* Moment d'égarement : La reyne se repose ... *

Mordred également, agréablement bercé et réchauffé par la présence, la tendresse infinie de sa reyne, ne tarda guère a s'assoupir complètement ...

Puis par rêver, encore, cette fois ci de l'arrivée des orcaniens à Camelot, après une courte étape en Carmélide .

Le roy se voyait dans la vaste salle de la déjà fameuse table ronde, installé à la gauche d'Arthur, alors que Blanche trônait à sa droite ...

Toute la cour était réunit et devant celle ci, une multitude de saltimbanques s'évertuaient de leur mieux a distraire et contenter leur noble public .

Cependant ... Une frêle silhouette se tenait en retrait, derrière les autres artistes . Une ombre encapuchonnée, statique et silencieuse, qui semblait attendre ... On ne savait quoi pour intervenir à son tour .

Mordred finit par la remarquer, plissa les yeux et ... Considéra, alors, avec curiosité cet(te) inconnu(e) sans visage .

Elle voyait Édouard bondir comme un lapin, dans les bras de son père. Blanche , elle, regardait Mordred, un regard remplit d'incompréhension. Il lui avait pourtant dit qu'il était mort.

Ce ne pouvait pas être lui. Le Wilfrid qu'elle connaissait n'adressait jamais de sourire bienveillant au roi D'Orcanie. Mais rusé comme le renard, Édouard n'en avait pas laissé aller les illusions et posa une question que seul son unique père savait.

Le vaillant conseiller d'Arthur invita sa fille a le rejoindre mais Blanche tardait

Je vous croyais mort ... murmurra-t-elle inconsciente et bien endormie.

Blanche laissa son père caresser sa joue comme il le faisait et Édouard le pressa à le suivre à travers le château. Blanche fut de nouveau seule et regarda le roi, dont elle alla étreindre.

Elle se réveilla de nouveau, mais sans sursaut. Ce rêve si étrange ne l'inquiétait moins que Mélinda en train de la poignarder.

Il n'était pas l'heure, mais le soleil ne tarderait plus a se lever. Blanche décida donc, de fermer uniquement ses yeux et de se détendre ...

Alors que les musiciens et autres artistes se retiraient, l'étrange inconnu se décidait, lui, a s'avancer en direction des royaux personnages ...

Et une fois à quelques pas d'Arthur et ses invités, l'intrus abaissa enfin sa capuche ... Pour révéler le visage d'une adolescente brune aux yeux verts ( émeraude ) étincelants .

Son visage, beau et glacial, n'exprimait aucune sorte d'émotion et son regard pénétrant ... Se porta sur le haut roy .

Elle l'interpella ainsi, sans transition:

Roy Arthur!

Un jour viendra ou tu devras rendre compte de tes manquements ...

Et ce jour la, tu seras châtié par la main même que tu ne cesse de flatter ... En pure perte!

Sans autre explication, la jeune femme considéra soudain Mordred :

Tyran d'Orcanie!

Tu t'élevas par la force de ton ambition et ... Tu retombera par la faute ... De cette même ambition, dévorante, qui finira par t'aveugler et ... Te perdre!

La rebouteuse cingla alors Guenièvre, puis Blanche, qu'elle toisa longuement, d'une oeillade emplit de mépris et d'une haine ... Insondable .

Les catins couronnées!

Vous aussi vous paierez ... Pour vos crimes!

Et lorsque l'ours royal et le loup vassal se seront entre-dévorés ...

Libérant ainsi ... Avalon de ses faux protecteurs .

Vous serez alors seules, avec vous même, et face ... A vos nombreux péchés!

Et vous souffrirez!!

Comme j'ai moi même ... souffert!

Sa déclaration tonitruante achevée, des gardes s'avancèrent pour se saisir de l'audacieuse sorcière ...

Mais ceux ci furent alors aveuglés par une lumière crue et intense émanant de toute la personne de l'intruse ...

Ils reculèrent, les mains devant les yeux, et ... Une fois le curieux phénomène estompé ... Toute la cour ne put que constater, estomaquée, la disparition mystérieuse de la "diablesse" ( ? )

Et Mordred se réveilla brusquement .

Blanche!

Blanche, depuis la mort de son père, détestait le revoir dans ses rêves. Elle aurait elle, aussi aimé le revoir.

Son voeux le plus cher aurait été qu'il reste en Orcanie, près d'elle. Qu'il joue le rôle de père, pour Édouard, même si elle savait que Mordred le remplaçait quand même un peu.

La colombe ouvrit aussitôt les yeux qu'elle n'avait que clos, que pour reprendre ses esprits. Le soleil se levait avec paresse et Blanche posa un tendre regard sur son époux.

Qu'est-ce qu'il y a Mordred ?

Elle ne voulait pas jouer la carte de l'inquiétude. Elle se mit donc a jouer dans les cheveux de son gamin préféré et lui baisa le front.

Elle était amoureuse comme toujours, mais elle sentait bien que quelque chose le tracassait.

La petite reyne se colla davantage à son roi, voulant bien écouter ce qu'il avait à lui répondre.

Mordred mis un léger instant avant de réaliser ou il est était et surtout ... Quel fut son rêve ... Du moins en grande partie .

Il ferma les yeux, puis répondit à la reyne :

Un ... Rêve .

Fort étrange d'ailleurs ...

C'est a croire que cette nuit ... Ne nous est point favorable.

Serait ce donc la lune pleine, ce soir?

Le roy avait encore la force d'ironiser ... Mais ne cessait de ressasser ce damné rêve, si parlant ... Si édifiant ( et prophétique? )

Il rouvrit les yeux, pour ensuite se dresser sur un coude, et préféra changer de sujet :

En tout les cas nous sommes le 13ème jour de juin?!

Vous savez ce que cela signifie?

L'oeil de Mordred brillait, celui qui scrutait la réaction de sa belle amie, alors que ses lèvres s'étiraient à n'en plus finir, tel un enfant attendant impatiemment son présent ou ... Une marque d'affection particulière .

Ce jour était un grand jour pour le maître d'Orcanie : car il fêtait ses 20 printemps et ... durant la saison idoine, qui plus est!

Lui aussi. Ils n'avaient pas été choyés en matière de rêve cette nuit. Encore moins de voir sa propre mort. Ce qui pouvait laisser des rapports troublant.

Je ne sais pas. Mais le soleil nous a bien rattrapé et il est inutile de se rendormir. Je n'ai surtout pas envie de voir ce que je peux rêver de nouveaux entre le retour de mon père vivant et ma propre mort.

Blanche soupira et déposa sa tête sur l'oreiller question d'agacer Son Mordred chéri.

Le 13 juin ?

Non, je ne vois pas. Rien en relation avec nous, ou les héritiers.

Je suis désolée cette date ne me dit rien.

Blanche se retenait de rire. Elle n'avait pas offert de baiser, elle se voulait malicieuse la petite. Il n'allait pas croire que la reyne, sa douce et aimante épouse avait oublié?

A moins que c'était la première fois que nous nous rencontrions ou encore que le 13 jour de chaque mois, nous pouvons paresser au lit ?

La petite et malicieuse colombe embrassa les divines lèvres de son roi, avant de rire.

Je serais piètre épouse si je ne le savais pas.

Toute heureuse, elle lui vola un autre baiser.

Un moment décontenancé par la légère et soudaine perte de mémoire de sa dulcinée...

Mordred ne tarda guère a afficher le plus rayonnant des sourires : sa belle amie plaisantait et... Finit par lui offrir deux magnifiques baisers : le tyran était rassuré.

J'ai presque faillit ne pas y songer moi même!

Maintenant... J'attends votre présent avec grande impatience!

Dit il, tout sourire, avant de flatter légèrement, et avec une infinie douceur, le petit ventre rebondit de la reyne.

Mais le plus somptueux des cadeaux se trouve encore... En gestation, en votre sein, mon amour!

Conclu le roy, heureux et ému, pour ensuite goûter, à son tour, aux lèvres sucrées de la divine colombe.

Blanche éclata de rire, lorsque le roi la regarda. Oui, elle l'aimait a la folie. et jamais elle n'aurait oublié son vingtième anniversaire.

Cette déclaration fit sourire l'adorable Blanche. Jamais , elle n'aurait cru que sa place était véritablement près de lui.

Quand Le roi passa sa main sur son ventre, Blanche eut un semblant de nostalgie. Elle aurait aimé ressentir les sentiments qu,elle avait au même instant, lorsque Norah et Mélissandre sont nées.

- Vous savez que jamais je ne pourrais vous offrir de plus beaux cadeaux que nos enfants.

Pour tout avouer, Blanche avait hâte de sentir le bébé .

- Le cadeau, maintenant. Je reviens, mon très cher.

Blanche enfila son peignoir et fila dans une autre pièce, tandis qu'une servante apportait le déjeuner. C'est la reine qui commandait aujourd'hui.

La vieille femme posa une étrange mixture,préparée par Olivia, près de la place de la reine.

Elle s'inclina aussitôt et repartie . Blanche fit surface de nouveau accompagner de sa fille. Sur ce coup, elle n'était pas fière, elle n'aurait pas du cacher la couronne de Mordred dans la chambre des héritiers.

Elle déposa le coussin sur le lit et attendit que le roi enlève le royal drap rouge qui recouvrait la couronne que Blanche avait fait faire pour lui.

- Je voulais passer un matin uniquement avec vous, mais je n'ai nul autre choix que d'amener Mélissandre.

Le poupon s,était blottie contre sa mère, et cachait ses yeux rouge, signe qu'elle avait beaucoup pleurer.

Mordred attendit avec une certaine anxiété le retour de son épouse ...

Durant ce laps de temps il revêtit une robe de chambre cramoisie .

Le roy fut surpris de voir Mélissandre blottie dans les bras de sa belle amie, mais point mécontent, bien au contraire ... La petite puce avait le don de le dérider en toutes circonstances .

Mordred porta son juvénile regard sur le présent de la reyne, puis souleva le drap le recouvrant : une couronne!

L'enfant gâté ( d'Orcanie ) pris alors le précieux objet entre ses mains pour mieux l'observer : c'était véritablement une pièce tout à fait unique ...

Le tyran reposa sa nouvelle couronne sur le coussin, puis se redressa ... Pour aller embrasser sa dulcinée et ... Chatouiller les petits pieds de méli :

Merci ... Mon adorée!

Et ... Bonjour ma grenouille!!

Que faites vous donc ici, damoiselle?

Dit il, tout sourire, tout en caressant, plus doucement, le dos de l'un des petons de la jeune princesse.

Mordred aimait ces petits moments ... En famille : il était heureux ( enfin ? )

Blanche était heureuse. Même elle n'avait pu détacher les yeux de la couronne. Elle l'avait fait ornée des plus belles pierre qui existaient. Rubis, saphir Émeraude, Blanche savait ou trouver ses pierres.

Après le baiser du roi, La reine offrit un baiser tendrement maternel sur le front de sa fille, tandis que Mordred remettait un sourire à Mélissandre.

- Notre petit coeur pleurait dans son berceau. Et elle a vite réclamé maman, en la voyant.

Blanche n'était pas fâchée, elle comprenait que sa petite puce avait mal.De plus, la reyne adorait sentir se petit corps blottit contre elle.

Mélissandre fait ses dents, et cela lui semble pénible. J'irai voir Olivia un peu plus tard, elle trouvera sûrement un moyen de calmer sa douleur et et de la faire dormir un peu.

Elle adorait ce genre de moment unique.

Comme à son habitude, Méli se tortilla et offrit ses bras à son père. Blanche s'avança vers Mordred l'embrassa et déclara :

Elle a envie d'un royal câlin de son père.

Les problèmes dentaires de Mélissandre firent penser à Mordred qu'il devait lui même faire venir auprès de lui, dans très peu de jours, son médecin personnel, puisqu'une dent le faisait souffrir ... Le terrible tyran en frissonnait d'avance!

Pour l'heure il prit la petite fille dans ses bras, et lui sourit, avant de déposer une bise sur le nez retroussé de l'enfant.
Mordred serra ensuite la jeune princesse tout contre lui.

Ma pauvre Méli... Ton père sait ce que tu endures!

Mais passons à table : les bons déjeuners ont le don de chasser tout les désagréments.

Le roy alla donc s'installer : il mis la gamine sur ses genoux, et enfin s'adressa à Blanche :

Alors, ma chère?
Que nous ont préparés nos cuisiniers ce matin?

Le maître des lieux semblait ressentir une véritable faim de loup et aurait fort bien put dévorer ... Un agneau entier ce jour... Plus que spécial.

Mélissandre éclata de rire, lorsque son père déposa une bise sur son nez et déposa elle-même un baiser sur sa joue, en signe de gratitude.

Et de remplir son royal bedon, répliqua Blanche pour sa petite fleur.

L'image semblait parfaite et la reine prit un long instant pour immortaliser ce moment.

Et bien, nous avons pain, fromages fruits et compotes d'airelles. Et pour Mélissandre, une bouillie.

Blanche quant a elle, bu l'étrange mixture que lui avait préparé Olivia. Question de toujours attirer l'attention , la petite coquine regarda son père avec une once de malice et s'empara de sa cuillère.

La reyne ne comprenait rien au comportement de sa fille. Avec les trois autres héritiers, elle faisait des crises, mais avec elle, elle était infiniment calme.

Mais elle était la seule qui ne parlait pas et ne marchait pas, encore ... À croire que son petit ego en prenait un coup.

*Au même moment dans les appartements de "Dame Gladys"*

La silhouette de la démone rousse se dessinait brumeusement dans la lueur faiblarde du petit matin coupée par des étoffes de velours recouvrant les fenêtres. Assise au centre de l'énorme lit à baldaquin, le regard vide, la sorcière tenait dans une main une dague avec laquelle elle avait entaillée son autre main. Une coulisse de sang s'écoulait de son poing fermé, dégoûtant dans un bol de bois posé devant elle. Une étrange mixture recevait ainsi le sang de la belle comme un sceau destiné à clore une sombre cérémonie.

"A leinbh! Mac Mordred! A chroí! Og Bean...An eagla abhainn! An eagla galar... "

Murmure maléfique annonçant une tragédie...La diablesse accomplissait son oeuvre jusque dans les rêves de la Souveraine, semant la tourmente...

(HJ : Désolée pour le gaélique, disons que c'est pas ma langue maternelle...hehe..en gros ça veut dire de craindre la rivière, de craindre la maladie et ça parle du fils et de l'épouse...j'vous laisse déduire le reste! lol)

*Retour aux appartements royaux, ou nul ne se doute des sombres menées de la perfide Mélinda ( *musique angoissante* ) :p*

"Et de remplir son royal bedon"

Comme tout les prétextes étaient, décidément, bel et bon pour cette "canaille" de Mordred... Il choisie donc ce moment pour... chatouiller gaiement sa petite fille :

Le menu est alléchant... Mais voici tout juste de quoi m'ouvrir l'appétit... Avant le plat de résistance, soit : une grenouille pléthorique!!

Déclara, presque sérieux, l'autre "marmot" de Blanche, avant de happer la pointe d'une des charmantes oreilles de Mélissandre.

Le roy, enfin, calmé, celui ci se tartina sans retenue un morceau fort crémeux et coulant de fromage sur une tranche de pain bien chaude... Avant de mordre dedans avec grand appétit.

Puis il déposa, ensuite, l'écuelle contenant la bouillie face à l'intéressée.

Voici donc le déjeuner liquide et onctueux de mademoiselle!

*Mordred souffle sur la cuillère qu'il vient de plonger dans le brouet*

Afin de pouvoir préserver ses petites quenottes de... Musaraigne!

La tirade déclamée, le roy offrit son dut à l'estomac sur pattes.

Il se tourna, alors, vers son épouse, tandis qu'il immergeait, de nouveau, la cuillère dans la mixture bouillante, fumante et odorante :

Dites moi donc...
Parlez moi de vos entretiens avec la grande prêtresse ou l'évêque Maelhrys!
Et... La comtesse de Mannach.

Sujet plus qu'essentiel et à présent "plat de résistance" de la conversation royale.

Mélissandre éclata de rire avant de cacher son autre oreille et babiller des mots que seuls les bébés connaissaient. La petite regarda son père tartiner son pain, tendis qu'elle essayait de soulever la cuillère, mais la mains de Blanche le lui en empêchait

Lorsque ce fut son tour, Méli ouvrit fièrement la bouche. Elle adorait ce repas. Ce que la reyne trouvait davantage adorable c'était l'intelligence de sa fille. Chaque fois que Mordred portait la cuillère à sa bouche, la petite serrait sa main sur le manche, comme si elle le portait elle-même au point de rencontre.

Blanche qui coupait les fruits, pour sa petite peste ne fut pas surprise de la question de Mordred.

Tout s'est bien passé avec l'évêque Maelrhys. Dame Isabelle a eu seulement un petit problème avec Dame Ninianne. À croire qu'elle ne semble pas du tout attirée a l'idée que des prêtresses soignent les malades.

J'ai eu peur un moment, que Dame Ninianne lui tint de mauvais propos, mais cette femme est plus qu'Extraordinaire. Elle était d'un calme quasi-déconcertant. Mais bon, des deux cotés, tout le monde semble satisfait.

Blanche caressa la joue de sa fille, qui heureuse, se mit à grouiller sur les genoux de son père.

Mordred soupira, tout en continuant à nourrir Mélissandre de son mieux...

Ces païens seraient donc toujours ( ? ) une source de problème, ou d'embarras! Les chrétiens, eux pourtant réputés si rigides, semblaient plus "accommodants", conciliants.

Mais les adeptes de la Déesse se devaient de respecter l'autorité de la couronne et seraient donc contraints de coopérer avec les nonnes de Warminster... Pour le bien du petit peuple.

Pourquoi une telle méfiance entre ces deux femmes?

Et sont elles parvenues à un accord, finalement?

Heureusement que Mordred se trouvait quelque peu occupé et amusé par sa belle petite princesse... Sans quoi, l'énervement l'aurait gagné et aurait il sûrement pesté contre ces "damnés païens"!

Blanche soupira. Elle s'était mal exprimée.

Je dirais plutôt que Dame Isabelle semblait froide a l,égard de la Dame Ninianne. Cela m'a étonné de la Comtesse. Mais Dame Ninianne est restée bien calme. Mais elles ont quand même trouvé un compromis. Une chance encore.

Avec une agilité inattendue, Mélissandre se cramponna a la table et se mit debout sur les genoux de son père. Blanche s'approcha et frotta son nez contre celui de sa petite poupée.

Mélissandre éclata de rire. Blanche s'approcha de son époux et lui vola un baiser.

Une chance que nous avons de merveilleux enfants, pour nous tenir de bonne humeur chaque jours.

En reposant son regard sur la petite, La jeune mère remarqua qu'elle avait trempé un doigt dans la compote d'airelle.

Elle regarda son père avant de gober son doigt et goûter. Elle le replongea et montra ses deux doigts devant son père

Mordred sembla surpris. La Comtesse, si pure et bonne, aurait eu un moment de froideur avec la prêtresse ? Peu importe, si tout le monde comprenait les bons fondements de cette concorde, Mordred serait plus que content.

Puis la royale grenouille se mit sur ses pattes ce qui le fit rire. Il caressa la petite tête , puis savoura les douces lèvres de sa mie sur les siennes.

Et votre présence réconfortante qui ensoleille le château.

Mordred vivait enfin de beau jour et ne demandait que ça ... ou presque.

Plus qu'amusé , que déconcerté, le papa, aussi gamin que ses propres enfants, goba les deux doigts de sa fillette

Quand il les voyait sourire, il savait combien ces moments précieux le rendait si bien et affectueux. Il n'y avait que les enfants qui rendaient le tyran un peu "gaga".

La douce colombe, qui était occupée a étaler du beurre frais sur une généreuse tranche de pain, baissa les yeux en rougissant...

Tandis qu'un splendide sourire de joie naissait puis s'épanouissait sur ses lèvres vermeilles.

Son cher Mordred n'avait, décidément, pas son pareil pour flatter et contenter, par de simples mais tendres mots, sa belle épouse.

Mordred...
Vous allez réussir par me faire rougeoyer tel l'astre solaire à son lever...

Merci, mon doux ami.

Qu'ajouter d'autre?

Elle était radieuse de voir son roy apaisé et débordant d'attention pour sa fille...

Blanche releva les yeux et vit Mélissandre poser sa petite tête blonde ( aux cheveux rares ), sur le torse de son père.
Elle avait finit son repas et recommençait a sommeiller...

Voilà une merveilleuse image qui arracha un léger sourire attendri à la reyne et ... Deux larmes apparurent aux coins de ses yeux couleur azur.

En réponse a ses dires, le tyran caressa la main de sa belle et la porta à sa bouche, pour y déposer un tendre baiser...
Son esprit chaotique était bien paisible et cela plaisait au roi.

J'aime bien lorsque vous avez ce beau teint, ma douce colombe.

Le bon roy prit une gorgée de lait, avant que sa petite fille en réclame aussi. Question uniquement de faire preuve d'immaturité encore, le bon peupa se mit à bisouiller sa petite fée.

Il la laissa se calmer et la petite le ramena à l'ordre à lui pointant le verre de lait, Mordred l'aida a soutenir le verre, tandis qu'une de ses minuscules menottes vint enserrer un de ses doigts.

Les yeux verts de sa fille qui le fixaient, l'hypnotisait.

Blanche éclata d'un rire cristallin, tant à la vue du petit jeu entre la fille et le père qu'à l'écoute du nouveau compliment de son roy...

La Blanche colombe, comme vous le dites, aurait plutôt la semblance d'un rouge gorge présentement!

Et c'était vrai : les tâches pourpres qui enflammaient le visage de la reyne se propagèrent et s'étendirent sur son cou de cygne et jusqu'à... La naissance de sa ( divine ) poitrine.

La jeune femme porta, d'ailleurs, spontanément, une main frémissante sur sa gorge, en feux.

Elle considéra Mordred et Mélissandre, qui lui offrit un grand sourire...

Je vous aimes, mes deux enfants!

Voilà une tirade qui eut le don de faire très largement sourire la tendre ( et espiègle ) épouse du tyran.

Une fois ce bon vers de lait finis, Mordred fit faire le rot de sa petite fée. Dans quelques minutes, la petite dormirait. Chaque fois que Mélissandre se trouvait avec eux au déjeuner, cela finissait ainsi.

Mais la réplique de Blanche ne tarda pas à faire sourire, le tyran. Gamin comme il était. Il regarda Mélissandre avant de lui demander.

- Maman a-t-elle droit a une grosse étreinte de la part de ses deux enfants ?

La réponse de Méli soit une sourire plus qu'éclatant fit rire le roy.

Il se leva, son petit coeur dans ses bras et fit son câlin, a sa douce et tendre moitié.

Et une bise? dit-il en déposant un baiser sur sa joue.

Imitant son père , Méli en fit autant avant de se coller et s'agripper à sa mère

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