[ En route vers le couvent! ] - Les troupes de la reine...

La nuit était tombée depuis un fort long moment... du moins, c'était ce qu'estimait Erwanna. Elle était venu lui reccommander d'aller rejoindre ses dames de compagnie dans la tente... ou du moins de s'enrouler dans de chaudes couvertures pour ne pas attraper froid.

En vérité l'obscurité était tombé depuis qu'ils avaient quittés le château de Warminster. À peine Ophélia avait-elle crut voir briller une pâle lumière à l'horizon, signifiant que l'astre solaire se levait, qu'ils s'étaient enfoncés dans cette forêt si dense, au feuillage si épais, qu'aucune lueur d'espoir ne pouvait être aperçut.

La reine n'était pas parvenue à s'allonger, malgré la fatigue qui lui brûlait les yeux. Elle n'avait cessé de penser, tout au long du voyage... Elle avait écarté à maintes reprises le rideau qui la séparait de l'exterrieur dans l'espoir de perçevoir au loin, tout au haut d'une colline, la silhouette typiquement écossaise de son amant. Elle l'avait espérer... et l'avait craint en même temps. Il poursuivait à hanter ses rêves, ses espoirs, ... Et ainsi, Ophélia trahissait son époux, son roi et son Dieu.

Comment réagirait-elle? Elle avait crut ce que lui avait dit l'évêque de Rome... et pourtant, quelque chose dans cette histoire ne lui revenait pas. Pourquoi ne parvenait-elle pas à balayer ses doutes d'un bref coup de main? Peut-être était-ce parce qu'elle avait vu briller l'immensité de leur amour derrière ce regard où se réflétait leur âme s'enlaçant, s'imiscant l'un dans l'autre pour se confondre et ne former qu'une unité légère, transportée par une brise d'éternité?

L'Émeraude d'Orcanie ressera sa couverture en fourrure d'ours autour de son corps tremblant de froid. Elle avait rapproché ses petits pieds nus près du feu, afin de les laisser se réchauffer.

L'épouse de Mordred inspira profondément en fermant les yeux, tandis qu'une brise fraîche venait la caresser de son souffle, comme une amie désirant la réconforter, alors qu'elle ne parvenait qu'à enfoncer le couteau plus profondément encore dans la plaie!

Mais à quoi pensait-elle? Mordred allait peut-être mal agir en libérant son amant mais il n'était pas dupe. Il relâcherait le traître lorsqu'il serait persuadé que sa douce promise serait en sureté.

Gagné par un surplus de frustration et de fatigue, la reine se leva et rejoignit ses dames de compagnie dans la tente prévu pour elles, afin qu'elles bénéficient d'un certain confort.

Ophélia s'étendit, enroulé dans ses couvertures, près de l'une de ses suivantes. Elle lutta contre le sommeil qui abaissait ses paupières... mais en vain.


Elle se réveilla, lui semblait-il, une éternité passé dans les bras de Morphé, avec cette impression d'avoir fait d'étranges rêves... sans s'en souvenir.

La reine se redressa, hantée par les vestiges de ses songes, et bailla en posant sa délicate main devant sa bouche.


------


Ophélia sortit de la tête, toujours emitoufflé dans sa chaude couverture en fourrure. La plupart des hommes étaient endormient, elle n'aurait donc pas besoin d'aller bien loin afin d'évacuer le trop plein de liquide contenu dans sa vessie.

Deux soldats étaient de garde, conversant en mangeant des saucisses cuitent sur le feu de camps et imbibant une quantité plus que suffisante d'un vin de piètre qualité, gracieusement offert par Mordred à ses troupes.

Le capitaine Erwana n'était visible nulle part... tant mieux!

Si cette bonne femme peu pieuse pouvait se tenir loin d'elle tout au long du voyage, la souveraine considérerait que celui-ci se serait bien passé... malgré l'iminence des attaquent qu'elles devraient affronter.

Peut-être celle-ci la surveillait-elle, tapise dans un coin sombre, prête à bondir sur elle dès qu'elle la verrait seule. Le démon! Elle brûlerait...

L'évêque de Rome y veillerait, l'Émeraude de Warminster en était persuadée.

Une femme ne peut manier l'épée. Ce geste étant considéré comme une hérésie.

Ah! Et puis... Si Erwanna avait véritablement envie de voir le royal corps de sa reine, qu'elle aille au diable, elle lui montrerait! En prime, l'hérétique aurait droit un spectacle sans pareille: comme une femme de sang royal de surcroît enceinte parvenait à uriner dans une sombre forêt.


Ophélia se dirigea vers l'un des petits buissons, derrière lequel elle pourrait au moins se cacher (de la vue des hommes).

Emmitouflée dans une lourde cape doublée de fourrure, Rowan fouilla les buissons du regard à la recherche de sa reine.

Inquiète, elle fit quelques pas silencieux, son souffle glacé dans sa poitrine, les cheveux rétifs lui retombant devant les yeux. Elle les chassa d'une main un peu tremblante et se composa une attitude digne et responsable, ce qui lui fit gagner quelques centimètres.

La jeune fille s'avança encore un peu entre les tentes et les hommes endormis, et lança un timide appel.

-Madame? Tout va bien?

Ce n'était qu'une fille de quinze ou seize ans, benjamine d'une noble famille orcanienne, dont ses parents s'étaient débarassés faute de la marier en la plaçant dans la maison de la reine. Depuis, Rowan s'efforçait de faire honneur à sa condition tout en servant Ophélia avec le plsu d'efficacité possible, mais perdue et seule à la cour, elle avait le plus grand mal à se faire accepter.

Ophélia cessa de retenir le tissus de sa jupe en laine grise une fois ses besoins assouvient. Il tomba lourdement sur le sol, couvrant ses petits pieds blancs et délicats s'enfonçant dans la mixture des vieilles feuilles mortes et humides.

Ombre parmis les ombres, la Dame évolua non sans angoisse dans l'obscurité dans laquelle elle avait disparut, s'orientant grâce à la lumière que projetait les flammes de feu, gourmandes du bois qu'elles lèchaient avec une avidité effrayante.
Le feu l'engloutirait-il elle aussi, s'il en avait l'occasion? Lui briserait-il le cou et les os de sa puissance surnaturelle, croquant avec appétit sa chair... consummant son être.

La jeune épouse du Loup de Warminster posa une main sur son ventre, tentant de se rassurer par ce simple geste qui lui confirmait qu'elle n'était pas seule.
Elle ne le serait plus jamais.

Ophélia réaparut, tel un spectre, dans le cercle de lumière. Son nom fut prononcé, on s'enquit de son état.

Rowan... Il s'agissait de Rowan, l'une de ses demoiselles de compagnie.

La reine cessa de caresser le désir de faire demi-tour et de s'enfonçer dans les bois, jusqu'à s'y perdre.
Elle releva le menton, se distinguant par sa singulière arrogance orcanienne. Et portant flottait sur ses lèvres un charmant sourire, quelque peu timide, qui contrastait étrangement avec son air faussement noble.

- Je vous remercie, demoiselle Rowan! Je me porte merveilleusement bien et l'enfant également. Je retourne à vos côtés dans la tente... N'auriez-vous point vu la capitaine Erwanna?

-Je... heu non, s'empressa de répondre la jeune fille en s'inclinant maladroitement.

Ne sachant quoi faire, elle suivit la reine à l'intérieur de la tente, non sans avoir au préalable jeté un coup d'oeil aux alentours plongés dans l'obscurité, des fois qu'en surgirait quelque brigand, ou pire, Erwana elle-même.

Une fois retournée dans le cocon rassurant de la grande tente de toile peuplée des souffles paisibles des suivantes, Rowan veilla à ce que la reine ne manque de rien, s'agitant le plus silencieusement possible pour ne pas troubler le silence des femmes, avant de se rendre compte que finalement ça ne servait pas à grand chose. Alors elle resta là, debout dans sa robe de laine, les cheveux dénoués, ses grands yeux inquiets luisant faiblement dans la pénombre qui provenait du feu de camp.

Erwana s'était rendue compte que la rein eétait partie un peu plus loin. Du coup, elle s'était dit que si la reine disparaissait, ce n'était pas aussi grave que cela, Morgause en serait ravie.

Puis, réfléchissant un peu elle se souvint des paroles de Mordred.

Elle se leva et alla rejoindre la rine qui semblait revenir vers la camps, accompagnée d'une de ses dames de compagnie.

" Votre Altesse, il n'est pas prudent que vous vous éloigniez du campement. Vous êtes la reine, après tout, je ne voudrais pas qu'un brigand vous attaque

Tout cela serait, en effet, une situation très facheuse ! "

- Ah oui, vraiment?, questionna ironiquement la reine.

Son regard de brume se figea dans celui de la capitaine, inflexible... haineux.
Ophélia ne connaissait pas les plans de sa belle-mère, ni même ses intentions. Cette femme était insaisissable...
Mais il était désormais inutile d'y penser. La reine gagnait le couvent... un petit r
epère de priantes chrétiennes aimables et dévouées qui s'occuperaient d'elles et de son enfant à naître.
Plus d'intrigues, plus de complots, plus d'insultes dissimulées, plus de murmures sur son passage, plus d'hypocrites flatteries... Que la paix!
La paix, enveloppant Ophélia dans son manteau de duvet blanc, chantouillant son cou dénudé à l'aide de ses longues et soyeuses plumes nacrées.

Ophélia haussa ses fins sourcils roux, un demi-sourire aux lèvres. Si Erwanna avait crut que la naïve enfant qu'était sa reine, elle comprenait maintenant qu'elle n'était peut-être pas si dupe que cela... et qu'elle savait que son allégence n'allait peut-être pas entièrement au roi.
L'épouse de Mordred concoctait déjà des plans pour lors de son retour. Avec un enfant mâle né, elle assurait sa position auprès de son époux. Mais que pouvait-elle faire, contre les complots, les assassinats, ...?
S'allier avec Nicolas Florin serait un atout considérable.
Elle devrait ensuite s'entourer de religieux...
Nommer un champion...
Et créer un réseau d'espions parmis les serviteurs récalcitrant au règne de son époux.
Y avait-il autre chose? Oubliait-elle un aspect important d...?

Sa main glissa vers celle de sa compagne. Elle la saisit entre ses doigts gelés et la pressa légèrement afin de la rassurer.

- Tout ira pour le mieux. Je vous le promet! , annonça la reine en reprenant son chemin. Ne soyez point triste, ni même inquiète pour moi. Je n'étais allé qu'évacuer un surplus qui pesait...

En effet... La troupe s'arrêtait réguilièrement afin que la reine, prise d'une envie soudaine, puisse alléger ses besoins de femmes enceintes. Elle urinait presque à toutes les heures car l'enfant, coquin qu'il était, grandissait à une vitesse phénoménale et pesait lourdement sur la vessie de sa mère.
D'ailleurs... Pour être enceinte de cinq mois... Ophélia était plutôt grosse. Était-elle certaine qu'il y avait bien 5 cycles qui la séparait de ses dernières saignées? Il arrivait parfois que certaines femmes saignent les deux ou trois premiers mois, en quantité réduite... Peut-être Ophélia était-elle d'entre elles?

- Un jour, demoiselle Rowan, un jour... vous comprendrez. Lorsque vous épouserez un homme, lorsque vous porterez son enfant... vous comprendrez.

A la fois intimidée par l'affection que lui témoignait la reine et effrayée par la proximité d'Erwana, Rowan piqua du nez dans son col de fourrure.

-Je.. je ne crois pas que cela arrive un jour, ma dame; dit-elle d'une petite voix. Je ne suis pas certaine d'avoir trés envie de porter un enfant, au vu de ce que cela coûte.. Et puis je doute que mon père parvienne à me marier..

Elle serra autour de sa silhouette frêle les pans de son manteau brodé, jetant des regards inquiets aux alentours. En fait, tout l'inquiétait. La capitaine, la santé de la reine, les régions étranges qu'ils traversaient, les hommes chargés de leur protection....

Erwana resta de glace face au commentaires de la reine qu,elle aurait gentiment qualifié d'ironique et de stupide. Elle retint pourtant de répliquer , sachant qu'elle pourrait voir peser sur elle, des conséquences qui pourraient s'avérer pénibles.

Elle détourna le regard de la reine, puis soupira un bon coup. Elle était par dessus tout tannée de devoir arrêter à tout les heures pour les besoin de " Sa Majesté " .

Si elle aurait pu, elle aurait étranglé cette femme sur le champs. Ce n'était pas L'envie qui lui manquait, mais plutot le courage. Elle ne pouvait tout de même pas bondir sur la reine puis l'assasiner devant tous, c'était plus que fou. Même un vrai assasin n'Aurait pas pris ce genre de plan.

Elle s'Approcha une nouvelle fois de la reine puis dit:

" Nous ne pourrons pas continuer cette nuit. Il fait trop noir pour continuer. Nous ferons le campement et demain, dès l'aube, nous pourrons reprendre la route ...

Je dois d'abord penser à votre sécurité , Votre Majesté (hj: noté le ton ironique ), je ne veux pas risquer la vie de personne alors nous dormirons à la belle étoile ...! "

Ophélia dévisagea la guerrière. Mais de quoi parlait-elle, bon sang? Le camps était déjà dressé et il faisait déjà nuit noire! Et dire que Mordred avait accordé sa confiance à cette... irresponsable! Ts!

Qu'importait, en fait...

La reine entraîna sa jeune suivante dans la tente déjà dressée pour elles.





À l'interrieur...



Ophélia se laissa choire sur l'amonscellement de draps et de fourrures qui constituaient son lit provisoire. Elle se roule sur le côté, afin qu'aucune de ses dames de compagnie de puisse voir les larmes qui serpentaient sur sa divine peau d'une blancheur surprenante.

Elle n'en pouvait plus.


Le poids était trop lourd à porté.


Le rôle de souveraine ne lui seyait guère. Elle n'était pas d'assez forte constitution pour cela. Elle n'avait jamais acquis le moral implacable des grandes dames.
Elle n'avait que le physique et l'éducation pour l'emploi. Et encore! Ophélia était menue et aurait de grandes difficultés à accoucher.

Voilà, elle n'était que sublime. Elle n'était pas intelligente, que cultivée. Elle n'était pas belle, elle ne survivrait probablement même pas à l'accouchement! Elle n'était pas noble d'esprit, que de nom. Elle n'aimait pas son époux, elle ne lui portait qu'un peu de respect dût à la peur qu'il lui inspirait.

La peur...

Les manipulations...

Les complots...

La reine était à bout de nerf. Un sanglot lui échappa.

De qui était le fils qu'elle portait?

Quelles étaient déjà les paroles de la vieille mère d'Aylla, l'une de ses nombreuses servantes? Elle parlait d'un choix et des conséquences de ce choix. Elle lui avait suggérer Vohan.
Et l'Émeraude de Warminster avait suivit son conseil.
Qu'avait-elle oublié de faire? Avait-elle mal agis? Y avait-il quelque chose qui lui avait échappé? Pourquoi était-elle toujours dans les braas de Mordred?

Ses yeux, aussi brillant que la lune dans le firmament, se refermèrent à nouveau et un pâle sourire apparut sur ses lèvres rosées. Ses joues s'empourprèrent viollement.

Vohan était allongé près d'elle. Il caressait du bout de ses doigts le doux visages d'ange de sa bien-aimée, traçait le contour de chacun de ses traits... Puis, il poursuivit son excursion, allant jusqu'à concquérir le cou de sa belle. Et doucement... doucement... avec une tendresse infinie, il déposa un baiser à l'extrémité et de son, et de son épaule... légèrement en recul.
Ses douceurs remontèrent le long de son cou, procurant à sa maîtresse d'agréables frissons de désirent.

La reine sombra dans un monde où les désirent deviennent réalités.

Mordred n'existait plus...

Ses enfants n'étaient plus en elle...

La Cour d'Orcanie n'était qu'une vague idée d'un lointain innapprochable.

Il n'y avait qu'elle... et son amant.

La reine s'éveilla bien avant l'aube. Savait-elle seulement si le soleil se lèverait aujourd'hui? Depuis qu'ils étaient entrés dans la forêt, aucun rayon de lumière n'était parvenu à troubler le regard de la mère.

Ophélia était encore épuisée. Elle referma les yeux, savourant le confort de sa couche temporaire... Elle le devait bien! Combien de jours encore devrait-elle supporter d'être balloté dans sa litière royale?
La belle préféra ne plus y penser. Si bien... Si douillet... Si confortable.
La reine inspira un bon coup et savoura le passage de l'air dans ses narines... le toucher était brûlant. Elle expira, sentant l'air chaud caresser l'interrieur de son nez. Puis, elle reccomence son manège.
Bientôt, elle sentit l'air jusque dans ses poumons!

Non... il était tard. Elle devait se lever! La Paresse était un péché!

Cessant ses exercices repiratoires, la pâle souveraine se leva sans déranger les femmes qui dormaient encore profondément.
Elle écarta un pan de la tente et vit que le feu brûlait encore... Aucun rayon de soleil n'éclairait la paisible scène de ses hommes encore endormient.

Il devait être vraiment tôt...

Ophélia entreprit donc de retrouver une plume et une feuille de parchemin parmis l'amonscellement de bagages qu'elle avait... puis, elle sortit de la tente, à la recherche d'un endroit tranquil afin d'écrire.

Elle le trouva non loin du camps, sur un vieux tronc d'arbre mort...
Le message écrit, elle le confia à l'un de ses serviteurs tout endormit, enfin qu'il aille le porter au palais.





Ophélia avait toujours détesté voyager en forêt. Et voilà que la Capitaine Erwanna avait décidé de prendre ce chemin... Était-il vraiment prudent de traverser cette zone habitée par des bandits et où, peut-être, se dissimulait l'ennemi?
Tout en observant les feuilles noires de la végétation, elle tenta d'y trouver quelque chose qui confirmerait ses doutes...

Deux astres solaires avaient défilés sous l'azure de saphir célestre.

Les troupes de la reine évoluaient sur les sentiers vallonés d'une terre qu'Ophélia n'aurait su nommer.
Était-elle encore en Orcanie? Son autorité royale était-elle encore recconnue en ces lieux?
Ou bien arrivait-on sous peu dans son lieu de reclusion?

L'Émeraude de Warminster se risqua à jeter un regard à l'exterrieur de sa litière. Une chaude brise s'imisca dans la fente qu'elle créa en écartant le tissus et vint rafraîchir le visage couvert de sueur de la belle épouse du roy.
Le décor n'avait pas changé depuis deux affreuses journées de canicules. Aucun château, aucune demeure n'était visible à des lieux à la ronde. Seule les montagnes et leurs falaises escarpées, les extraits de dense forêt ou d'arbres éparpillés entre et sur les collines recouvertes d'herbes jeunes et tendres...
Là-bas, près d'un rammassis de fleurs sauvages, volait un papillon à la recherche d'une conquête. Il ployait et déployait ses ailes d'un jaune canari délavé puis prenait son envole...

La reine soupira brusquement.
Le voyage l'ennuyait, malgré la compagnie de ses dames.
Il n'y avait rien à faire, outre que de se prélasser, dormir et manger.
Manger! Que n'avait-elle pas engloutit encore?
Il lui semblait avoir dévoré à chaque repas une portion convenable à dix hommes! Et elle avait collationner autant de fois que l'idée lui en était venue...

La comtesse d'Aurey accepta gentiemment quelques pruneaux séchés que lui tendait l'une de ses compagnes de voyage.
Manger passait agréablement le temps...

Oh! Mais qui avait-il là? Une tâche blanche de taille quasi infime... De la mousse (probablement de la moisissure) rongeait son aliment!
Dommage...
Mais pouvait-elle réellement gaspiller un si beau fruit?

Ophélia entreprit cette pénible tâche que de nettoyer son pruneau lorsque soudain, la danse saccadée de la voiture cessa.
Que se passait-il?

La reine cessa aussitôt de bouger, plantant un regard inquiet dans celui de la demoiselle qui lui offrait sa compagnie.
Celle-ci lui sourit afin de la rassurer.

- N'ayez crainte, Votre Majesté. Il s'agit probablement d'un arrêt afin que l'on se dégourdisse un peu!
Je vais m'enquérir de la situation!

Mais à peine avait-elle mis le nez dehors qu'une flèche fendit l'épais tissus qui servait de porte à la litière et se planta dans le front blanc de la compagne de la reine.

Ophélia, surprise et effrayée, hurla.
Elle plaqua ses mains sur sa bouche tremblante...Et voyant le corps de sa précieuse amie s'effondrer, sans vie, contre son épaule, la reine s'écarta vivement...

Elle sortit de son moyen de locomotion avec une rapidité étonnante. Son premier constant fut de remarquer le sang épais et visqueux s'écouler sur le sol. Le liquide vermeille formait une rivière de rubis qui serpentait entre les différents niveaux de la terre.

Quelle horreur!

Qu'était-ce?

La pauvre enfant se retourna, au aguet, mais ne fut que trop peu rapide. Elle ne put donc pas esquisser le coup de garde que lui envoya un mercenaire sur la machoire.

La reine valsa un bref instant et, perdant l'équilibre, s'effondra sur la terre boueuse.

Erwana et tou les autres soldats brandirent leurs épées et commencèrent leurs recherches à travers les buissons.

Puis, ce fut l'arrivé des cavaliers ennemis...

Voyant la Reine qui sortait de sa litière, Erwana cria :

" PROTÉGEZ LA REINE ! "

Puisque tout les hommes étaient occupés à affronter l'ennemi et à chercher eux qui s'étaient cachés, Erwana piqua en direction de la souveraine, lorsqu'elle vit celle-ci par terre.

Cependant, elle se trouva en plein dileme: Protéger la reine, et aider ses hommes.

Voyant la souveraine inconsciente, elle sauta de sa monture, jetta le cadavre de la demoiselle de compagnie, par terre, et entreprit de soulever la reine.

Celle-ci était lourde (à cause de sa grossesse bien sur ) et Erwana ne pouvait la soulever seule.
" VENEZ M'AIDER "

Un soldat arriva à toute allure et aida la jeune guerrière.

Erwana se tenait à coté de la reine, pendant que les soldats assuraient la sécurité de la litière royale.

" Majesté ... Majesté ... Est-ce que vous êtes correcte ? "

Le garde qui avait frappé la reine à la tête n'avait point été vaincu. Voyant sa prisonnière emportée par un dame armée, il dût tout d'abord se remettre de sa suprise. Puis, la rage au ventre, il s'élança sur la capitaine.

Mais au lieu de frapper sa victime, le mercenaire s'élanca entre les pattes de la monture de la guerrière et tracha, à l'aide de sa lame, les articulations à l'arrière des genoux.

L'animal, blessé, tomba à genoux sur ses pattes avant.

Erwana reagrda sa monture par terre. Ce n'était pas le moement d'être sentimental et de pleurer son cheval, mais plutot le moemnt de sauver la reine.

Voyant une arbalète pointée sur elle et sur la reine, Erwana se mit entre le mercenaire et la reine, afin de protéger celle-ci.

Elle se tourna vers ses soldats puis cria :

" FAITES SE QU'IL DIT... !"

Elle revint vers le mercenaire puis dit:

Qu'avez-vous l'intention de faire ... ? "

Elle regardait l'arme pointé sur elle et tenait fermement son épée dans sa main ... prète à se battre

(excuse moi, c'est ma soeur baléagant et moi par moment.) tu devais savoir quelle était de retour et moi aussi

(Je suis au courant, je l'ai vu sur msn, mais on est venu me chercher pour jouer les mercenaires, j'ai accepté, si vous voulez prendre la suite pas de problème)

bah jmen fiche en autant que sa reste moé et ma sista les vrai tyran pas gentils ^^

Erwana tourna la tête en entendant Pat, mais ne se réjouissa pas trop vite, il avait l'air blessé.

Elle reporta son regard dans celui du mercenaire, ses intentions n'étaient certes pas amicales, et Erwana ne pouvait risquer la vie de la reine. Elle lâcha son arme et fit mine de se rendre.

" Vous êtes des mercenaires, rien ne me dit que vous ne mentez pas ..."

Elle sortie sa dague, mais un des mercenaires fut plus rapide qu,elle et au moment où elle allait porter un coup, il tira avec son arbalète, en plein dans l'épaule de la jeune guerrière qui, au moment précis, laissant tomber sa dague et tomba à genoux, foudroyer par la pénétration de la flèche dans son épaule ...

Elle porta la main à sa blessure et en constata la couleur rouge vif du liquide chaud qui commencait à imbiber sa tunique ...