Confession d'un sergent orageux

Roach ne se souvenait plus de la dernière fois qu'il était entrédans une église, toutefois, il se rappelait la dernière fois où il avait vraiment perdu foi en la religion... C'était lors d'une soirée froide de novembre, le jeune Pat, simple soldat dans le temps, avait perdu ses deux meilleurs amis au périple d'un combat dénudé d'intérêt pour la simple protection d'une princesse qu'il considérait sans plus de noblesse que ça et ''l'espérance vaine'' d'évangéliser le peuple! C'était , en fait, depuis ce jour, que son caractère de brute s'était forgé, que sa haine pour tous ceux qui se prenaient la tête et que son goût de gloire lui était venu en tête. Toute sa vie, il avait voulu venger ses deux vrais seuls amis et avait voulu prouver à tous que les lois et les nobles n'étaient qu'un ramassi de parures sans réel intérêt de se battre pour eux, mais qu'il était important de se battre que pour nous-même!

D'un pas décidé et le coeur rempli de bonnes intentions pour sa nouvelle vraie personne à qui il avait osé donner sa confiance, il entra dans l'église et s'approcha du confessionnal. Étant vide, étrangement, il y entra et commença par dire:

'' Mon père, j'ai pêché... en fait, plus qu'à mon habitude! Les brutes orcanniennes ont-elle le même droit de se confesser que le peuple?'Même les brutes qui sont forcés par la couronne de brutalisé des félons?'

Il espérait sincèrement que Florin ne l'aurait pas reconnu, toutefois, sa voix rauque et forte ainsi que sa tendance à l'ironie ne pouvait pas démentir sur son propriétaire!

Pat, qui, sincèrement, n'aimait pas le confort, préfèra rester debout de l'autre côté de la grille. Paraissant, tout d'abord surpris d'entendre la jeune voix d'Aigrevain de l'autre côté du grillage, le Sergent se rappela, soudainement, les lois de la religion catholique: ce n'était pas l'évêque qui perdait son temps avec les vices du peuple, mais le prêtre de la région, il enchaîna ensuite:

'' Outre le fait que je doive brutaliser des hommes par dizaine presque tous les jours, ce qui me semble plutôt amusants et routiniers, maintenant, quelque chose d'intense s'est produit la nuit passée et l'autre d'avant aussi... Quelque chose d'impulssif, tout à la fois passionné...''

Roach, mal à l'aise de devoir parler de sentiment, de SES sentimrnts avec quelqu'un, fit une pause dans ses dires. De quoi aurait-il l'air, maintenant? En tout cas, Pat, n'ayant pas confiance en personne, était certain que les divulgations qu'il ferait serait la mise des prochains cancans généraux. Toutefois, pour le coeur d'Erwana, il avait promis de se confesser pour s'en purifier l'âme!

'' Après une longue beuverie à la taverne, je me suis retrouvé emprisonné avec la capitaine Erwana dans une cellule humide des cachôts. Toutefois, aussi injuste que cela pouvait paraître, nous avons réussi à passer l'ennui par une folle nuit d'ébats amoureux. À ce moment là, je ne prenais qu'Erwana pour l'une d'entre toutes ses greluches de femmes que j'avais déjà ultérieurement étreint passionnément pour mon plaisir personnel, sans engagement légitime. Néanmoins, désormais, mon sentiment à son égard a beaucoup évolué et je la vois plus comme... comme... la seule personne admis à partager mon existence, de par son caractère différent de toutes les autres et de par la satisfaction de son sexe. Je voudrais bien réparer mes fautes en l'épousant, toutefois, injustement, l'évêque a promis sa main à Sir Marth! J'en suis fort choqué et je n'ai plus qu'une idée en tête: tuer cet entrave (Marth) à mon bonheur par ma force incontrôlable!''

La dernière de ses phrases, il l'avait dit plus agressivement, beaucoup plus fortement d'ailleurs et résonnait encore sur les murs de la chapelle. Reprenant peu à peu contrôle sur sa colère, il ajouta plus doucement:

'' Que dois-je faire pour me contrôler, maintenant? ''

Que le prêtre lui pose autant de questions fit frémir le Sergent qui avait cru pouvoir partir le plus tôt possible. Néanmoins, Roach était attentif à tous les conseils qu'Agrevain lui disait. Il n'était pas certain de vouloir calmer son agressivité et ses folles impulssions, toutefois, en public, pour sauver les apparences, il pourrait bien faire des efforts... Par contre, Dieu s'en contrebalançait bien des apparences! C'était donc au purgatoire et devant Dieu lui-même que ce bouillant soldat devrait rendre ses comptes définitivement, mais pour l'instant, sa mort l'importait guère. Tout ce qu'il voulait, s'était sortir d'ici, le plus tôt possible, pour revoir Erwana! Mais en avait-il vraiment envie? N'avait-il pas peur de replonger la tête la première dans le pêché en la revoyant? Non, Pat n'anticipait pas l'avenir et n'avait surtout pas peur des conséquences de ses actes, car c'était tout juste s'il suivait les règles de base!


'' Oui, mon père, j'y verrai... n'ayez craintes! Je connais bien mes engagements envers notre souverain et je tiens toujours à les tenir. De plus, je ferai de mon mieux pour... heu... ''gérer'' mes excès de colères! Toutefois, ce ne sera certes pas une mince chose, car j'ai de la difficulté à voir par quel autre moyen nous pouvons nous affirmer qu'en un bon corps à corps. En tout cas...'' soupira Pat, aux conseils du jeune homme de Dieu.

Il prit alors une pause, un peu indisposé à répondre aux fameuses questions d'Agrevain auquelles il ne pouvait, malheureusement, pas répondre entièrement. Se grattant la tête, puis se râclant la gorge, il entonna:

'' Je ne pourrai point vous informer sur grand-chose, mon père, car en fait, je viens d'apprendre cette réalité il y a de cela à peine quelques minutes. Donc, tout ce que je peux vous affirmer avec certitude, c'est qu'Erwana n'aime que moi et que ce Marth lui a été imposé de par ses origines qui sont bien inconnus par moi. En bref, le choix de l'Évêque est imposé à Erwana et celle-ci ne semble pas vraiment conscentent. Elle est fiancée à cet homme, mais ne veux plus l'épouser... Pour ce qui est du pourquoi lui plus que moi, je ne sais pas, toutefois, demandez-le donc à Monseigneur Florin, je suis certain qu'il se fera un plaisir de vous donner ses raisons!''

* Il a beau être Évêque, je suis certain qu'il ne se gêne pas pour raconter des salauperies à mon sujet!* pensa-t-il, méchamment.

Alors, comme le Sergent savait que cela ne serait sûrement pas ici qu'il pourrait se laisser aller à ses folles envies agressives ou ici même qu'il pourrait régler ses problèmes, il prit la décision de poser une question, une seule question qui aurait sans doute comme conséquence de mettre fort mal à l'aise Agrevain.

'' Aie-je l'autorisation de savoir ce que vous pensez de cette situation pêcheresse en tout sens? ''

*Noble... NOBLE et toujours NOBLE!!! Ah, même par amour, je ne m'abaisserez jamais à devenir NOBLE!* bouillait, intérieurement, le Sergent, avant de déclarer, de façon beaucoup moins agressive que ses pensées:

''D'accord, mon père et... heu... merci pour ces précieux conseils, je tenterai du mieux que je le peux de... les suivre!''

* Dans vos rêves, évidemment...*

Pat était impulssif, mais n'était pas prêt à révèler sa secrète hargne pour les nobles, ça, c'était son pêché vautré au plus creux de son coeur. Jamais et même si il était devant un prêtre, ne le dévoilerait: il préfèrait mettre ses plans à exécution sans ébruter inutilement ses pensées orageuses. Jamais personne ne le saurait et même l'Évêque lui-même ne jouirait pas de ce droit: PERSONNE, sauf une... ERWANA!

Sur ce, le Sergent, qui avait hâte de partir, demanda:

'' Puis-je partir, maintenant??''

Il avait l'air autant impatient que faussement satisfait par les dires d'Agrevain.