Le nouvel appartement de la Reine

Hors-jeu: Petite notice, pour vous assurer mesdames! L'accès des nouveaux appartements de votre reine ne se trouve pas DANS la salle des dames. Seulement, il est accessible par une seule entrée qui se trouve dans un coin reculé de cette pièce réservée à la noblesse féminine résidant aux châteaux.
Vous pourrez donc écouter à la porte, mes belles!


Ophélia traversa la salle des dames, sans se soucier de la noblesse féminine rassembler en ce lieu après les joutes et les tournois. Elle marcha, d'un pas rapide et déterminée, un petit sourire satisfait étirant ses lèvres d'un rose pâle.

Elle écarta le lourd drap d'un rouge vin, finement brodé de fils d'or, qui lui servait de porte. Sans celui-ci, elle n'aurait probablement jamais eu l'intimité de laquelle elle pouvait maintenant profité... elle ne logeait plus avec son époux. Pourquoi? Seul le couple royal connaissait la véritable raison de cette séparation.
La rumeur, selon laquelle l'épouse du divin Mordred instauré sur le trône par les pouvoirs de Dieu aurait quelques problèmes physique suite à l'accouchement de sa remarquable portée, circulait dans les couloirs du château. Les plus mécréants, au contraire, se donnait à coeur joie... La reine aurait un nouvel amant! Comme le roy avait eu la sienne...

Mais qu'importe! La belle Émeraude de Warminster ne s'en souciait guère!
Elle possèdait maintenant sa propre chambre... Sa propre tanière. Et elle y ferait ce que bon lui semblerait.

La divine Dame d'Orcanie évolua, tel une nymphe, dans sa somptueuse grotte.

Il y avait, dans la chambre, qu'une seule grande fenêtre, qui pouvait aussi servir de porte pour accèder au balcon. C'est par celle-ci, et uniquement par celle-ci, que la lumière du jour pouvait pénétrer dans la grande salle et recouvrir l'endroit d'un doux halo doré.
Des voilures, dans les tons de bleu-gris, vert-jaune et orangé pendait, recouvrait le plafond, descendait bas... tels de gros nuages multicolores.
Une fresque recouvrait tous les murs de l'endroit. Elle représentait diverses scènes de l'amour courtois... Comme elle s'y plairait, à passer des journées entières à observer les détails de ces dernières! Et seuls celui qui accomplirait la totalité de ces preuves d'amours peintent de façon si romanesque gagnerait son petite coeur brisé.
Au centre de sa chambre se trouvait un immense tapis, encerclés d'une panoplie de coussins. Encore au centre de celle-ci se trouvait... une petite table basse. Quelques fleurs (bien que ce ne soit pas encore la saison) était déposé sur le sol.
En soit, c'était assez romantique... et plaisait grandement à la reine.

Plus en retrait se dressait son lit... peu imposant, discret... Séparé de la pièce par l'une de ses voilures diaphanes, qui tombaient jusqu'au sol et qui remontaient... jusqu'au plafond. Les plis... exquis... Elle adorait!
Et près de sa couche, une petite chaise... pour que l'une de ses dames puisse y faire la lecture? Ou peut-être lui servirait-elle lorsqu'un amant viendrait la visiter! Elle s'y assierait... et son bel ami, de l'autre côté du voile, agenouillé sur le sol... séparé par une fine couche, un voile qui donnerait à l'ambiance une touche d'innaccessibilité.

Plus près de la fenêtre, son bureau y avait été aménagé. Ses compositions s'y trouvaient toutes... Feuilles de bouleaux sur lesquelles elle avait collé des fleurs séchées. Le tout formait des représentations de la Déesse-Mère (ces dernières, du moins), de scènes courtoises, de belles dames... Un jeu enfantin, auquel elle s'adonnait depuis l'enfance.
Ces pots où se regroupaient par formes et par couleurs, ses pétales et ses grains, avaient été transportés jusqu'ici... sur son bureau...!

Sa harpe se tenait silencieuse près de son hâtre où brûlait un feu, bercé dans les bras de Morphée, peuplé de rêves...

Ophélia, tout à sa paisible joie, se dirigea vers celle qui fut, durant de longues années, sa seule et unique véritable amie.
Elle prit confortablement place sur un petit banc et observa les gravures dont sa belle étaient ornées. Ses doigts, longs, minces, frêles et gracieux, carressèrent les fines cordes... Des sons cristalins, presque envoûtants, mais sans sens, s'en échappèrent.

- Réveille-toi, ma douce amie! Il est temps que nous apprenions à nous recconnaître... Il y a si longtemps... Si longtemps...

Ses doigts, agiles, prirent un peu plus d'assurance. Une mélodie se composa peu à peu. La harpe s'éveillait sous la douce caresse de sa maîtresse.

- ... tu n'as pas changé. Tu t'accordes toujours à mes sentiments, à mes désirs. Je savais qu'ici m'attendait celle qui, toujours, a su m'émouvoir... m'aimer... m'apprécier à ma juste valeur. Qui ne me considérait non pas comme une reine, ni comme une divine créature... Mais simplement comme une humaine... Une femme, de chair et d'or... Une femme de taire et non d'essence céleste... ni même magique...
Je ne suis ni ange, ni démon, ni nymphe. Je suis nature de la Terre Mère. Je n'ai ni âme, ni pureté. Je suis femme, symbole de la Déesse... Je peux porter en mon sein la vie... Je peux la retirer comme il me sied... Je peux vivre en communion avec la nature ou m'en retirer.

Hector, vêtu d'une tunique bourgogne et noir, déambulait dans les couloirs lorsqu'il entendit une mgnifique mélodie qui vont caresser ses oreilles ...

Il plaqua l'oreille contre la porte d'où venait cette mélodieuse harmonie et resta un court moment à apprécier, puis, se décidant, il ouvrit la porte ...

Voyant qu'auncune des Dames présentent ne semblaient jouer d'un instrument quelconque, il suivt la mélodie et s'Arrêta devant un drap majestueusement brodé ...

Il l'écarta tout doucement, puis vit la sublime reine ...
Après être entré sans invitation, il lacha le drap et s'avanca ...

Je ne suis ni ange, ni démon, ni nymphe. Je suis nature de la Terre Mère. Je n'ai ni âme, ni pureté. Je suis femme, symbole de la Déesse... Je peux porter en mon sein la vie... Je peux la retirer comme il me sied... Je peux vivre en communion avec la nature ou m'en retirer.

Permettez moi d'en douter, Votre Altesse ...
Vous êtes la plus belle des plus belles ...
Je serai même pret à affirmer que votre beauté est divine ...

Il posa un genou au sol et s'inclina devant celle qui faisiat battre son coeur ...

Ophélia sursauta, tirant un son peu agréable à l'ouï de sa harpe.

- Sire de Winter! s'exclama t'elle en se leva subitement, caressant de ses doigts tremblants le bois de son amie. Notre rendez-vous n'est que bien plus tard, mon ami!

La belle plaqua sa main sur son coeur, battant furieusement sa poitrine meurtrit.

- Avez-vous oubliez toute règle de bienséances, mon Sieur? Je suis femme! Je ne puis me permettre de... de... de reçevoir si facilement n'importe quel homme dans mes appartements privés! Que penseront ces dames!?

À peine avait-elle eut le temps de terminer sa phrase qu'un garde pénétra dans la chambre de la reine, l'air soucieux.

- Ma Dame! Désirez-vous que je chasse cet importun?

- Non! De grâce! Demeurez à l'entrée de cette pièce, à l'interrieur, Laurent. Ce chevalier est mon invité... Mais peut-être a t'il oublié quelques règles fondamentales de bienséances!

La journée abvait bien commencé et continuait de bon train. Après avoir subi le tournoi, Gwen avait d.élaissé son père un peu. Le temps qu'il s'installe, Gwen se rendit donc en courant aux apparttements de sa tante préférée.


Elle traversa le couloir en courant, et approcha du garde qui franchement ne semblait pas content. Elle ouvrit la porte excitée de Bonheur. Elle voulait demander a sa tante de voir les héritiers de son oncle.

Elle ouvra donc la porte, et se dirigea vers Ophélia .


Bonjour ma tante, Bonjour Messire ! Je pourrais voir ... mes cousins. Tout le monde en parle et ... Messire de Winter ?

Gwen interrogea du regard Ophélia. Que faisait-il ici ?

^dsl ]

Hj: J'ai peut-être oublié de spécifier, très chère amie, que cela se déroulait... après les joutes et les tournois !

Hector savait bien qu'il n'aurait pas du entrer comme cela et qu'il aurait du attendre, mais il ne pouvait pas ...
Lorsque le garde quitta enfin, Hector se résolu à parler ...

- Ma Reine ...
Je ... je sais que je ne suis personne pour entrer si résolument dans vos appartemetns et qu'il est de votre droit de m'y en faire sortir, mais je dois vous parler ...
Je ne peux plus ...

Vous avez le droit de me faire taire, mais je dois d'abord vous dire ce que je ressens ...
Ce ne sont pas des sentiments qu'un chevalier doit à sa Rein ...
C'Est beacoup plus ...

J'en oublie les règles de bienséances ...
J'en oublie même à pensé que vous êtes mariée ...

Je ...

À ce moment, la jeuen niece du Roy entra et le salua
Bien le bonjour,. Mademoiselle

- Ophélia... Mon prénom est Ophélia... dit la reine avant qu'il n'ait pu rajouter quoi que ce soit.

Gwenaelle entra, comme un petit rayon de soleil, dans les appartements de sa tantine... de sa nouvelle tuteur.
La belle Émeraude de Warminster sourit, en entendant la voix tant appréciée de la charmante enfant.

- Votre Altesse! s'exclama t'elle en rejoignant rapidement la fille du Sieur Gauvain. J'ai parlé avec le roy! Et il consent à vous placer sous ma tutelle!

L'Émeraude semblait maintenant avoir oublié jusqu'à l'existence même de son preux champion, qui avait si bien combattut en son nom.

- Nous partirons donc sous peu, pour rendre visite à ma très aimée mère! Nous nous rendrons à Villon, là où vit ma famille.

Ophélia... Mon prénom est Ophélia


Hector fut extrement content de pouvoir enfin savoir le joli nom de la jolie Dame, mais ne laissa rien paraitre devant la petite Gwenaelle ...
Cette petite était vraiment mignone, mais à ce qu'on disait, elle causait beaucoup de soucie aux gens du chateau ...

Mais bon, ce n'était que des racontars ! ...
Lorsque la Reine parla à la petite d'un éventuel voyage à Villon, Hector se demanda si lui aussi pouvait être du voyage ...

En tant que champion et en tant qu'escorte pour la Reine ...

- Majesté ...
Permettez moi de vous offrir mes humbles services et de vous escorter durant votre voyage ...
Cela sercait un réel plaisir pour moi ...

- Il va de soi, mon Sieur, que vous ferez parti du voyage. dit la reine sans grand enthousiasme, en ne remarquant guère d'excitation dans le ton de la voix de son désigné champion... ni même quelques gestes qui eut trahit son empressement... ou sa joie de connaître (enfin!) son nom.
Peut-être l'avait-il demandé à une noblesse de sa connaissance? Ou peut-être l'avait-il ouï dire contre sa volonté?
Qu'importait... l'enthousiasme n'était pas au rendez-vous.

- Nous séjournerons en Orcanie jusqu'au jour où votre père quittera le pays. Nous plierons bagages au même temps que lui... et peut-être emprunterons-nous la même route pendant quelques jours? Cela me permettrait de faire d'avantages connaissance avec ce fameux chevalier, dont les exploits sont racontés à travers tout le royaume de Bretagnes!

Si De Winter s'obstinait trop à se laisser emporter contre le bon courant, Ophélia se verrait contrainte à lui réclamer de se forger un nom et une réputation. Il devra également annoncer au monde entier pour quelle noble cause il se battait... Par amour pour une dame! Une reine... Merveilleuse et sublissime.

Ophélia ouvra une blessure, sans bien le vouloir. Gwen n'était qu'une enfant certes, mais elle n'aurait pas la force pour subir un deuxième éloignement. Elle avait assez !

Après que sa tante ait parlé, Gwen acquiesça de la tête et alla s'asseoir. Toute calme, elle s'installa, ne disant plus un mot. Gwenaëlle semblait être dans la phase où la présence des parents était accrue et obligatoire. Sa mère était déjà morte d'une mystérieuse maladie et son père était plus absent. Certes, l'arrivée d'Ophélia avait comblé son manque d'aide maternel, mais qu'en était – il pour le paternel. Il avait fallu quelques temps d'adaptation pour Mordred et tout s'était écroulé entre eux.

Elle savait pourquoi, Gauvain l'avait placé ici, et non à Camelot. Arthur l'adorait et aurait passé l'éponge sur les erreurs de Gwen. Tandis qu'ici, il détestait s'y rendre. La fille et le père avaient le même pressentiment du château. ;A force d'y vivre, on devenait dépressif. Il n'y avait rien de bien ici, sauf sa tante, qui avait une réelle envie de l'aimer. Elle ne s'y sentait pas forcé, mais au moins, Gwen savait que la reine ne lui mentait pas. Elle avait la satisfaction. La seule personne qui avait proliféré ce sentiments envers elle était Agravain, mais il partirait bientot..

- Il va de soi, mon Sieur, que vous ferez parti du voyage

Cette fois ci, Hector avait du mal à contemir son empressement ...
Il sourit à la reine et dit:

- Je vous remercie grandment, MAdame ...

Puis, il vit la petite altesse qui ne semblait pas très contente. Elle semblait un peu triste ...
Voulant lui remonter le moral, Hector s'agenouilla à sa hauteur, uis prit sa toute petite main ...

- Il ne faut pas avoir cette mine mine, Votre Altesse ...
Je cromprends votre désarroi, mais votre père ne sera-t-il pas toujours dans votre coeur ? ...
Je sais bien que vous préféreriez le voir tout le temps, mais comm l'a dit la Reine , c'est un fameux chevalier, n'êtes-vous pas heureuse de savoir que votre père est exceptionnele à vos yeux ? ....

Très bizarement, Hector si prennait bien avec les enfants, même s'il était un homme ...

Avait-on déjà averti le roy de la présence de De Winter dans ses appartements? Cette seule pensée suffit à faire (littéralement flippé lol) paniquer la reine, déjà mécontente de l'attitude un peu trop chevaleresque du capitaine de la garde de Florin.

- Mon Sieur! jappa la reine, agacée par le comportement du chevalier. Je ne vous ai point fait venir pour cette heure dans mes appartements! À peine les jeux sont ils terminés que vous vous élancés dans ma chambre pour vous déclarer votre flamme, oubliant le fait que je suis non seulement marié, mais reine d'un royaume! Mais cela peut dépasser votre entendement, bien sûr!
Sans respect, vous entrez en trombe dans cette chambre, boulversant mon intimité et ma très aimée solitude! Ne me laissant même pas le temps de me rafraîchir un peu après une journée des plus épuisantes!
Vous vous installez et faites à votre guise! Comme s'il eut s'agit de votre propre maison! Vous vous adressez à ma nièce comme à une gamine en bas âge, alors qu'elle sera peut-être un jour reine! Et que par le rang qu'elle occupe présentement, elle vous ai cent fois supérieur!

Le garde de tout à l'heure, entendant sa souveraine changer de ton, revint dans la pièce destinée à sa douce souveraine.

- Que puis-je, Votre Altesse?

- Demeurez, je vous pris!
Je vous ai désigné comme étant mon champion! Non pas comme étant mon amant! Si vous désirez gagner mon coeur, vous le devrez le faire en accomplissant moults prouesses et en me prouvant votre véritable valeur! Ne me croyez pas vôtre! Je ne vous suis point acquise!
J'appartiens au roy et à la courronne! Et j'aime profondément mon souverain!

Sa dernière réplique la stupéfia. Que venait-elle de dire? Qu'elle... aimait Mordred? Triste vérité, en réalité.
Pensait-elle vraiment ce qu'elle venait de dire?
Pourquoi son coeur, déchiré en milliers de larmes, s'était-il pincé à la mention de ces quelques mots, destinés à son traître d'époux?

Lorsque la Reine lui parla franchement , Hector reconsidéra un peu son point de vue au sujet de la Reine ...
Voila ce qu'on fesait d,un moin que rien, on le jettait aux ordures comme un simple détritus ...
C'est comme cela qu'Hector se sentait en ce moment ...

Il eut le gout de répliquer, mais il n,ene trouva pas l'utilité ...

Il se tourna alors vers Gwenaelle et s'excusa:

- Je suis désolé, votre Altesse ...
L'erreur est mienne ...

Puis il regarda Ophélia:

- Si votre désir est de me voir partir sur le champs, alors soit ...
Je le ferai ...
J'ai bien conscience du fait que je ne suis que votre champion et non amant et ce n'est pas ce que je cherchais à devenir ...
Pardonnez mon manque de civisme, Votre Majesté ...

Je n'avais pas l'intention de brusquer votre espace personnel ...
Loin de là mon intention ...
Maintenant, avec votre humble permission, je me retirerai ...

Son regarda pouvait en dire long sur la façon dont il se sentait, mais il ne voulait pas le laisser paraitre, il ne voulait pas qu'elle lui enleve ce titre ...

- Puis-je partir ? ...

[ Qui a changer mon avatar ? ]

[ Devine! En attendant, pour calmer Momo! ]

Ophélia perçut la froideur qui perçait à travers les paroles de Sire de Winter. Offusquée qu'il ne prenne pas sur lui la responsabilité de ces actes (eh bien oui! Si de Winter n'avait pas tant insisté, peut-être aurait-elle conssentit à lui accorder... d'avantages de faveurs), la reine ne s'en montra que plus hautaine.

- Oui, vous le pouvez Messire. dit-elle en se dirigeant vers une table où était déposé une cruche de vin et un verre. Mais revenez-moi après le coucher du soleil...

Une deuxième chance? Peut-être... Apparement, le sourire de la reine pouvait en dire long sur ce qui pourrait éventuellemen se passé lors de cette future rencontre... Fort heureusement, Gwenaelle, pure et innocente, ne pouvait comprendre ce jeu.
Elle se versa un verre et en prit une unique gorgée... Dos à De Winter...

Mais revenez-moi après le coucher du soleil...

La réaction du chevalier changea fortement entre l'instant où il lui demandait partiret celui où elle lui avait dit de revenir ...
Il ne s'était pas attendu à avoir un second "rendez-vous" avec la Reine ...

Il regadra la sourire de la Reine et il sourit également ...
Il était pleine d'espoir qu'elle ui pardonnerait ...

- Bien Majesté ...

Il s'inclina légèremtn, puis se tourna vers Gwenaelle ...

- Votre Altesse ...

Il s'inclina encore une fois devant la eptite, puis sortit des apprtements de la Reine ...

Ophélia attendit patiemment que De Winter quitte ses appartements. Une certaine averse était né chez la reine à l'adresse du chevalier. Ne se doutait-il pas que le rendez-vous qu'ils auraient ce soir, dans cette même pièce, viserait à le remettre à la place que Dieu lui avait imposé. Dieu! Que racontait-elle désormais! Dieu n'était qu'un leur de ses hommes qui désiraient instaurés leur suprémacie fachiste, dominatrice et monopolisante (ah non, ca fini pas par ''iste'' lol)!
La Déesse... En Avalon, la reine avait appris à redevenir une femme, une reine, une humaine qui agissait non pas parce qu'un Dieu (ou un Homme) l'avait ainsi choisit... Mais parce qu'elle était fille de la Terre, elle-même génitrice de ce monde. Elle portait en son sein la nourriture divine et en son ventre la matrice mère... Elle était celle qui donnait la vie. Elle était femme. Elle était à la fois mortelle et Déesse.

- Gwenaelle, ma chérie... dit la reine en déposant sa coupe de vin sur la table. Nous ne partirons que lorsque votre père quittera l'Orcanie. Je vous accorde ce délai... J'ai constaté votre affection pour cet homme qui, ne croyant pas avoir le choix, a choisi les armes et la noblesse terrestre plutôt que la famille et la noblesse de l'esprit. Nous ne pouvons lui en vouloir pour ce choix, car il est sien et nous n'avons pas à le juger.

La reine, toujours face à la fenêtre, laissant la lumière caresser son corps divin. Gwenaelle ne pouvait voir son expression... et Ophélia ne pouvait voir la sienne.

- Nous ne pouvons excuser son geste en accusant les nombreuses divinités de ce monde.
Je dis ''nombreuses divinités'', car tout les Dieux ne forment qu'Un, ne croyez-vous pas Gwenaelle?

Ophélia se retourna, scrutant le visage de sa nièce.

- La Grande Déesse... Dieu... Arianrhod... Llyr... Lugh... Mac Oc... Ils ne sont qu'Un...!

Ophélia fut soulagé que sa jeune nièce ne la juge point sur ses idéologies. La majorité des femmes de Warminster étaient chrétiennes et bien qu'elle ne connut point les croyances de sa belle-mère, elle savait celle-ci profité de sa présence en Orcanie pour imposer et prolonger son reigne.

La reine avait été élevé à Villon, par une mère païenne, fille de prêtresse, mais converti au christianisme avant la naissance de ces premiers enfants... avant d'épouser son seigneur actuel.
Celle-ci n'avait cependant pas totalement délaissé ses anciennes croyances... et la souveraine conservait toujours ces souvenirs mystiques où elle et sa mère (parfois accompagné d'une servante du château) se rendait dans la forêt à la nuit tombé pour y célébrer diverses fêtes.
L'un demeurait dans sa mémoire, gravée à jamais. Celle-ci vivait toujours à travers sa chair, qui en avait conservé le douloureux souvenir.
Elles avaient célébrés la Beltaine, fête de la fertilité, en dansant nue autour d'un feu... après avoir plantés diverses plantes dans les environs de la forêt. Son père, ayant constaté leur disparition, était partit à leur recherche...
Elle avait reçut six coups de fouets et on lui avait passé une flamme sous la paume de sa main. Puis, elle fut contrainte de rentrer au couvent. Quand à sa mère, elle ne la revit que des années plus tard.
Était-il risqué de replonger dans ce mysticisme, ces vielles croyances...? La réponse était évidente.
Mais il faut parfois savoir prendre des risques pour conserver ses convictions.

- Le choix était sien, Gwenaelle. Ses décisions lui appartiennent et il en assume le prix. S'il n'était pas voué à sa tâche, le pays entier en aurait été différent... Son devoir est de protéger un pays, son roy, ses terres et son peuple.
Ne sois pas égoïste et constate quelle est ta chance d'être fille d'un homme aussi digne! Sois fière de lui car, contrairement à bien des gens, ton père est un homme de bien qui a sacrifié sa vie pour son roy.

S'il ne vous avait point confié au bon soin de son frère, jamais je n'aurai eu la chance de vous connaître aussi bien que je vous connaîtrai... et je n'aurai jamais eu le plaisir de vous considérez à la fois comme une amie et une fille.

La reine sourit tristement. Ses dires étaient vrais... Et elle compatissait grandement à la souffrance de sa douce amie. Au couvent, elle-même avait grandement souffert de ne pas y avoir sa mère... ou un modèle de féminité. Ce n'est qu'en Avalon qu'elle avait pu se redécouvrir.


- Dana est le nom qu'on lui donne. Le panthéon celte est vaste et comporte une variété incroyable de Dieux et de Déesses.
Mais n'oubliez jamais, ma chère, qu'Ils ne forment qu'une seule et unique entité... et que celle-ci ne se trouve guère dans les Cieux mais Ici...

Ophélia posa son index sur le poitrail de Gwenaelle.

- Et ici...

Puis, sur son front, entre ses deux sourcils.

- Mais cela, vous ne le révélerez à personne. Vous le garderez, comme le plus précieux de tout vos secrets.
Les hommes de Dieu ont transformés Son Image à leur avantages. Ils sont persuadés avoir entièrement raison... et rien ne doit s'opposer à leur mode de pensées. Ces gens sont de vils créatures, mauvaises et se décomposant peu à peu à l'interrieur...
Leur révéler ce que je vous dis aux sujets des Dieux vous conduirait au couvent... et moi sur le bûcher. Ce n'est point là votre souhait, n'est-ce pas?

Son regard d'émeraude plongé dans l'immensité d'un bleu de mer de sa protégée, la reine sourit. Elle semblait si sérieux, malgré sa bonne humeur...

- Posez autant de questions qu'il vous plaira, cela est signe d'intelligence et soif de connaissance. Il est de mon devoir de veiller à éliminer vos lacunes, à vous dévelloper un sens critique et à aiguiser votre savoir...

Est-ce que vous savez pourquoi Mordred est distant avec lui?

Il est vrai, jamais nous nous serions vu. Tout compte fait ! Il a bien fait de me laisser ici. Moi j'adore votre présene, ma tante. Je suis sure que ma mère, où qu'elle soit est contente que vous soyez avec moi.

Gwen était tout d'un coup fière. Elle pouvait parler comme elle le voulait et Ophélia l'écoutait.

Mais cela, vous ne le révélerez à personne. Vous le garderez, comme le plus précieux de tout vos secrets. Ce n'est point là votre souhait, n'est-ce pas?

Je veux vous garder le plus longtemps possible. Alors bouche cousue.

Toute les questions ? La pauvre elle n'avait pas finit d'elle.

Alors pourquoi Mordred et Mgr Florin veulent à tout prix la chrétienneté. Je ne veux pas me meler de ce qui ne me concerne pas, mais si les autres religions prone la paix, pourquoi, veulent-ils ne plus entendre parler d'eux.

Et vous, vous préférez laquelle ? Si vous ave le droit de me le dire. Vous préférez celle que Mgr Florin tente d'instaurer partout où celle que votre coeur est porté à choisir. ?.

Puis quelques images terribles revint à l'esprit de Gwen.

Êtes-vous déjà allé à Gibet de Mont corneille ? C'est horrible ce qu'il y a la. .

Ophélia sourit aux multiples remarques de sa tant aimée nièce. La jeunesse l'habitait encore. Ce serait une adolescente fougueuse, une ''scientifique'' plutôt qu'une ''amoureuse''. Cela était pour le mieux... ainsi, Gwenaelle n'aurait jamais à se soucier des hommes... Elle ne souffrirait pas le jour où elle devrait prendre époux. Noble de naissance et de famille royal, la petite ne se marierait jamais avec un homme qu'elle aimerait. Elle serait offerte, comme un meuble, pour conclure des accords avec un bon partit.

Les réponses qu'elle lui apporta convaincut la reine sur les bonnes intentions de sa royale petite princesse à son égard.

Alors pourquoi Mordred et Mgr Florin veulent à tout prix la chrétienneté?

- La religion chrétienne prône l'Unité d'un seul Dieu, soit le Dieu des chrétiens. Les prêtres disent que Dieu place un homme sur le trône et que celui-ci agit selon Ses conseils, Sa Volonté. En plus de cela...

La reine s'éloigna de Gwenaelle, la laissant assise sur son fauteuil. Elle attira à elle une deuxième coupe, qu'elle remplit de vin, et offrit à sa nièce. Elle en avait profité pour reprendre son verre.

Assied sur un fauteuil face à la princesse d'Orcanie, la reine poursuivit son discours:

... il est important, voir primordiale, pour un roy d'avoir main mise sur ''ses possessions''. Le peuple est sien. Enfin, c'est ce que crois Mordred. Un bon roy ce dira agir pour leur bien, avoir été placé sur le trône pour veiller sur un peuple et leur apporter le Bien. D'autres pensent les posséder... et ne leur apportent que la misère. Dieu, c'est agir pour le bien d'un groupe d'individus visés: la royauté et la classer du clergé.
Ils s'imiscent jusque dans l'esprit des gens et leurs dictes leurs pensées: '' Si vous faites cela, vous serez punis, châtié et envoyé en enfer''!.
Ils nous contraignent à aller à l'Église pour nous empêcher de penser... Pour nous tourner vers la Lumière, vers la Vérité... leur Vérité.
Ils affichent publiquement les horreurs qu'ils commettent, pour effrayer les dits païens. Les enfants de la Terre...
En résumé, il est plus facile pour eux de dominer l'ensemble des gens, leurs pensées... leurs gestes... leurs actions...
Ils doivent faire reigner la tyrannie et la peur... ils ont la puissance... ils... ils... C'est horrible, ma chérie.
En Avalon, j'ai discuté avec les prêtresses... j'ai vu des rescapés des pillages... des rescapés des bûchers... J'ai vu un monde merveilleux en déclin... Un monde vivant en communion avec leur entourage, respectant la moindre parcelle de Vie!

La petite avait décidément le don pour étonné sa tante! Elle était si brillante! Si débordante d'intelligence et de raison!
Si elle épousait un roy, ou tout au moins un prince, elle serait une merveilleuse gouvernante! Un véritable bras droit pour son mari.

« Alors le peuple a –t-il le droit de décider ou subit-il toujours les contraintes. ? Et puis, il n'est pas, à ce que je sache chrétien. Alors comment Dieu peut-il placé un homme, dans ce cas. ? C'est la déesse mère qui l'a fait pour lui ? »

- Un roy doit toujours agir dans l'intêret de son peuple. Mais beaucoup de souverains oublient cela... Arthur Pendragon est pour ses sujets un bon roy. C'est un être de Raison et de Justice, même s'il ne fait pas toujours ce qu'il se doit. Il fait beaucoup de sacrifices inutiles et s'abandonnent dernièrement un peu trop à la religion chrétienne, qu'il croit juste et bonne, au goût des Prêtresses.

Les Hommes ont fait de Dieu leur instrument. D'autres hommes servent les plus puissants. Et ce sont ceux qui festoient qui récoltent les richesses et les vivrent... Le peuple est donc l'instrument de l'Homme, d'un roy et de sa suite. Ainsi Mordred voit-il les choses...

« L'enfer n'existe pas. J'en suis sure. Et pourtant tout le monde sait que les païens étaient en réelle communication avec leur dieu. Pour moi et surtout pour ce que mon père a dit, les prêtresses d'Avalon s'harmonisent avec la nature et Les chrétiens, eux tentent de détruire les dernières valeurs de ce qui peut rester censé dans ce monde. Et dieu leur pardonne d'être si terrible ? Pourquoi personne ne fait rien ? On n'a pas le droit de faire du mal au gens qui essaient simplement de vivre une vie normale. »

- Le monde est injuste, Gwenaelle. Les Dieux n'interviennent pas toujours dans les affaires des humains. Je me demande si parfois, ils ne sont pas complètement découragés de nous...

La reine sourit tristement...

- Je comprend ce que tu ressens. Mais nous ne pouvons pas grand chose, nous, simple femme... Les uns se soumettent, par peur... Les autres dirigent, par plaisir.
Notre devoir, Gwenaelle, n'est pas de soulevé le peuple... Mais de rendre meilleure la vie de certaines personnes. Pose un geste de charité dès que tu le peux, fais naître le sourire d'une personne que tu croises en lui souriant en premier, glisse un mot de réconfort à quelqu'un que tu apprécies, remercie chaque jour la femme qui t'apporte ton repas...

Si Arthur est une bon roy. Alors, pourquoi, Mordred ne l'aime pas.

" Le peuple est donc l'instrument de l'Homme, d'un roy et de sa suite. Ainsi Mordred voit-il les choses..."

Mais nous, nous sommes obligé d'accepter ceci ?

Le monde était difficile à comprendre pour une enfanmt de huit ans. Toute ces choses auxquelles Ophélia donnait du sens, aprêtait la curiosité de la petite demoiselle.Le sourire de la reine emblait s'estomper, Pourquoi.?

"Je me demande si parfois, ils ne sont pas complètement découragés de nous...
"

Moi, je me demande quel Dieu est exaspéré de mes bêtises. En tout cas, il m'a mis sur la bonne voie .

Gwen écouta les paroles de sa ch;ere et divine tante et sauta du Fauteuil et se rendit près de la reine.


Je vous aime beaucoup, tante Ophélia. .

Ceci dit, Gwen etreignit affectueusement Ophélia. Personne ne pourrait la séparer d'elle. Elle s'était attaché en si peu de temps, a cette femme, qui voyait son bon coté. Et non celui d'enfant gâtée et mal élévée.