Voyage de la Reine : Sur les routes

Était-ce le son de la cornemuse que Fraser entendait au loin?
« Aux armes, mes frères! Aux armes! »
Nos femmes et nos enfants nous demandent!
« Aux armes, compagnons! Aux armes! »
Nos terres... L'Écosse... Les Highlands...
Ces lopins de poussière verdoyante qu'ils entretiennent depuis de nombreuses générations!
« Aux armes, mes enfants! Aux armes, mes frères! Aux armes! »
Le clan Fraser sonnait les cloches de l'Église!

Daïan éternua, ce qui le réveilla. Sangbleu! Il pleuvait... Fort heureusement pour lui, il s'était logé dans un trou qu'un arbre déraciné avait formé dans la terre. Un ours y aurait pris refuge... mais l'humidité avait gagné le combat ardu qu'ils avaient dût se mener. Voilà pourquoi le gros mamiffère avait déserté la place!

Hier soir, Fraser avait assisté à un évènement qui l'avait boulversé... Certes, passé une nuit dans une forêt lui rappelait les douces odeurs de sa mère patrie... Mais plus encore, l'écossais avait faillit verser une larme en aperçevant la blanche épouse du roy discourir près du lac. (Pathétique, avouons-le!)
Pendant un moment, il avait réellement crut que cette dite «sorcière» était une nymphe des rivières, souhaitant retourner à son état originel. Pourquoi donc la belle fée s'était jointe au peuple humain? Était-ce par amour pour Mordred? En ce cas, pourquoi l'avait-elle quitter? Était-elle une envoyée de la Déesse? Ah! Que de questions!
« Ne sois donc pas stupide Fraser... Elle n'est pas moins humaine que tu ne l'est! Autrement, il y aurait longtemps que l'Homme l'aurait détruite! Elle n'est pas un danger... ni pour toi, ni pour Mordred, ni pour aucun autre rapace.»

D'ici, il aperçevait le campement de la reine. L'attroupement se préparait à quitter l'endroit! Couillon! Il devrait manger en chemin... du pain... humide?!
Eh bien... Non! La petite princesse, non attendez... La petite « peste » d'Orcanie prenait le large ( oh joie! encore dormir... ) Et la reine aussi! Que faire? Sa mission était d'espionner la souveraine... pas de veiller sur la nièce du roy. S'il lui arrivait quoi que ce soit... ce ne serait pas une bien grande perte pour l'Orcanie! Une enfant mal élevée n'était pas indispensable .

Le chevalier mit son sac en bandoulière (enfin, le tissus qu'il avait fabriqué pour transporter son matériel)... Douleur. Il avait dormi sur une racine... et sentait ses muscles puissants le tirer encore.

Il tira la bride de son cheval, pour l'emmener à la lisière de la clairière quand il aperçut soudainement... la reine faire une mauvaise manoeuvre... et chuter.

- J'en conclu que le départ sera donc retardé...

N'étant pas sortit de la forêt, il ne fut donc pas repéré... D'ailleurs, De Winter devait être acaparé à dévorer du regard sa belle amie... Kadoudal trop débalancé pour remarquer quoi que ce soit... et Gwenaelle trop occupé à courir dans le sens inverse...
Alors, ainsi soit-il!
Amen!
Et que Dieu soit loué pour cette pause de pathétisme...


Il écrirait au roy...

Je souhaitais vous dire... que je ne regrette en rien ce qui s'est déroulé cette nuit. Votre présence m'a été d'un très grand réconfort... Croyez-vous qu'il serait possible...

Hector sourit et dit:

- Alors moi non plus je ne regrette rien ...

Il finit de préparer sa monture lorsque la jeune nièce du Roy arriva et lanca tout haut le fait qu'il allait à Camelot ...
Le jeune chevalier de la Reine persta cette enfant intérieurement, puis lors que la Reine ordonna à De Winter de l'accompagner, il fut prêt, mais Gwenaelle fit des sienes encore et compliqua encore tout ...

La Reine ordonna alors de partir immédiatement, mais encore une fois, Kadoudal lui demanda à lui parler ...

De Winter resta là, tandis que la Reine partait ...

- Faites vite ...
La Reine ne peut rester sans escorte ...

Certes, il ne voulait pas imaginer la danger qui pouvait guetter la Reine ...
Inquiet , il dit:

- Nous parlerons au port ...

Ceci dit, il talonna sa monture, prenant la même direction que la Reine avait pris ...
Il galopa sans relache puis, vit la monture de l'Émeraude par terre ...

Trempé jusqu'aux os, il descendit de sa monture et alla près de la jeune femme ...

- Ma Reine ...
Vous allez bien ? ...

Il posa sa main sur son bras, et la ramena vers lui ...

Gauthier avait quitté le palais du Roy un peu après La Reine et sa troupe, et avait dormie dans son propre campement à deux kilomètres de celui de la Reine, puisque'il n'avait pas pu les rattraper.

Cependant, pour compenser, il s,était lever extremement tôt et avait entreprit de les ratraper .

Au même moment où il apercevait le conseiller Kadoudal, il vit la petite altesse royale, Gwenaelle, plus connue sous le nom de "peste royale", qui courait ...

Il mit peid à terre et l'arrêta dans sa course ...

- Puis-je savoir où vous compter aller comme ceci ?
Il me semblait que vous deviez rester sous la surveillance de Sir Kadoudal ...

La bête ne cessait de gigoter et de geindre afin de tenter de se relever alors que la reine, bien que souffrant de ses perpétuelles chutes, tentait de l'aider.
De Winter vint à sa rencontre, alors que sa monture chutait à nouveau et tirait une grimace douloureuse à la peu conséquente nymphe de Warminster. Il tenta de l'aider à se sortir de ce mauvais pas mais le cheval, effrayé, se retourna et voulut mordre le chevalier.
D'ailleurs... la présence de la dame sur son dos l'indisposait. Comment pouvait-on escompter se remmettre sur pieds avec cette drôlesse sur sa croupe?
Ophélia, voyant l'agressivité de son moyen de transport à travers le royaume, comprit enfin qu'elle ne pourrait rien pour elle... et qu'il vallait mieux la laisser en paix.
La reine fit signe à De Winter de s'approcher encore, alors que la bête affolée voulut se remettre sur pied. En vain... Elle se laissa choir sur le côté... La jambe de la reine sous son gros ventre.

- Sire... murmura t'elle, la gorge nouée, d'énormes larmes ruisselants sur ses joues blafardes.


Elle ne pourrait se relever seule... Même après que le quadrupède soit tassé. Le poids de la bête folle avait gravement blessé le corps fragile de l'épouse du roy! Caramba! Il faudrait que De Winter la porte à nouveau dans ses bras !

Voyant la gravité de la situation, Hector su qu'il fallait agir au plus vite. Il vint près de la Reine, esquiva l'animal qui voulait le mordre et tentant de réconforter la souveraine ...
Il posa pris une de ses main et dit, essouflé:

- Surtout ... restez calme ...Ophélia ...
Je vais vous ... vous sortir de là ...

Il poussa la monture de la Reine , mais la pluie rendait la peau de l'animal glissante, et de plus, il lui était impossible de tasser le cheval, celui-ci était trop impossant ...

Il eut alors une idée ...
Il pris sa monture et fit quelques noeuds dans la bride de la monture de la Reine et dans celle de sa propre monture ...

- Vas y !, cria-t-il à son cheval ...

De toute ses forces, le cheval d'hector tira et pendant que la monture qui était au sol était un peu soulevée, le brave chevalier en profita pour dégager la Reine ...

Il ordonna à son cheval de cesser de tirer, puis dit à la Reine :

- Est-ce que votre jambe est douloureuse ?

Il était très inquiet de l'état de la Reine ...
La pauvre, ce fut certainement une situation de choc qu'elle venait de vivre ...

Avant qu'elle ne réponde, Hector defit les noeuds dans les brides, pris la Reine dans ses bras et la posa doucement sur son cheval, pour ensuite y monter lui aussi ...
Il sortit de ses sacs une couverture chaude et la posa sur la Reine ...

- Je suis désolé, mais nous ne pourrons pas ramener votre monture ...
Est-ce que je vous rammène au campement, ou préférez-vous continuer la route ? ...

HJ :



Citation :


" Il vint près de la Reine, esquiva l'animal qui vouait le mordred et tentant de réconforter la souveraine ..."

mdr

C'est fait express ou c'est un vrai lapsus ?

Vraiment

D'où la nécessité de BIEN se relire

Elle était en selle à nouveau. Quelqu'un avait-il aidé sa monture à se relever? Sa jument n'était donc pas blessé... ce n'était rien de très grave. Et elle? Comment se portait-elle? Sa jambe gauche l'élançait... une douleur atroce lui soutira un gémissement, alors que ses traits se crispaient. Que s'était-il passé? Il lui semblait que tous ses muscles s'étaient déchirés lors de sa chute.
Elle avait manoeuvré son cheval de façon à lui faire changer de cap. Direction? Warminster! Ophélia souhaitait y retourner, pour retrouver Mordred... pour le supplier de la reprendre à ses côtés. Qu'elle idée saugrenue! Voir si le roy souhaitait la voir revenir! Il l'avait laissé quitter l'Orcanie sans protester, en la retenant par des menaces. Du chantage! Voilà ce qu'il avait fait... et elle s'était laissé embobiner par sa chanson.

L'Émeraude tourna à nouveau de l'oeil, sans s'en aperçevoir. Son corps glissa lentment de selle pour choir dans les bras puissants du chevalier de Winter. Le corps mince, fragile et brisée de la fantomatique nymphe reposait, inconscient et brûlant de fièvre, entre les mains du guerrier.

Que lui restait-il à faire? Construire un abri au plus vite... tenter de faire un feu sous cette pluie démente, cuisiner un bon petit plat à base de peu d'aliments (car ils n'avaient pas emmenés grand chose! peut-être un bouillon, dans le pire des cas...) et.. tenter d'apaiser la reine en appliquant réguilièrement des compresses chaudes sur la jambe blessée de sa maîtresse (encore fallait-il qu'elle se laisse lever les jupes! Mais puisqu'elle sommeillait dans les pommes, il devrait y parvenir sans trop de mal hihi!)

Le soleil s'était voilé, laissant le monde envahit par une paix sinistre. Ophélia était toujours allongée près d'un feu, les yeux clos, la beau brûlante de fièvre. Il lui arrivait, à l'occasion, de remuer ou de débiter une série de sons sans sens.

- Ophélia ...
Réveillez-vous, je vous en prie ...

Qui avait-il? Pourquoi se serait-elle levée? Elle était souffrante... elle transpirait, elle sentait la sueur perler sur sa peau d'albatre... Mais elle grellottait. La fièvre montait, toujours et d'avantages... Et même la chaleur du feu qu'avait fait Hector pour lui ne parvenait pas à réchauffer son corps.

Après plusieurs heures à veiller au pied de la reine, celle-ci daigna enfin ouvrir les yeux. Ses paupières se rétractèrent, petit à petit, avec lenteur.

- Mordred? murmura t'elle, presqu'en s'étranglant.

Lorsqu'elle ouvrit légèrement les yeux et parla, le juene chevalier fut un peu décu de voir qu'elle ne le reconnaissait pas, mais il ne pouvait lui en vouloir ...

- Non ...
C'est Hector ... De Winter ...

Il posa des compresses froides sur le front de la jeune femme pour faire baisser sa température car elle était très fiévreuse, et il la prit contre lui pour la réchauffer avec sa chaleur corporelle ...

Il lui frictionna le dos puis la garda contre lui ...
Il devait en même temps faire augmenter la température du corps de la Reine et faire baisser la fièvre ...

- Tenez bon ...
Vous allez vous en sortir ...

Ophélia grimaça de douleur.

- Vous me faites mal... dit-elle en sanglotant.

Hector...

Où était-elle? Tout était de sa faute... Gwenaelle... Sa monture...

La reine frissonna... Elle avait froid, très froid. Elle n'avait même plus conscience d'avoir des orteilles... ses doigts aggripèrent le tissus trempé de la chemise du chevalier et elle serra, se rattachant à cette étreinte comme une enfant désespérée, effrayée par le cauchemar qu'elle venait de faire.
Tout tournait si vite, il lui était impossible de fixer un point.
La belle eut un saubresaut, comme si elle allait vomir. Un liquide chaud lui brûla la gorge. Elle se détourna, toujours frissonnante, et gerba.



Lorsqu'elle se réveilla à nouveau, de Winter était allongé près d'elle... son corps contre le sien, lui offrant la chaleur de son corps afin qu'elle ne meure pas de froid.
Ophélia, malgré son mal d'être, lui était reconnaissante. Ses lèvres brûlantes effleurèrent le menton du chevalier.
Elle grimaça, surprise par sa jambe qui toujours ne cessait de lui faire atrocement mal...

- Vous n'avez pas répondu à ma question, tout à l'heure... dit la reine en souriant faiblement, puis en esquiscant une grimace de douleur.

Elle avait tenté de se mouvoir, afin de rapprocher d'avantages son corps du sien. De Winter porta un bol de bouillon à ses lèvres, qu'elle accepta avec joie... Peut-être qu'avec un peu de nourriture dans le gosier, elle irait mieux!

- ... souhaiteriez-vous retourner à Warminster pour y retrouver votre bien-aimée?

Malgré sa souffrance, la reine ne pouvait s'empêcher de se questionner... Elle était fievreuse, une infusion d'herbes lui serait d'un grand secours... Mais elle n'avait rien emmené. Tout était demeuré au château d'Orcanie. Ces plantes ne lui appartenaient pas... elle n'avait donc pas eu le droit de les emporter avec elle.
Le bouillon chaud glissa le long de sa gorge et lui apporta une vague de chaleur et de réconfort.

Il demeurait auprès d'elle... parce qu'Abby l'avait rejeté.
Le coeur de la reine se comprima dans sa poitrine, lui procurant un pincement désagréable.
Ne pouvait-on pas l'aimer pour ce qu'elle était et non pas parce qu'un lien sacré la liait à un homme, ou bien parce qu'elle était le dernier espoir (le deuxième choix) d'une autre personne!
Elle avait été sotte de croire que De Winter demeurait auprès d'elle non pas par devoir, mais parce que c'était là son unique désire.

- Oui... dit-elle d'une voix faible, en lui adressant un sourire attristée.

Elle prit une dernière gorgée de bouillon avant de détourner la tête pour signifier qu'elle ne souhaiter plus se nourir.

- Merci.

La reine s'appuya dos contre une paroi rocheuse et observa son champion s'affairer à quelques préparatifs futiles...

« Je ne vois pas pourquoi je retournerais auprès d'elle maintenant alors qu'elle me considère comme un traite pour elle ... »

- Et si elle vous pardonnait, retourneriez-vous avec elle? Advenant le cas où le roy me réclamerait en Orcanie... à ses côtés.

Ophélia écouta la confession du chevalier avec un certain étonnement. Ne venait-il pas de lui dire qu'il avait fuit l'Orcanie par devoir et parce que sa douce amie lui tenait rancune d'avoir chercher à gagner l'amitié de sa reine?

« Je ne le vous cacherai pas ...
Je vous aimes ... »

Il l'aimait...
La comtesse se contenta de sourire mystérieusement.

- Approchez-vous, Sire...
J'ai pêché et souhaite être confessé...

- Approchez-vous, Sire...
J'ai pêché et souhaite être confessé...

Il était honteux de ce qu'il venait de dire, mais il s'avanca tout de même vers la Reine, s'assoyant auprès d'elle ...
Certes il ne voulait pas la regarder en face, car il avait peur de ce qu'elle pourrait dire face à cette terrible confession, mais il voulait tout de même l'écouter ...

- Vous savez ...
Vous n'avez certainement pas plus pécher que moi ...

Il trouvait l'atmosphère lourde, alors il voulait détendre l'Atmosphère ...

Ophélia attendit patiemment que le chevalier visiblement troublé par sa confession vienne prendre place près d'elle.
Avec une douceur infinie, la demoiselle prit le visage d'Hector entre ses blanches mains.

- Aimer n'est pas un pécher, Sire...

Ses paupières s'abaissèrent sur son regard profond, troublé par la sincérité de son champion. Son visage se rapprocha du sien... et leurs lèvres se scellèrent en un baiser tout d'abord timide... puis, à mesure qu'ils s'apprivoisaient, plus passionnés.

Autour de son coeur battant s'enlaçait maintes racines. Ainsi prenait vie un arbrisseau, grandissant au rythme réguilier de ces fréquences apaisantes. Il s'y épanouissaient de roses vermeilles et de blanches puretés, s'ouvrant à toute heure de la journée, puis se refermant sans jamais se flétrir. Elles se détachaient, une à une, après un dernier baiser à leur mère maîtresse puis tombaient doucement, bercée par les tambours réconfortants, caresse de velours sur sur ses lèvres brûlantes.
Il lui faudrait désormais cultiver cette terre de vie pour que d'autres âmes puisse s'ancrer dans ce petit monde où fleurissait l'amour...

Il était pesant sur son âme, amer à sa bouche. Mais elle ne le regrettais nullement, trouvant beauté dans cette bienfaisante sensation. Car alors qu'ils se rencontraient, intimidé l'un par l'autre... elle su. Elle était transportée, ivre de joie, exultante dans sa prison... porte grande ouverte pour y laisser pénétrer le chevalier naïf.
Son énergie l'envellopait d'une infinie douceur, comme si le pâle spectre de leur désir devenait être de chair et de sang.


Ophélia s'était donnée à cet amour refoulé, à ce désir réprimée. L'enfant-mère avait envie de s'offrir, corps et âme, à cette douceur et à cette tendresse infinie, de s'abreuver à cette source de promesses nouvelles.


- Je sais... dit-elle en laissant choir sa tête vers l'arrière, laissant sa rousse chevelure chatouiller ses reins couvert de son corset. ... Partons, Hector. Partons et établissons-nous en Écosse. Établissons-nous sur une terre d'un clan ennemi à Mordred, qui se fera un plaisir de nous accueillir... Enfonçons-nous dans les Highlands... et aprenons à vivre selon les rythmes de Notre Mère... Dès que je me serai rétablie... Nous partirons, promettez-le moi... Jurez-le moi...