* Hector vs Fraser *

Abby avait passé la moitié du tournoi au chateau, a vrai dire elle n'avait pas eu vent du tournoi. Mais l'agitation qui régnait dans la cour attira sa curiosité naturelle. Elle entra sur le terrain et aperçut d'ou provenaient tous ces cris: un tournoi de joute. Oh intéressant, la guerrière avait toujours aimer ce genre de tournoi et rêvait secrètement de pouvoir un jour y participer, mais encore une fois c'est un sport exclusivement réservé aux hommes. Dur d'être une femme! Elle monta les gradins et prit place impatiente que le spectacle commence.
Un homme s'avança alors au centre de la cour et déclama son discours.

-Oyez oyez gente dame et messieurs. Bienvenue en cette cour pour ce tournoi de joute en faveur de la reine. Vous le savez notre reine cherche un champion. Avant d'accueillir nos concurants veuillez applaudir sa majesté, le seigneur Mordred et son épouse.

Les applaudissement surgirent de l'ensemble du public. Abby se pencha afin d'essayer d'apercevoir le roi et la reine mais en vain. L'homme continua sa tirade une fois les applaudissement éteints


-Mesdames et messieurs voici venu l'heure d'accueillir nos deux concurants. A ma gauche Sir Daïan Fraser et a ma droite Sir Hector de Winter

Quoi? Abby croyait rêver, avait-elle bien entendu Hector concourait? Il avait du omettre de le lui dire! Elle plissa les yeux pour avoir la confirmation que son ouïe ne lui jouait pas de tour. Oui c'était bien lui qui était là à scruter quelque chose...mais...son regard restait figer dans une direction qu'Abby eut vite défini et qu'elle regarda à son tour... Elle s'appuya contre la barrière et se pencha pour mieux voir. C'est alors qu'elle vit la reine. Or donc Hector combattait pour être son champion...bien cela ne pouvait que lui être bénéfique après tout...Mais la jalousie d'Abby avait tendance à interpréter les sourire qu'il lui lançait comme des sourire plutôt charmeur...Enfin non voyons c'est la reine elle est absolument intouchable...n'est-ce pas?!!

- Que Dieu soit avec vous, fringant poney! glissa Fraser à l'intention de Sire Hector, en passant près de lui.

La foule rugissait avec véhémence, acclamait leurs héros chevaliers dans cet avant dernier affront. Celui qui remporterait la victoire jouterait contre Sire Emerick, le champion de la Reine Mère!


Fraser, emporté par le délire de ses admirateurs, brandit son poingt et hurla avec ses supporters, telle une bête enragée, transporté par les acclamations, l'adrénaline... la perfection de cet instant magique!
Il ne semblait pas croire posséder déjà la victoire et n'avait pas la prétention de prétendre au titre de champion de la oh! combien divinissime épouse du roy!
Il ne souhaitait même pas remporter cette manche! La renommée, il ne souhaitait pas l'acquérir en concourant à ces jeux de Cour... mais plutôt dans quelque chose de plus grandiose.

Le signal fut donné par le roy et les chevaliers, baton en joue, talonnèrent à nouveau leurs montures.

Daïan dût être aidé par deux valets. Il était épuisé... fourbu... Et son jeune adversaire semblait plus que motivé à remporter ce duel!
Une fois debout et restabilisé, Fraser dirigea son attention vers le regard de De Winter... Son regard suppliant était tourné vers la reine, qui avait accueillit la première victoire de son champion avec un bref sourire.
Elle discutait maintenant avec les frères du roy, sans prêter d'avantages attention au combat qui allait suivre.
Le chevalier en serait-il désespéré? Se batterait-il moins bien, compte tenu que sa belle ne semblait pas lui accorder les faveurs dont ils souhaitaient jouir?

« Jouir! Oui, va! Pauvre fou! Tu ne jouiras point des faveurs des Dieux! Et encore moins de celles de leur soleil! Tu te brûleras à convoiter une chose aussi précieuse! », pensa t'il en esquiscant un sourire ironique.

Fraser dégaina son épée et se mit en garde... Il attaqua le premier! Mieux vallait être attaquant que défendant! L'avantages était sien... et grâce à ses assauts rapides et bien portés... il remporterait très certainement ce combat!
Peut-être qu'Hector retournerait-il se loger dans les bras de son ancienne maîtresse et laisserait ainsi le joyaux d'Orcanie en paix!

- Tu convoites ce que tu ne peux avoir! dit il en portant un coup au flanc du chevalier, sans parvenir à le toucher.

Certes Hector trouva déplaisant que la Reine ne lui accorde aucun regard, mais il se disait que c'était peut-être mieux ainsi …
Peut-être que un simple regard de la Reine l'aurait déconcentré …

Bref, il descendit de sa monture et tira aussitôt son épée, l'idée en tête étant de mettre son adversaire K.O. au plus vite …
Cependant, Fraser fut plus rapide et prit l'offensive …

" - Tu convoites ce que tu ne peux avoir ! "

Hector se tassa au moment où l'arme de Fraser allait lui atteindre le flanc droit, puis répondit aussitôt :

- Je ne me bats que pour un titre …
Et je peux l'avoir …

De Winter était confiant à l'idée que sa Reine l'aime …
Lui ce qu'il voulait, ce n'était pas un titre, comme il avait dit, mais il voulait le cœur d'une magnifique créature dont la beauté était plus que Divine …
Seulement, y avait-il droit ? …

Hector se défendit très habilement, il parait tout les coups de Fraser, mais il ne pouvait pas que se défendre, de cette façon, il ne pourrait jamais s'assurer la victoire …
Il tourna en rond autour de son adversaire, puis trouva une brèche …

Il saisit cette chance …
C'était maintenant lui qui attaquait sans relâche …
Puis, à un certain moment, il fit un croc-en-jambe à Daïan, puis lorsque celui-ci fut par terre, Hector posa sa lame sous le menton de Fraser et dit :

- Peut importe que je convoite ce que je ne peux pas avoir, je voulais la victoire et je l'ai eut …

« Jeunesse candide! », pensa le chevalier en esquisçant un sourire mystérieux.


- Ah oui... Je vois! Mais le petit problème, Winter, c'est que...

Si Fraser était encore en Orcanie et que le roy avait consentit à l'adouber chevalier, ce n'était surement pas parce qu'il faisait bonne figure auprès des dames!
Daïan avait vécut dans la nature sauvage des highlands, à la tête d'une troupe de « mercrenaires » écossais. Ils avaient vécu comme des bandits, c'est-à-dire dans la forêt, dans des refuges provisoires et souvent dans des conditions précaires. Volant le bétail se trouvant sur d'autres terres, détroussant des voyageurs ou bien défendant le territoire du frère infirme de Fraser, ils avaient eu à se battre contre divers adversaires. Ce métier, il l'avait pratiqué durant maintes années... ce n'était donc pas un petit guerrier qui sortait de ses couches qui allaient mettre si facilement un brave écossais K.O.!

Sans qu'il ne sut comment, ni pourquoi, Hector vit le ciel bleu au dessus de sa tête se mouvoir à une vitesse folle. Puis, se fut les spectateurs ébahient, inspirant d'effroi.
Le poney fringant se retrouva cul à terre, dos au sol.
Apparemment, Fraser avait plus d'un tour dans son sac!

Le grand barbu (et c'est pas le père Nowel!!!) se releva en époussevant son armure, toujours en souriant.

- Encore faut-il être capable de tenir debout!
Un titre, disiez-vous, messire?
Lequel? Celui de pantin de la reine?

Le chevalier tendit une main amicale à son adversaire. Bien sûr qu'il se moquait de lui! Mais c'était en toute amitié fraternelle.

Lorsque Fraser le fit tomber, Hector croyait qu'il avait totalement perdu le combat ...
Il ne le pouvait pas ... Et surtout, il ne le voulait pas ...

Encore faut-il être capable de tenir debout!
Un titre, disiez-vous, messire?
Lequel? Celui de pantin de la reine?

Fraser lui tenit la main, mais Hector sentait très bien l'ironie dans sa voix et sentait aussi qu'il se moquait de lui ...
Hector attrapa soldiement la main de l'écossais, puis le tira par terre ...

Hector ria lorsque Daïan piqua du nez au sol et saisit son arme pour la placer directement sus la gorge de celui-ci ...

- Et vous, pour quelle(s) raison(s) vous battez-vous ?

PLus la combat avancait, plus Hector s'amusait tout en restant sérieux ...

Traître!, rugit interrieurement l'écossais en plongeant tête première vers le sol. Il atterit durement sur la terre, sachant parfaitement qu'il venait de perdre le combat.

Il se retourna sur le dos. Le soleil l'aveugla... C'était une belle journée d'hiver...

- Pour le plaisir, Sire. Par simple divertissement.

La reine, remarquant qu'Hector avait gagné le combat, jeta un bref coup d'oeil à Abby. Celle-ci semblait égarée dans ses pensées. Pauvre enfant! Savait-elle que le coeur du doux chevalier lui avait été ravi? Bien sûr que non! Pourquoi De Winter aurait-il pris le risque de perdre sa maîtresse au profit d'une femme qui ne partagerait probablement jamais son lit!

La nymphe se leva de son siège et s'approcha de l'arène, du haut de son perchoir. Blanche colombe dans un univers givrée, la belle salua le vaincu et le champion. Elle sortit de sa poche un mouchoir, finement brodé de ses initiales (soit O.A.O.), à l'intention d'Hector...

Vainqueur du combat, Hector s'approcha du blaocn des souverain et lorsqu'Ophélia lanca son mouchoir, il l'attrapa au vol ...

* C'est maintenant moi le champion* pensa-t-il

Il le brandit tout haut, fier d'avoir gagner ceci qui valait baucoup plus qu'un trophé ...

Lorsqu'il croisa le regard d'abby, il su qu'elle n'était pas très contente ed son attitude ...
Certes elle devait se poser pleins de questions et Hector devait se préparer à subir ses assauts ...

Il devait inventer des raisons de cette convoitise ...

- Et évitez que de jeunes puceaux se prennent les pieds dans les plats... dit le chevalier après s'être relevé.

Il s'était approché du vainqueur, un sourire aux lèvres, un peu de sang coulant de sa lèvre inférieur.
Son coeur cessa de battre, pendant une demi-fraction de seconde, en voyant une jeune et belle rouquine se pencher au dessus du balcon surélevé (pour avoir une vue d'ensemble sur le terrain de joutes). Comment avait-il pu oublier la beauté de cette sorcière?
Son attention se porta ensuite sur Mordred, mécontent de la victoire... mais plus particulièrement de voir son épouse faire la folle tête pour le rendre jaloux.

- Vous pourriez au moins faire preuve d'un peu plus d'humilité... Certes, vous venez de gagner ce duel et l'amitié de la reine... Mais de ce fait, vous vous êtes également fait un ennemi très puissant.
Prenez garde, fringant poney! Ne faites pas le fier! Car un batard ne sera jamais plus qu'un batard... Il ne pourra jamais être un étalon de race!
Je parle par expérience... Connemara.