier male le plus direct de feu l'ancien roi des Orcades; le rénégat s'est livré à moults pillages et exactions ! ...

Mordred reprit son souffle quelque instant, tout en esquissant une moue de dégout en pensant à son ennemi ...

Il reprit bien vite :


- Veuillez excusez mon émotion ...

Ce vil seigneur détient actuellement captive la veuve du roi Aron des Orcades, qui était un lointain cousin ...
Mais également ma chère cousine la princesse Elizabeth, qui fût contrainte d'épouser ce damné Baléagant ...

Aussi, et vous l'aurez compris, notre expédition n'est point motivée par l'esprit de conquête et même par l'esprit de vengeance, mais témoigne de notre volonté de rétablir paix et justice en ces nobles contrées ! ...

Non seulement en recouvrant notre bien mais en faisant des Orcades un royaume stable et prospère, ce qui ne pourra que profiter à l'ensemble des peuples vivants dans cette région de Bretagne ...


Le Roi esquissa un sourire qui se voulait apaisant et même bienveillant et continua :

- Dès lors nous comprenons parfaitement les inquiétudes du grand peuple picte et nous souhaitons, de ce fait, nouer avec lui sinon la plus franche des alliances, du moins le plus chaleureux des dialogues ! ...

Considérez tout de même, altesse, le danger objectif et avéré que semble, hélas représenter, ce dément de Baléagant, pour les Orcades, jusqu'à son propre peuple, soumis à son ignoble tyrannie et de même ... pour les royaumes voisins du pays de Gaurres et davantage ...

Baléagant doit être chatié, le sort de la région et peut être de la Bretagne en dépendent ...
Il ne s'agit point ici que d'une affaire d'intérêt dynastique ou d'autorité bafouée ! ....

Altesse ...

Mordred se tut et souria fièrement, tout en portant son lourd regard vers Andra ...

- J'ose espérer que par cet exposé, nous sommes parvenu, à tout le moins, à vous rassurer pleinement, chère princesse ...
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Andra Ciorstag
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyLun 30 Avr - 5:58

Le regard fixe et fier, immobile comme une statue de marbre, Ciorstag écoutait avec une attention perceptible.Son beau visage n’exprimait toujours aucune expression, et gardait inexorablement sa mine imperturbable. Et pourtant, que de réactions dans le for intérieur de la jeune fille ! Que de pensées outrées, de réflexions sidérées et de mépris dissimulés par ce visage d’ange, et son masque de froide impavidité ! Cependant, elle n’était pas la seule à déguiser ses émotions ; le roi d’Orcanie était un maître, à ce petit jeu.

La princesse picte avait déjà été légèrement surprise par la physionomie de l’orcanien. Il paraissait très grand, comparé à ses compagnons ; du moins, excepté Leod, qui était une singularité à cause de ses origines saxones. En effet, les pictes étaient généralement de taille moyenne, voire petite ; leur peau était pâle, quand elle n’était pas colorée de teinte bleue, et leurs cheveux étaient d’un noir profond, aussi noirs et brillants que les plumes des corbeaux qui se repaissaient des cadavres de leurs ennemis. Il la dominait également de sa taille, et elle n’aimait guère cela : la domination, c’était généralement la jeune picte qui l’exerçait… Mais elle n’était malheureusement pas en terres pictes, elle en était bien consciente. Ciorstag put constater avec un soupçon de consternation que Mordred lui ressemblait un peu, toujours d’un point de vue physique : il semblait que sa belle apparence était pour lui un moyen de conviction assez efficace. De plus, il avait véritablement du charisme, et avait assez d’éloquence, pour tourner les faits positivement.

Sans compter ses talents de comédien… Ciorstag n’ignorait pas que la plupart des bretons méprisaient cordialement les pictes, perçus généralement comme des sauvages teints en bleu qui se cachent dans leurs forêts, ennemi invisible et lâche, qui se cache pour tuer. Enfin, c’était certain, ils ne possédaient pas la perfidie et la superbe suffisance, dont le roi d’Orcanie était une formidable démonstration. Mais, loin de là de montrer son hostilité quant à Mordred et tout ce beau royaume, Ciorstag ne montrait aucune animosité, simplement retenue par la réserve qu’elle manifestait envers les étrangers, qu’ils fussent rois ou simples manants. De plus, ses conseillers ne cessaient de chuchoter à l’oreille du roi d’Orcanie, ce qui irritait grandement la jeune fille.

En revanche, le visage charmant de la belle princesse se fendit d’un rictus mi-sarcastique, mi-reconnaissant à Mordred lorsqu’il leur rendit hommage, à elle-même, son père et son peuple. Noble, glorieux, et courageux… Mais oui, pourquoi pas ! Ah, que de belles paroles sonnèrent étrangement aux oreilles de Ciorstag, qui, intérieurement, était aux anges : elle s’amusait comme une petite folle, à écouter ce roi jeune et arrogant – tout comme elle, d’ailleurs -, qui dépeignait le portrait d’un traître sans foi ni loi, et pourvu des pires défauts imaginables. Ah, sans nul doute, c’était un démon, un chien à punir dans les plus brefs délais, afin de délivrer de son joug les malheureux opprimés ! La jeune fille ne doutait pas que son petit discours rempli d’émotions contenait des bribes de vérité car certes, Baléagant n’était pas un ange, et ses actions n’étaient pas souvent dictées par l’honnêteté et la justice. Mais Mordred ? En allait-il autrement pour Mordred ?

Tandis que le souverain parlait, Ciorstag s’interrogea sur les véritables motivations de Brude concernant cette guerre, et les raisons pour lesquelles il avait souhaité que sa fille aînée s’y rendît, et non pas un vulgaire messager. Peut-être avait-il pensé que son caractère incorruptible lui garantissait l’authenticité des intentions belliqueuses révélées par Mordred, et qu’un envoyé aurait pu modifié, ou même aurait pu être soudoyé afin d’influencer de manière déloyale la décision du roi picte. Néanmoins, la jeune fille commençait à douter de l’impartialité de sa requête, et quelque chose lui disait que Brude cherchait davantage un pacte à conclure, que la paix. Ciorstag avait plus de craintes concernant l’avenir : Baléagant comme Mordred pourraient prendre la décision d’étendre leurs terres, bien que ce dernier s’en défendît, et prétendît qu’il n’était absolument pas motivé par la convoitise !

Bref, Ciorstag tentait délibérément de rester objective, mais son détachement commençait à fondre. D’autant plus que les dernières paroles de Mordred avaient fait mouche : il avait touché pile au cœur de ses inquiétudes muettes. La jeune fille remua un peu, et ce furent les premiers gestes qu’elle esquissa depuis le début de l’audience. Une lueur d’ironie et de lassitude brillait dans son regard intense, et la princesse rendit au souverain son sourire fier, et légèrement narquois. Rassurer n’était guère le mot, bien au contraire ; mais il faudrait faire comme s’il l’avait fait, en attendant que le roi Brude ait rendu son verdict : vers qui allait-il se ranger ? Ciorstag n’en avait vraiment aucune idée, d’autant plus qu’il faudrait comparer « l’exposé » de Mordred à celui de Baléagant. Rien que l’idée de se rendre aux Orcades ou en Gaurres irrita la princesse. On perdrait moins de temps à ne rien faire du tout…

Ciorstag effectua un petit hochement de la tête, et son visage fin était redevenu soudainement grave. Elle paraissait soulagée, alors qu’il n’en était rien : son incertitude l’embarrassait grandement. Son doux sourire n’était que façade, tout comme l’amabilité de l’orcanien. Mais il fallait en finir, et ce très rapidement : Ciorstag ne supportait pas d’être ainsi la proie des regards de ces ennemis… enfin, de ces personnes, ces conseillers et ce roi, pour qui elle n’éprouvait en temps normal qu’une froide indifférence. Mais au souvenir de son royal père, la jeune princesse devait rendre tous les hommages qu’elle se devait de montrer. Et même si cela lui répugnait.


" Honorable Sir Mordred, nous te sommes grandement reconnaissants de ton immense grandeur d’âme, et nous te remercions de ces explications. Nous devons dès à présent en informer le roi Brude mac Malechon, afin qu’il décide s’il souhaite se ranger aux côtés de ta grandeur, bien que nos forces paraissent moins considérables que celles d’Orcanie. Alors, nous requérons ta permission de quitter Warminster dès maintenant, sauf si quelques points restent à éclaircir. "

Que Mordred ne se trompa pas : si les pictes avaient coutume de tutoyer immédiatement les gens quelque soit leurs rangs, le ton sur lequel parlait la personne déterminait le degré de familiarité. Or, Ciorstag s’exprimait avec une voix claire et égale, et son ton tiède était respectueux, mais sans sympathie aucune. Son attitude était neutre et insensible : elle était bien loin de le culte que certains envoyés étrangers vouaient au souverain d’Orcanie, tout bonnement parce qu’elle considérait qu’ils étaient sur un pied d’égalité, quoi qu’il pût en penser. Les Pictes n’avaient jamais juré allégeance à l’Orcanie, ni à un royaume quelconque, et ils espéraient bien ne jamais le faire, quitte à disparaître. Ce qui arrivera par la suite, et dans les siècles à venir… Donc, Ciorstag n’avait pas à manifester davantage que du respect envers Mordred, et s’y tenait fermement. Elle attendait à présent avec un calme imperturbable la permission de prendre congé du souverain d’Orcanie. Dressée devant lui, obligée de lever ses beaux yeux vers Mordred pour le voir parler, elle l’observait avec un mince sourire, qui n’était que déférence et méfiance.
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Mordred d'Orcanie
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyMar 1 Mai - 22:02

Même si Mordred était bien conscient qu'un traité d'alliance ne pouvait être conclue aussi facilement, surtout avec une personne aussi inébranlable et inflexible que son altesse Ciorstag, l'attitude froide et neutre de cette dernière le vexa quelque peu ...
Même si elle s'était montrée plus que déférente et presque ellogieuse dans certains de ses propos ...
De toute façon la princesse ne détenait pas le pouvoir de décision ...
Le Roi allait devoir attendre afin de savoir de quel côté pencherait le royaume picte, si celui ci décidait seulement de prendre partie ...
Mordred n'avait donc plus aucune raison de retenir plus longtemps les envoyés des pictes et allait leurs permettrent de ce retirer, lorsqu'un conseiller se permit de glisser quelques mots à l'oreille de son maître ...

Un envoyé de sir Avallach était à Warminster et souhaitait être reçu par le Roi ...
Mordred réfléchit un instant et vit tout de suite le profit qu'il pourrait tirer de cette situation ...
Car la meilleur façon de convaincre un allié éventuel pourrait être de faire appel à un allié convaincu pour ce faire ...
L'orcanien ordonna que l'on laisse entrer dès maintenant l'envoyé du Gwynedd et se levant majestueusement de son trône, Mordred répondit à la princesse picte :


- Merci infiniment pour l'estime et la confiance que vous semblez vouloir nous accorder, altesse, et nous louons la sagesse ainsi que la grandeur de votre jugement ...
Même si ils nous tardent de pouvoir lutter à vos côtés pour la défense de notre cause commune ! ...
La paix ! ...

Toutefois je souhaiterais que vous me fassiez l'honneur d'être mes hôtes durant au moins une journée ...
Et je souhaiterais également que vous restiez à mes côtés ici même durant l'entretien que je m'apprète à accorder à l'envoyer de l'un de mes plus fidèle allié ...
Le Roi Avallach du Gwynedd ...
Vous pourrez ainsi entendre par vous même, de la bouche de cet allié, l'attitude qui fût celle de l'Orcanie lors du conflit qui déchira cette région de Galles ...
Je suis persuadé que ce témoignage serra de nature à vous édifiez pleinement et à éclairer davantage votre futur jugement ...

Aussi si je puis me permettre ...

Votre altesse ...

Mordred descendit les quelques marches du promontoir ou était placé le trône, et tendant son bras en direction de la princesse picte, tout en lui adressant le plus chaleureux des sourires, déclara solenellement :

- Si vous voulez bien m'accorder cet honneur en étant des notres ! ...

Vous m'en verriez ravi ! ...
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyMer 2 Mai - 10:20

Un robuste jeune homme blond revêtu de son armure de chevalier, son casque callé dans le creux de son bras fit son apparition dans la salle du trône. Il était à peine âgé de 19 ans mais avait déjà la carrure d'un homme. Un garde Orcanien l'annonça:

- Le prince Alvélion Ap Avallach du Gwynedd, fils d'Avallach Ap Elphin.

Derrière lui, deux soldats du Gwynedd marchaient fièrement, s'agenouillant tout comme lui devant sa majesté le roi Mordred. Lorsqu'il se releva, c'était avec une profonde admiration qu'il regarda le roi.

- Majesté, je suis heureux de vous revoir et de pouvoir comtempler que vous êtes devenu à présent un fort puissant monarque! Mon père, le roi Avallach m'a lui-même envoyé sous vos ordres afin que je puisse prendre sur vous exemple. Me voici honnoré d'être en votre présence, je me sens fort aise de pouvoir vous servir. J'ai été témoin de vos exploits en terres de Galles, je ne puis que bien apprendre, si vous voulez un temps soit peu de ma personne...

Le jeune prince aux yeux bleus pétillants se releva. Les deux hommes qui l'accompagnait firent de même. Alvélion se rembrunit soudain:


- Je suis sincèrement peiné que la guerre puisse menacer l'Orcanie. Le Gwynedd mettra tout oeuvre, elle aussi, contre votre ennemi. Majesté...

Le prince déposa sa main sur son coeur en profond signe de respect.
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Andra Ciorstag
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyJeu 3 Mai - 14:08

Même si elle feignait d’être totalement calme en pareilles circonstances, Ciorstag n’était pas si à l’aise que cela, n’étant guère habituée à parler à une personne de rang si élevé, et tout simplement devant beaucoup de gens. Oh, bien entendu, la jeune fille était accoutumée aux discours qu’elle se devait de dire devant une troupe de guerriers, ou devant la cour de son père. Mais ces étrangers… ces étrangers la mettaient un peu mal à l’aise, d’autant plus qu’elle n’était jamais descendue aussi bas dans les terres de Bretagne.

Et tout semblait tellement différent, ici… Les gens, la façon dont ils s’habillaient, dont ils s’exprimaient, et bien d’autres choses encore, qu’elle n’avait pas encore eu le temps de découvrir. Dotée d’une irrésistible curiosité, en même temps que sa beauté, Ciorstag ne pouvait s’empêcher de caresser l’espoir de rester quelques jours en Orcanie. Elle avait pourtant promis à ses guerriers un retour prompt et immédiat. La plupart s’étaient déjà aventurés hors du mur d’Hadrien, et en avaient souvent rapporté de très mauvais souvenirs, à en voir certaines cicatrices sur leurs corps, qu’ils arboraient pourtant avec fierté. Et puis, ils étaient monstrueusement loin des terres pictes… Comme elles leurs manquaient, soudainement ! Ils ne désiraient rien moins que de retrouver leurs familles, leurs femmes, et leurs amis… et leur roi ! Ciorstag leur avait expliqué que la petite troupe s’en irait dans les plus brefs délais pour le Nord, afin de prendre une décision très rapidement. Si la guerre était un jeu grandeur nature pour la plupart des pictes, elle n’en demeurait pas moins sérieuse et le terrain de jeu se devait d’être parfaitement préparé, ainsi que les équipes.

Lorsque Mordred prit la parole de nouveau, Ciorstag ne put s’empêcher de lever vers lui un regard qui démontrait sa préoccupation. Ses sourcils fins et blonds légèrement froncés, elle l’écouta avec un peu moins d’attention qu’auparavant. La princesse doutait vraiment que ces conflits débouchassent sur une paix durable, et même sur une paix tout court. Mais qui pouvait prétendre l’avenir ? Pas Ciorstag, qui ne revendiquait pas ce don : elle avait seulement une once de bon sens, ce qui n’était déjà pas si mal que cela. En irait-il ainsi de son père ? Brude possédait un tempérament fort belliqueux, comme tous les pictes, et il ne s’était pas passé beaucoup de choses depuis le jour où les Scots lui avaient prêté allégeance, plus de quinze ans auparavant. L’ennui se faisait sentir chez presque tout le monde, hommes et femmes, et surtout chez Ciorstag…

En revanche, lorsque Mordred leur proposa de résider quelques jours à Warminster, le visage sans expression de la princesse picte s’illumina magnifiquement, et sa bouche pulpeuse esquissa son plus beau sourire. En cette brève fraction de secondes, Ciorstag ressembla à toutes les jeunes filles de son âge, et on eut pu oublier ses origines de « sauvage » et sa mission en Orcanie. Elle redevint une jeune fille à la beauté resplendissante et innocente, ravie par le cadeau que l’on vient de lui faire. Malheureusement, cette singulière impression ne dura guère plus de dix secondes, et le masque d’impassibilité retrouva bien vite le chemin de son visage d’ange. Oh, comme elle était enchantée ! Son estime déplorable pour le roi Mordred remonta bien vite dans sa jauge, et elle se mit à le considérer d’une autre façon. Méfiance, tout de même…


" Roi Mordred, ce serait avec grand plaisir, c'est un véritable honneur ! C’est avec joie et reconnaissance que nous acceptons ton offre généreuse. "

Elle n’entendit guère les paroles qui suivirent, où il était question de roi de Gwynedd, d’allié et de jugement. Ciorstag hocha doucement la tête, un gracieux petit sourire persistant sur ses lèvres. La jeune fille vit arriver un chevalier juvénile qui se présenta sous le nom du Prince de Gwynedd. Elle s’écarta prestement pour le laisser passer, Leod à ses côtés. Celui-ci avait une mine qui en disait long sur ses pensées, ou plutôt, les reproches qu’il faisait intérieurement et ferait à la princesse sitôt qu’ils seraient sortis. Autant dire qu’une pluie de protestations allait assaillir la jeune fille, et il mettrait bien vite leurs compagnons au courant de l’offre de Mordred. Et si les guerriers n’oseraient pas s’élever contre Ciorstag, lui, Leod, la tancerait avec sévérité et rudesse. Mais, qu’importait à la belle picte, du moment que son vœu secret était exaucé !

La princesse se concentra davantage sur le prince Alvélion, et constata à sa grande surprise qu’il était presque aussi jeune qu’elle ! Il était plutôt beau, mais ceci Ciorstag ne le remarqua guère, trouvant plutôt qu’il avait de la prestance, et une bonne dose de fougue. Un garçon totalement dévoué à Sir Mordred, à n’en point douter, rien qu’à voir le regard admiratif qu’il lui portait. La picte trouva curieux de s’incliner autant devant un roi, qui, s’il disposait de tous les pouvoirs sur l’Orcanie, restait quand même un homme. Oh, les coutumes devaient être très différentes, ici… et ce séjour prolongé sur le territoire orcanien les lui apprendrait certainement.
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptySam 5 Mai - 19:31

Devant les chaleureux remerciements de Ciorstag, Mordred se contenta de sourire et lui désignant deux sièges que venaient d'instaler quelques serviteurs orcaniens, près du trône, l'invita à prendre place ...

- Si vous et votre ami voulez bien vous donnez cette peine, altesse, vous allez pouvoir assister et participer à l'entretien que je m'apprète à accorder au représentant du Gwynedd ! ...

Ceci dit, le Roi revint à son trône et demeurant debout devant celui ci, fit signe aux gardes de laisser entrer l'envoyé d'Avallach ...

Qu'elle ne fut pas la surprise et la joie de Mordred de voir apparaitre le prince Alvélion, fils ainé du roi du Gwynedd ...
Il écouta l'hommage ainsi que la demande que prononça et formula le jeune prince, puis s'avança à sa rencontre et lui fit la plus chaleureuse des accolades ...
Enfin, le Roi considéra Alvélion avec une pointe d'émotion, et posant sa main sur son épaule, s'empressa de lui répondre :


- Soyez le bienvenue, mon ami, soyez le bienvenue ! ...

Et sachez que l'estime que vous semblez vouer pour ma personne est bien réciproque ...
Je constate avec grand plaisir que l'alliance entre nos deux grands royaumes est toujours aussi vivace ! ...
Aussi j'accepte volontiers de vous accueillir au sein de mon armée pour une période que vous pourrez vous même déterminer ! ...
Mais instalez vous, il me tarde de vous entendre me parler de votre glorieux père et de la magnifique Gwynedd ! ...
Nous évoquerons ensuite le conflit aux Orcades, source d'inquiétude pour tous les souverains du royaume, du moins les plus sages ...

Mordred se tourna vers Ciorstag et d'un geste fort gracieux de la main, la désigna respectueusement ...

- Prince Alvélion,

J'ai l'immense honneur de vous présentez l'une de mes hôtes, son altesse royale Ciorstag Mac Bridei, noble fille du grand roi des Pictes ! ...

Nous allons ainsi pouvoir nous entretenirent ensemble, de cet inquiétant problème qui nous préocupent tant les uns et les autres ...

Venez prendre place, cher ami ! ...

Un autre siège fut instalé et le Roi entraina le gallois à sa suite, puis ils s'instalèrent ...


Dernière édition par le Dim 6 Mai - 6:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyDim 6 Mai - 3:35

Le jeune prince fut reçut par le roi avec chaleur et courtoisie. Celui-ci avait bien changé. Il n'était plus un adolescent mais un homme, un roi. Alvélion était très impressionné par la prestance de son allié Mordred. Il se mit à espèrer que durant son séjour, il devienne comme son ami. L'Orcanien dégageait une certaine sévèritée et une rudesse que les autres respectaient.

Alvélion considéra celui qui l'accueillait avec respect, la main toujours posée sur son coeur. Il s'exprima enfin à nouveau:


- Noble seigneur, l'alliance entre nos deux royaumes demeure intact et je doute que quelque chose puisse délier cette amitiée. Cependant, je ne puis venir profiter de votre hospitalitée sans vous offrir richesse de mon royaume.

Un serviteur du Gwynedd fit son apparition. Il portait tant bien que mal un coffre en ébène qu'il déposa aux pieds du roi. Il se retira aussitôt être venu accomplir sa tâche.

- Seigneur, bon roi, acceptez ce cadeau de la part de notre peuple si éloigné du vôtre. De très belles gemmes et pierres précieuses. Celles-ci ne se trouvent nul part ailleurs que dans la prestigieuse terre du Gwynedd. Nous espèrons que ce cadeau vous plaise et vous comble d'aise. On dit que ces pierres ne sont offertes qu'aux valeureux seigneurs. C'est du moins la tradition depuis des générations dans ma famille.

Le jeune prince sourit, reprenant avec les affaires du royaume qui ne semblait point inquièter Mordred. La guerre menaçait hélas l'Orcanie...

- Mon cher père, le roi Avallach, a eu vent de cette guerre qui se prépare. Il a lui même eu des échos de ce roi de Gaurres et ne présage rien de bon. Notre armée est amplement prête et dès que vous le voudrez, nous la ferons traverser les Galles pour rejoindre l'Orcanie. C'est toujours un honneur que de combattre à vos côtés.

A nouveau Alvélion sourit et lorsque Mordred lui présenta la jeune dame d'une forte beautée, il en fut tout éblouit, comme aveuglé par une pierre précieuse trop brillante. Il effectua une simple révérence mais soignée.


- Mes hommages, votre Altesse.

Sans attendre, Alvélion accepta avec joie l'invitation de Mordred et s'installa auprès de lui.
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Andra Ciorstag
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyMar 8 Mai - 13:11

Après avoir décoché un petit sourire reconnaissant à Mordred, Ciorstag se dirigea vers les deux sièges que venaient d’apporter deux garçons imberbes. Leod la suivit d’un pas hésitant, puis s’y assit à son tour avec un petit grognement : son siège avait émis comme un léger craquement de protestation lorsque son lourd corps musclé s’était posé dessus. Une fois de plus, la princesse étouffa un rire et se contenta de regarder tour à tour le roi d’Orcanie et le prince de Gwynedd. Les deux pictes étaient assis auprès de Mordred, mais pas à ses côtés ; ils étaient placés de telle sorte qu’ils pussent observer le souverain orcanien et le gallois sans avoir à bouger.

Ciorstag constata sans surprise aucune que Mordred déployait de nouveau ses talents d’orateur avec son jeune allié. Jeune allié, qui faisait une curieuse impression sur la jeune fille. Elle se surprit plusieurs fois à fixer Alvélion avec un regard plein d'admiration, une admiration qui allait presque jusqu'à l'émerveillement. Il était tellement charmant ! Le regard que le prince de Gwynedd lui adressa lorsqu'il la salua la remua jusqu'aux tréfonds de son âme. Ciostag se leva gracieusement et se courba légèrement, miracle de délicatesse et de finesse.

Une étrange sensation, douce et chaude, semblait vouloir la belle picte dans une délicieuse torpeur. Ce n'était pas là la sensation d'immense satisfaction que l'on ressentait lorsqu'on s'écroulait sur son lit, après une dure journée de combat, et que l'on est comme bercé pour sombrer dans les bras de Morphée...

Leod s'aperçut bien vite du trouble qu'engendrait le prince Alvélion chez la princesse, et il fit un furtif coup de coude à sa voisine. Il regardait quant à lui cet allié avec respect, mais ses yeux bleus et froids avaient une lueur pernicieuse. L'attention que lui accordait Ciorstag ne lui plaisait guère : jamais la jeune fille ne l'avait fixé avec ces yeux-là, ce saisissement charmé qu'elle exprimait en silence.


De toute façon, songea le guerrier avec enthousiasme, on quittera bien vite l'Orcanie ; ce n'est qu'une affaire de jours. Alors à quoi bon s'inquiéter...

La jeune fille put remarquer que Mordred traitait son allié avec autant de chaleur qu'il semblait l'avoir fait avec elle, sans les démonstrations d'amitié, bien entendu. Elle était bien décidée à se renseigner le plus tôt possible en ce qui concernait les relations entre le Gwynedd et l'Orcanie, car elle se rendit compte avec horreur qu'elle était assez ignorante. Néanmoins, Ciorstag était davantage captivée par Alvélion au fur et à mesure que les minutes passaient, et se convainquait petit à petit qu'une alliance serait plus appropriée avec Mordred, qui avait avec le Gwynedd. Le mince espoir de combattre avec Alvélion la pousserait certainement à persuader le roi brude de la légitimité de cette alliance. Seulement, il n'appartenait pas à sa fille de prendre cette importante décision, même si elle espérait de tout son coeur que ses arguments feraient fléchir le roi des Pictes.
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Mordred d'Orcanie
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MessageSujet: Re: Une entrevue de bon matin...   Une entrevue de bon matin... EmptyLun 14 Mai - 11:45

Lorsque les trésors apporté par Alvélion s'offrirent à la vue de Mordred, celui ci écarquilla les yeux comme éblouit et même hypnotisé par un si beau spectacle ...
Nul n'ignorait le goût prononcé de Morgause et de son fils pour l'or et tout ce qui brillait et scintillait ...
C'était là, la cause première et principale de leurs penchants pour la vilénie et la tromperie, en plus de leurs soifs inextenguible du pouvoir ...
Cependant le Roi se ressaisit bien vite et remercia chaleureusement son noble invité ...


- Merci infiniment mon cher ami, au nom de mes sujets et du royaume, merci, pour cette nouvelle preuve de confiance et d'amitié ! ...
Moi Mordred, je ne l'oublierais point, soyez en persuadé ...

Mais avant d'évoquer ensemble la situation aux Orcades, je vous serais très reconnaissant, cher prince, d'édifier son altesse ( Andra) à propos de la campagne du Gwynedd, que nous avons mené ensemble, au nom du Droit et de la justice ! ...

Car les similitudes entre les deux conflits me semblent suffisamment évident pour être exposé ici ...

Je vous en prie, mon ami ! ...

Tandis que des pages orcaniens s'empressaient de porter le coffre remplit de pierres précieuses en les appartements royaux, Mordred, lui, scrutait d'un oeil amusé et ironique les échanges de regards furtifs entre la princesse picte et le jeune prince du Gwynedd ...
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